La Presse Bisontine 248 - Février 2023
16 Besançon
La Presse Bisontine n°248 - Février 2023
CULTURE
“Besançon j’aime ma ville” La Résurrection au cœur de toutes les attentions Mikaël Demenge et Pascal Brunet œuvrent pour le projet de restauration de La Résurrection de Lazare, un tableau de Maerten de Vos conservé dans l’église Saint-Pierre. Une œuvre propriété de la Ville de Besançon à qui il appartient de lancer le projet ou non.
F aire renaître un tableau qui évoque la renaissance d’un mort. Voilà le souhait de Mikaël Demenge de l’association “Besançon j’aime
ma ville” et de Pascal Brunet spécialiste du patrimoine. En cette année 2023, les deux hommes veulent proposer le pro jet de restauration de l’un des grands chefs-d’œuvre du patri moine pictural bisontin, La Résurrection de Lazare, un tableau de Maerten de Vos, un des grands représentants de la Renaissance flamande du XVI ème siècle, conservé dans l’église Saint-Pierre de Besançon. “C’est un projet, une suggestion faite à la Ville de Besançon” précise Pascal Brunet. “Ce tableau était dans la collection de la famille Granvelle. C’est un chef-d’œuvre, un joyau ! La famille Granvelle est une famille prestigieuse qui a réuni une collection d’art excep tionnel. C’est une raison qui pousse à s’intéresser à ce tableau qui a été classé monument his torique en 1908.” Le budget estimé pour cette res tauration est de 10 000 à 12 000
l S’évader en clichés Sorti en septembre 2022, “Besan çon ville de lumières et de cou leurs” est une balade poétique et photographique. Le livre contient 400 clichés pris par 142 photo graphes bisontins. Préfacé par Guillaume Aldebert, il rencontre un grand succès. l “Besançon j’aime ma ville” Lancé en 2018 par Mikaël Demenge qui voulait créer encore plus de liens entre les Bisontins, le groupe Facebook “Besançon j’aime ma ville” compte 19000 membres dont 9500 Bisontins, 500 Suisses et 200 Italiens, Espa gnols ou Portugais. Il compte 200 publications par jour et touche 7 000 personnes au quotidien sur toute la France. C’est devenu un acteur incontournable pour la visi bilité de la ville.
Les fonds récoltés par la vente du livre de Mikaël Demenge, Pascal Brunet et Arnaud Friedmann “Besançon ville de lumières et de couleurs” participeront à la restauration du tableau si elle a lieu.
feu vert de la direction du Patri moine historique de la Ville de Besançon. “Ce projet se fera sans doute au cours de l’année 2023” précise Marie-Laure Bassi, sa directrice. “Mais pour l’instant, il n’est pas acté et n’est pas d’ac tualité. Il faut que nous nous mettions en ordre de marche avec le musée des Beaux-Arts et la D.R.A.C. Bourgogne-Franche Comté.” Affaire à suivre… n A.A.
récolter des fonds. “Nous avions décidé que les fonds récoltés grâce à la vente de notre livre “Besan çon ville de lumières et de cou leurs” réalisé par Pascal Brunet, Arnaud Friedmann et moi-même seraient consacrés à la rénovation ou à l’acquisition d’une œuvre d’art. Aujourd’hui nous sommes à 5 000 euros récoltés en six mois.” Une course de fond, et de fonds, lancée par deux passionnés du patrimoine, qui doit attendre le
euros. Même si Pascal Brunet reste prudent quant aux sommes avancées. “Tant que l’œuvre n’est
pas sous la loupe des restaura teurs, il est diffi cile de dire de quoi elle souffre.” Mikaël Demenge, de son côté, a déjà com mencé à réfléchir à la manière de
Attendre le feu vert de la Direction du Patrimoine.
Le tableau “La résurrection de Lazare” dans l’église Saint-Pierre de Besançon.
CULTURE Orchestre Victor-Hugo Ô folle journée, ô folle nuit La Folle Journée de Nantes est un festival de musique classique à l’atmosphère et à l’effervescence particulières. En février, Besançon et la Franche-Comté y seront à l’honneur grâce à la participation de l’Orchestre Victor-Hugo dirigé par Jean-François Verdier.
En 2018, à la Folle Journée de Nantes avec Isabelle Druet (photo C. Stiefvater).
La nuit, parfaite aussi pour met tre l’Orchestre Victor-Hugo Franche-Comté au grand jour : le seul orchestre permanent créé en France depuis 30 ans, qui, doté du plus petit budget dans sa catégorie (2 millions d’euros), permet aux mélomanes francs comtois et à tous les habitants d’assouvir leur passion de la musique classique. “La musique classique appartient à tout le monde” termine Jean-François Verdier. “Vous n’avez pas besoin d’en être un connaisseur éclairé pour l’apprécier.” Démocratiser encore et encore la musique classique. C’est ce que le directeur artistique de l’Orchestre Victor-Hugo Franche-Comté voudra faire en février à l’occasion de la Folle Journée. n A.A.
née. Il aura deux journées pour s’ex primer autour d’un thème imposé: l’Ode à la nuit. Celle qui a inspiré les plus grands compositeurs. “Il n’y a pas que des choses tristes la nuit” détaille Jean-François Verdier pour don ner une idée de quoi ses concerts seront composés. “Il y a aussi des rêves et de l’érotisme. Nous jouerons Mahler, Wagner, Cho pin, Mozart : une nuit inquiète pour Mahler, une nuit de rêve et sensuelle pour Wagner autour de Tristan et Isolde. N’oublions pas que la plupart des plus illus tres musiciens écrivent la nuit.” La nuit, thème idéal pour s’il lustrer dans ce grand festival créé à Nantes il y a une trentaine d’années par René Martin et décliné depuis à Rio de Janeiro, Tokyo, Lisbonne ou Varsovie.
l’orchestre symphonique de la région, depuis dix ans. “C’est une fierté car c’est assez sélectif. La Folle Journée, c’est un mara thon musical à l’organisation millimétrée. Pour le public, c’est un accès à la musique classique unique et pour les musiciens une occasion de rencontres inédite. Cette invitation valide notre tra vail.” Pour l’occasion, Jean-François Verdier et ses musiciens propo seront quatre concerts. Le public nantais peut s’attendre à un programme varié : des extraits de symphonie de Mahler à des concertos de Chopin en passant par Star Wars, il y en aura pour tous les goûts. Clou du spectacle, l’orchestre régional est l’invité majeur du concert final, événe ment retransmis sur Arte pour sa plus grande audience de l’an
Zoom Les chiffres fous
L a Folle Journée de Nantes est à la musique classique ce que le Festival d’Avi gnon est au théâtre. Un événement culturel unique qui compte parmi les plus grands festivals internationaux du genre. Avec des musiciens dans tous les coins, de tous âges et de tous styles. Mais aussi des rencontres artistiques uniques, des concerts de 50 minutes pour des créations rythmées qui s’en chaînent à un rythme effréné. Du 1 er au 5 février, l’Orchestre Victor-Hugo Franche-Comté y participera pour la deuxième fois. “Nous y sommes invités pri vilégiés cette année” apprécie Jean-François Verdier, le direc teur artistique de l’Orchestre Victor-Hugo Franche-Comté,
de la Folle Journée: l 140000 billets vendus l 270 concerts en 5 jours l 1900 artistes Pour découvrir l’Orchestre Victor-Hugo Franche-Comté Prolifique, l’orchestre a enregistré quatre disques l’an dernier: Symphonic Blues Project, Pro diges de Simon Lopez, Clair Obscur de Sandrine Piau et le Violon magique, un conte musi cal en collaboration avec Sirba Octet et Élodie Fondacci. n
Jean-François Verdier au théâtre du Châtelet de Paris (photo F. Martin)
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