La Presse Bisontine 253 - Juillet 2023

34 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°253 - Juillet 2023

tant décrié la première fois.” Elle a réitéré les louanges sur “ce cousu main où le P@C, sur chaque territoire, décline une politique indispensable à celui-ci.” Au niveau du département, l’enveloppe globale des contrats P@C se monte à 92 millions d’euros, pour 18 territoires. Sur cette somme, 15 millions d’euros sont dédiés à un fonds “supra” pour venir abonder les grands projets struc turants du territoire et qui débordent une agglomération ou une communauté de communes (mobilité, logement, déve loppement touristique…). L’un des sujets qui mobilise des fonds, “vrai sujet de développement pour demain” dixit Christine Bouquin, concerne l’eau et assainissement. n L.P. 14,9 millions d’euros pour le Grand Besançon À l’issue de la visite du multi-accueil et de l’école de Grandfontaine, Christine Bouquin, pour le Département, et Anne Vignot pour Grand Besançon Métropole, ont signé le second contrat P@C. D’un montant de 14,9 millions d’euros (11,2 mil lions d’euros pour le premier), celui-ci portera sur trois priorités: le sport, la nature, la culture, puis l’enfance et la jeunesse, et enfin les bâtiments et espaces publics. L’un des grands projets aidés par ce contrat P@C 2022-2028 est la Grande bibliothèque. La présidente du Département n’a pas manqué de noter que l’enveloppe du pre mier contrat P@C n’a pas été totalement consommée. Elle a tenu à souligner que les 1,9 million d’euros restants seront abondés aux 14,9 millions d’euros. n

GRANDFONTAINE Contrat P@C Près de 2 millions d’euros pour rénover l’école et le multi-accueil L’école primaire et le multi-accueil La source aux oiseaux ont fait l’objet d’importantes réhabilitations. Les travaux, lourds et coûteux, ont en partie été financés par le Département et Grand Besançon Métropole.

C onfortablement installés dans leur parc de jeux, les enfants du multi-accueil La source aux oiseaux ont vu passer avec éton nement une ronde d’élus de Grand Besançon Métropole et du Département. Mercredi 7 juin, la présidente du Dépar tement Christine Bouquin a tenu à visi ter le nouvel établissement ainsi que l’école primaire de Grandfontaine. Les deux ont fait l’objet d’importantes réha bilitations pour lesquelles ont participé le Département et l’Agglomération. Le multi-accueil, auparavant dans les locaux de l’école primaire a déménagé dans un tout nouveau bâtiment, dans la zone artisanale, loin de la circulation de la rue principale. Bâtiment à énergie positive, le multi-accueil, grâce à des panneaux solaires et un chauffage par géothermie, consomme ce qu’il produit. “C’est plus grand, plus récent. La création du lieu a permis une réflexion sur l’amé nagement, comme installer la salle de change au milieu pour que l’on ait tou jours un œil sur les enfants” , apprécie Cécile Bellot, directrice de la structure. Celle-ci accueille jusqu'à 13 enfants de Grandfontaine, Osselle-Routelle et Montferrand-le-Château. Le multi accueil bénéficie également d’une belle terrasse aménagée et de deux chambres, contre une dans les anciens locaux. Le coût de ce projet se monte à

620 000 euros. Une fois la crèche déplacée, l’école pri maire a ensuite subi une profonde réha bilitation. “Nous avions besoin de place, car il y avait deux préfabriqués dans la cour. Et le chauffage également était un problème. Nous avons dû effectuer un désamiantage, insonoriser, isoler. Et installer un ascenseur pour l’accessi bilité” , énumère le maire Henri Ber mond. Une nouvelle salle de cantine a également été refaite. Si pour l’heure, l’école primaire accueille 140 élèves dans six classes, elle peut monter jusqu’à 240 élèves avec ses huit salles de cours. Cette rénovation a coûté près d’1,4 mil lion d’euros. Le premier contrat P@C signé entre le Département et G.B.M. d’un montant de 11,2 millions d’euros a en partie aidé au financement. En l’occurrence une enveloppe de 239000 euros pour ces deux projets à près de 2 millions d’euros. G.B.M. a également participé à hauteur de 53 5 000 euros. Anne Vignot, prési dente de l’Agglomération, a d'ailleurs souligné l’importance de ces “investis sements structurants et essentiels qui vont faire connaître le territoire. Ce P@C nous amène à prendre de belles direc tions vers un territoire résilient.” Quant à Christine Bouquin, elle s’est félicitée de l’adéquation que rencontre aujourd’hui ce contrat P@C, “processus

Christine Bouquin, ici en compagnie du directeur de l’école et du maire Henri Bermond (à droite), a visité l’école élémentaire réhabilitée pour 1,4 million d’euros.

EN BREF

TRANSPORT

Ligne Besançon-Suisse via Saône

Les biocarburants font avancer le train des horlogers Pendant trois mois, la ligne des Horlogers a roulé grâce à un biocarburant issu de déchets alimentaires. Il s’agit de la première expérience de ce type sur le sol français en ferroviaire.

Théâtre La Compagnie Bacchus organise trois stages de théâtre jeune public pendant les vacances de juillet. Animés par des comédiens professionnels de la Compagnie Bacchus, ces stages permettent de découvrir cet univers particulier et de perfectionner certaines techniques aux éléments d’une représentation. Inscriptions et renseignements : Maria Vendola au 06 76 28 53 04 ou 03 63 35 70 78 - cie.bacchus@gmail.com R.N. 83 Des travaux de réfection de la chaussée ont lieu actuellement sur la R.N. 83 entre la limite du Jura et la commune de Samson dans le Doubs. À cette occasion, un arrêté interdit la circulation aux poids lourds en transit de plus de 3,5 tonnes sur le tronçon Poligny-Larnod jusqu’au 7 juillet. L’association Bonne Route qui milite depuis longtemps pour l’interdiction des camions sur cette portion de route se réjouit de cette expérimentation et souhaite que cette interdiction devienne pérenne.

L a ligne des Horlogers, qui relie Besançon à La Chaux-de-Fonds par Saône, Valdahon et Morteau, a plus d’une particularité. La der nière en date? Le biocarburant pour remplacer le gazole non routier tradi tionnel. Jusqu’à début juin, et pendant trois mois, les 5 rames du T.E.R. ont fonctionné au biocarburant dit H.V.O., développé par Bolloré Energy. Ce dernier est composé d’huiles alimentaires usa gées. “Le H.V.O. reste encore confidentiel, il est plus développé dans les pays du Nord. En ferroviaire, il s’agit de la pre mière expérimentation sur le territoire français, souligne Jean-Luc David, res ponsable régional du Parc Materiel. L’ob jectif pour T.E.R. Bourgogne-Franche Comte est de tester la compatibilité de cette solution avec le matériel ferroviaire circulant sur cette ligne, sachant que l’un des avantages de cette innovation est qu’elle n’impose aucune modification de la motorisation de nos trains, ni aucun

changement dans les gestes metiers des agents charges du remplissage.” Pourquoi la ligne des Horlogers spéci fiquement ? Car il s’agit d’un “parc cap tif”, c’est-à-dire entièrement dédié à ce trajet. La ligne avait déjà fait l’objet d’une première expérimentation pendant six mois, cette fois-ci avec le biocarburant B 100, à partir d’huile de colza. “Le

Pendant trois mois, les cinq rames de la ligne des Horlogers ont été a limentées par du biocarburant H.V.O. (photo S.N.C.F.).

Le Conseil régional a fait l’acquisition de trois rames à hydrogène qui devraient être livrées en 2026. Quant à la solution du train à batterie, elle n’est pas retenue car peu propice au territoire de la Bour gogne-Franche-Comté. Ce type de train possède en effet une autonomie de seu lement 100 km. Très peu de lignes pour raient s’en emparer, “excepté peut-être la ligne des Horlogers…” , glisse Jean Luc David. En complément de ces nouvelles tech nologies, un travail est fourni par les conducteurs sur l’éco-conduite et l’éco stationnement pour réduire la consom mation de carburant. n L.P.

soit 128 000 litres de biocarburants uti lisés sur trois mois. Surtout, une éco nomie de 320 tonnes de CO2, soit une réduction de près de 90 % des gaz à effet de serre par rapport au gazole conven tionnel. Des chiffres encourageants au regard de l’ambition de la S.N.C.F., pous sée par la Région, de décarboner ses matériels ferrés. Pour l’heure, 44 % du parc régional roulent encore au gazole fossile. “Nous sommes en état de recherche, de tests pour proposer à la Région, qui nous le demande, des solu tions innovantes pour l’avenir” , précise Jean-Luc David. Outre les biocarburants, l’une des solu tions réside dans les trains à hydrogène.

H.V.O. est plus proche du gazole fos sile que l’huile de colza, il est très résis tant au froid et il est issu de recyclage de déchets” , poursuit Jean-Luc David. L’expérience, à défaut d’être encore concluante, est inté ressante pour la S.N.C.F. : très faible surconsommation de l’ordre de 2 à 3 %,

Première expérimentation en France pour le ferroviaire.

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