La Presse Bisontine 249 - Mars 2023

30 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°249 - Mars 2023

ÉDUCATION

Rentrée scolaire 2023 121 postes de professeurs supprimés sur l’académie

Pour la prochaine rentrée scolaire, 121 postes de professeurs (premier et second degrés) seront supprimés sur l’académie de Besançon. Le rectorat justifie cette mesure par une forte baisse d’élèves. De son côté, la F.S.U. (fédération syndicale unitaire) apporte un autre éclairage sur les chiffres. Explications.

l Une baisse continue d’élèves depuis cinq ans À la rentrée 2023, le rectorat estime la baisse d’élèves à - 2 695 élèves sur l’académie (- 1 895 dans les écoles, - 800 pour les collèges et les lycées). Cette déprise démographique liée à la baisse de la natalité et non à une fuite d’élèves vers le privé hors contrat ou l’école à domicile, est continue depuis 2018. “Cela étant, la situation est favo rable car les élèves sont mieux encadrés et moins nombreux” , s’est félicitée la rectrice avant de souligner que “52 moyens d’enseignement sont supprimés dans les écoles” et 69 dans les collèges

et lycées. Dans le jargon de l’Éducation nationale, les moyens d’enseigne ment correspondent à des emplois de professeurs. l Un bon taux d’encadrement mais… Malgré ces baisses, le rec torat se félicite d’un bon taux d’encadrement qui s’améliore sans cesse. Soit 6,14 professeurs des écoles pour 100 élèves (le ratio en 2022 était de 6,08 quand la moyenne natio nale est de 5,93). Ce qui correspond à une moyenne de 21 élèves par classe. Pour le second degré, le

plaçants, d’enseignants spécialisés, de ceux qui sont sur des missions de for mation ou d’accompagnement péda gogique, des missions administratives. Il y a les directeurs d’école qui ne sont pas tous à plein temps, qui ont une demi-décharge ou un quart… On devrait avoir les effectifs moyens par classe (en R.E.P. + et hors R.E.P. +).” La syndicaliste avoue également son incompréhension dans la suppression des postes dans le 1 er degré cette année alors que la priorité aux primaires est réaffirmée. “Comment le rectorat peut dire que les conditions s’améliorent encore alors que le métier est devenu tellement difficile que les concours d’en seignements sont désertés ?” , pointe-t elle avec véhémence. l Et dans le Doubs ? Au niveau départemental, dans le pre mier degré, la baisse des effectifs est estimée à 800-900 élèves, “une baisse amorcée il y a quatre ans”, précise Patrice Durand, inspecteur académique pour le Doubs et directeur académique des services de l’Éducation nationale (D.A.S.E.N.). Qui souligne : “Pour autant, les années précédentes, il n’y a pas eu de retraits d’emplois.” En revanche, en 2023, 22 postes de pro fesseurs des écoles sont supprimés. “Une baisse de 800 élèves correspond à 40 postes supprimés normalement” , précise Patrice Durand. Concernant les collèges, 15 postes sont supprimés pour une perte de 395 col légiens. Les chiffres pour les lycées n’ont pas été dévoilés. n L.P.

S ans conteste, le rectorat a l’art et la manière de présenter les chiffres. Et s’il y a une locution qui est revenue régulièrement lors de la présentation des moyens pour la rentrée 2023, il s’agit bien de “Pour autant.” Malgré une baisse d’élèves importante entraînant

la suppression de postes de professeurs, “pour autant, le taux d’encadrement a continué de s’améliorer et ce depuis 5 ans” , a ainsi souligné Nathalie Albert Moretti, rectrice de l’académie de Besançon (et de la région académique B.F.C.). Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ?

37postes de profs supprimés dans les écoles et collèges duDoubs.

taux d’encadrement revient à une moyenne de 25 collégiens 32 lycéens par division ou groupes. Les lycées pro fessionnels ne font pas l’objet de sup pression de poste afin d’accompagner “une réforme ambitieuse” , justifie le rectorat… l Qui ne correspond pas à l’effectif réel d’une classe Karine Laurent, de la F.S.U., tient à nuancer cette notion de taux d’enca drement qui a pour elle une significa tion purement salariale. “Onpaie un professeur des écoles pour 21 élèves. Or, on s’imagine que dans toutes les classes, il y a 21 élèves. Mais le taux d’encadrement prend en compte les pro fesseurs qui ne sont pas devant les élèves. Il y a un pourcentage de rem

Patrice Durand et Nathalie Albert-Moretti se félicitent du bon encadrement des élèves malgré unebaisse démographique et des postes de

professeurs supprimés.

C.A.F. Les 700 m² du site ENBREF

SAÔNE Protection animale De plus en plus de chats errants L’association “Chat de gout’hier sans toit” œuvre aux soins et au placement des chats errants sur le plateau de Saône. Parce qu’il y en a beaucoup, elle lance un appel au bénévolat.

renouvelle bien chaque année son soutien avec une subvention de 150 euros, mais cela reste maigre au regard des besoins. De quoi couvrir une stérilisation, quand il faut en réaliser plu sieurs dizaines par an. À l’instar de cette dernière grosse inter vention en 2020 dans une ferme du pays, après le décès de l’un des deux frères propriétaires. Sur les 38 chats qui y logeaient, seuls 4 ont été placés. “J’ai dû m’y rendre pendant un mois et demi pour les nourrir et les soi gner. La S.P.A., elle-même débor dée, ne pouvait intervenir.” Plu sieurs d’entre eux nécessitaient des soins, en partie pris en charge par la tutelle désignée. Quatre factures sont restées malheureusement non honorées et à charge de l’association, qui a noué un partenariat avec la clinique vétérinaire de Valda hon. “On lance aujourd’hui un appel à bénévolat afin de trouver des nouveaux adhérents sur Saône mais aussi de bonnes volontés, pour seulement quelques heures en soutien sur une de nos mani festations, ou plus régulièrement pour des opérations de trappage ou des visites chez le vétérinaire. L’adhésion annuelle est de

bisontin de la Caisse primaire d’Assurance Maladie et de la Caisse d’Allocations Familiales du Doubs ont fait peau neuve. Ce nouvel accueil a été inauguré le 24 janvier avec une exposition photo retraçant les 20 mois de travaux nécessaires à sa modernisation. Cet accueil est ouvert du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 16 h 30. Cette rénovation a coûté 1,484 million d’euros. Planoise Depuis le 1er décembre dernier, onze affaires de infractions de trafic et d’usage-revente et 21 personnes ont fait l’objet de l’amende délictuelle pour consommation de stupéfiants. De même, six opérations de saturation ont été menées sur le quartier avec passage des chiens de recherche, visite de l’ensemble des parties communes et contrôles routiers sur les axes circulants note la préfecture du Doubs. stupéfiants ont été réalisées pour des

S a maison a des airs d’arche de Noé. Ou plutôt de paradis pour chats. Ici, une quinzaine de compagnons à quatre pattes, hier à la rue, ont trouvé un refuge douillet. Annie Guillamo ne s’en cache pas, elle nourrit une affection particulière pour chacun de ses pensionnaires. Sa fonction de présidente de l’association l’amène régulière ment à en accueillir de nou veaux. “On les abandonne par fois devant ma porte, sans même m’avertir…” Preuve que son engagement est connu locale ment. Tout a commencé pour elle en 2007. “On a eu jusqu’à une cin quantaine de chats au bout de ma rue, suite à des naissances

non maîtrisées. Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose.” De premières campagnes de sté rilisation débutent alors avec l’aide d’une autre association d’Ornans. “J’ai fait du bénévolat en échange pour eux, en orga nisant notamment une tombola.” De fil en aiguille, elle en viendra à monter son association sur Saône, baptisée “Chat de gout’hier sans toit”. 19 adhérents la composent aujourd’hui : des habitants de tout le plateau. “On intervient aussi bien sur Mamirolle, que Gennes ou La Vèze… Partout, on constate une prolifération de chats errants et maltraités” , se désole Annie Guillamo, qui manque de bras et de finance ments. La mairie de Saône

Annie Guillamo et Emmanuelle Peyrafort (de gauche à droite) veillent sur les chats abandonnés.

20euros” , explique Emmanuelle Peyrafort, qui a rejoint récem ment l’équipe comme trésorière. Sous l’impulsion dynamique de cette habitante de Saône, de nouvelles actions ont vu le jour comme l’opération caddies, en février au Super U local. La vente de calendriers a égale ment été reconduite, avec le tra ditionnel vide grenier prévu le 24 septembre à l’Espace du Marais (sous réserve de béné voles suffisants). “Le but est de se faire connaître, et que d’autres s’investissent à leur tour pour

ces petits êtres vivants, qui n’ont rien demandé à personne.” L’association cherche dans le même temps des familles d’ac cueil, pour recevoir les chats après leur stérilisation au vété rinaire et avant leur adoption. “Aucun frais n’est à prévoir. Nous fournissons le matériel et la nourriture” , précise la prési dente. Elle envisage aussi de pucer y compris les chatons à l’avenir avant de les placer, pour ne pas avoir à les recroiser plus tard dans la rue. n S.G.

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