La Presse Bisontine 251 - Mai 2023

2 Retour sur info - Besançon

La Presse Bisontine n°251 - Mai 2023

Loiseau du Temps est bien dans son nid

L’obésité en pleine lumière

O n avait présenté dans ces colonnes la sortie du livre “Grosse !” écrit par la Bison tine Sylvie Debras. Le livre a ensuite donné naissance à une pièce de théâtre, un seul en scène que Sylvie Debras a assuré elle-même, sur la scène du Kursaal d’abord, puis à Avignon, et plus récemment à La Réunion. L’aventure continue pour l’ex-vadrouilleuse dont la pièce cette fois sert de support pédagogique à des étudiants en santé. Le 26 avril, au petit Kursaal de Besançon, 250 étudiants en santé de différentes filières (soins infirmiers, maïeutiques, kinésithérapeutes, aides-soignants et faculté de médecine et pharmacie) vont assister à la pièce de théâtre “Grosse !” et partager leurs regards sur l’obésité. Cette représentation a lieu à la demande du centre spé cialisé obésité (C.S.O.) de Franche Comté et de l’Unité Transversale pour l’Éducation du Patient (U.T.E.P.), localisés au C.H.U. de Besançon. Jérôme Combes, médecin respon sable du C.S.O., observe qu’en pro posant la représentation “Grosse !” aux étudiants en santé, “l’objectif du C.S.O. est de sensibiliser les soi gnants sur ce sujet dès leur formation initiale, non pas à travers un ensei gnement théorique mais en utilisant

L a décoration est sobre et chic, la carte, loin d’être pléthorique, rend hommage aux produits des terroirs à la fois bour guignon, le berceau des Loiseau, et franc comtois. Les crapiauds du Morvan côtoient harmonieusement la saucisse de Morteau. Quant à la carte des vins, avec une centaine de références 100 % française, privilégiant les productions biologiques ou en biody namie, elle a été rigoureusement sélec tionnée par Éric Goettelmann, Meilleur ouvrier de France en sommellerie et chef sommelier exécutif du groupe Loiseau. À côté d’un portrait de Bernard Loiseau (décédé il y a tout juste 20 ans), la famille était réunie pour l’ouverture le 20 avril de Loiseau du Temps, le bistrot chic de la place de la Révolution. “De bons plats de terroir, de bons canons, c’est ce qu’on vous proposera ici” promet Blanche Loiseau, la fille cadette du défunt chef, qui est aux L’ association des amis des orgues de Saint-Ferjeux se penche sur l’état des grandes orgues de la basi lique éponyme à Besançon. L’instrument qui date de la fin du XIXème siècle donne de sérieux signes de fatigue et un premier diagnostic réalisé en 2019 avait permis d’estimer les travaux nécessaires à quelque 65 000 euros. La Ville de Besançon, pro

une pédagogie innovante : le théâtre ! Il existe aussi une grossophobie “médicale”, qui se définit comme la somme des comportements discri minatoires effectués par les profes sionnels de santé à l’égard des indi vidus à forte taille qui les consultent.” Selon Sylvie Debras, “sortir les étu diants de leurs salles de cours (champ de la connaissance) pour les faire entrer dans un théâtre (champ des émotions) et mélanger les jeunes de différentes filières pour leur proposer de vivre, ensemble, quelque chose dans le noir, leur offrir de se départir de leurs préjugés sur l’obésité, une maladie chronique multifactorielle qui touche une per sonne sur six en France, c’est une opportunité formidable” dit-elle. C’est aussi la première fois que les docteurs Cécile Zimmermann et Jérôme Combes, référents du C.S.O., organisent un événement inter-filière, sans doute parce qu’ils ont été touchés par la pièce, qui retrace le parcours d’une Grosse ! comme ils en reçoivent tant dans leurs consultations. Avec son livre et désormais cette pièce, Sylvie Debras a sans doute œuvré plus que beaucoup de spécialistes en faveur d’une meilleure connaissance de cette maladie chronique. n

Loiseaudu Temps est inauguré, les réservations ont démarré sur les

chapeaux de roues.

du groupe Loiseau. Bérangère Loiseau, la directrice marketing, promet, elle, “une cuisine conviviale, généreuse, heureuse.” Après sept mois de travaux, Loiseau du Temps a donc accueilli ses premiers clients. Les réservations ont démarré en trombe. Avec cette ouverture, onze emplois sont créés. n

commandes de Loiseau du Temps. Domi nique Loiseau ne cachait pas son émotion au moment de couper le ruban : “Legrand moment est arrivé, nous en rêvions, nous y sommes. On sait qu’ici, peut-être plus qu’à Dijon ou dans des villes où ils ont déjà tout, on est attendus : on se doit maintenant d’être à la hauteur” commente la P.D.G.

Au chevet de l’orgue de Saint-Ferjeux

niveau de la soufflerie, l’alimentation de l’orgue est devenue de plus en plus aléa toire lorsque les conditions hygrométriques sont mauvaises et des fuites sont de plus en plus nombreuses, le petit sommier du troisième clavier est fendu sur toute la lon gueur, et le remplacement du pédalier et des écrous de mécanique s’avère néces saire. “La dernière rénovation de cet orgue date de 1987, mais la principale remonte à1932, rappelle Andrée Grenier-Bolley, la secrétaire de l’association. Depuis plusieurs années, cet instrument tourne au ralenti et les dernières sécheresses n’ont rien arrangé. Si on ne fait rien, il est en péril.” La Fondation du patrimoine a déjà lancé la souscription qui à ce jour, dépasse déjà les 35 000 euros de dons et mécénat. “La difficulté sera de restaurer cet instrument tout en lui conservant la couleur musicale que le grand musicologue et compositeur Jehan Alain lui avait donné en 1932” ajoute la bénévole de l’association. n

priété de l’orgue comme du reste de la basilique, vient de signer une convention avec l’association et la Fondation du patri moine pour la restauration de l’orgue. Un grand spécialiste, le même qui a réalisé le diagnostic de l’orgue de Notre-Dame, devait venir à Besançon début mai pour une étude plus poussée. Le diagnostic est assez préoccupant : au

L’instrument a été installé dans la basilique en 1894.

Sylvie Debras joue cette fois devant un parterre de futurs professionnels de santé.

Éditorial Sobriété

nappes à l’échelle nationale ont actuel lement un niveau bas ou très bas. Parmi les mesures à très court terme annoncés par le président de la République, sera mis en place, comme cela a été fait pour l’électricité cet hiver, une sorte d’Écowatt de l’eau, pour que chaque acteur - collec tivités locales, agriculteurs… - puisse connaître les gestes les mieux adaptés et l’évolution au jour le jour de la situa tion. Un plan de sobriété par secteur d’ac tivité doit également être annoncé avant l’été. Si on élève un peu la vision des choses à l’échelle du monde, l’accès à l’eau sera sans doute l’enjeu majeur d’ici la fin de ce siècle. Le non accès à l'eau douce cause déjà chaque année dans le monde la mort de plusieurs millions de personnes. Au cours du siècle dernier, l'utilisation d'eau douce a augmenté à un rythme deux fois plus élevé que la population. À un moment donné, la sobriété devra for cément devenir la règle. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

juin. En cause, la quasi-absence de neige cet hiver et les pluies de mars et d’avril ont essentiellement servi à la végétation naissante et très peu au remplissage des nappes. Nul ne peut prédire de ce que la météo nous réserve d’ici l’été, mais quel que soit le scénario, il faut désormais se mettre en tête et sans doute pour un moment que l’époque de l’eau facile est révolue. La question semble enfin concer ner le plus haut de l’État avec le plan eau présenté dans ses grandes lignes le mois dernier par Emmanuel Macron. Bien obligé de tenir compte de ces chiffres que les experts partagent : le débit de nos rivières devrait baisser dans les pro chaines décennies entre - 10 et - 40 %, les pluies en été entre - 15 et - 25 %, tout comme le niveau des nappes entre 10 et 25 %. Aucun des scénarios scientifiques, hélas, annonce une amélioration de la situation. Un dernier chiffre pour mesurer l’ampleur du phénomène : 80 % de nos

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Suzon Demoly, Sarah George. Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception pubs : Éloïse Perrot. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr

“Q ue d’eau, que d’eau !” avait commenté le président de la République Mac-Mahon en visite dans la région toulousaine en proie aux crues. La réponse du préfet de l’époque avait été encore plus savoureuse : “ Et encore, Monsieur le Président, vous n’en voyez que le des sus… !” Nous étions en 1875, ces bons mots sont entrés dans l’histoire et 150 ans plus tard, à constater l’état actuel du Doubs, arrosé depuis plusieurs semaines par des pluies presque continues on pourrait être aussi tenté de dire “que d’eau, que d’eau !” Sauf que… L’état des rivières ne reflète hélas pas celui des nappes souterraines qui elles, sont encore loin d’être remplies. Dans notre secteur, le niveau actuel des nappes correspond à celui habituellement constaté début

Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.

Crédits photos : La Presse Bisontine, Alstom, J.-C. Sexe - Ville de Besançon, G.B.M., Ineastudio, Laura Morisi, P.S.L. N. Waltefaugle.

Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Avril 2023 Commission paritaire : 0225 D 80130

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