La Presse Bisontine 251 - Mai 2023
Le Grand Besançon 31
La Presse Bisontine n°251 - Mai 2023
SAÔNE
Gestion de l’eau Unprojet d’agro-pâturage en réflexion La commune de Saône envisage d’installer une zone d’agro-pâturage vers la station d’épuration et dans le périmètre du Creux sous Roche. Ce qui permettrait de redonner un peu plus sa vocation de zone humide, au Marais.
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En rééquilibrant les zones pastorales et semi-forestières sur son territoire, la commune veut aider à réduire la vulnérabilité de ce milieu et améliorer la gestion de la ressource. Sans pour autant suppléer l’existant, d’après le conseiller. “Des parcelles privées ont déjà été rouvertes et mises en pâture via la Fédération départementale des chasseurs du Doubs, le Syndicat Mixte du Marais de Saône… Il s’agit de s’ins crire dans cette continuité” , remarque Christian Morel, qui intervient égale ment sur ce dossier avec sa casquette de vice-président de la Région Bour gogne-Franche-Comté, en charge de l’agriculture. Les 50 hectares concernés pourraient se montrer propices au pâturage de jeunes bovins. Pas question néanmoins d’enfaire “une nouvelle plaine avec des vaches laitières” , prévient-il. “Ce ne serait pas adapté et ce n’est pas notre but. Il s’agit simplement de remettre en agro-pâturage certaines parties trop gagnées par le bois.” n S.G.
L’ idée est en discussion depuis un moment et pourrait trouver sa concrétisation en 2024 au travers de la démarche des pro jets de territoire pour la gestion de l'eau (P.T.G.E.). “Nous n’en sommes qu’à la genèse du projet, mais il s’agit bien de regarder comment on peut redonner plus de vie à cette zone humide, au regard des enjeux et des difficultés qui pèsent aujourd’hui sur la ressource en eau” , indique Christian Morel, conseiller municipal délégué à l’envi ronnement et à l’économie. Particulièrement exposé au change ment climatique, le Marais de Saône présente un intérêt d’autant plus grand qu’il fait partie du bassin-versant de la source d'Arcier, alimentant la ville de Besançon. Or, “il a été dévoyé au fil du temps de sa vocation première” , estime Christian Morel. “Si on regarde
en arrière, il n’y avait pas autant de bois dans le Marais et il y a 80 ans, tous les agriculteurs de Saône pâtu raient ici. Des erreurs ont été faites, notamment au niveau du drainage, sur lesquelles on est déjà revenu en partie.”
Reste qu’un gros travail doit continuer d’être entrepris, selon lui, et le modèle de gestion actuel, porté par diffé rentes strates, ne serait pas pour aider. “Lacom mune de Saône n’est même pas adhérente en direct du Syndicat mixte du Marais de Saône, mais seulement via Grand Besançon Métro pole qui lui a délégué la compétence.”
“Il y a 80 ans, tous les agriculteurs pâturaient ici.”
Christian Morel aimerait redonner plus de vie à cette zone humide. De nouvelles pâtures devraient être créées en bordure du Marais.
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2023 13 > 21 MAI
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