La Presse Bisontine 250 - Avril 2023
L’événement 7
La Presse Bisontine n°250 - Avril 2023
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l Manifestation
Un courrier officiel
Les associations remettent la pression sur la Ville Un collectif d’associations demande officiellement à la collectivité l’abandon pur et simple du projet et la requalification des terres en zone agricole dans le P.L.U.
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L’ association Jardins des Vaîtes, en pointe depuis le début dans le combat anti-urbanisation, s’est fait rejoindre le 22 mars dernier par d’autres associations pour une démonstration de force destinée, sinon à faire plier la mairie, du moins à ne pas relâcher la pression médiatique après l’annulation de l’arrêté préfectoral par le tribunal administratif. Plusieurs organisations avaient fait le déplace ment vers la station de tram Vaîtes pour appuyer la démarche. Solidaires 25, Alternatiba, Extinction Rébellion… “Aujourd’hui, nous sommes venus réaf
lation bisontine qui peu ou prou stagne alors que les vacances de logements augmentent, et la “très haute valeur agronomique des terres” poursuivent les membres de Jardins des Vaîtes, appuyés sur ce dernier point par l’union syndicale Solidaires avec Henri Lom bardi, présent à cette séquence, qui s’est toujours positionnée sur la même ligne, tout comme la Confédération paysanne. Bruno, pour Alternatiba opine et estime que “nous sommes partisans du Zéro artificialisation brut (et non net comme prévu dans la loi Climat et résilience). C'est-à-dire qu’on n’artificialise plus aucune terre, on marque un vrai stop. Ce projet d’éco-quartier a un aspect de signal politique. Le message donné par les élus est : “On peut encore continuer, on n’a pas atteint la limite.” Or, la mairie pourrait avoir cette responsabilité politique de dire : “ici, on arrête !” estime t-il. Déjà deux fois gagnante devant les tri bunaux, l’association Jardins des Vaîtes appuyée par ses soutiens se dit prête à aller à nouveau au contentieux contre la collectivité devant le tribunal admi nistratif, à propos du Plan local d’ur banisme cette fois pour demander le reclassement des terres des Vaîtes en zone agricole. Le collectif a expédié une demande offi cielle d’abrogation du P.L.U. à la maire et présidente de G.B.M. qui dispose d’un délai de deux mois pour répondre. “À l’issue de ce délai ou à réception d’une réponse, nous aviserons ensemble des suites à donner. D’ores et déjà, l’asso ciation Jardins des Vaîtes a indiqué être prête à un recours au contentieux au Tribunal administratif” conclut-il. n J.-F.H.
firmer notre demande d’abandon total du projet et nous demandons de reclas ser dans les plus brefs délais les terres en zone agricole. Quoi que les porteurs du projet en disent, l’ensemble des 34 hectares des Vaîtes est classé dans le P.L.U. en zone à urbaniser. Notre démarche va dans le sens d’une pro tection de ces terres sur le long terme” résume Claire Arnoux, co-présidente des Jardins des Vaîtes. Pour appuyer sa position, l’association avance notamment trois arguments : les perspectives démographiques de la région qui ne sont pas vraiment à la hausse selon l’I.N.S.E.E., la popu
Les associations déroulent leur argumentaire pour justifier leur demande d’abroger le P.L.U..
des travailleurs du Grand Besançon sont déjà contraints d’utiliser leur voiture pour se rendre à leur travail. “C’est un des principaux sujets de préoccupation confirme Aurélien Laroppe : on urbanise beaucoup plus dans les communes péri phériques qu’à Besançon.” Les autorités municipales affirment éga lement qu’aucune activité maraîchère en fonctionnement dans le quartier ne sera menacée par le nouveau projet. Quid enfin des velléités des promoteurs qui avaient commencé à se positionner sur la mouture du premier projet (I.C.A.D., S.M.C.I., et autres) ? Ne seront ils pas définitivement refroidis si les associations opposantes au projet dépo sent un nouveau recours contre le projet modifié ? Le feuilleton des Vaîtes risque, après plus de dix ans de polémiques, de se terminer en eau de boudin. Et même si le projet va à son terme, les premières constructions ne verraient pas le jour avant 2026 au moins... n J.-F.H.
Leur but : que les 34 hectares de terrain au total soient reclassés en zone naturelle.
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