La Presse Bisontine 248 - Février 2023

10 Besançon

La Presse Bisontine n°248 - Février 2023

POLITIQUE Probable candidat à la mairie “Avec l’équipe actuelle, on est dans l’incantation, dans l’affichage, dans l’inaction” Éric Delabrousse vient d’être nommé délégué départemental du parti Horizons créé par Édouard Philippe. Ce “gaulliste social” comme il se définit compte bien remplir l’espace politique entre la gauche radicale de la majorité actuelle et la droite traditionnelle. Première interview d’un probable futur candidat aux prochaines municipales.

Éric Dela brousse qui se dit de centre-droit est persuadé qu’un large espace poli tique existe entre la majorité et l’opposition actuelles.

L a Presse Bisontine : Nommé délégué départemental du parti Horizons en décembre, après en avoir été le responsable local depuis février, vous vous posi tionnez de plus en plus clairement Qui est-il ? Âgé de 54 ans, Éric Delabrousse est professeur de radiologie et chef du pôle imagerie du C.H.U. de Besançon. Il s’est fait connaî tre mondialement au début de la pandémie de Covid pour avoir expliqué l’association entre Covid-19 et embolie pulmonaire, la découverte de son équipe ayant permis de préserver des centaines de vie. Pour cette avancée majeure, il a reçu la légion d’honneur en 2021. Il a adhéré à Horizons en décem bre 2021. n

quand je fais des réunions, je sens qu’il se passe quelque chose. L.P.B. : Quelle est votre vision pour Besançon ? É.B. : Avec l’équipe actuelle, on est dans l’incantation, dans l’af fichage et dans l’inaction. Quand je regarde les conseils munici paux, c’est effrayant, entre une maire qui reste très floue, un opposant pugnace, mais tous les deux se nuisent mutuelle ment et au final, c’est Besançon qui y perd. Il faut redonner une image à cette ville, il ne faut pas essayer d’entrer en concur rence avec Dijon mais se tourner vers le Haut-Doubs et la Suisse. Besançon soit s’imposer comme la capitale de l’Arc jurassien franco-suisse. Il faut travailler pour y faire venir des investis sements suisses. Cette ville a tout à gagner de sa proximité avec la frontière mais elle ne fait rien pour cela. n Propos recueillis par J.-F.H.

É.B. : Sur le plan national, ce jeune parti a déjà 20 000 adhé rents, 600 comités municipaux, 30 députés… Localement, nous comptons déjà plusieurs dizaines d’adhérents mais demain, si je monte une liste aux municipales, elle ne s’arrêtera certainement pas aux membres d’Horizons. Elle comprendra des soutiens à la majorité présidentielle, mais possiblement aussi, et ils sont nombreux, des sympathisants du P.-S. qui ne se sentent pas plus proches de M me Vignot que de la N.U.P.E.S. On peut penser à des gens comme Nicolas Bodin. Et j’en suis sûr, des actuels L.R. qui ne manqueront pas de se détourner de ce parti qui se dis loque et qui vient de se choisir un président ayant pris la voie la plus à droite du terrain répu blicain, à la frange des extrêmes. L.P.B. : Des tentatives de candidatures transpartisanes, il y en a régulièrement à Besançon et on ne peut pas dire

qu’elles aient emporté l’adhésion ! Frank Monneur et Didier Gendraud, Alexandra Cordier plus récemment… É.B. : Les premiers avaient monté une liste d’ouverture constituée en partie de frustrés qui n’avaient pas été retenus par Jean-Louis Fousseret. La seconde candidature, on ne peut pas dire qu’elle ait été parfai

de l’équipe actuelle les moyens de faire rayonner Besançon. L.P.B. : Comment vous positionnez vous sur l’échiquier politique ? É.B. : Je suis un gaulliste social, avec un modèle qui serait Phi lippe Seguin. J’ai comme valeurs très importantes l’entreprena riat, le respect de l’ordre, l’at tractivité et, tout aussi impor tantes à mes yeux, les valeurs de solidarité et du bien vivre ensemble. La Sécurité sociale, l’hôpital public, tout cela aussi est issu du gaullisme social. Je compte bien agréger autour de ces valeurs un maximum de femmes et d’hommes qui ne se reconnaissent ni dans les choix idéologiques d’Anne Vignot et de son équipe, ni dans ceux de Ludovic Fagaut et d’une droite traditionnelle. L.P.B. : Horizons ne pèse pas encore bien lourd localement ?

dans le paysage politique local. Que comptez-vous apporter de plus ? Éric Delabrousse : En tant que médecin à l’hôpital, je ne suis pas un professionnel de la poli tique et je constate qu’il y a une vraie attente ici à Besançon de regards différents sur la façon de conduire les affaires muni cipales. Les valeurs portées par Édouard Philippe, à travers le parti Horizons peuvent à mon sens faire socle à quelque chose de solide, une vraie ambition pour Besançon. Je suis entré en politique par ce parti pour un seul objectif, il est municipal. L.P.B. : Vous êtes donc déjà candidat à la succession d’Anne Vignot ? É.B. : Nous n’en sommes pas là. Je veux d’abord éveiller à l’idée que cette ville de Besançon a besoin qu’on lui porte une vraie ambition. Or actuellement, je ne sens ni dans la vision, ni dans l’incarnation, ni dans l’ambition

tement incarnée et le soutien d’un ancien maire ne suffit pas pour gagner. Il y a politiquement un trou béant à Besançon et qui l’incarne ? Per sonne, à part Laurent Croizier et Éric Alauzet qui sont consa crés à la députa tion. Je vois de plus en plus de gens se rappro cher de moi, et

“Quand je regarde les conseils municipaux, c’est effrayant.”

CENTRE-VILLE Commerces Les soldes font-ils encore recette ? Les soldes d’hiver ont débuté le 11 janvier et se poursuivent jusqu’au 7 février. Cette période de promotions fait suite à des ventes privées, commencées juste après Noël. Les soldes ont-ils encore intérêt pour le consommateur, étouffé par des offres qui se succèdent ?

C ertes, ce n’est pas la foule des grands jours. Reste que les clients qui flânent au centre ville sont attirés par les affiches annonçant dès le début des soldes des rabais à 50 % voire plus. Ils fouillent à la recherche des bonnes affaires, certains s’autorisant à jeter un œil du côté des marques de luxe. Pour autant, les soldes ont-ils toujours autant d’intérêt ? Aujourd’hui, les magasins, notamment de prêt-à-porter,

Vinted. Pourtant, malgré le contexte compliqué et un peu anxio gène, Besançon continue de susciter l’intérêt des investis seurs. En témoigne l’ouverture prochaine du restaurant Loi seau dans l’ancien conserva toire. De même, la vacance a diminué par rapport à l’époque pré-Covid. “Il y a pas mal de porteurs de projets mais qui ne trouvent pas de local” , sou ligne Adrien Pourcelot. Plusieurs ouvertures récentes sont tout de même à noter : le Bibliovore (librairie de seconde main), Pokawa (poké bowl hawaïen), Kippimin (dédié à la pop culture) entre autres. Le centre-ville de Besançon est loin d’être au rabais. n L.P.

De manière générale, l’année 2022 a été plutôt morose même si le mois de décembre a été bon. Le début de la guerre en Ukraine en février et la rentrée scolaire assombrie par la pénurie de carburant ont plombé la consommation. Si certains secteurs s’en sortent - la restauration malgré le pro blème de personnel, et l’équi

affichent quasiment tout le temps des réductions. Ventes privées, Black Friday, French Days, Cyber Monday, on ne compte plus les occasions de promotions. “Les soldes sont peut-être moins attendus que les années précédentes, avance Adrien Pourcelot, directeur de l’Union des commerçants de Besançon. Ils sont précédés des ventes privées. Et comme l’hiver n’avait pas commencé mi-janvier, il y a pas mal de stocks.” Avec une année 2023 qui s’an nonce compliquée et surtout floue au regard de l’inflation, les clients marcheront peut être moins à l’achat coup de cœur. “C’est aussi l’occasion de faire de bonnes affaires” , relève Adrien Pourcelot.

pement de la maison - le tex tile a été forte ment impacté. Les indépen dants doivent composer avec la concurrence d’Internet, et notamment la plateforme de seconde main,

2022 a été une année compliquée.

Les soldes ont débuté le 11 janvier et se terminent le 7 février.

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