La Presse Bisontine 250 - Avril 2023

A g e n d a Un guide pratique pour se libérer de la dépendance affective LITTÉRATURE EN DÉDICACE À L’INTRANQUILLE 32

La Presse Bisontine n°250 - Avril 2023

Geneviève Krebs viendra présenter son dernier ouvrage à la librairie L’Intranquille le 28 avril. L’ancienne Bisontine, spécialiste reconnue de la dépendance affective, y propose un programme d’accompagnement sur 60 jours.

affective : six étapes pour se prendre en main et agir”, fait aujourd’hui partie des best-sel lers du genre. “Il a permis à beaucoup de personnes de mettre un nom sur ce qui les chagrinait. Après cela, on me demandait des pistes pour savoir comment en sortir.” Geneviève Krebs, qui propose systématiquement des exercices pratiques, a choisi cette fois de livrer une sorte de mode d’em ploi. Un programme d’accom pagnement, sur 60 jours en 60 fiches pratiques, tiré de sa pra tique professionnelle, qu’elle présentera donc aux Bisontins le 28 avril à 17 heures “Cela reprend le principe du face-à face thérapeutique sur une période brève. C’est bien sûr un peu différent mais j’y pose les points essentiels, avec les pistes à explorer.” La psychopraticienne s’adresse évidemment au stade traumatique modéré. “J’oriente systématiquement vers un psy chologue quand cela va plus loin. Je précise d’ailleurs dans ce livre quand il y a besoin d’aller consul ter. L’idée, ici, est plus de savoir

blème dans le monde du travail, ou se montrer ultra-jaloux vis à-vis de son ou sa partenaire, à ne pas confondre, attention, avec le pervers narcissique.” Là où cela devient probléma tique, c’est quand “cela fait souf frir dans sa vie d’adulte” ,résume Geneviève Krebs. Cette ancienne consultante en entreprise, qui propose aujourd’hui de suivre des thérapies brèves, s’est spé cialisée dans ce trouble. “Onme sollicitait beaucoup à ce sujet et la dépendance affective s’est imposée naturellement à moi : mon père ayant été abandonné et étant moi-même devenue veuve

E n amour, en amitié, dans les relations fami liales ou même profes sionnelles… Le dépen dant affectif est présent

partout. Caché derrière cette personne qui a sans cesse besoin d’être rassurée ou consolée. Der rière cette autre qui multiplie les comportements infantiles, abusifs ou harcelants ou encore qui collectionne les mauvais cas tings dans sa vie sentimentale. “On l’est tous un peu” , confie Geneviève Krebs. “On a affaire dès la naissance à cette peur de la séparation avec sa maman et en fonction de la qualité d’accueil que l’on a reçu derrière par ses référents, il peut y avoir un besoin d’attachement sécurisant inas souvi, qui a forcément des réper cussions sur la construction iden titaire.” Cela prend différentes formes, explique la psychopraticienne : “On peut être dans l’ambivalence permanente, incapables de tran cher, ce qui pose notamment pro

Geneviève Krebs est psy chopraticienne en thérapies brèves.

quel état d’esprit il faut travailler et dont il faut se prémunir.” Les hommes comme les femmes sont évidemment concernés. Tout comme l’entourage de ces dépendants affectifs. “On peut rentrer dans une relation toxique de plusieurs façons. On peut être touché par ce trouble sans le savoir, en être victime ou témoin indirect. À l’instar des personnes

âgées avec leurs enfants ou petits enfants. Dans tous les cas, les pistes que j’offre sont utiles” , conclut Geneviève Krebs. Car si on ne guérit malheureu sement pas de la dépendance affective, “on peut apprendre à vivre avec, à la maîtriser en agis sant sur sa façon de penser, ses émotions…” n S.G.

très jeune, avec un enfant en bas âge. ” Ce nouveau livre, publié ce 13 avril aux éditions Eyrolles, est le sixième qu’elle consacre à cette thématique (sur 16 ouvrages signés de sa main). Le premier de la série, intitulé “Dépendance

Pour les indécis, ultra-jaloux, mamies gâteaux…

“Le manuel pour enfin se libérer de la dépendance affective”, Éditions Eyrolles, broché, 280 p., 18 euros.

Un nouveau best-seller pour Geneviève Krebs ?

BESANÇON FESTIVAL DES LITTÉRATURES POLICIÈRES, NOIRES ET SOCIALES 25 auteurs pour la26 ème édition La 26 ème édition du festival des littératures policières, noires et sociales revient les 29 et 30 avril à la salle Proudhon. Cette année, 25 auteurs sont invités à présenter leur travail. Thierry Loew, président de Pas Serial S’abstenir, association organisa-

L a Presse Bisontine : Cette année, 25 auteurs viennent présenter leur livre. Comment l’association les choisit-elle ? Thierry Loew : Pour cette 26 ème édition, il y a un peu plus d’auteurs que d’ha bitude. Ils sont représentatifs de ce qui existe en ce moment en France dans la littérature sociale, jeunesse et le pur roman noir. On a essayé de res pecter une certaine parité mais c’est très compliqué. Certains auteurs vien nent de façon récurrente, ce sont un peu des passeurs. Et les deux tiers sont des nouveaux venus. La plupart ont sorti un livre très récemment. Je lis environ 2-3 livres par semaine pour faire la programmation, j’essaie d’avoir un panel assez large pour correspondre à tous les goûts. L.P.B. : Le programme sur deux jours est dense, entre pétanque, lectures, tables rondes et rendu d’un atelier d’écriture… T.L. : Il y a trois tables rondes. L’une

d’elles accueille Marin Ledun, un auteur que j’aime beaucoup. Son livre Free Queens parle de la prostitution de Paris au Nigéria, de la corruption. Son livre précédent était sur le tabac. Ce sont

des polars d’enquête. Il va d’ailleurs rencontrer des collégiens. Une autre table ronde présente Sylvie Allouche, très connue dans la lit térature jeunesse. Nous avons la volonté d’inté resser la jeunesse, cer tains polars sont acces sibles dès 8 ans. Ils n’évitent aucun sujet, adapté bien sûr à l’âge de lecteurs. Il y a une grande résonance chez les enfants. D’ailleurs, quatre auteurs bisontins, Jacky Schwartzmann, Arnaud Friedmann, Line Dubief

“C’est vrai que depuis 25 ans, le succès est là, ça ne désemplit pas.”

Festival des littératures policières, noires et sociales 29 et 30 avril Salle Proudhon (Kursaal) Les rencontres-débats ont lieu à la maison natale de Victor Hugo. La pétanque avec les auteurs le dimanche 30 avril à 10 heures, place Granvelle. Entrée libre et gratuite. contact : passerial25@gmail.com

Chaque année, le public ne rate pas le rendez-vous avec les auteurs de polar, comme ici avec Olivier Barde-Cabuçon (photo T. Loew).

vieux festivals de littératures policières en France. Il est géré par une associa tion. Et c’est vrai que depuis 25 ans, le succès est là, ça ne désemplit pas. Le public est partout, quel que soit son âge. Nous avons accueilli pas moins de 450 auteurs différents. Et les auteurs louent toujours la qualité de l’accueil et la beauté de Besançon. n Propos recueillis par L.P.

et Frédéric Bertin-Denis, ont animé un atelier d’écriture à l’école Rivotte. Les écoliers présentent leur livre, illus tré par leurs soins, pendant le festi val. L.P.B. : Le festival existe depuis 25 ans et ren contre toujours plus de succès. Comment l’ex pliquez-vous ? T.L. : Nous faisons partie des cinq plus

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