La Presse Bisontine 252 - Juin 2023

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besançon

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JUIN2023

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon

www.presse-bisontine.fr

N° 252

LA FRÉQUENTATION REPART À LA HAUSSE

NON, LE CINÉMA N’EST PAS MORT !

La grande histoire des cinémas à Besançon

le dossier en pages 20 à 25

P. 32

P. 6 À 8

économie

l’événement

3 782888 303004 La végétalisation en marche La place du Marché va faire sa révolution

La restructuration continue Maty devient le numéro 1 français du S.A.V. en bijouterie

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2 Retour sur info - Besançon

La Presse Bisontine n°252 - Juin 2023

Citadelle : la Ville plaide coupable

Des pictogrammes pour faciliter l’accès aux commerces et entreprises

D epuis quelques mois, des nouveaux picto grammes ornent les vitrines des commerces, des entreprises de Grand Besançon Métropole mais également des lieux de sport, de soins, etc. L’objectif est de renforcer l’ac cessibilité de ces endroits aux personnes autistes. “Discrètes et répondant à une codification normée, ces images n’en sont pas moins adaptées aux spé cificités du commerce ou du service, explique Valéry Garcia, présidente de l’association A.A.B. (association des autistes

de Besançon Doubs Jura), à l’initiative de ce projet. Pour une personne autiste, ce pic togramme visuel en langage Arasaac ou en communication alternative augmentée (C.A.A.), permet de se repérer plus faci lement.” Ces repères peuvent également faciliter l’accès aux personnes allophones ou malentendantes. Actuellement, plus de 80 pic togrammes ont été déposés. À noter que de nombreuses entreprises jouent le jeu et que cette initiative est accueillie très favorablement. ■

S uite à un contrôle effectué à la Citadelle par l’Office français de la biodiversité (O.F.B.) en septembre 2021, la gestion du site a été sérieusement mise en cause, valant à la Ville de Besançon une procédure judiciaire qui a été arbitrée dans le cadre du dispositif de “plaider coupable”. C’est le Canard Enchaîné qui a révélé cette affaire ce mois-ci. En cause notamment : un nombre important d’infractions liées aux conditions de détention et d’exploi tation des animaux de la Citadelle. Parmi elles, la détention de spéci mens morts d’espèces protégées sans justification de leur origine légale ou encore des enclos non conformes à la réglementation. Même si la justice a bien reconnu que “le muséum et le parc zoologique avaient déjà engagé un travail de régularisation préalablement au contrôle de l’O.F.B.” , la Ville a reconnu dans cette procédure de plaider coupable certains manque ments concernant l’absence de cer tificats de capacités pour garder les

invertébrés terrestres (insectes, arai gnées…), mais justifie par l’habitude le fait de conserver des animaux morts dans une chambre froide. Quant à l’exposition d’espèces rares sans certificats adaptés, la Ville note dans sa défense que “les dossiers de demande de régularisation ont été déposés depuis. Prouver l’origine d’un animal empaillé au XIX ème siècle n’est pas simple” justifie la Ville. Au sujet de la question des enclos des mouflons et des géladas, la Ville note que le Muséum de Besançon a obtenu en 2014 l’accord des ser vices préfectoraux d’utiliser le rem part comme “clôture” officielle, mais cet accord n’avait jamais été for malisé par un arrêté préfectoral. “Je suis absolument choquée et scan dalisée par ces révélations. Anne Vignot avait fait de la condition ani male un enjeu fort de son mandat. Les intentions, une fois de plus, ne se vérifient pas dans les actes” s’in digne Nathalie Bouvet, élue muni cipale d’opposition (groupe Ensem ble Bisontins !). ■

Plus de 80 pictogrammes ont été déposés sur les vitrines dans le Grand Besançon (Informations sur Facebook).

C ette 95 ème édition de la Foire com toise rentre dans les annales. 157691 visiteurs ont passé les portes de Micropolis pour partir à la décou verte du Portugal, pays invité et des nom breux artisans, commerçants, restaurateurs, agriculteurs, qui font le sel de la foire. Un record absolu dont se réjouit le directeur de la foire, Didier Sikkink. Mention spéciale au jeudi de l’Ascension qui a vu près de 40 000 visiteurs se déplacer à Micropolis. Le précédent record était détenu par l’Italie en 2015 avec un peu plus de 150 000 visi teurs. Pourtant, le directeur de la S.E.M. Micropolis était loin d’être serein avant l’ouverture de la foire. Il faut dire que le contexte n’incite pas à l’optimisme, infla tion, guerre en Ukraine, etc. Mais la magie de la Foire comtoise a, une nouvelle fois, opéré. Et une grosse majorité, visiteurs comme exposants, sont ressortis de la foire avec le sourire. La météo, cer tainement, a permis de ne pas doucher l’enthousiasme du public. En 2024, le rendez-vous est déjà donné du 4 au 12 mai. L’invité sera royal puisqu’il s’agit de l’Angleterre. ■

La Foire comtoise, édition de tous les records

Les conditions de détention de certains animaux ont été épinglées par l’O.F.B. (photo archive L.P.B.).

157 691 visiteurs ont parcouru les allées de la Foire comtoise.

Éditorial Chaleur

exclure, s’accompagne de son lot de consé quences extrêmes : canicules à rallonges, multiplication des inondations l’hiver, dis parition quasi-totale des glaciers fran çais… On en passe, et des pires. En atten dant des incitations plus directes des pouvoirs publics, l’anticipation de certaines villes à engager des initiatives de lutte contre ces I.C.U. - pour Besançon, ça a été le cas déjà place De Lattre, avec toutes les critiques associées, dans plusieurs groupes scolaires de la ville, ça l’est en ce moment place de la Bascule à Saint-Fer jeux, bientôt rue Gambetta et donc cet automne place de la Révolution - devrait recevoir l’assentiment de tous. Si la plan tation de 41 arbres supplémentaires place de la Révolution ne résoudra évidemment pas la question du réchauffement clima tique mondial, ce lot de mesures est sans doute la principale décision - une des seules palpables ? - à mettre à l’actif de l’actuelle municipalité. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

les I.C.U.) sera sans doute pourtant une des priorités de toutes les communes urbaines dans les prochaines années. Le ministre de la Transition écologique lance en cette fin du mois de mai une grande consultation publique qui courra jusqu’à la fin de l’été, en vue d’un prochain plan d’adaptation français au changement cli matique, attendu pour la fin de l’année. Les deux premières versions de ce plan, datant de 2011 et de 2018, ne prenaient en compte qu’une hypothèse minimaliste de limitation du réchauffement de la pla nète en dessous de 2 °C. Sans doute hors des clous sachant que la France est déjà à + 1,7 °C par rapport à la période préin dustrielle, base des projections. D’où ce nouveau plan attendu fin 2023. Le scénario présenté il y a quelques jours par le minis tre noircit le trait et se base sur une hausse des températures de + 4 °C d’ici la fin de ce siècle. Cette projection volontairement pessimiste, qui n’est cependant pas à

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité: 0381679080 E-mail: redaction@publipresse.fr

O n fustige un peu facilement la propension, l’obsession dira une partie de l’opposition, de l’actuelle municipalité bisontine à vouloir, partout où elle le pourra, créer des espaces végétalisés là où la pierre, le béton et le minéral dominent. L’exemple le plus emblé matique qui est validé ce mois-ci par le conseil municipal est le projet concernant la place de la Révolution. Qui aurait prédit, au mitan des années 2000, au moment où la municipalité dirigée par Jean-Louis Fousseret refaisait intégralement cette place centrale de Besançon, que moins de vingt ans plus tard, on recommencerait à zéro, pour retrouver, d’ailleurs, un aspect que cette place a eu dans le passé, plantée d’arbres et d’essences végétales. La lutte contre les îlots de chaleur urbains (que les urbanistes friands de sigles appellent

Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George. Mise en page : Olivier Chevalier. Conception pubs : Éloïse Perrot.

équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.

Crédits photos : La Presse Bisontine, A.A.B., Mémoire vive - Archives municipales de Besan çon, archives M. Tatu, Gemafi, G.B.D.H., G.B.M., M.B.A.A., N.S.M., Ville de Besançon, Y. Petit. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2023 Commission paritaire : 0225 D 80130

4 L’interview du mois

La Presse Bisontine n°252 - Juin 2023

POLITIQUE

L’avenir de l’école

“L’autonomie des écoles, c’est la clé de la réussite”

Le sénateur bisontin Jacques Grosperrin vient de rendre un rapport sénatorial proposant des pistes d’amélioration pour l’école de la République. Le niveau des élèves français de primaire continue de baisser.

très parlant. Contrairement à ce qu’af firment certains syndicats ici en France, ce n’est pas qu’une question d’argent. Dans notre système éducatif, les bons élèves restent bons élèves, les élèves moyens parviennent à progresser mais surtout, on n’arrive pas à faire remontent les élèves les plus en difficultés. Mais le problème principal de l’Éducation natio nale en France, c’est que chaque ministre chasse la réforme de son prédécesseur. Or, le temps de la vie scolaire n’est pas le temps de la vie politique. L.P.B. : Qu’entendez-vous par plus d’autonomie ? J.G. : Les systèmes les plus performants sont ceux qui donnent le plus de place à la liberté et à l’autonomie des établis sements scolaires. Piloter par le haut les équipes pédagogiques ne donne pas

L a Presse Bisontine : Comment se porte l’école en France ? Jacques Grosperrin : Avec l’argent qu’on y consacre tous les ans, les résultats devraient être excellents, ce qui n’est hélas pas le cas. Avec près de 60 milliards d’euros, c’est le premier budget de la Nation. Les résultats ne sont pas à la hauteur de cet investissement. L.P.B. : Sur quel constat vous basez-vous pour affirmer cela ?

J.G. : Sur l’ensemble des évaluations inter nationales menées depuis des années, et elles sont irréfutables. Toutes ces études montrent que dans les matières fondamentales que sont le français et les mathématiques, nos petits Français sont à la traîne. Ce n’est pas là où on met le plus de moyens que ça fonctionne, mais là où on met le plus d’autonomie aux écoles. L’exemple de la Finlande où j’ai déjà eu l’occasion de me rendre pour étudier le système éducatif est en cela

(sauf celui sur le port de l’uniforme) ont été votés à une large majorité, est bien d’alerter et de faire évoluer le ministre de l’Éducation nationale sur l’école. C’était aussi une occasion d’entendre ce ministre dont on ne connaît finalement pas très bien les convictions. L.P.B. : Quelle sera la suite de cette proposition de loi adoptée par le Sénat le mois dernier ? J.G. : Cette proposition doit partir à l’As semblée Nationale. Il faut désormais que les Républicains trouvent une niche afin qu’elle puisse être votée et adoptée. On a eu trop de débats sur l’Éducation nationale au Sénat comme à l’Assemblée, il s’agit maintenant de passer à l’action et d’avancer sur ces questions. Je suis convaincu que cette proposition de loi fera son chemin et contribuera à faire évoluer les choses dans le bon sens. Le problème, il faut aussi l’avouer, c’est qu’en matière d’Éducation nationale, on subit encore hélas les effets de Mai 68 avec des enseignants qui disons-le, n’ac ceptent toujours pas d’avoir un chef ou une autorité au-dessus de leur tête. Notre rôle est aussi de secouer le cocotier. J’en

de bons résultats, on le voit. L’Éducation nationale souffre énormément de la ver ticalité. Plus d’autonomie, ça veut notam ment dire un vrai chef d’établissement dans les écoles primaires, à l’image de ce qui se fait dans les collèges et les lycées, c’est-à-dire un directeur qui ait autorité sur les enseignants pour donner des orientations, fixer un cap en matière pédagogique et organisationnel, qu’il ait lui-même la possibilité de recruter cer tains enseignants. Et que les établisse ments aient aussi plus d’autonomie dans leur gestion, que les directeurs puissent choisir leurs outils pédagogiques, tout en respectant évidemment les pro grammes nationaux. L.P.B. : Parmi les propositions émises par votre commission sénatoriale, la seule à avoir été rejetée, figurait le port de l’uniforme. Vous le défendez ? J.G. : Cette disposition n’a pas été retenue en effet mais personnellement, je continue de penser que le port de l’uniforme à l’école est un bon moyen de niveler les différences sociales entre les élèves, et de donner aux enfants un sentiment d’appartenance à un établissement, à un collectif. C’est une vraie question qui se pose, notamment dans certains éta blissements de la région parisienne. L.P.B. : Une des élues qui a participé aux débats, la sénatrice écologiste Monique de Marco estimait que les articles de la proposition de loi que vous avez présentée sont tous des marqueurs de droite en matière d’éducation… J.G. : Et ce serait un défaut d’être de droite ?… J’ai été fier de porter ces pro positions, on ne peut pas accepter d’être passifs par rapport à ce qui se passe dans certains établissements scolaires en France et au regard de la baisse globale du niveau de nos élèves. L’idée de cette proposition de loi dont tous les articles

Zoom Les principaux constats de la commission l Malgré des dépenses importantes en France en faveur de l’éducation, notamment de l’éducation prioritaire, les inégalités entre les élèves demeurent très fortes. La dernière étude P.I.S.A. (2018) montre que comparé à ceux des autres pays de l’O.C.D.E., le système scolaire français favorise la réussite des enfants qui réussissent le mieux tandis qu’il est de moins en moins capable de faire réussir les enfants les moins privilégiés. La France reste l’un des pays où l’origine sociale des élèves conditionne le plus leur parcours scolaire. l L’étude internationale T.I.M.S.S. 2019 permet de constater quant à elle que les élèves français de CM1 sont surreprésentés parmi les élèves européens les plus faibles : au lieu des 25 % attendus dans le quartile inférieur, ils sont 45 % en mathématiques et 41 % en sciences. 15 % des élèves français - soit 1 sur 7 - ne maîtrisent pas les compétences élémentaires en mathématiques, ils sont seulement 6 % au niveau européen. l Les évaluations intergénérationnelles mettent également en lumière une baisse de la maîtrise des savoirs fondamentaux. En 40 ans, sur une même dictée, les élèves de CM2 de 2021 font significativement plus de fautes que leurs prédécesseurs de 1987. Répartition du nombre d’erreurs obtenues à la dictée ( %) ≤ 2 erreurs ≤ 5 erreurs ≤ 10 erreurs ≥ 15 erreurs ≥ 25 erreurs 1987 12,9 30,7 58,1 26,2 6,9 2007 5,8 15,6 36,6 45,7 13,2 2015 2,0 7,7 24,4 59,4 22,7 2021 1,9 7,0 21,9 63,0 27,5 l Le sentiment d’appartenance à une communauté scolaire est peu développé en France. En 2018, 31 % des élèves français disent se sentir comme un étranger dans leurs écoles. l Non seulement cette proportion est nettement supérieure à la moyenne de l’O.C.D.E. (20 %), mais surtout elle a fortement augmenté en trois ans (+ 8 points) puisqu’elle atteignait 23 % en 2015 pour les élèves français. Sans doute signe de ce manque de sentiment d’appartenance, les élèves français sont parmi ceux, au sein de l’O.C.D.E., qui coopèrent le moins entre eux dans leurs établissements (P.I.S.A. 2018).

suis convaincu : l’auto nomie des écoles, c’est la clé de la réussite. Avec plus d’autonomie, on va responsabiliser les encadrants, les enseignants et les élèves. L.P.B. : N’y a-t-il pas aussi un problème de formation des enseignants des écoles ? J.G. : Il y a en effet un gros problème de for mation. Les anciens I.U.F.M. devenus I.N.S.P.É. doivent évo-

“En France, chaque ministre chasse la réforme de son prédécesseur.”

L’interview du mois 5

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EN BREF

que Pap N’Diaye est un type cultivé, intelligent, mais ces qualités ne sont sans doute pas suffisantes pour faire un bon ministre de l’Éducation nationale. Jean-Michel Blanquer avait su faire bouger les lignes. Pap N’Diaye est beaucoup trop en retrait alors qu’il devrait être un initiateur de changements. Un signe : la der nière lettre de rentrée adressée au corps enseignant n’avait pas été faite par lui, mais par Emmanuel Macron… L.P.B. : Vous évoquez aussi dans notre pro position de loi les territoires ruraux qui selon vous seraient désavantagés. Que suggérez-vous ? J.G. : En milieu rural, je pense qu’il faut qu’on accepte la possibilité de garder des classes avec moins d’élèves, qu’on puisse créer des zones

luer aussi car ils ne forment plus correctement les enseignants. On souhaiterait que les directeurs de ces instituts soient nommés direc tement par le ministre et non plus par les Universités dont ils dépen dent. Enseigner dans le primaire, c’est faire classe, pas faire cours. Une formation dispensée à des futurs enseignants par des univer sitaires qui leur expliquent comment ça se passe dans une classe alors qu’ils n’ont jamais mis les pieds devant des élèves, ça ne peut pas fonctionner. Il est quand même triste que nos meilleurs étudiants ne se dirigent plus vers ces métiers de l’enseignement qui pourtant sont formidables et cela, parce que ces métiers manquent cruellement de reconnaissance. L.P.B. : Comment jugez-vous l’action du ministre Pap N’Diaye ? J.G. : Cette proposition de loi avait justement aussi pour objectif que ce ministre se révèle un peu plus sur ses intentions concernant l’école. Hélas on n’en sait toujours pas plus sur sa vision de l’école en France, il reste très, trop prudent. Et parfois reste en contradiction avec sa posi tion de chercheur qui a beaucoup travaillé sur la question des mino rités. On sent bien qu’il y a des sujets sur lesquels il n’est pas très à l’aise, en espérant notamment qu’il ne rouvrira pas le conflit entre l’école publique et l’école privée… Je pense

En boîte le plat L’association Zéro Déchet Besançon a rejoint le collectif En Boîte Le Plat, déjà présent dans de nombreux territoires, pour mener à bien son projet de réduction des déchets liés à la restauration à emporter, en proposant une alternative consignée aux emballages jetables. Les premières boîtes circulent depuis la mi-avril. participation au dernier Trail des Forts. Ils étaient 400 au départ de la première édition en 2004, ils étaient 6 540 inscrits pour ce 20 ème anniversaire les 12, 13 et 14 mai derniers. Dino-Zoo Le parc préhistorique propose cette année une nouvelle scène de vie préhistorique avec l’arrivée de deux nouvelles espèces : six redoutables Deinonychus, plus communément appelés “raptors”, ainsi qu’un Iguanodon, grand herbivore de la période du Jurassique supérieur. Le parc a investi 60 000 euros dans cette nouvelle scène. Plus d’infos au 07 71 03 19 10. Trail des Forts Nouveau record de

d’éducation rurale comme on a su créer les zones d’éducation prio ritaire dans les quartiers difficiles. Je pense qu’on devrait arriver à mieux sanctuari ser les écoles dans la ruralité. Pour cela, il faut que Paris sache mieux écouter les élus locaux. n Propos recueillis par J.-F.H.

“Le ministre Pap N’Diaye est beaucoup trop en retrait.”

Jacques Grosperrin est le rapporteur de cette proposition de loi intitulée “École de la liberté, de l’égalité des chances et de la laïcité.”

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6 L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n°252 - Juin 2023

LA VÉGÉTALISATION DE LA VILLE PASSE À LA VITESSE SUPÉRIEURE

Des squares, des écoles, quelques places dans les quartiers… Cette fois c’est la place la plus emblématique de la ville qui va entrer en chantier de verdissement. Chaque année, la Ville de Besançon prévoit de consacrer à des nouveaux îlots de fraîcheur 1 million d’euros, soit 6 millions sur le mandat. Attention, travaux !

l Urbanisme 48 arbres au total La place du Marché fait sa révolution Quinze ans après avoir été entièrement rénovée et minéralisée, la place de la Révolution va entamer une nouvelle phase de travaux, de végétalisation cette fois.

Fabienne Brauchli, adjointe aux espaces verts, est à la manœuvre pour piloter ce projet urbain.

C’ est une “révolution végé tale” , pas moins, qu’an nonce la majorité munici pale à Besançon. Après la place De Lattre, celle de la Bascule (voir en page 8), c’est cette fois une place emblématique, sans doute la plus caractéristique de Besançon, qui va se muer en vert. Quinze ans après avoir dégagé toute circulation automobile et fait place nette avec la minéralisation totale de cette vaste agora de 9 000 m², l’ancienne place du Marché va de nouveau être en travaux dès l’automne et jusqu’au printemps prochain. L’objectif de la mairie est d’en faire un grand îlot de verdure et de fraîcheur. Le projet avait été soumis en début d’année à une convention citoyenne - une centaine de Bisontins avaient validé le pré-projet -, il reçoit désormais l’aval des élus bisontins à l’occasion du conseil muni cipal du 25 mai.

“Tout n’est pas encore décidé, notamment les essences d’arbres qui seront plantées mais la décision est bien validée d’en tamer ces travaux de végétalisation dès cet automne” , indique Fabienne Brauchli, l’adjointe bisontine chargée de la transition écologique, des espaces verts et de la biodiversité. Un cadre du service espaces verts, Jean Kessed jian, y travaille d’arrache-pied depuis plusieurs mois.

Selon la mairie, la présence de ces 48 arbres n’empêchera aucunement de manifestations, pas même les Livres dans la Boucle dont la configuration des chapiteaux devrait néanmoins être réadaptée. Des espaces de détente, dotés de bancs et de chaises longues, sont également prévus entre la voie du tram et les façades de la rue des Boucheries. Logiquement, le marché de Noël cette année ne pourra pas se tenir ici pour cause de travaux. Un chantier que la Ville assure “indolore” pour les commerçants situés autour de la place, dont l’accès ne sera jamais empêché promet la Ville. n J.-F.H.

permettra de diriger cette eau au pied de la fontaine. Cette eau pourra s’écouler le soir sur la place qui est légèrement en pente, elle permettra d’alimenter les arbres plantés. C’est une eau qui ne partira donc plus à la station d’épura tion” précise l’adjointe. Les travaux d’archéologie et de terras sement se dérouleront entre septembre et décembre. Les plantations seront effectuées en janvier et février 2024, pour une livraison de la nouvelle place au printemps prochain. Sur le coût de l’opération, la Ville espère récupérer 80 % de subventions, notamment du Fonds vert de l’État, et de l’Agence de l’eau.

Fabienne Brauchli. L’Architecte des bâtiments de France nous a rassurés sur ce point. En plus, les fouilles ne seront pas très profondes, juste de la profondeur des travaux prévus, c’est à-dire pour l’essentiel la plantation d’arbres.” Des arbres, il y en aura précisément 48 sur les 9 000 m² de cet espace public. Soit au total 500 m² de surface végétale créée, et 1 700 m² au total de surface perméable, qui permettront l’infiltration de 67 % des eaux pluviales ont calculé les services. “En plus, un système de pompage des eaux récupérées au moment de crues dans les étages infé rieurs du parking marché-beaux arts

Pour mener à bien ce projet, la Ville va débloquer la somme de 680 000 euros, dont 80 000 euros dédiés aux nécessaires fouilles archéolo giques. Sur ce denier point, existe-t-il un risque de découvertes majeures, et donc de retard pour le projet ? “Non, estime

Un chantier “indolore pour les

commerçants” promet la Ville.

L’événement 7

La Presse Bisontine n°252 - Juin 2023

l Synthèse En images Les options retenues pour le verdissement de la place Tous les détails ne sont pas encore arrêtés à ce jour. Les citoyens d’abord, les élus bisontins ensuite ont néanmoins approuvé ces esquisses dans les grandes lignes.

La fontaine avait été déplacée lors des précédents travaux. Là,elle ne bougera plus.

L’arrêt de tram Révolution sera lui aussi végétalisé.

Au total, 48 arbres couvriront la place de la Révolution dès le printemps prochain (images Ville de Besançon).

Côté façade de l’an cien conservatoire, la Ville prévoit des espaces de détente. Des riverains auraient souhaité des arbres fruitiers sur la place. Trop contraignant selon la mairie qui envisage quelques plantations genre arbre à kakis.

Des jeunes arbres seront plantés, il leur faudra 15 à 20 ans pour atteindre leur taille adulte.

Une des maquettes de la place que les Bisontins ayant participé à la concertation ont pu valider.

8 L’événement

La Presse Bisontine n°252 - Juin 2023

La place a longtemps accueilli les étals du marché un marché couvert. Ici, en 1974 (photos Mémoire vice - Archives municipales de Besançon).

l Histoire

La voiture chassée de la place

Place Labourey, du Marché, de la Révolution… Mais aussi place de l’Abondance, place Neuve, place du Puits du Marché… L’emblématique place publique de Besançon a changé de noms comme d’apparence au cours du temps. Retour en images.

E lle est restée long temps la place Labou rey, en souvenir du supplice qu'un certain Barthélémy Labourey y subit

depuis 1904 (en référence à la Révolution de 1830), beaucoup de Bisontins continuent à parler de la place du Marché. n

un jour de 1618. La destruction de sa maison par décision judi ciaire eut pour effet d’agrandir d’autant la place. Bien que nom mée place de la Révolution

La place au début du XX ème siècle.

Jusqu’en 2003, la fon taine trônait de l’autre côté de la place.

Bus et voitures y circulaient jusque dans les années quatre-vingt-dix, et la place abritait un immense parking. La structure pérenne qui abritait le marché avant la création du marché-beaux arts a été démontée au début des années 2000.

l Saint-Ferjeux

Les bandes cyclables de la rue de Dole ne sont pas aux normes. Toute la rue fera l’objet de travaux d’adaptation aux cycles.

Et ensuite la rue de Dole ?

La place de la Bascule

passera du gris au vert

L e budget ici est plus lourd que celui prévu place de la Révo lution : la Ville investit place de la Bascule à Saint-Ferjeux quelque 1,4 million d’euros, avec l’aide de partenaires publics. L’idée est encore sera rendue désimperméabili sée aux habitants du quartier d’ici fin juin. Et plantée d’arbres d’ici la fin de l’année. C’est le point central du quartier Saint-Ferjeux. Jusqu’ici parking, la place

il était inconcevable de supprimer du stationnement, à cet endroit où l’activité commerciale dépend à 60 % de la voi ture. Chaque jour, 20 000 véhicules transitent par ce carrefour de la rue de Dole dans chaque sens de circulation, soit 40 000 véhicules par jour. Le point de friction qui agite encore les commerçants du quartier et les riverains, c’est le projet de la Ville de condamner un sens de circulation entre la rue de la Basilique et la place de la Bascule depuis la rue de la Pelouse, obligeant les automobilistes à faire un crochet (long à cause du feu tricolore) par la rue de la Concorde. Face à la bronca des riverains, la Ville “se laisse encore l’opportunité de rebasculer à double sens suite aux premières expé rimentations qui seront faites. Rien n’est figé” indique Aurélien Laroppe qui insiste aussi sur l’objectif prioritaire de la Ville : “Retrouver des mobilités piétonnes et une sérénité pour les piétons et les modes doux sur, et autour de cette place de la Bascule.” Après le traitement le la place de la Bascule, la Ville voit plus loin et c’est l’intégralité du rond-point de Saint Ferjeux qu’elle souhaite retravailler dans la foulée pour là aussi, “donner aux piétons et aux cyclistes un espace pour être en confiance.” Et logiquement, la Ville se projette au

une fois de “retravailler la végétalisation de cette place pour que ses usagers res sentent plus de fraîcheur l’été” indique Aurélien Laroppe, l’adjoint bisontin à l’urbanisme, tout en précisant qu’au total, “aucune place de stationnement ne sera perdue, au contraire. On va en perdre sur la place elle-même, mais on va en gagner huit au total avec une augmentation du nombre de places en voirie.” Après discussion avec les commerçants de ce secteur bien pourvu en enseignes,

La place est en pleins travaux. Là aussi, la Ville veut en faire un îlot de fraîcheur végétalisé.

delà de la seule place de la Bascule avec un projet de requalification de la rue de Dole. “Le souhait sur cette rue de Dole, tout en maintenant sa vocation de pénétrante pour les voitures, est de sécuriser cet axe pour les cyclistes” avance l’adjoint. L’élue bisontine aux modes doux Marie Zéhaf confirme “tra vailler sur ce sujet. L’idée est de mettre

aux normes les pistes cyclables, à 1,40 m de large, soit en les maintenant de part et d’autre de la rue, soit en faisant une piste bidirectionnelle centrale. Nous démarrons les études. Mais dans tous les cas, la rue de Dole restera évidem ment en double sens pour les véhicules !” rassure-t-elle. n J.-F.H.

La circulation d’une partie de la rue de la Basilique (qui part sur la droite) pourrait être définitivement coupée dans les deux sens pour en faire “un espace scénique et un mail piéton.”

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La Presse Bisontine n°252 - Juin 2023

Si le projet de fusion ne retient guère l’attention, pas question pour Didier Paineau de masquer les avancées. “Nous sentons un intérêt grandissant de la part du gouvernement. Avant, les Mis sions locales étaient des associations “sympathiques”. Depuis une dizaine d’années et la période d’expérimentation de la Garantie jeunes (2013) et les Empois d’avenir (2012), nous sommes un acteur reconnu. Et cette considération s’accompagne de moyens en augmen tation.” La preuve, la Mission locale du bassin d’emploi de Besançon a pu l’an dernier conforter son équipe C.E.J. (Contrat d’engagement jeune) en créant trois postes supplémentaires. n A.A. l 1,5 : en million, le nombre de jeunes accompagnés par an par les Missions locales en France (contre 5 à 6 millions pour Pôle Emploi) n Zoom La Mission locale du bassin d’emploi de Besançon en chiffres : l 3 500 : le nombre de jeunes accom pagnés par la Mission locale du bassin d’emploi de Besançon par an, dont 1 500 nouveaux chaque année l 536 : le nombre de jeunes pris en charge par la Mission locale sur le Contrat emploi jeunes (C.E.J.) en 2022 l 50 : le nombre de salariés - 3 : son budget en millions d’euros l 26 : le nombre de Missions locales en Bourgogne-Franche-Comté

SOCIAL

Mission locale Confusion autour d’une rumeur de fusion

Une meilleure coopération oui. Une fusion non. Le projet un temps évoqué par le gouvernement de fondre les Missions locales au sein de Pôle emploi n’a jamais fait l’unanimité. Le point avec Didier Paineau et Thierry Grandmottet.

Pôle emploi. C’est pourquoi le projet de la possible fusion des structures des missions locales au sein de Pôle emploi annoncé par le Premier ministre déjà 2018, auquel les élus locaux s’étaient opposés mais qui est régulièrement ramené au cœur de l’actualité, encore récemment, fait réagir les principaux acteurs concernés. “Il n’y a pas de projet de fusion entre la Mission locale et Pôle emploi” indique clairement Thierry Grandmottet, le directeur de la Mission locale du bassin d’emploi de Besançon depuis 2015. “Il y a le projet France

Travail depuis l’élection d’Emmanuel Macron qui a donné à Thibaut Guilluy, haut-commissaire à l’emploi et à l’en gagement des entreprises, une mission de préfiguration pour envisager un cer tain nombre de dispositions. L’idée de France Travail, qui n’est pas encore offi cialisée, est de mieux coordonner les acteurs de l’emploi, de l’insertion et de la formation. Nous ne voyons pas l’intérêt de fondre les structures des Missions locales au sein de Pôle emploi. Le réseau des Missions locales part du local et s’étend sur le territoire. C’est une mobi lisation sur un territoire et nous ne vou lons pas perdre notre modèle qui s’appuie sur la réalité du terrain, loin de celle des ministères.” Une approche territoriale qui se veut surtout globale. “Il ne faut pas accom pagner les jeunes seulement au niveau de l’emploi” confirme Didier Paineau, président de la Mission locale depuis 2020. “Notre principale mission est de redonner confiance au jeune adulte. Si le principal problème du jeune est la question de la mobilité ou un environ nement familial détérioré, nous tra vaillons en ce sens. Pas que dans la recherche d’emploi. Sa priorité peut être aussi d’avoir un logement, un accès aux soins ou simplement une carte Vitale. La Mission locale ne doit pas devenir un guichet unique numérisé géré par un algorithme. Nous, nous accueillons les jeunes “au flux”, tout de suite, sans rendez-vous.”

“L a jeunesse est le sourire de l’avenir devant un inconnu qui est lui-même.” Dans les locaux de la Mission locale à Besançon, les mots de Victor Hugo, extraits des Misérables, s’affichent en grand. Sous les yeux de ceux qui, au

quotidien, œuvrent pour accompagner les jeunes de 16 à 25 ans dans leur insertion sociale et professionnelle. Aide à la recherche de logement, à l’accès au soin, la Mission locale soutient les jeunes de manière globale. Pas unique ment à rechercher du travail comme

Thierry Grand mottet et Didier Paineau ne croient pas au projet de fusion entre les Missions locales et Pôle emploi.

EN BREF

INVESTISSEMENT 8,5 millions d’euros d’investissement La Fondation Pluriel s’offre un nouveau siège

Braderie Braderie d’été organisée par l’A.F.B. (Association des familles de Besançon), salle de la Malcombe, mardi 6 juin de 15 heures à 19 heures et mercredi 7 juin de 9 heures à 18 heures Vêtements de marques et autres pour hommes, femmes, enfants. Réduction aux porteurs de la carte Avantages jeunes. Ouverte à tous, entrée gratuite. Assistants familiaux Le Département du Doubs continue de recruter des assistants familiaux. Dans le Doubs, près de 1 200 enfants sont confiés au Département, chef de file de la protection de l’enfance. Prochaine réunion d’information jeudi 6 juillet à 14 heures à Besançon. Inscriptions par téléphone auprès du service de Protection maternelle et infantile du Département du Doubs au 03 81 25 86 31 et par mail : info

La Fondation Pluriel (ex-A.D.A.P.E.I.) s’apprête à quitter son siège de la rue de Dole pour intégrer des nouveaux bâtiments chemin de Palente où seront regroupés la plupart des sites.

C’ est une rénovation énergétique qui se veut “exemplaire” et qui a valu une visite spécifique mi-mai avec les élus locaux et régionaux et tous les corps de métier impliqués dans les travaux. Isolation des façades et des toitures, changement des menuiseries en matériaux bio sourcés, rafraîchissement par géothermie, alimentation élec trique par panneaux photovol taïques, création d’un bassin d’orage… La Fondation Pluriel a voulu faire les choses en grand et n’a pas lésiné sur les moyens en n’investissant pas moins de 8,5 millions d’euros dans ce bâti ment situé au 9, chemin de Palente, jusque-là occupés par le C.A.M.P.S. et l’entreprise Seiko, dont elle fera son nouveau siège social avant la fin du mois de juin. Les 3 150 m² de ce bâti ment auront été intégralement réhabilités pour offrir aux 130 collaborateurs susceptibles de travailler des conditions de

confort optimales (bureaux, salles de réunion et de forma tion, espaces de co-working, flex office et tiers lieu avec self et tisanerie). Ce site du chemin de Palente qui abritait les locaux histo riques de l’horloger Seiko France avait été racheté dès 2009 par l’A.D.A.P.E.I. qui y a installé son E.S.A.T. Prolabor industrie dans un premier temps, avant que Seiko rompe le bail de loca tion en 2020, libérant ainsi les espaces restants. “Nous avons huit sites, dont quatre dissémi nés à plusieurs endroits de Besançon. L’idée de réunir tous ces sites en un même lieu nous a paru logique pour des raisons d’économies de fonctionnement et de confort de travail. Et cette position à Palente nous permet de rejoindre facilement via l’au toroute de Marchaux nos autres sites du secteur de Montbéliard. Cette opération cumulait tous les avantages” justifie Franck Aigubelle, le directeur général de la Fondation Pluriel.

Le directeur général de la Fondation Pluriel (à gauche), et son président, entourés des élues municipale Annaïck Chauvet et régionale Amandine Rapenne.

assfam@doubs.fr Jours de danse Le Festival Jours de

L’opération de 8,5 millions d’eu ros a été financée sur les res sources propres de la Fondation, complétées par un emprunt, elle a été subventionnée notamment par la Région à travers son dis positif Effilogis et par l’A.D.E.M.E. n J.-F.H.

solidaire, la Fondation dit avoir mis un point d’honneur à faire appel à une grande majorité d’entreprises locales pour les travaux, en y intégrant volon tairement une clause d’insertion pour un total de 4 645 heures de travail confiées à des salariés en insertion.

Deux objectifs principaux ont guidé cette opération de lourde réhabilitation : “L’amélioration des conditions de travail de nos collaborateurs et l’amélioration des performances énergétiques de ce bâtiment” résume le direc teur général. En tant qu’entre prise de l’économie sociale et

danse est proposé par la compagnie Pernette du 22 au 24 juin. Plus d’infos sur https://joursdedanse.com pagnie-pernette.com/

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La Presse Bisontine n°252 - Juin 2023

PLANOISE

Repaire de bricoleurs Reboul est devenu une référence dans le monde électronique L’entreprise, spécialiste des composants électroniques, fête cette année les 20 ans de son installation au parc Lafayette. Présente avant cela rue d’Arènes et place du Marché, elle a toujours fait partie du paysage bisontin.

L orsqu’elle est arrivée ici en 2003, l’entreprise Reboul était pour ainsi dire la seule. “Ce n’était encore qu’une zone d’activité nais sante, tout était à faire” , se souvient Jeannine Reboul. Le parc Lafayette connaîtra ensuite le développement que l’on sait, aidée par sa situation entre Planoise et Châteaufarine. 20 ans plus tard, l’enseigne Reboul (située à l’intersection vers Avanne) reste un passage obligé pour de nom

mesure, de l’éclairage, de la domotique ou encore des kits éducatifs dans la partie boutique, ouverte au grand public. L’entreprise est née au bon moment et a grandi avec le boom de l’électro nique. “Vivant toutes les évolutions : des vieux postes à lampe aux tout pre miers microprocesseurs. Il a fallu beau coup se former au fil des années” , recon naît Jeannine Reboul. Le gros de l’activité, aujourd’hui encore, est réalisé avec les industriels locaux. “On a par ticipé à l’automatisation des machines outils et on continue d’accompagner toute cette richesse” , explique la co gérante. C’est en fait sous l’impulsion de son mari, Jean (qui était radioamateur), que l’aventure débutera en 1966. “Les composants électroniques utiles à cette activité ne se trouvaient pas en province. Il fallait aller à Paris. On a donc eu l’idée de monter une boutique spécialisée rue d’Arènes.” Jeannine Reboul se sou vient encore du slogan de l’époque, dis tribué sur les flyers : “Un radioamateur au service des amateurs radio.” De fil en aiguille et en parallèle de

breux bricoleurs, industriels, profes sionnels voire pour les administrations. “On vient souvent chercher chez nous le mouton à 5 pattes qu’on ne trouve pas ailleurs” , s’amuse Cyrille Cattenoz, responsable magasin. On comprend pourquoi en faisant un rapide tour de son stock. Sur les étagères, se trouvent un peu plus de 20 000 références. Connectiques en tous genres, pièces électroniques, gaines, circuits imprimés, diodes… et même des appareils de

De gauche à droite, Cyrille Cattenoz, Jeannine Reboul et Cécile Muraccioli, dans la boutique.

de l’électronique et expert-conseil. La plus grosse concurrence se jouant sur des plateformes Internet. “L’avantage, en dehors de notre boutique et du site de vente en ligne, est que l’on apporte un soutien logistique, en stockant notam ment des pièces pour nos clients. Cer tains nous programment même leur commande à l’année” , remarque Cécile Muraccioli, responsable adjointe. “En dehors de l’électronique pure, on inter vient aussi autour de tout ce qui est pile, ampoule, câble, sonorisation… auprès des collectivités ou administra tions.” Le marché est vaste et n’amène pas spécialement d’inquiétude pour l’avenir. “L’électronique, il y en a partout” , conclut Jeannine Reboul. L’équipe de 15 salariés cherche d’ailleurs à recruter un nouveau technico-commercial. n S.G.

cette activité radiophonique, des pro fessionnels sont venus chercher les composants nécessaires à la production et à la maintenance des industries locales. Plusieurs enseignants ont éga lement pris l’habitude de s’approvi sionner à la boutique familiale. Si bien que le couple en est venu dans les années quatre-vingt à ouvrir son maga sin, place du Marché (à la place de l’ac tuelle boutique Ginko) et à s’installer parallèlement sur la zone industrielle de Trépillot. La suite de l’histoire, on la connaît. L’entreprise va finir par poser ses valises au parc Lafayette pour gagner en espace. Elle sera amenée à se diver sifier, au passage, en développant l’au tomatisme et le pneumatique (tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de l’air comprimé). Reboul reste aujourd’hui un des rares spécialistes

“Nous avons plus de 20 000 produits en

stock”, précise Jeannine Reboul.

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La Presse Bisontine n°252 - Juin 2023

BESANÇON-CHALEZEULE Chantier participatif De nouvelles plantations aux Jardins de Cocagne

439 mètres linéaires de haies champêtres ont été plantés autour des parcelles cultivées par les Jardins de Cocagne. L’opération veut contribuer à enrichir l’écosystème local.

L e site des Andiers poursuit sa mutation. De zone d’activités classique hier, au développement d’une production maraîchère périurbaine. “Nous sommes aujourd’hui en voie d’y pratiquer l’agro-écologie” , se félicite Françoise Presse, conseillère communautaire de Grand Besançon Métropole en charge du P.L.U.I., de l’agriculture et de l’alimentation. Pour rappel, le site, qui a été aménagé il y a 10 ans par la collectivité et ses par tenaires, accueille une pépinière maraî chère en agriculture biologique (sur 6 hectares) et les Jardins de Cocagne (sur 10 hectares) gérés par l’association Julienne Javel. C’est sur cette dernière partie qu’ont été plantées de nouvelles haies. Près de 600 arbres et arbustes, destinés à protéger les sols, les cultures et pré server la biodiversité. “Ces haies arbus tives ont plusieurs intérêts : elles feront office de brise-vent et protégeront les cultures en réchauffant l’air en journée en hiver, en stockant l’eau lors des fortes chaleurs, en favorisant la pollinisa tion…” , souligne l’élue. Elles fourniront également un habitat naturel aux insectes, oiseaux et petits mammifères de la zone. L’opération, qui a pris la forme d’un chantier participatif, a été cofinancée par l’État dans le cadre du Plan de relance (à 87 %) et par Grand Besançon

Métropole (13 %). Elle a mobilisé envi ron 5000 euros. “Nous avons tenu à ce que toutes les plantations soient issues de la filière “Végétal Local”. Cette marque, propriété de l’Office français de la biodiversité, assure la traçabilité et la provenance des végétaux sauvages” , précise Françoise Presse. Une démarche encore trop peu répandue au goût de l’élue. “Seules quelques pépi nières locales sont adhérentes, cela reste à développer sur notre secteur.” D’autres opérations similaires avaient déjà eu lieu par le passé, mais de moins

grande ampleur. Cette fois, une vingtaine de personnes (bénévoles, adhérents de France Nature Environnement et salariés en transition professionnelle des Jar dins de Cocagne) ont été mobilisées pour planter la dizaine d’essences sélectionnées: alisier blanc, cornouiller san guin, troène, noisetier, cerisier de sainte Lucie… “On plante régulièrement des haies. C’est quelque chose d’assez courant en agriculture biologique pour ramener un maxi mum de biodiversité” , souligne Laure Paveau,

Le site “ alimente environ 500 familles.”

Une vingtaine de personnes avaient été mobilisées pour planter les haies à la fin de l’hiver (photo G.B.M.).

en légumineuse et de 40 hectares ses vergers. À cela s’ajoutera le soutien à diverses autres productions (œufs, miel…). “On travaille avec les com munes et la Chambre d’agriculture pour accroître notre autonomie ali mentaire. On était à 2 % en 2000 et on espère arriver à 10 % prochainement” , indique Françoise Presse. n S.G.

le site “alimente environ 500 familles et participe à l’aide alimentaire” avec ses paniers solidaires. Consciente des limites actuelles de sa production, G.B.M. ambitionne en parallèle d’aménager de nouveaux espaces. Elle a voté, l’an dernier une délibération pour augmenter de 50 hectares la surface maraîchère du ter ritoire, de 70 hectares la production

à la gestion des Jardins de Cocagne. Ces plantations portent également un enjeu dans le développement de l’offre maraîchère, de plus en plus soumise aux aléas météorologiques. “L’été der nier, on a souffert de la sécheresse, c’est pourquoi on est aussi en train de tra vailler avec l’agglomération pour s’équi per de récupérateurs d’eau de pluie” , ajoute la responsable, qui rappelle que

ASSOCIATION

Dans un rayon de 30 km La troupe des Étincelles cherche un pied-à-terre Connus pour sillonner la Franche-Comté avec leur spectacle au profit des enfants malades, les

L eur dernière tournée est à peine achevée que les bénévoles sont déjà de nouveau à l’œuvre. Affai rés à l’écriture du prochain spec tacle. “Nous jouons en général pendant quatre mois (de fin jan vier à avril), puis nous nous pré

“Nous n’avons malheureusement plus de local pour nos décors. L’en trepreneur et membre de l’asso ciation, qui nous mettait jusqu’à présent un espace à disposition, a dû déménager” , remarque Carole Duval. La troupe est donc en quête d’un nouveau local, dans un rayon maximum de 30 km autour de Besançon (où

cer quelques pistes, dont le prêt d’un hangar, qui nécessiterait quelques petites adaptations, mais permettrait au moins de ne pas rester complètement sans solution. Pour le stockage, l’as sociation a pu en revanche rapi dement trouver une alternative. “La Ville de Besançon nous a mis à disposition un local depuis le mois de novembre-décembre du côté de la Rodia.” Côté répé titions, pas de problème non plus, puisque les Étincelles ont la chance d’être accueillis depuis leur début au sein du collège Cartannaz. Reste donc à compter sur leur bonne étoile pour trouver chaus sure à leur pied. L’association dispose évidemment d’une assu rance qui couvre l’ensemble de ses activités. Elle est également en mesure d’assumer un petit loyer ou un dédommagement au besoin, pour compenser les frais d’électricité. n S.G.

parons pour la saison suivante” , explique Carole Duval, qui pré side les Étincelles. Cette troupe amatrice a acquis au fil des années de l’expérience et suit désormais une mécanique bien rodée. Une recette qui a fait ses preuves puisqu’en 20 ans et plus de 150 représentations, 550 000 euros ont pu être récol tés au profit des enfants malades, grâce à la générosité des spectateurs. “Chaque année, ce sont plus de 5 000 spectateurs qui répondent présents. L’entrée est libre, et chacun offre ce qu’il souhaite pour soutenir la cause.” Le parcours est d’autant plus beau qu’il est réalisé de A à Z par de petites mains bénévoles. Les Étincelles sont à la manœu vre aussi bien pour l’écriture, que la mise en scène, les choré graphies, la réalisation des cos tumes ou des décors. Cette année, qui sera marquée par une toute nouvelle création revi sitant les personnages de Victor Hugo (après la présentation en 2022 et 2023 du spectacle “Des clips et des claps”), pourrait toutefois voir un grain de sable.

danseurs et chanteurs bénévoles des Étincelles ne disposent plus de local pour créer leurs décors. Ils lancent un appel sur Besançon et alentours.

Une nouvelle

création en préparation.

se trouvent la plupart des béné voles), avec de l’électricité et une hauteur minimum de 3 à 3,50 m, en raison des contraintes de structure. “Il ne faut pas nécessairement une grande sur face, 40 à 50 m 2 suffisent. L’idéal serait aussi un espace fermé, pour que les équipes puissent venir bricoler et laisser du maté riel.” Les relais et la solidarité franc comtoise ont déjà permis d’avan

Plus d’informations au 06 86 51 04 83

La troupe monte sur scène chaque année pour soutenir les enfants malades.

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