La Presse Bisontine 252 - Juin 2023

2 Retour sur info - Besançon

La Presse Bisontine n°252 - Juin 2023

Citadelle : la Ville plaide coupable

Des pictogrammes pour faciliter l’accès aux commerces et entreprises

D epuis quelques mois, des nouveaux picto grammes ornent les vitrines des commerces, des entreprises de Grand Besançon Métropole mais également des lieux de sport, de soins, etc. L’objectif est de renforcer l’ac cessibilité de ces endroits aux personnes autistes. “Discrètes et répondant à une codification normée, ces images n’en sont pas moins adaptées aux spé cificités du commerce ou du service, explique Valéry Garcia, présidente de l’association A.A.B. (association des autistes

de Besançon Doubs Jura), à l’initiative de ce projet. Pour une personne autiste, ce pic togramme visuel en langage Arasaac ou en communication alternative augmentée (C.A.A.), permet de se repérer plus faci lement.” Ces repères peuvent également faciliter l’accès aux personnes allophones ou malentendantes. Actuellement, plus de 80 pic togrammes ont été déposés. À noter que de nombreuses entreprises jouent le jeu et que cette initiative est accueillie très favorablement. ■

S uite à un contrôle effectué à la Citadelle par l’Office français de la biodiversité (O.F.B.) en septembre 2021, la gestion du site a été sérieusement mise en cause, valant à la Ville de Besançon une procédure judiciaire qui a été arbitrée dans le cadre du dispositif de “plaider coupable”. C’est le Canard Enchaîné qui a révélé cette affaire ce mois-ci. En cause notamment : un nombre important d’infractions liées aux conditions de détention et d’exploi tation des animaux de la Citadelle. Parmi elles, la détention de spéci mens morts d’espèces protégées sans justification de leur origine légale ou encore des enclos non conformes à la réglementation. Même si la justice a bien reconnu que “le muséum et le parc zoologique avaient déjà engagé un travail de régularisation préalablement au contrôle de l’O.F.B.” , la Ville a reconnu dans cette procédure de plaider coupable certains manque ments concernant l’absence de cer tificats de capacités pour garder les

invertébrés terrestres (insectes, arai gnées…), mais justifie par l’habitude le fait de conserver des animaux morts dans une chambre froide. Quant à l’exposition d’espèces rares sans certificats adaptés, la Ville note dans sa défense que “les dossiers de demande de régularisation ont été déposés depuis. Prouver l’origine d’un animal empaillé au XIX ème siècle n’est pas simple” justifie la Ville. Au sujet de la question des enclos des mouflons et des géladas, la Ville note que le Muséum de Besançon a obtenu en 2014 l’accord des ser vices préfectoraux d’utiliser le rem part comme “clôture” officielle, mais cet accord n’avait jamais été for malisé par un arrêté préfectoral. “Je suis absolument choquée et scan dalisée par ces révélations. Anne Vignot avait fait de la condition ani male un enjeu fort de son mandat. Les intentions, une fois de plus, ne se vérifient pas dans les actes” s’in digne Nathalie Bouvet, élue muni cipale d’opposition (groupe Ensem ble Bisontins !). ■

Plus de 80 pictogrammes ont été déposés sur les vitrines dans le Grand Besançon (Informations sur Facebook).

C ette 95 ème édition de la Foire com toise rentre dans les annales. 157691 visiteurs ont passé les portes de Micropolis pour partir à la décou verte du Portugal, pays invité et des nom breux artisans, commerçants, restaurateurs, agriculteurs, qui font le sel de la foire. Un record absolu dont se réjouit le directeur de la foire, Didier Sikkink. Mention spéciale au jeudi de l’Ascension qui a vu près de 40 000 visiteurs se déplacer à Micropolis. Le précédent record était détenu par l’Italie en 2015 avec un peu plus de 150 000 visi teurs. Pourtant, le directeur de la S.E.M. Micropolis était loin d’être serein avant l’ouverture de la foire. Il faut dire que le contexte n’incite pas à l’optimisme, infla tion, guerre en Ukraine, etc. Mais la magie de la Foire comtoise a, une nouvelle fois, opéré. Et une grosse majorité, visiteurs comme exposants, sont ressortis de la foire avec le sourire. La météo, cer tainement, a permis de ne pas doucher l’enthousiasme du public. En 2024, le rendez-vous est déjà donné du 4 au 12 mai. L’invité sera royal puisqu’il s’agit de l’Angleterre. ■

La Foire comtoise, édition de tous les records

Les conditions de détention de certains animaux ont été épinglées par l’O.F.B. (photo archive L.P.B.).

157 691 visiteurs ont parcouru les allées de la Foire comtoise.

Éditorial Chaleur

exclure, s’accompagne de son lot de consé quences extrêmes : canicules à rallonges, multiplication des inondations l’hiver, dis parition quasi-totale des glaciers fran çais… On en passe, et des pires. En atten dant des incitations plus directes des pouvoirs publics, l’anticipation de certaines villes à engager des initiatives de lutte contre ces I.C.U. - pour Besançon, ça a été le cas déjà place De Lattre, avec toutes les critiques associées, dans plusieurs groupes scolaires de la ville, ça l’est en ce moment place de la Bascule à Saint-Fer jeux, bientôt rue Gambetta et donc cet automne place de la Révolution - devrait recevoir l’assentiment de tous. Si la plan tation de 41 arbres supplémentaires place de la Révolution ne résoudra évidemment pas la question du réchauffement clima tique mondial, ce lot de mesures est sans doute la principale décision - une des seules palpables ? - à mettre à l’actif de l’actuelle municipalité. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

les I.C.U.) sera sans doute pourtant une des priorités de toutes les communes urbaines dans les prochaines années. Le ministre de la Transition écologique lance en cette fin du mois de mai une grande consultation publique qui courra jusqu’à la fin de l’été, en vue d’un prochain plan d’adaptation français au changement cli matique, attendu pour la fin de l’année. Les deux premières versions de ce plan, datant de 2011 et de 2018, ne prenaient en compte qu’une hypothèse minimaliste de limitation du réchauffement de la pla nète en dessous de 2 °C. Sans doute hors des clous sachant que la France est déjà à + 1,7 °C par rapport à la période préin dustrielle, base des projections. D’où ce nouveau plan attendu fin 2023. Le scénario présenté il y a quelques jours par le minis tre noircit le trait et se base sur une hausse des températures de + 4 °C d’ici la fin de ce siècle. Cette projection volontairement pessimiste, qui n’est cependant pas à

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité: 0381679080 E-mail: redaction@publipresse.fr

O n fustige un peu facilement la propension, l’obsession dira une partie de l’opposition, de l’actuelle municipalité bisontine à vouloir, partout où elle le pourra, créer des espaces végétalisés là où la pierre, le béton et le minéral dominent. L’exemple le plus emblé matique qui est validé ce mois-ci par le conseil municipal est le projet concernant la place de la Révolution. Qui aurait prédit, au mitan des années 2000, au moment où la municipalité dirigée par Jean-Louis Fousseret refaisait intégralement cette place centrale de Besançon, que moins de vingt ans plus tard, on recommencerait à zéro, pour retrouver, d’ailleurs, un aspect que cette place a eu dans le passé, plantée d’arbres et d’essences végétales. La lutte contre les îlots de chaleur urbains (que les urbanistes friands de sigles appellent

Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George. Mise en page : Olivier Chevalier. Conception pubs : Éloïse Perrot.

équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.

Crédits photos : La Presse Bisontine, A.A.B., Mémoire vive - Archives municipales de Besan çon, archives M. Tatu, Gemafi, G.B.D.H., G.B.M., M.B.A.A., N.S.M., Ville de Besançon, Y. Petit. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2023 Commission paritaire : 0225 D 80130

Made with FlippingBook Ebook Creator