La Presse Bisontine 253 - Juillet 2023

10 Besançon

La Presse Bisontine n°253 - Juillet 2023

ÉDUCATION

Ouverture en septembre Besançon se dote à son tour d’un collège alternatif

Le collège, baptisé “Colette” (en réfé rence à l’écrivaine), sera géré par l’As sociation pour une éducation alterna tive (A.D.E.P.A.) constituée par ces parents. Il prévoit d’accueillir une quin zaine d’élèves. Tous évolueront dans une classe unique, qui mixera les niveaux. 6 à 7 enfants sont déjà inscrits, issus pour la moitié de l’école bisontine Montessori. Les autres ne se recon naissaient pas dans le système “clas sique” ou ont pu subir du harcèlement scolaire. Ils seront, ici, encadrés par deux édu cateurs, avec l’appui régulier des parents. “Les apprentissages intégreront bien sûr le socle commun de compé tences de l’Éducation Nationale” , rap pelle Philippe Barreteau. “L’idée n’est pas de créer une bulle à l’écart du monde, mais d’offrir une autre façon d’apprendre. Sachant qu’on n’a pas tous appris à marcher ou parler au même âge.” Ces méthodes alternatives, qui sont souvent taxées d’individualisme ou de nivellement par le bas, ont au contraire fait la preuve de leur intérêt, selon lui. “L’expérience montre qu’il n’y a pas plus de problème pour les enfants qui sortent de ces écoles.” Reste le problème du coût de ces sco larités “hors normes”, financées par les familles et les dons. Ici, il faudra compter 400 euros en moyenne men suelle (évolutif selon le quotient fami lial). En contrepartie, l’établissement

Proposer un autre cadre d’apprentissage aux adolescents : telle est l’idée portée par un groupe de parents d’élèves de l’école bisontine Montessori, qui ouvrira à la rentrée une classe unique rue de Chalezeule.

C e collège privé, hors contrat, qui prendra place dans d’anciens locaux commerciaux de la rue de Chalezeule, sera à bien des égards différent des autres. Ici, pas de rangées de chaises ou d’emploi du temps millimétré, découpé par heure ou par matière. Mais des journées cal quées sur le rythme des élèves, avec par exemple un accueil élargi de 8 h 30 à 9 heures. “Les matinées seront consa crées aux projets individuels, à divers

temps d’échanges ou de travail d’une matière académique. Et les après-midi porteront plus sur des visites ou activités extérieures (sport, jardinage, musique… )” , explique Philippe Barreteau, son directeur. “Nous voulons proposer un cadre pédagogique un peu semblable à ce qui se fait pour les 3-11 ans dans l’école Montessori, “Grandir ensemble”, qui invite à l’autonomie des appren tissages, la coopération et l’ouverture sur le monde.”

Les apprentissages

se feront en groupe et en autonomie.

eux dès la rentrée : prospecter les par celles, trouver des subventions, réfléchir à l’architecture… Cela fait partie d’un fil pédagogique qu’on veut instaurer.” En attendant, les collégiens évolueront dans ce local de 130 m 2 , non loin de la Boucle. Un appel aux dons est d’ailleurs lancé pour réunir matériel (micro scopes, livres, équipements sportifs… ) et mobilier. Des enseignants extérieurs, intéressés par le projet, se sont déjà manifestés pour aider notamment à l’élaboration d’outils pédagogiques. “Toutes les per sonnes qui souhaiteraient s’investir dans l’association sont également les bienvenues” , conclut Philippe Barre teau. n S.G.

qui a sa propre pédagogie (inspirée de diverses méthodes : Freinet, Montes sori, Steiner…), promet des enseigne ments “en rapport direct avec la vraie vie.” L’équipe souhaite ainsi nouer divers projets avec des partenaires culturels, associatifs… ou intervenants extérieurs. “Nous sommes partisans de la biodiversité éducative” , résume le directeur, “et nous aurons également à cœur de pratiquer la démocratie concrète au quotidien.” Un conseil du collège se réunira ainsi tous les jours pour discuter des projets, des envies… À moyen terme, il est également prévu que les élèves construisent leur propre collège en terre-paille, implanté au sein d’un terrain en permaculture. “On va commencer à travailler dessus avec

Philippe Barreteau devant les locaux provisoires rue de Chalezeule. En attendant l’auto construction d’un collège en terre-paille.

En savoir plus sur collegealternatifbesancon@gmail.com

EN BREF

BATTANT

En travaux La fontaine Bacchus s’offre une cure de jouvence Des problèmes d’étanchéité conduisent

Passeports La commune de Roche-lez Beaupré a engagé une démarche auprès de la Préfecture pour mettre en place un dispositif de recueil des documents d’identité. Il est désormais possible de réaliser sa demande à la Mairie de Roche-lez-Beaupré pour les Cartes Nationale d’Identité (C.N.I.) et les passeports. Ce service est ouvert à tous, quel que soit leur lieu de résidence. Le délai moyen pour un rendez-vous est de 24 à 48 heures. Depuis le 10 juin, la commune a doublé les horaires d’ouverture. Les rendez vous se font par téléphone au 03 81 60 52 99. B.G.E. 870 entreprises ont été créées en 2022 avec le soutien de B.G.E. Franche Comté. Avec 3 735 personnes accueillies, 2 754 personnes accompagnées, 870 entreprises aidées dans leur création pour un total de 921 emplois créés. Dans un contexte marqué par la relance économique et un dynamisme entrepreneurial sans précédent, B.G.E. a connu une hausse de son activité avec une augmentation de 43 % du nombre d’entreprises créées et 665 entrepreneurs à venir se faire accompagner. Plus d’infos sur https://www.bgefc.org/

l’élue. Le site fait en tout cas partie des points centraux du quartier, entouré par une piste cyclable et matérialisé par un arrêt de bus. Il n’est pas sûr en revanche qu’il soit immédiatement remis en eau, à réception des travaux. Les fontaines de la ville restant pour le moment toutes à l’arrêt (qu’elles soient sur le réseau d’eau potable ou en circuit fermé), par arrêté préfectoral de restriction d’eau. Exception faite de celle de Velotte, prise sur une source. Il y aurait pourtant tout intérêt à les faire fonctionner. “Ces fon taines ont leur importance, car elles participent à maintenir des îlots de fraîcheur en ville, au-delà de leur fonction patri moniale” , rappelle Annaïck Chauvet. Sous condition bien sûr qu’elles fonctionnent en cir cuit fermé. Or, pour l’heure, seules 12 sont dans ce cas. Reste donc du chemin, qui ne pourra être atteint d’ici la fin du man dat. Mais qu’importe. “On tra vaille dessus et on a cette volonté de préserver la ressource, en témoignent aussi les 24 nouvelles mesures prises dans notre plan “O” pour lutter contre la séche resse” , conclut l’élue bisontine. n S.G.

à rénover l’ouvrage, situé en haut du quartier Battant. Les travaux devraient durer trois mois et s’achever à la rentrée.

L a Ville, qui a décidé en début de mandat de réha biliter ses bassins, s’at taque ici à un nouveau chantier. La fontaine Bacchus, située en haut du quartier Bat tant, en avait bien besoin, souf frant comme d’autres des affres du temps. “Des problèmes d’étan chéité ont commencé à se poser ici dès 2005” , remarque Annaïck Chauvet, adjointe en charge de la transition énergétique et des bâtiments. “La difficulté est qu’on compte 29 fontaines sur Pour la petite histoire Réalisée par Alphonse Dela croix en 1854, la fontaine Bac chus n’en a que le nom puisque le dieu romain du vin n’y figure pas. Elle remplace en fait une ancienne fontaine, datant de 1579, ornée d’un Bacchus de pierre, qui rappelait l’activité viticole du quartier. n

la ville, dont une vingtaine en activité. Les remettre toutes en eau implique d’importants inves tissements. C’est pourquoi on travaille dessus progressive ment.” La Ville qui a déjà rénové la fon taine des Clarisses (rue Mége vand), celles de Chamars et du square Saint-Amour, prévoit de mobiliser 150 000 euros pour ce nouveau chantier à Battant. Deux phases de travaux se dérouleront, ici, durant l’été. L’entreprise Pateu et Robert se chargera d’abord de la partie maçonnerie et étanchéité, puis C.C.A. Perrot, spécialiste de la fontainerie ornementale, inter viendra sur la partie hydrau lique. “Il s’agit de refaire toute l’étan chéité du bassin et de réaliser un diagnostic de la structure des vasques. L’ouvrage, qui avait déjà été passé en circuit fermé, n’aura pas besoin d’être modifié à ce niveau” , précise l’élue. “On va procéder aussi à l’hydrogom mage de l’ensemble pour un écou lement d’eau plus fluide et tra

Annaïck Chauvet voit dans ces fon taines, des îlots de fraîcheur indispen sables.

tier pour créer un point d’eau potable à proximité, comme cela a pu être fait sur d’autres réha bilitations. “On s’est rendu compte que cela manquait.” Ins crite de façon plus large dans le projet de requalification de la place Bacchus, la rénovation de la fontaine pourrait à moyen terme s’accompagner d’une revé gétalisation, de mobilier urbain, etc., “mais on n’en est qu’au début de la réflexion” , tempère

vailler à un meilleur accès de la chambre sous œuvre, pour les interventions techniques.” S’ajou tera à cela le remplacement de quelques pierres d’emmarche ment et margelles en mauvais état. “Ce travail a été mené avec l’Architecte des bâtiments de France et les pierres viendront des carrières voisines de Com blanchien, en Bourgogne.” Les services de la Ville devraient également profiter de ce chan

Made with FlippingBook - Share PDF online