La Presse Bisontine 250 - Avril 2023

12 Besançon

La Presse Bisontine n°250 - Avril 2023

URBANISME Quartier Saint-Claude Points noirs au Point du jour L’association “Mieux vivre ensemble” veut sensibiliser

bétonnons partout, c’est dommage ! Nous n’avons pas de pression d’eau sur une grande partie de la rue. Nous n’avons pas d’égout non plus. Nous ne sommes pas opposés à l’arrivée de nou veaux habitants dans le quartier. Mais nous voulons que la qualité de vie soit garantie, avec le confort de l’eau, un assainissement et des trottoirs sur l’en semble de la rue. Nous avons demandé un rendez-vous à la mairie mais nous n’avons pas eu de réponse, même pas un coup de fil...” L’association demande à la mairie de mettre un surpresseur collectif au niveau du château d’eau, de créer des trottoirs depuis le numéro 62 à l’entrée du bois de Chailluz et de remettre aux normes ceux existants. “Il y a un pro gramme annuel de trottoirs mais vrai semblablement nous ne sommes pas dedans” grince Jean-Claude Chomette. “Dans un siècle peut-être !…” Pour toutes ces raisons, au nom de l’as sociation, président et vice-président veulent tenter de faire interdire la construction de ces maisons. “Lamairie ne veut pas mettre de surpresseur col lectif pour des raisons financières” pense Jean Lièvremont. “Pourtant, j’es time que nous payons suffisamment d’impôts ! Moi j’ai un surpresseur que j’ai acheté moi-même. Il m’a coûté 1 300 euros pour une durée de vie courte de 10 ans seulement. Il y a beaucoup de retraités qui n’ont pas les moyens de faire cet investissement.” Au-delà des problématiques relevées au niveau

la mairie de Besançon pour suspendre la construction de trois maisons au Point du jour. Rencontre avec ses représentants Jean Lièvremont et Jean-Claude Chomette.

À chaque construction de maison supplémentaire, la pression d’eau diminue. La colère, elle, monte. L’évolution du quartier du Point du Jour à Besançon inquiète ses habitants, qui déplorent le trop grand nombre de constructions eu égard aux capacités du quartier. “Nous voudrions une concertation avec la Ville” argumente Jean-Claude Cho mette, le vice-président de l’association “Mieux Vivre ensemble” qui vise à pro

mouvoir la qualité de vie dans le quar tier Saint-Claude. En ce moment, c’est le projet, à très court terme, de construction de trois maisons vers l’ancien café du Point du jour, matérialisé par trois panneaux de permis de construire visibles sur place, qui inquiète l’association. “Nous avons eu connaissance du projet il y a huitmois” détaille Jean Lièvremont, le président de l’association. “Nous avons une maire écologiste et nous

Jean Lièvremont, mètre à la main, aimerait des trottoirs dignes de ce nomdans son quartier.

Jean Lièvremont et Jean-Claude Chomette aimeraient pouvoir discuter du dossier avec la Mairie.

du Point du Jour, président et vice président de l’association concluent en déplorant le manque d’écoute géné ral selon eux. “Les sujets importants pour les habitants ne sont pas abordés par la mairie” pensent-ils. “Les conseils de quartier ne servent plus à rien. On ne discute plus des projets, de l’urba

nisme. À Besançon, il y a beaucoup de social, c’est important mais il ne faut pas que cela soit être au détriment du reste. Nous aimerions au moins être reçus par la Mairie pour discuter et envisager un planning des travaux.” Histoire de maintenir la pression. n A.A.

ENBREF

FORMATION L’A.F.P.A. de Besançon La microtechnique s’offre aux femmes issues des quartiers prioritaires L’A.F.P.A., centre de formation pour adultes, en partenariat avec le campus des microtechniques, a ouvert une formation en microtechniques destinée aux femmes issues des quartiers prioritaires de la ville. L’objectif est double : favoriser le retour à l’emploi tout en résorbant une pénurie de main-d’œuvre.

Cuisine Du 3 au 14 avril, l’école Cuisine Mode d’Emploi(s) fondée en 2012 par le chef Thierry Marx proposera son tout nouveau dispositif : Pop’up story by Cuisine Mode d’Emploi(s) au sein de son école bisontine. Ce dispositif s’adresse à des jeunes ou adultes qui ne suivent pas de formation et rencontrent des difficultés d’accès à l’emploi durable mais qui sont motivés par les métiers de la restauration. Leur défi : créer en 2 semaines un restaurant éphémère et accueillir leurs premiers convives. Plus d’infos en écrivant sur En collaboration avec la Mairie de Dannemarie sur-Crète, l’Association Comtoise d’Auteurs indépendants (A.C.A.I.) organise le dimanche 30 avril à l’espace polyvalent de Dannemarie, la neuvième édition du Salon littéraire “Le verre et la prose”. Guy-Louis Anguenot sera l’invité d’honneur de cette édition. Toutes les infos au 06 73 49 62 94. popupstory@cme formations.com Dannemarie

La première session de formation a réuni 8 femmes qui se sont formées à la microtechnique (photo A.F.P.A.).

L a première session de for mation en décembre a rempli le contrat : sur huit apprenantes, 7 sont en emploi. Celle qui s’est ouverte en mars pour une durée de six semaines regroupe 11 femmes. Toutes sont éloignées de l’emploi et résident dans un quartier prioritaire de Besançon. “L’ob jectif, face à la pénurie de main d’œuvre dans les microtech niques, est d’aller chercher un public qui n’irait jamais frapper à ses portes, souvent par mécon naissance du secteur. Il faut qu’on fasse le relais” , souligne Pascal Élia, directeur de l’A.F.P.A. Le centre de formation pour adultes, en partenariat avec le campus des microtech

deux semaines de prépa-com pétences afin de découvrir le métier et les gestes pratiques avec les formateurs. Des visites en entreprises sont organisées. “Cela permet de cibler plus pré cisément celles qui ont le plus de chances de trouver un emploi. Pour les personnes non retenues, on leur propose une autre for mation qualifiante plus longue, certifiante” relève le directeur de l’A.F.P.A. Ensuite, les femmes retenues lors de la première phase ren contrent les entreprises à l’oc casion d’un job-dating, qui a eu lieu le 7 mars. Comme dans un entretien d’embauche, elles ont fait face à 10 entreprises. 11 candidates ont été sélectionnées

niques, a donc ouvert une for mation courte, sur six semaines, 4 en centre et 2 en entreprise. Les métiers visés sont opéra trices en assemblage-montage et opératrices en salles blanches dans les domaines du luxe, de la santé ou de l’aéronautique. L’A.F.P.A. travaille également

effet, et Pôle emploi via l’A.F.P.R. (action de formation préalable au recrutement) co-financent la formation. “Il est possible de suivre un parcours F.L.E. (fran çais langue étrangère), on peut leur louer des véhicules avec la Roue de secours, on a même loué un appartement pour pouvoir travailler à Alstom à Ornans. L’idée est qu’elles deviennent autonomes” , précise Pascal Élia. Dextérité, minutie, patience et surtout l’envie de travailler sont les principaux critères. Pour celles qui sont intéressées, il est possible de se renseigner lors des jeudis de l’A.F.P.A. n L.P.

pour entamer la formation pour 11 possibilités d’emploi, cer taines entreprises offrant des emplois à deux candidates. Car sans engagement d’une entre prise, la candidate ne peut entrer dans la formation. “L’ob jectif est vraiment l’employabi lité, et le retour à l’emploi. À l’is sue de la formation, les entreprises s’engagent à embau cher la candidate pour six mois au minimum” , poursuit le direc teur du centre. Le cabinet du préfet et la délé gation départementale aux droits des femmes et à l’égalité des chances étaient présents lors du job-dating. L’État, en

avec les associa tions Miroirs du monde et P.A.R.I. pour diffuser l’in formation. À l’is sue de réunions d’information col lectives, les femmes intéres sées, après des entretiens indi viduels, suivent

L’objectif est le retour à l’emploi.

Made with FlippingBook Digital Publishing Software