La Presse Bisontine 250 - Avril 2023
26 Le Grand Besançon
La Presse Bisontine n°250 - Avril 2023
DANNEMARIE-SUR-CRÈTE Tourisme Une tiny-house à louer pour les vacances Un couple de Bisontins propose depuis deux ans aux touristes de passage de louer une mini-maison, au cœur de Dannemarie-sur-Crète. Un concept qui séduit les étrangers mais aussi les locaux.
La propriétaire souhaitait proposer quelque chose d’atypique.
S ituée en plein centre du village, mais à l’écart des regards, cette location saisonnière n’est en appa rence pas différente des autres. À ceci près qu’elle se trouve sur roues (installée sur une remorque, pour pouvoir être déplacée). Une fois poussé les portes de la petite bâtisse en bois, on comprend en revanche assez vite le principe du “tiny” (qui signifie “minuscule” en
anglais). Ici, les visiteurs se voient offrir, dans à peine plus de10m 2 : un salon, une kitche nette, un point d’eau et deux petits espaces de couchage en mezzanine. Le tout agrémenté à l’extérieur d’une terrasse et d’un sauna à bois. L’idée d’en faire une location saisonnière est venue assez naturellement à Sylvain Palac, entrepreneur dans l’éco construction, et son épouse
Capucine. “Nous avions ce beau jardin de grand-mère, parsemé de fleurs printanières et on ne savait pas vraiment quoi en faire.” Étant eux-mêmes séduits par ce concept venu des États Unis, qui défend un mode de vie simple et minimaliste, ils ont fait installer leur mini-maison. Le couple loue, en parallèle, sur la même parcelle un duplex, rénové sur le principe d’un éco lodge. “Nous avons tout isolé en paille, utilisé des enduits naturels et préservé les poutres et les pierres à l’intérieur” , précise Capucine. Soucieux de s’inscrire dans une logique de développe ment durable, ils proposent, ici, de conjuguer tourisme et sobriété. Leur tiny-house invite à se recentrer sur l’essentiel, tout en étant alimentée en eau et en électricité. Il ne s’agit pas tant de camper, que de se limiter à l’indispensable. On n’y retrouve ainsi pas forcément tout l’équi pement habituel (pas de four ou de micro-ondes, mais des plaques de cuisson). Équipée de toilettes sèches, elle permet également à certains de faire l’expérience de cette alternative, plus écolo
gique. “Elle peut accueillir entre une et trois personnes.” Gérée par le prestataire Home-One, qui en assure l’accueil et l’entretien, la mini-maison est référencée sur les principales plateformes de réservations en ligne et ren contre un certain succès depuis sa mise en ligne. “L’été, on reçoit pas mal d’étrangers en itinérance sur la véloroute.” Belges, Alle mands et Néerlandais appré cient d’y faire une étape, tout proche de Besançon. Des per sonnes des quatre coins de la
France, ou de la région, vien nent aussi ten ter l’aventure, attirées par le côté atypique. La nuitée est facturée un peu moins d’une centaine d’eu ros selon les modes de réser vation. n S.G.
D’une à trois personnes au maximum.
L’intérieur de la tiny-house.
Un grand jardin encadre la mini-maison.
PIREY
Mise aux normes L’église est désormais accessible aux fauteuils roulants La commune de Pirey a finalisé les travaux de mise en accessibilité de son église. Les personnes à mobilité réduite pourront dorénavant emprunter une porte d’entrée secondaire.
L es quelques marches qui sépa raient l’accès au perron et à la porte d’entrée de l’église Saint Martin ne seront plus un pro blème. Grâce à la création d’une nou velle ouverture sur le côté, le public empêché de Pirey et des alentours pourra assister aux différentes célé brations et cérémonies religieuses. Ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent, des difficultés se posant pour toutes personnes en fauteuil roulant ou à mobilité réduite (P.M.R.). Les travaux entrepris en début d’année par la com mune sont venus corriger cet inégal accès. “Le reste de nos bâtiments publics sont déjà mis aux normes pour la plu part (mairie, école, centre Saint-Exu péry…), et on espère arriver à la quasi totalité d’ici la fin du mandat” , indique Patrick Ayache, maire de Pirey. Achevés à la fin mars, ces travaux à l’église ont mobilisé une enveloppe d’environ 18 880 euros, subventionnés à 30 % par l’État et 30 % par le Dépar tement. “L’évêché, l’ancien maire, la D.R.A.C. et les Bâtiments de France
À l’heure où ce patrimoine religieux pèse de plus en plus sur les communes, qui ont la charge de leur entretien et leur rénovation, un signal positif aurait par ailleurs été envoyé par le gouver nement. Ce dernier a en effet dit vouloir étendre les dispositifs d’aides publiques à la rénovation énergétique de bâti ments religieux. Jusqu’ici seul le patri moine antérieur à la loi de 1905 était subventionné. Reste malgré tout les contraintes liées aux monuments clas sés. L’édifice de Pirey n’est, en lui même, pas concerné. Il abrite en revanche, en son intérieur, une qua rantaine d’œuvres classées et restau rées (dont un des rares tableaux repré sentant la Vierge Marie enceinte). Un ensemble qui prévoit d’être prochai nement mis en valeur sur une plaque informative extérieure. Ailleurs dans la commune, les efforts d’inclusion et de partage d’espace public se poursuivent également, avec l’inau guration récente de modules sportifs (à côté du centre Saint-Exupéry), acces sibles aux personnes en situation de
ont notamment été consultés. Deux bureaux d’études ont également été mobilisés en amont et en suivi du chan tier” , précise Philippe Denoix, premier adjoint en charge de l’urbanisme et l’aménagement. La création d’une ouverture et d’une porte secondaire a finalement été retenue (plutôt que l’aménagement d’une rampe d’accès au niveau de l’entrée principale), avec l’intervention d’un architecte du cabinet local Isabey. “Dans notre cas, c’était réalisable, mais
il y a aussi des contraintes techniques qui empêchent parfois cette mise en accessi bilité” , rappelle le maire. “Ce ne sont pas de grands travaux, mais c’est tout de même symbolique. Cela fait partie du patrimoine communal et l’accès à tous au culte reste l’un des principes fonda mentaux de la laïcité.”
Subventionné par l’État et le Département.
Patrick Ayache et Philippe Denoix se félicitent de cet aménagement.
handicap. 20 000 euros ont été investis dans cet équipement, subventionné à 80 % par le Département du Doubs (voir en page 26). “Fin 2022, nous avons aussi mis en place un arrêt de bus acces sible (rue du Collège), avec l’aide et le soutien de Grand Besançon Métropole” ,
précise le maire, qui veut s’attaquer prochainement aux allées du cimetière. Bien sûr, du travail reste à faire sur la voirie, reconnaît l’élu, dans les limites posées par la configuration de la com mune. n S.G.
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