La Presse Bisontine 250 - Avril 2023
16 Besançon
La Presse Bisontine n°250 - Avril 2023
REQUALIFICATION
De fiche industrielle à écrin sportif
La base outdoor des Prés-de-Vaux sera achevée dans six mois Le bâtiment cathédrale de la Rhodiaceta va enfin connaître une deuxième vie. Les travaux d’aménagement des 2 550 m² du rez-de-chaussée seront réceptionnés à l’automne, pour une ouverture en fin d’année.
Abdel Ghezali, l’adjoint aux sports, et Cléo Chatelet, chargée d’opération, suivent le chantier deprès.
R ésolue à devenir une des tination sport nature, Grand Besançon Métro pole va faire de l’ancien site industriel un centre névral gique des activités outdoor. Le projet, piloté avec la Ville de Besançon, prévoit d’accueillir -
on le rappelle - les deux clubs du S.N.B. (aviron et kayak), mais aussi divers espaces ouverts aux associations, aux pratiquants libres et aux touristes de l’Eu rovélo 6. Une base arrière, en somme, à toutes les activités de plein air praticables sur le ter
ritoire.Le site s’y prêtait natu rellement, bordé par le Doubs et non loin de l’Eurovéloroute. Depuis la réhabilitation et l’ou verture du parc en 2019, divers manifestations sportives et par cours de randonnées avaient, en outre, investi les lieux. D’ici six mois, une nouvelle étape sera donc franchie avec l’arrivée des clubs du S.N.B. (Sport nautique bisontin). “Ce déménagement était attendu de longue date” , reconnaît Abdel Ghezali, premier adjoint à la maire de Besançon en charge des sports et conseiller commu nautaire de Grand Besançon Métropole. La relocalisation de ces deux clubs historiques de la Ville (situés jusqu’ici à Port Joint) est en effet évoquée depuis près de 20 ans. L’aménagement récent de deux pontons pour avi ron et canoë-kayak en contrebas sur le Doubs, a anticipé, ici, leur arrivée. Ils occuperont une
grosse partie du rez-de-chaussée de l’ex-Rhodiacéta sur environ 1800m 2 ,et “disposeront de deux hangars à bateaux, deux ateliers de réparation, deux salles d’en traînement avec machines à pagayer, des vestiaires et un garage à remorques” , précise l’élu. Des vestiaires outdoor et des sanitaires, accompagnés de
urbaine porte, avec la Ville, une vision d’ensemble pour cette base outdoor. Plusieurs projets sont d’ailleurs évoqués pour les étages du bâtiment, où rien n’a été contractualisé dans l’immé diat en raison des trop gros investissements à mobiliser. 3,65 millions d’euros ont déjà dû être investis, ici, subvention nés par l’État, la Région et d’au tres partenaires.L’aménagement de ce rez-de-chaussée verra aussi le nécessaire renforcement de la dalle haute, qui a souffert des travaux lors du dépôt de l’an cienne charpente métallique. Cette grande terrasse de 2 000m 2 qui offre une vue sur le Doubs et la Citadelle pourra, à terme, être aussi accessible du public. La nouvelle histoire de la Rhodiacéta est en marche. n S.G.
vélos électriques et un atelier d’entretien). 450 m 2 de locaux mutualisés seront également mis à disposition : avec un accueil public, des salles de réu nion avec vidéoprojecteur pour les associations et comités de quartier, mais aussi une salle de musculation. “Nous sommes sur un vrai projet de territoire, à vocation sport nature et cultures urbaines” , remarque Abdel Ghezali, qui souligne dans le même temps la présence d’un skate parc. G.B.M., qui est labellisé Terre de jeux 2024, a évidemment en tête à travers cette nouvelle ins tallation les prochains Jeux Olympiques. “Nous avons plu sieurs athlètes susceptibles de se qualifier sur ces activités nau tiques.” Mais au-delà de l’enjeu sportif et des conditions d’accueil des clubs, la communauté
casiers individuels (utiles aux sportifs de passage ou du dimanche) seront également acces sibles avec un sys tème de badge. Ils se situeront à l’une des extrémités du bâtiment sur 260m 2 , avec une halte cycliste (qui inclura des bornes de recharge pour
C’est le futur Q.G. duS.N.B.
Les travaux auraient dû s’achever il y a un an, décalés à cause de la présence d’espèces protégées.
TÉMIS
Une innovation dans l’hydrogène CLHYNN a créé la pile à combustible propre Une start-up installée à Témis finalise la conception d’une pile à combustible qui se passe du platine, un métal précieux et trop rare. Son créateur fonde de gros espoirs sur l’avenir de sa technologie.
espèrent bien vendre ses licences. Dans un premier temps, c’est un autre marché que vise la start-up bisontine, celui de l’in tra-logistique, des chariots élé vateurs. “Sur ce marché, nous espérons bien pouvoir commen cer à vendre nos piles dès la fin 2024” estime Jean-Patrick Corso. Pour continuer à avoir les moyens de ses ambitions et de son développement, CLHYNN travaille actuellement à une levée de fonds. Soutenue par la Région et la B.P.I. notamment, la start-up bisontine qui adhère aux deux pôles des microtech niques et du véhicule du futur espère pouvoir créer un site de production dans les toutes pro chaines années. n J.-F.H. Jean-Patrick Corso, co-fondateur de la start-up CLHYNN dans le petit labora toire de Témis Innovation.
I l la présente comme “une technologie unique au monde.” Et qui pourrait bien révolutionner le monde de la mobilité et de la prometteuse filière hydrogène. Jean-Patrick Corso a créé il y a tout juste un an la start-up CLHYNN (pro noncer clean). Derrière cet acro nyme se cache une technologie développée par un binôme com posé du fondateur et d’un cher cheur bisontin, Bernard Gau thier-Manuel, un enseignant-chercheur physicien rattaché au grand laboratoire Femto-S.T., tout juste en retraite, qui travaille depuis plus de 15 ans sur cette technologie. Tous deux ont créé la start-up qui emploie aujourd’hui trois autres personnes, deux docteurs et un directeur technique ingé nieur de formation. “Nous ambi tionnons d’être une trentaine de salariés d’ici trois ans, une cin
quantaine d’ici 5 ans” avance Jean-Patrick Corso. C’est dire s’il croit au potentiel de la tech nologie qu’ils ont en train de peaufiner dans leur petit labo ratoire de Témis Innovation aux Montboucons. “Notre innovation, c’est d’avoir mis au point une pile à hydrogène vert, sans cata
tine que leur pile fonctionne, mais de nickel, un métal beau coup plus répandu et disponible que le platine, une ressource rare et plus chère que l’or et qui plus est, essentiellement extrait en Afrique du Sud et en Russie. “Avec une production de 60 mil lions de véhicules par an dans le monde, si on les faisait tous fonctionner à l’hydrogène basé sur la technologie platine, au bout de quatre ans, il n’y aurait plus de platine sur la planète. La technologie qu’on a dévelop pée est en cela beaucoup plus durable.” La finalité de la pile développée par CLHYNN, c’est de créer à partir des premiers modèles de taille réduite, des piles beaucoup plus grandes pour pouvoir équi per des véhicules. Les discus sions sont déjà bien avancées avec certains constructeurs à qui les créateurs de CLHYNN
Les discussions
lyseur platine, et capable de générer son propre hydro gène. En fonc tionnant, notre pile rejette de l’eau et au contact de la substance active, l’eau va recréer de l’hy drogène” résume le créateur. Ce n’est donc pas à base de pla
déjà bien avancées
avec certains constructeurs.
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