La Presse Bisontine 248 - Février 2023

18 Besançon

La Presse Bisontine n°248 - Février 2023

TRANSPORT Sur tout le réseau Ginko En finir avec les bus surchargés

Un nouveau service permet de connaître l’affluence dans les bus et trams de la ville, en temps réel ou d’après une moyenne journalière. Proposé depuis décembre, il sera étendu prochainement aux cars périurbains.

liorer l’expérience client. Une solu tion utile si tant est que l’utilisa teur ait la possibilité de décaler son trajet ou ses horaires. Ce qui n’est pas donné à tout le monde. Quid de la fiabilité de ces “prévi sions” ? “Un peu plus de 600 tests ont été réalisés en amont, en sep tembre, par une trentaine d’utili sateurs réguliers ou occasionnels. Dans la majorité des cas, le niveau d’affluence prévu correspondait au ressenti des testeurs” , rassure la vice-présidente. Pour la collectivité, ce retour per mettra aussi et surtout d’évaluer si l’offre de transport est adaptée. Et si ce n’est pas le cas, “d’affecter des véhicules de plus grande capa cité, de faire évoluer les dessertes… ” Comme cela a pu être fait sur la ligne 3, avec l’ajout d’allers retours. D’autant que depuis l’aug mentation du carburant et le tarif réduit appliqué à l’abonnement étudiant (40 % moins cher depuis juillet), le nombre de voyageurs a tendance à augmenter. n S.G.

en effet si elle sera faible, modérée ou forte au moment de monter à bord. Ils peuvent aussi accéder à l’affluence théorique prévue de J à J + 7 (par type de jour, ligne, direction, arrêt et quart d’heure). Le système de calcul de prévision est rendu possible par la remontée de données de fréquentation, cou plées à des algorithmes informa tiques. G.B.M. a investi dans l’équipement de tous les véhicules du réseau Ginko en cellules de comptage (soit 125 bus et trams).

S i la fréquentation des transports bisontins n’a rien de comparable avec le métro parisien aux heures de pointe, décrocher une place assise peut tout de même être compliqué. Notamment sur certaines lignes de tramway, qui se retrouvent bondées aux moments clefs de la journée. Cela a amené les équipes de Kéolis Besançon Mobilités (exploitant

du réseau Ginko) et de Grand Besançon Métropole (G.B.M.) à plancher sur ce nouveau disposi tif. “Une étude, réalisée par Keolis, montre que 70 % des utilisateurs font de l’affluence le premier critère de confort de voyage. Ils peuvent dorénavant anticiper leur dépla cement en fonction des conditions. Ce qui est intéressant, surtout pour les lignes surchargées” , explique Marie Zéhaf, vice-prési dente en charge des mobilités. Les voyageurs y ont accès via le site ou l’application Ginko Mobi lités (dans la rubrique “horaires en temps réel”). On leur fournit l’affluence à bord en temps réel. Un pictogramme, placé à côté de chaque temps d’attente, indique

“Nous équiperons les cars périur bains, à leur tour, dans les pro chains mois” , prévient Marie Zéhaf. Ce nouveau ser vice arrive peu de temps après la mise en place de la validation par carte ban caire, destinée elle aussi à amé

125 bus et trams équipés de cellules de comptage.

Les prévisions fournies doivent permettre d’éviter les rames bondées.

EN BREF

UNIVERSITÉ

Nouveau cursus L’ouverture de la fac dentaire à Besançon va-t-elle faciliter l’accès aux soins ? 26 étudiants suivent depuis la rentrée les cours de la nouvelle filière odontologie, ouverte à Besançon. Ces futurs praticiens seront aptes à exercer dans six ans si tout va bien.

Ukraine En fin d’année dernière, le personnel du C.H.U. de Besançon s’est mobilisé pour apporter son soutien à l’association Ukraide. auprès des personnels du C.H.U., et le recensement et la mise à disposition de matériels et équipements médicaux et de soins. Près de 80 cartons de vêtements chauds ont été collectés, ainsi que des couvertures et duvets, des fournitures scolaires et jouets, des produits d’hygiène et alimentaires équipements médicaux (matelas, fauteuils de repos, chariots de soins, brancards, lits…). Le tout devait être acheminé par l’association jusqu’en Ukraine. Libellules Dans le cadre de la Journée mondiale des zones humides (2 février prochain), la Conservatoire botanique de Franche-Comté organise un événement dédié aux libellules, sous la forme d’une ciné conférence ouverte à tous, le jeudi 2 février à 19 heures au Scènacle à Besançon. Plus d’infos au 03 81 83 58 31. C.H.U. Le nouveau directeur général du C.H.U. Jean Minjoz de Besançon, Thierry Gamond-Rius, doit arriver courant février à la tête du centre hospitalier bisontin. Deux actions ont été menées : une collecte ainsi que des piles, lampes, bougies et téléphones et des

C ette première promotion, qui se partage entre la Faculté de médecine et le C.F.A. Hilaire de Char donnet (pour les travaux pra tiques liés à la morphologie den taire et les prothèses), prend peu à peu ses marques. Avec une étape franchie dans les pre miers partiels. Cap désormais sur la validation de fin d’année, avant l’accueil de nouveaux étu diants.Un scénario qui aura mis du temps à se concrétiser sur le campus bisontin, mais qui prend enfin vie. “L’ouverture de cette formation est la concréti sation d’un travail partenarial intense engagé de longue date entre l’Agence régionale de santé, la Région, Grand Besançon Métropole, le C.H.U. Minjoz et l’Ordre départemental des chi rurgiens-dentistes du Doubs pour ce qui nous concerne” , explique Thierry Moulin, direc teur de l’U.F.R. Santé à Besan çon. Côté Dijon, il aura fallu la même implication collective pour décider le gouvernement à entériner la création de huit nouveaux sites universitaires d’odontologie fin 2021, dont celui de Bourgogne-Franche-Comté.

“Tout l’intérêt est de pouvoir for mer directement sur notre ter ritoire les futurs professionnels, pour éviter leur départ et leur installation à long terme sur les secteurs de Nancy ou Strasbourg dont on dépendait jusqu’ici.” Thierry Moulin estime que le retour des étudiants francs comtois formés était, en effet, inférieur à 40 %. Ce qui expli quait la lente hémorragie de chirurgiens-dentistes en région. Le fait que la profession se fémi nise amène également un moins grand nombre de temps pleins, avec le défi parallèle du défaut d’attraction de certaines zones rurales. Résultat : le Doubs, bien que mieux doté que ses voisins, n’échappe pas au manque de professionnels

Thierry Moulin et Édouard Euvrard se réjouissent de l’ouverture de cette formation.

rurgiens-dentistes exerceraient dans le département (au 5 jan vier 2023). Un chiffre que cette nouvelle filière espère bien aider à grossir dès l’horizon 2027, grâce à ses 50 étudiants formés chaque année à Besançon et à Dijon. Et bien qu’une solution avait été trouvée en 2015 (sous l’im pulsion du D r Meyer) “via la création d’une antenne à Besan çon en lien avec la faculté de Strasbourg, pour que les étu diants reviennent en stage en dernière année” , le fait que l’en semble du cursus soit doréna vant dispensé sur place devrait faciliter les choses. “Sous la coor

doté de 30 simulateurs pédago giques pour 1,5 million d’euros (partagé entre État, Région et Ville). La réflexion sur les futurs aménagements du C.H.U. Min joz (dans le cadre du volet cli nique dès leur 4 ème année), est également enclenchée, pour une mise en service d’ici deux ans. Avec là aussi, la possibilité d’une offre hospitalière élargie en soins bucco-dentaires. Quid des autres hôpitaux et secteurs de Franche-Comté ? “La formation s’appuiera également sur un maillage de lieux de stages pour irriguer l’ensemble du territoire” , nous assure-t-on. n S.G.

dination du D r Euvrard, res ponsable de la formation, un vrai soutien est apporté par les chirurgiens-dentistes libéraux, qui viennent renforcer les effectifs enseignants universitaires” , remarque Thierry Moulin. Bien sûr, la construction de cette nouvelle filière académique prendra encore quelques années et reste subordonnée à l’instal lation progressive du 2 ème et 3 ème cycle, mais le directeur se veut confiant, tant sur le nombre de candidats que sur les finance ments fléchés par l’État. Pour accueillir au mieux ses nou veaux étudiants d’odontologie, l’U.F.R. santé s’est d’ailleurs

55 dentistes pour 100 000 habitants.

avec l’équivalent de 55 dentistes pour 100 000 habitants, conduisant par fois à des délais longs de prise en charge ou le refus de nou veaux patients. D’après l’Ordre national, 303 chi

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