La Presse Bisontine 248 - Février 2023
32 Économie EN BREF
La Presse Bisontine n°248 - Février 2023
ENTREPRISE Un nouveau concept Communiquer à la façon d’un reportage télé Avec sa “Boîte à interview”, Valérie Chameau-Brière propose aux entreprises de se démarquer, en communiquant autrement. Une manière de promouvoir une actualité ou un service via des entretiens vidéos.
Citamix Un hackathon culturel pour les étudiants est organisé à la Citadelle. Inscriptions avant le 25 janvier. L’événement aura lieu du 9 au 12 mars. Les étudiants sont ainsi invités à jouer avec le Patrimoine mondial de leur région et créer un outil de médiation tout en laissant libre cours à leur imagination. Ils devront coopérer pendant trois jours et une nuit à la Citadelle pour concevoir et construire un prototype surprenant avec l’aide de professionnels de divers horizons. Inscriptions par mail à gaelle.cavalli@citadelle.b esancon.fr. Participation gratuite, repas inclus. Culture La septième édition de la Saison numérique culturelle du Département du Doubs est lancée, elle se déroulera jusqu’au 7 avril. Ce festival de spectacles, expositions, conférences, ateliers, installations s’établit dans les territoires du Doubs et réunit, cette année, une vingtaine de compagnies, d’artistes et de collectifs. Programme complet sur https:// saisonscap25.doubs.fr
D émocratiser l’accès aux interviews pour gagner en visibilité : telle est l’idée simple de cette profes sionnelle de la communication, qui mise sur “ce média chaud et impac tant” pour faire passer le message. “À l’heure du tout digital, ce genre d’entretien permet de mieux incarner ce que l’on dit et de créer du lien. L’entreprise ou la marque s’humanise, elle devient plus accessible” , indique Valérie Chameau Brière. Une approche innovante dans le milieu de la communication d’entreprise, mais qui devient quasi-incontournable à ses yeux. “Dans une conjoncture économique tendue, les entreprises qui veulent conti nuer à attirer de nouveaux prospects et clients ne peuvent plus se contenter d’uti liser leurs formats habituels de commu nication.” Forte d’une expérience de plus de 15 ans dans le marketing et l’événementiel (en agence de pub, chez des annonceurs et dans l’horlogerie de luxe), cette profes sionnelle a vu évoluer les choses au fil du temps. “Aujourd’hui, il faut être très
Valérie aimerait devenir un acteur incontourna ble dans la réalisation d’interviews.
présent sur les réseaux sociaux et les dif férentes plateformes.” Passée entre-temps par une reconversion professionnelle dans la décoration d’in térieur, elle a continué à se former en web marketing et développement per sonnel. Jusqu’à créer sa société I.A.F. (Interview Accompagnement et Facili tation) en 2019, spécialisée dans l’orga nisation d’événements business et confé rences en développement personnel. Un cheminement qui l’a amenée naturelle ment à ce concept, et à cette envie de remettre l’humain au centre. “J’ai commencé à réaliser des interviews de personnalités ou de sujets inspirants pour attirer le public aux événements que j’organisais. Je me suis vite prise au jeu” , confie celle à qu’il aurait plu d’être jour naliste. Suite aux confinements et à de premières sollicitations, elle décide fina lement d’en faire un service à part entière en créant la “Boîte à interview”, fin 2022. “Ce format permet plein de choses. On peut mettre en lumière le dirigeant, ou même des salariés ou des clients, qui deviennent des ambassadeurs.”
larges et serrés. “Je privilégie l’interaction et cela laisse la place à la communication non verbale, tout aussi importante.” Elle s’est adjoint les services d’un vidéaste pour le montage. “L’avantage est que le résultat est exploitable par le client sur ses différents supports (site web, newsletter, YouTube, LinkedIn… ou lors de salons), que je partage aussi avec mon réseau.” Les premiers retours sont encourageants. “Certains auteurs, avec qui j’ai fait des live, ont notamment constaté un pic de ventes juste après la diffusion.” Début février, elle réalisera également un repor tage dans un chalet de luxe aux Arcs. n S.G.
Valérie offre de réaliser ses interviews à distance, via une plateforme de strea ming, ou en présentiel (enregistrées, en direct live ou à la façon d’un reportage). Le tout préparé en amont. “Ce qui me plaît, c’est de mettre en lumière des talents qui sont parfois dans l’ombre. Avec l’idée que si on se dévoile et qu’on est dans l’au thenticité, on touchera davantage de gens. Sachant que le développement d’un pro duit ou d’un service part souvent d’un besoin qu’on a soi-même expérimenté.” Contrairement aux interviews existantes (souvent à base de questions-réponses écrites sur fond coloré), elle propose un entretien en face-à-face, avec des plans
ÉNERGIE
Tarifs de l’électricité Le préfet veut éviter le court-jus
pour les entreprises du Doubs
Services de l’État et chambres consulaires se mobilisent pour guider les entreprises, les T.P.E. notamment, à amortir au maximum l’envolée des cours de l’électricité.
Le secteur agricole n’est pas en reste. Selon Philippe Monnet, le président de la Chambre d’agri culture, certains fabricants d’ali ments pour le bétail ont changé leur process et “ne chauffent plus les aliments pour les compacter, ils reviennent à des farines clas siques.” Même chose pour les exploitants : “Depuis le second semestre 2022, on a en moyenne deux dossiers d’agriculteurs par jour qui veulent investir dans des dispositifs genre photovol taïque pour chercher une plus grande autonomie en électricité” ajoute Philippe Monnet. Pour les entreprises qui malgré ces dispositifs seraient encore trop fragiles, les services fiscaux du Doubs proposent aussi un étalement des dettes fiscales et sociales “jusqu’à 48 mois” indique Sonia Lachavannes, la conseil lère départementale à la sortie de crise. n J.-F.H. Pour toutes questions sur les dispositifs d’aides : 0 806 000 245 (D.D.F.I.P.) ou 0 805 484 484 (C.C.I.)
entreprises dont le prix d’élec tricité a augmenté à l’automne de plus de 50 % par rapport au prix payé en 2021 ou pour celle dont les dépenses d’électricité dépassent les 3 % de leur chiffre d’affaires. “Dans ce cas, un dossier simplifié est à transmettre aux services fiscaux” note Thierry Galvain, le directeur des finances publiques du Doubs. Une conseil lère départementale à la sortie de crise (c’est son titre) est même spécialement dédiée à ces dis positifs au sein de la D.D.F.I.P. du Doubs. Manuela Morgadinho, la prési dente de la Chambre de métiers du Doubs confirme la nécessité de ces dispositifs notamment pour des artisans dont la survie se joue. “On a beaucoup parlé des boulangers mais il n’y a pas qu’eux note la présidente. Nous avons aussi des garagistes, des traiteurs, des petits ateliers de mécanique… Plus d’une centaine de nos adhérents nous ont déjà contactés pour connaître les démarches à suivre. Il y avait jusqu’à maintenant un vrai stress lié à la méconnaissance du sys tème.”
d’affaires, le même bouclier tari faire que les particuliers sera applicable, l’augmentation de tarif n’excédera donc pas 15 %. Toujours pour les T.P.E., et éga lement pour les P.M.E. de moins de 250 salariés qui ne seraient pas éligibles au bouclier tarifaire ou dont le compteur électrique est d’une puissance supérieure à 36 kVA (ce qui souvent le cas pour les boulangeries notam ment), “le prix du MWh sur l’an née 2023 sera limité à 280 euros en moyenne sur l’année. C’est ce qu’on appelle le dispositif amor tisseur” précise le préfet du Doubs. “Cela concerne les entre prises qui ont renouvelé leur contrat d’électricité au cours du second semestre 2022” ajoute le représentant de l’État. Pour bénéficier de ce dispositif, les chefs d’entreprise doivent faire parvenir avant le 31 mars pro chain une attestation sur l’hon neur à leur fournisseur d’énergie en remplissant un document simple disponible sur le site impots.gouv.fr Un troisième dispositif, baptisé “le guichet unique d’aide gaz électricité” est accessible aux
tion départementale des finances publiques dans les 29 maisons France Services réparties sur le territoire au cours de la semaine du 23 janvier. Concrètement, les quelque “6 000 à 8 000 T.P.E. du Doubs qui pourraient se retrouver en difficultés à cause de la hausse de l’électricité” pourront bénéfi cier d’un dispositif d’aides à plu sieurs étages. Pour celles de moins de 10 salariés et moins de 2 millions d’euros de chiffre
L’ État a sonné la mobili sation générale sur tout le territoire. Les consignes du ministre de l’Économie Bruno Lemaire ont été relayées mi-janvier par le préfet du Doubs, entouré des services fiscaux et des chambres consulaires (de commerce, de l’artisanat et de l’agriculture). Leur objectif résumé par Jean
François Colombet le préfet est “qu’aucune des entreprises du Doubs ne se sente abandonnée face à ce problème.” Pour cela, les services publics multiplient les réunions d’information : à la C.C.I. de Besançon dès le 19 jan vier (à 18 heures), puis sur l’en semble du territoire, y compris en milieu rural, avec des per manences prévues par la direc
Le préfet du Doubs (à droite), la prési
dente de la Chambre de métiers du
Doubs Manuela Morgadinho et le président de la C.C.I. Saône Doubs Jean Luc Quivogne.
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