La Presse Bisontine 248 - Février 2023
Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besançon
3
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FÉVRIER 2023
Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon
www.presse-bisontine.fr
N° 248
“CLAIREMENT, JE ME PROJETTE AU-DELÀ DE 2026”
Les confessions d’Anne Vignot à mi-mandat
l’événement en pages 6 à 8
P. 10
P. 20 À 25
politique
le dossier
Un grand plan national L’heure de la renaissance pour l’horlogerie française ?
Éric Delabrousse s’y prépare Déjà des prétendants à la succession d’Anne Vignot
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2 Retour sur info - Besançon
La Presse Bisontine n°248 - Février 2023
La belle success-story d’Holy Owly
L’extinction des lumières n’est pas systématique
L’ application bisontine dédiée à l’apprentissage des langues pour les enfants de 3 à 12 ans, lancée en 2017, vient de franchir une nouvelle étape. Rachetée en ce début d’année par le groupe suédois Albert (pour un montant de plus de 3,6 millions d’euros), elle va pouvoir accélérer son développement en Europe et “devenir rapidement le leader de l’apprentissage des langues pour enfants” , estime Julie Bou con, co-fondatrice de l’appli cation avec sa sœur Stéphanie Bourgeois. Désignée application euro péenne la plus prometteuse en 2022 par Apple, Holy Owly connaît une belle ascension depuis le lancement de sa nou velle version en septem bre 2020. Nous vous parlions
même dans un précédent article de sa volonté de se développer à l’international, avec de nou velles langues dont l’espagnol. Sans volonté initiale de vendre, avec une croissance de 100 % du chiffre d’affaires chaque année, ses créatrices ont préféré saisir l’opportunité de dévelop pement et pérenniser l’avenir de leur entreprise dans une conjoncture difficile. “Les start up souffrent d’un manque de financement, nous avons nous même tenté de lever des fonds en 2022 mais le marché s’est fortement compliqué.” Appro chées cet été par trois acheteurs potentiels, dont un éditeur et un groupe français des métiers de la tech, elles ont finalement choisi l’adossement à Albert, basé à Göteborg en Suède. “Le plus en adéquation avec la vision
A près les quartiers de Velotte, de Chaudanne, de Bregille notamment, c’est au tour des secteurs Point du Jour, Barre aux chevaux, Montboucons et Tilleroyes de voir l’éclairage public coupé la nuit, entre 23 heures et 5 heures du matin. Cette mesure est en vigueur depuis le 16 janvier. Depuis les pre mières expérimentations en décem bre, la mairie n’a pas reçu de plaintes de riverains. “Personne ne remet en cause cette mesure” confirme Anne Vignot quelques semaines après les premières extinctions. Les remon trances, elles semblent d’abord venir de riverains des quartiers déjà concernés mais dont la rue n’est pas intégrée au plan d’extinction. A l’image de cette habitante de la rue des Fontenottes, au pied du quartier de Bregille, où les lampadaires conti nuent à diffuser leur lumière nocturne. Chantal Dubois constate que la plu part des rues autour de la sienne
sont bien concernées par cette mesure d’extinction des feux, mais pas la sienne. “Le chemin du Fort de Bregille, la rue des Ragots, la rue du Funiculaire, la rue Jérôme Bro chet… Toutes ces rues sont désor mais éteintes la nuit, mais pas la rue des Fontenottes qui en plus a un double niveau d’éclairage. Ces lumières en deviennent gênantes, à tel point que je suis obligée de fermer les volets tellement la lumière éclaire l’intérieur de notre domicile.” La rive raine a écrit à la maire de Besançon pour faire part de ses doléances que “toutes les rues d’un quartier soient traitées de la même manière” , esti mant, après ces premières expéri mentations, que les rues sans éclai rage offrent un cadre de vie plus paisible qu’avec des lampadaires allumés. Critiquée à son lancement, la mesure d’extinction va peut-être finir par faire plus d’adeptes que prévu… ■
Avec ce rachat, l’entreprise bisontine prend une nouvelle dimension. Ici, l’équipe au complet.
que nous portons.” Ce groupe, coté en Bourse et spécialiste de la EdTech (edu cational technology), proposera avec Holy Owly une offre conjointe autour de ses propres solutions d’apprentissage de mathématiques, sciences et codage. L’entreprise restera française et ses salariés conti nueront de travailler depuis
Besançon. “On va leur faire pro fiter de notre expertise sur le marché français et vice-versa” , précise Julie, qui accompagnera cette intégration avec sa sœur durant l’année à venir, avant de se lancer vers de nouveaux hori zons. “Sans doute avec un nou veau développement de produit dans la tech, mais plus dans l’éducation” , glisse-t-elle. ■
20 logements à la place du foyer de jeunes filles
ment encore un foyer de jeunes filles. Deux ans et demi plus tard, Loge.G.B.M. s’apprête à lancer les travaux pour trans former ces bâtiments du XVI ème siècle en une vingtaine de logements sociaux des tinés aux familles à revenus modestes, sous la houlette du cabinet d’architectes bisontin François Haton. “Avec les travaux de réhabilitation, le montant total de l’opé ration s’élèvera à 3,863 millions d’euros” indique Carine Michel, la présidente de Loge.G.B.M. Du T1 bis au T4, les 20 loge ments (dont 4 accessibles P.M.R. en rez de-chaussée) proposeront des loyers encadrés entre 254,56 et 576,35 euros par mois selon la typologie du logement. “Une belle opération de régénérescence en plein centre-ville” se félicite la maire de Besançon Anne Vignot venue assister à la présentation de cette réhabilitation inscrite dans l’opération Action Cœur de ville. ■
C’ est à la congrégation des Sœurs de Jésus Sauveur que Loge G.B.M., via la Ville de Besançon qui a fait jouer son droit de préemption,
avait acquis ce bâtiment de plus de 1 000 m² habitables pour 1,2 million d’euros en juin 2020. Situé aux 12 et 14, rue du Lycée, ce bâtiment était jusqu’à récem
Isabelle Marquès, directrice générale et
Carine Michel, présidente de Loge-G.B.M., dans la cour de cet immeuble de la rue du Lycée.
Dans le quartier de Bregille, toutes les rues n’ont pas été éteintes, comme la rue des Fontenottes par exemple.
A près une année 2022 marquée par les crises qu’on connaît et même par une guerre sur le sol européen, on ne peut que souhai ter une année 2023 plus sereine pour tous, c’est le vœu que la rédaction de La Presse Bisontine formule à ses fidèles lecteurs, annonceurs et distributeurs. Inutile de pécher par naïveté, on sait que cette année sera à nouveau émaillée de difficultés économiques dans un contexte inflationniste qui pourrait se poursuivre encore quelques mois, de difficultés sociales au sein d’une France fracturée, de tensions énergétiques dans ce pays qui avait pourtant tous les atouts pour devenir indépendant sur ce plan. Au cha pitre économique, les prévisions nationales les plus pessimistes annoncent des faillites d’entreprises en cascade, une entreprise Éditorial Confiance
ficher le sourire en ce début d’année 2023 dans notre département, aidé, il faut le dire par notre attractif voisin suisse. Un seul indicateur : la seule branche horlogère prévoit de recruter près de 4 000 nouveaux collaborateurs dans les cinq prochaines années. Côté français, dans un pays qui quoi qu’on en dise a su amortir les crises récentes par des boucliers qui ont protégé les ménages comme les entreprises, d’au tres prévisionnistes de l’économie, plus optimistes, semblent convenir qu’après quelques mois encore compliqués, l’in flation devrait se tasser, les salaires pou voir être autant que faire se peut réa justés, la confiance revenir et avec elle sans doute pourrait-on voir poindre un début de relance. Le préfet du Doubs cor robore cette vision dans nos colonnes. Préférons donc garder en tête cette seconde version des faits et souhaitons donc à tous que 2023 soit plus enthou siasmante que 2022. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
sur trois risquerait cette année de mettre la clé sous la porte… L’audience solennelle de rentrée du tribunal de commerce de Besançon le 27 janvier devrait confirmer cette tendance peu rassurante. Et le Grand Besançon dans tout cela ? On peut espérer que la dynamique économique de notre territoire démente les Cassandre, d’autant que certains chiffres pousseraient même à l’optimisme. Les derniers délivrés par l’I.N.S.E.E. par exemple soulignent le particularisme de notre département qui fait exception au sein de la grande région en ayant le rythme de croissance le plus dynamique des huit départements de la région entre les deux derniers recen sements de population, grâce, notamment à une agglomération bisontine, et un sec teur frontalier, qui continuent à pousser. On y crée encore de l’emploi, on y naît plus qu’on y meurt, et y vient plus qu’on ne le quitte ce territoire. Sur le plan de l’emploi, il existe encore des raisons d’af
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité: 0381679080 E-mail: redaction@publipresse.fr
Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George. Mise en page : Olivier Chevalier. Conception pubs : Éloïse Perrot.
Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.
Crédits photos : La Presse Bisontine, C. Barré, C.H.U. Jean-Minjoz, Holy Owly, F. Martin, C. Merz, Musée du Temps, Y. Petit, S.M.B. Horlogerie, C. Stiefvater. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Janvier 2023 Commission paritaire : 0225 D 80130
4 L’interview du mois
La Presse Bisontine n°248 - Février 2023
ACTUALITÉ
Jean-François Colombet, le préfet du Doubs
“J’utilise toute mon énergie pour que la R.N. 57 soit réalisée au plus vite” En ce début d’année, le préfet du Doubs balaie les principaux sujets d’actualité du département. Entre les questions sociales, environnementales, sanitaires, économiques et énergétiques, les problématiques ne manquent pas. Interview.
L a Presse Bisontine : Commen çons par le sujet dramatique de la situation à Planoise et ces jeunes qui meurent sous les balles dans un quartier gangrené par la drogue. Comment reconquérir ce territoire perdu de la République ? Jean-François Colombet : Planoise n’est pas un quartier perdu pour la République. Il existe des raisons objectives d’espérer que les len demains seront meilleurs malgré les drames récents. Parce que d’abord l’activité judiciaire offre une réponse ferme et les fonction naires de police, et de gendarmerie dans la périphérie de Planoise, obtiennent de vrais résultats : les opérations anti-rodéos, les squats démantelés - plus d’une soixan taine en quatre mois -, la lutte contre les points de deal , la nou velle brigade spécialisée de terrain, la présence 7 jours sur 7 de poli ciers, etc. Nous avons une vraie stratégie de sécurité pour ce quar tier. Malheureusement, l’argent des stupéfiants irrigue ce territoire et crée une force d’attraction pour des jeunes qui se cherchent. Pour un gamin de 15 ans, il n’y a pas d’autre issue dans cette guerre des stups que la prison ou la mort. L.P.B. : Que pouvez-vous faire de plus ? J.-F.C. : Des crimes de sang sont commis sur ce territoire, mais nous agissons. En même temps, il nous faut conduire une action ambi tieuse pour
être contestée et que la justice rende le droit. En ce qui concerne les tirs de défense que j’ai autorisés, je ne regrette pas du tout ma décision. Ces tirs avaient pour objectif de faire baisser la pression de la prédation sur nos élevages, notamment sur les génisses qui vivent plus éloignées des exploitations. Deux loups ont été abattus, nous sommes d’ailleurs loin du quota autorisé par la loi, et ces tirs n’affectent en rien la survie de l’espèce. Il faut sur ce point conti nuer à cheminer sur une ligne de crête qui concilie à la fois la protec tion de l’espèce lupine dans laquelle la France est engagée et d’un autre côté la protection de nos troupeaux. Le Conseil régional et l’État finan cent le poste de médiateur ouvert par l’Office français de la biodiversité, pour engager des expérimentations de protection des troupeaux sur notre massif jurassien. Je précise enfin que les tirs de défense n’ont été auto risés que quand le loup était en posi tion d’attaque et sous le contrôle de l’O.F.B. En ce début d’année, j’ani merai des discussions avec les asso ciations de protection de l’environ nement pour protéger les troupeaux. Et sur ce point, on ne peut pas balayer d’un revers de la manche la crainte des gens par rapport au loup. Car nous allons devoir vivre avec cette espèce. L.P.B. : Dans le contexte économique, l’emploi semble être une de vos priorités de ce début d’année. Quelle est votre vision sur ce point ? J.-F.C. : Notre département n’est pas homogène sur ce sujet. Avec un sec teur de Montbéliard qui a encore un taux de chômage élevé autour de 9 %, un bassin d’emploi de Besançon qui est quasiment au plein-emploi avec 6 %, et un Haut-Doubs déjà au plein-emploi. Si bien qu’on a un dou ble défi : former ces derniers deman deurs d’emploi qui restent éloignés du marché du travail et regarder ce qu’il se passe au sein même des entreprises. En ce début d’année, certaines sont en réel danger parce qu’elles n’arrivent plus à recruter. Sachant que 19 % des emplois du Doubs sont industriels. Fin janvier, je prendrai l’initiative de mettre autour de la même table les chefs d’entreprise, les services de l’État, les collectivités pour d’abord qu’on se mette d’accord sur le constat. Et qu’ensuite on travaille sur les vrais obstacles que sont la mobilité,
de santé, une diversification cul turelle, un soutien à la parentalité pour mieux associer les parents de mineurs aux travaux de leurs enfants et que les liens avec la communauté éducative soit ren forcés. L’État débloquera des moyens mais il ne peut pas régler seul le problème. C’est la raison pour laquelle nous sommes dans une approche partenariale et une vision globale. L.P.B. : Second sujet dramatique : l’état des rivières et notamment la mortalité piscicole dans le Doubs franco-suisse. Est-on arrivé à un point de non-retour ? J.-F.C. : Le plan “rivières karstiques” que nous avons lancé cet automne repose sur une task force et aboutit à des actions très concrètes, avec une politique régalienne très ferme en direction des activités produc trices d’effluents. Des mises en demeure, des perceptions d’as treinte ont déjà été enclenchées. Nous poussons fortement tous ceux qui dans la filière agricole ou fro magère n’ont pas encore engagé d’investissements de mise aux normes à le faire. Beaucoup l’ont compris et se sont mis aux normes dans les derniers mois. Nous conti nuons à mettre la pression car sur ce point je veux des résultats. Je rendrai d’ailleurs compte des pre miers résultats de cette task force dès le mois de mars et je ferai en sorte que tout sur cette question soit transparent. L.P.B. : La filière comté n’a-t-elle pas trop pris d’essor dans notre département ? J.-F.C. : La filière comté est un trésor pour notre ruralité, elle fait vivre et rémunère au juste prix nos agri culteurs. Cette filière apporte un développement économique et tisse notre territoire. Il y a encore, c’est vrai, au sein de cette filière quelques opérateurs qui ne jouent pas encore le jeu. C’est vers eux que se concentre notre action. L.P.B. : Autre sujet environnemental qui cristallise les divisions : le loup. Comment réconcilier les pro et les anti-loups et comment réagissez-vous au recours judi ciaire que des associations ont intenté en fin d’année contre votre décision d’au toriser des tirs de défense ? J.-F.C. : Nous vivons dans un état de droit. Quand une autorité publique prend une décision, il est tout à fait normal qu’elle puisse
Historique l Depuis le 12 juillet 2021, Jean-François Colombet est préfet du Doubs, il a 62 ans l 2021 : il est titularisé préfet l 2019 : préfet de Mayotte, délégué du Gouvernement l 2017 : secrétaire général de la préfecture de la Haute-Garonne (classe fonctionnelle I) l 2014 : secrétaire général l 2011 : il est réintégré sous-préfet hors classe, directeur de cabinet du préfet de la région Alsace, préfet du Bas-Rhin l 2010 : adjoint au secrétaire général pour les affaires régionales de la région Rhône-Alpes l 2008 : détaché administrateur civil, chargé de mission auprès du secrétaire général pour les affaires régionales auprès du préfet de la région Rhône-Alpes l 2008 : sous-préfet hors classe l 2006 : sous-préfet de Château-Thierry l 2005 : directeur de cabinet du préfet de la Région Réunion, préfet de la Réunion l 2004 : titularisé sous préfet l 2003 : sous-préfet de 2ème classe, sous-préfet de Pithiviers l 2000 : directeur des services du cabinet du préfet de l’Ardèche l 1995 : secrétaire général de la sous-préfecture de Montbrison (Loire) 1992 : animateur de formation de la préfecture de la Loire 1986 : affecté à la préfecture de la Loire. Bureau de la circulation, cabinet du préfet 1984 : attaché de préfecture à la préfecture de l’Oise. Affecté au cabinet du préfet de la préfecture de la Guadeloupe (classe fonctionnelle II)
Jean-François Colombet, préfet du Doubs, balaie les principaux sujets d’actualité du département en ce début d’année 2023.
le logement, la for mation, de manière à ce que notre patrimoine économique sur vive à cette crise du recrutement. Car en même temps, côté suisse, avec un dyna misme écono mique toujours aussi important et une démographie insuffisamment bonne, c’est plus de 30 000 emplois qui seront à pour voir et je vois là un vrai risque de dépouiller nos entreprises. En matière d’emploi, il faut engager des
ritoire pour pérenniser ses capacités de production ? C’est une vraie ques tion qui mérite qu’on la creuse. Ce peut être aussi l’objet de ce plan dont les résultats seront communi qués fin mars. L.P.B. : Êtes-vous en mesure en ce début d’année de rassurer les Bisontins sur la suite du programme de réalisation de la 2 X 2 voies sur la R.N. 57 entre Beure et Micropolis, vous qui avez signé la déclaration d’utilité publique de ce projet en fin d’an née ? J.-F.C. : J’utilise toute mon énergie pour faire en sorte que ce projet soit réalisé au plus vite. Le dossier tech nique est prêt, j’ai enfin signé cette D.U.P., nous avons réaménagé le projet en fonction des conclusions de l’enquête publique. J’ai mainte nant bon espoir que le financement de ce projet soit inscrit dans le contrat de plan État-Région 2023 2028 dont l’élaboration a pris quelques mois de retard. Le préfet de Région devrait annoncer les résul tats des arbitrages ministériels pro chainement. L.P.B. : Quid des risques de délestage en matière d’électricité pour cet hiver dans le Doubs ? J.-F.C. : En octobre, quand j’ai parlé de ce sujet pour la première fois aux élus locaux et aux branches profes sionnelles, nous étions dans une situation moins favorable qu’au jourd’hui. D’ici la mi-février, 7 à 9 nouvelles tranches nucléaires devraient être remises en service et les réserves hydroélectriques sont
redonner un horizon à ces 600 ou 800 jeunes perdus. C’est ce qui va nous ame ner à signer à la fin du mois de janvier un “pacte pour l’émancipa tion des jeunes de Planoise” qui réunira de nom breux parte naires et finan ceurs autour d’une stratégie globale et concrète qui concernera à la fois l’insertion, l’accès à l’emploi, la découverte des milieux écono miques, des offres de soins et
“Nous allons devoir vivre avec le loup.”
“Pour un gamin de 15 ans, pas d’autre issue que la prison ou la mort.”
politiques disruptives. Nous sou tiendrons par exemple les aides à la pierre pour soutenir les collecti vités locales en matière de création de nouveaux hébergements. L’emploi n’est plus un sujet de travail, c’est une approche globale sur ce que ce territoire peut offrir. L.P.B. : Le ministère de l’Industrie lance un grand plan de dynamisation de l’horlogerie française. Une énième étude ? J.-F.C. : Non, il s’agit de trouver les clés pour consolider une filière fran çaise qui n’entre pas en concurrence avec les Suisses. Pourquoi l’industrie horlogère suisse ne trouverait pas un intérêt à investir dans notre ter
L’interview du mois 5
va simplifier les procédures car il reste trop de lourdeur adminis trative en la matière. Quant au photovoltaïque, on peut très bien imaginer des parcs sur des terrains qui n’ont plus aucune valeur agri cole ou économique. Les autorités agricoles notamment y travail lent. L.P.B. : Quels sont vos vœux pour les habi tants du Doubs en ce début d’année 2023 ? J.-F.C. : Qu’on vive - enfin - une année paisible ! Sur le plan sanitaire d’abord parce que la cohé sion du pays s’en ressent. Qu’on sorte enfin des crises énergétique, sani taire, inflationniste. Je pense que le pre mier semestre sera encore compliqué, mais je suis assez optimiste pour la suite. n “Qu’on vive - enfin - une année paisible !”
bien meilleures aujourd’hui qu’elles ne l’étaient à l’automne. Donc la situation s’améliore. Il reste cepen dant que la meilleure arme contre un risque de délestage cet hiver, c’est de poursuivre la sobriété. Tout le monde semble l’avoir com pris, les agriculteurs aussi qui ont décalé l’heure de la traite avant ou après les créneaux sensibles. En poursuivant ces réflexes de sobriété, on évitera les délestages. L.P.B. : En décembre, vous réunissiez le pôle de compétence pour le développe ment des énergies renouvelables dans le Doubs. Faut-il s’attendre à une accé lération des projets éoliens ou photovol taïques dans notre département ? J.-F.C. : D’abord, on a très peu de projets éoliens aboutis dans le Doubs. Ensuite, il est désormais nécessaire que les communautés de communes se saisissent de ce sujet et qu’elles ne subissent plus les projets présentés par des privés. Il faut que sur ce point que les col lectivités deviennent actionnaires des projets éoliens, qu’elles se les approprient. Il est nécessaire qu’on change de paradigme sur l’éolien. On espère en parallèle que la loi
Propos recueillis par J.-F.H.
6 L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n°248 - Février 2023
DES VŒUX BIEN AU-DELÀ DE 2023…
La maire de Besançon et présidente de Grand Besançon Métropole a présenté pour la première fois ses vœux en conditions “normales”. Après bientôt trois ans d’exercice du pouvoir, elle ne compte pas s’arrêter là et revient
sur les critiques concernant sa manière de diriger la ville et la communauté urbaine.
l Projets Le trafic de drogue Les vœux très politiques
d’Anne Vignot
Pour un premier exercice du genre, la maire de Besançon a asséné quelques messages pour réaffirmer les orientations qu’elle souhaite donner à la suite de son mandat.
messages politiques. Parfois à l’excès quand elle pointe, évoquant la crise démocratique et les pous sées d’extrémisme qui jaillissent (en faisant allusion au récent épi sode de la statue de Victor Hugo repeinte en blanc), “une idéologie nauséabonde qui s’exprime dans notre ville. Racisme, incitation à la violence, revendication du supré matisme blanc… Des digues ont sauté dit-elle… Nous devons tous lutter pour que ces idéologies mor tifères, les mêmes qui ont conduit à la Shoah et aux camps de concentration, arrêtent leur pro pagation.” Annonçant, dans la foulée, la réouverture le 8 sep tembre prochain, du musée de la Résistance et de la déportation après deux ans de travaux. Si le monde change vite aux yeux de la maire, le climat aussi. Sur ce point, Anne Vignot n’a pas man qué d’inviter son auditoire à “agir avec plus de lucidité et de sobriété” en listant toutes les réalisations que son équipe a initiée dans ce sens : expérimentation sur la reconstitution d’un sol dit techno
Il y a une éternité. Trois ans ont passé et peut-être parce qu’elle en a été empêchée à deux reprises, Anne Vignot a voulu se rattraper en distillant des vœux largement teintés de
L es derniers vœux d’un maire de Besançon, c’était en janvier 2020 au Palais des sports. Jean-Louis
Fousseret était encore maire, nous étions juste avant le Covid, la cérémonie avait été interrompue par des Gilets jaunes énervés…
La rénovation des écoles, un des objectifs majeurs d’Anne Vignot, mais qui devra s’étaler sur quatre mandats au lieu de deux initialement prévus. La faute à la crise.
service du bassin d’orage de la Malcombe, désimperméabilisation des espaces publics, des cours d’école… “1 m² désimperméabilisé, c’est 1 m³ d’eau de pluie qui retourne directement à la nature. L’équivalent d’un terrain de foot désimperméabilisé, c’est l’équiva lent de trois piscines olympique par an qui retourne à la nature” illustre Anne Vignot. La gestion des déchets qui a permis de fermer un four d’incinération, l’expéri mentation de la collecte des bio déchets, l’extension du réseau de
sol à la Grette pour renforcer une des trames vertes majeures de la ville qui connecte Rosemont à
Chailluz en pas sant par les Montboucons, intégration dans la rénovation ou la construction de tout nouveau bâtiment l’accueil de la biodiversité et l’utilisation de matériaux bio sourcés, mise en
La création “d’ici la fin du mandat d’une Maison des femmes.”
L’événement 7
La Presse Bisontine n°248 - Février 2023
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de la sécurité “le vœu que ce sujet, si grave et destructeur, pour notre société, soit traité avec la dignité qu’il mérite, et que le débat répu blicain se fasse sans fake news ni excès.” La maire de Besançon a terminé ses longs vœux au Kursaal en enfilant son costume de présidente de G.B.M. pour tenter d’envoyer un message d’apaisement aux maires de la périphérie dans un contexte très tendu entre elle et certains élus : “Notre communauté urbaine est née en 2019. C’est une
toute jeune pousse, qui a pris à sa charge de nombreuses compé tences. Comme un arbre, elle a d’abord développé son système racinaire. C’est chose faite. Elle est maintenant prête à accélérer sa croissance” , oubliant, au pas sage, que l’intercommunalité a désormais plus de 25 ans d’âge dans le Grand Besançon. “Je suis confiante dans notre capacité à agir ensemble” a-t-elle martelé comme un mantra. n
maire n’oublie pas de citer dans les actions en cours, “le rallumage du ciel entre 23 heures et 5 heures du matin dans 56 communes de G.B.M. et 4 quartiers de Besançon en éteignant l’éclairage public.” Anne Vignot n’a pas pu éluder l’actualité qui empoisonne Besan çon avec les trafics de drogue à Planoise et ses drames récurrents. Avec lucidité, la maire estime que “la lutte contre les trafics de drogue passe par un travail sur nous mêmes : notre société doit regarder en face les conséquences d’une
consommation toujours plus importante de drogues illicites. Cette lutte-là, je ne la lâcherai
pas. Le trafic de drogue est l’af faire de tous car il tue et blesse nos enfants, notre ave nir ” estime la maire. Petite pique à son oppo sition municipale au passage, Anne Vignot a fait aussi sur le plan
“La lutte la drogue passe par un travail sur nous mêmes.”
J.-F.H.
Dans l’assistance, l’ancien maire Jean-Louis Fousseret, parfois dubitatif…
chaleur… La liste des projets verts a été exhaustive. En revanche, pas un mot sur les sujets qui (la) fâchent : la finition des travaux sur la R.N. 57 ou encore la construction du quartier des Vaîtes. La maire de Besançon a égrené quelques autres projets que la Ville mènera en 2023, ou d’ici la fin du mandat. Sur le plan de la solidarité, la rénovation complète de la Boutique Jeanne-Antide où les repas sont désormais servis sept jours sur sept, la création
d’une “Maison des femmes d’ici la fin du mandat” , le doublement des investissements dans les pistes cyclables, la requalification du site Saint-Jacques-Arsenal, l’aménagement du quartier Grette-Brulard-Polygone, la pour suite de la transformation de Pla noise “qui accueillera de la pro duction d’énergie par l’installation de panneaux photovoltaïques, de la production alimentaire par une ferme urbaine et de la production de matière grise par l’installation de start-up et d’entreprises.” La
Parmi les dossiers innovants de l’année, l’installation d’un techno-sol à la Grette pour créer une trame verte.
8 L’événement
La Presse Bisontine n°248 - Février 2023
l Politique Anne Vignot, sans fard “Clairement, oui, je me projette au-delà de 2026” En marge de ses vœux pour 2023, la maire de Besançon et présidente de G.B.M. réaffirme le cap de sa politique. Au-delà des bonnes intentions, quelle est sa vraie vision de la politique locale et du mandat que lui ont confié les Bisontins il y a bientôt trois ans ? Entretien.
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Anne Vignot reconnaît qu’une partie du programme municipal de 2020 prendra plus de temps que prévu pour être appliqué.
L a Presse Bisontine : Si on ne doit en retienir que trois, quelles sont vos prio rités pour Besançon en 2023 ? Anne Vignot : D’abord l’accompagnement de nos enfants. Les priorités en la matière se concentrent sur la rénova tion de nos écoles. Les 64 groupes sco laires de Besançon seront concernés, c’est un plan inédit sur le plan local, inédit même à l’échelle nationale. Mais il prendra plus de temps que prévu. Nous avions tablé sur deux mandats ou deux mandats et demi pour rénover l’ensemble de nos écoles, mais les dif férentes crises étant passées par là, ce plan devra s’étendre sur quatre man dats. Ma deuxième priorité, c’est le partage de l’espace public et la problématique du vivre ensemble. Cette priorité pas sera par la participation du plus grand nombre de Bisontins. L’action symbo lique de ce thème sera la façon dont on traitera la place de la Révolution. On a déjà testé la méthode rue Gam betta, aux abords du lycée Jules-Haag, on le fera aussi rue de la République. Quand on travaille très en amont sur cette question de partage de l’espace public, avec les questions de circulation, de voirie, de cyclable, de pollution, de silence, de mobilier urbain, on aboutit forcément au final à des projets par tagés et largement fédérateurs. C’est une nouvelle culture que nous mettons en place à Besançon. Nous bâtissons avec les habitants une nouvelle façon de travailler. Il faut évidemment un certain temps pour que tout le monde s’approprie la démarche: habitants, élus et services. Ma troisième priorité sera de trouver la meilleure façon de régénérer la ville en créant, sur l’existant, du logement proposant plus de mixité, donc plus de justice sociale.
partout avec un bon niveau de service, ou réaliser des travaux d’assainisse ment partout en même temps ? Je peux concevoir que certains maires qui n’ont plus la prise directe sur ces compétences se sentent parfois impatients et vou draient qu’on aille plus vite, mais par fois ces revendications sont aussi tein tées de politique et je ne suis pas dupe. Pour la question de gouvernance, on a organisé une première conférence des maires qui s’est très bien passée et je suis bien décidée à reprendre cette relation directe avec les maires des différents secteurs en multipliant les conférences des maires, je me suis enga gée à assister au moins une fois par an aux réunions de secteurs. Ce besoin de rencontrer les équipes municipales des communes de G.B.M., je le ressens aussi. L.P.B. : Sur le plan de la gouvernance, seriez vous ouverte à un changement de système où comme à Lons-le-Saunier ou à Dole, le maire de la ville-centre n’est pas président de l’agglomération ? A.V. : La charte qui régit G.B.M. est à mon sens équilibrée, on ne peut pas nier les 60 % de la population globale que représente la ville de Besançon. Ce serait anti-démocratique. L.P.B. : Est-ce vraiment plus compliqué de diriger une ville de 120 000 habitants et une agglomération de 200 000 quand on est une femme ? La misogynie existe-t-elle ici ? A.V. : Dans la tête de certains élus, il reste en effet je pense un rapport de virilité par rapport à l’exercice du pou voir. Mais sur ce point, dans ma vie politique comme dans ma vie person nelle, rien de tout cela ne m’a jamais empêchée d’avancer et ne m’empêchera jamais de le faire. n Propos recueillis par J.-F.H.
votre famille politique ne va pas arranger la situation ! A.V. : Je ne sais pas ce que signifie cette notion de décroissance. On sait que la logique de la croissance pour la crois sance, ça ne marche pas ! D’autant que la croissance n’implique pas forcément le partage. Si on part du constat que les ressources sont désormais limitées et qu’il est nécessaire de réajuster notre modèle économique et que cela s’appelle de la décroissance, alors oui, j’approuve. Et je suis persuadé que même les acteurs économiques d’aujourd’hui, les industriels sont conscients qu’ils doivent inventer un nouveau modèle de crois sance. Les industriels locaux avec qui je parle, quand ils disent devoir chercher un nouveau marché, en sont bien
plus vite que prévu : le dossier Saint Jacques qui a été débloqué, Grette Brulard où nous avons modifié le contrat avec l’État pour pouvoir recons truire plus vite que prévu, les inves tissements consentis dans la rénovation du campus Bouloie-Témis, etc. L.P.B. : Vous vous projetez donc déjà dans un second mandat ? La violence des débats muni cipaux, intercommunaux parfois, ne vous ont jamais incitée à jeter l’éponge ? A.V. : Je n’ai jamais eu envie de claquer la porte! Jamais! On jette l’éponge quand on ne sait pas pourquoi on est là. Ce n’est pas mon cas. Je suis au contraire toujours aussi convaincue de la pertinence de mon programme. Et clairement, oui, je me projette au delà de 2026. Nous avons une très belle équipe, et il est clair que j’aurai envie de continuer avec. L.P.B. : Un programme et une façon de gouverner (vous êtes parfois taxée d’autoritarisme) qui crispe notamment l’opposition et rend les débats municipaux souvent inaudibles pour les citoyens… A.V. : Le fait que je provoque des réac tions aussi nettes des oppositions, j’en suis presque à le comprendre, car nos propositions et notre programme illus trent une telle différence entre le conser vatisme de ceux qui s’opposent et le côté innovant de notre programme! J’estime que la violence des propos de l’opposition exprime le gouffre qui existe entre leur vision des choses et les innovations et l’audace de nos pro positions et du modèle économique que l’on défend. Quant au procès en auto ritarisme, je le réfute totalement. L.P.B. : Un modèle basé sur la décroissance ? Besançon compte 22 % de familles sous le seuil de pauvreté. La décroissance prônée par
L.P.B. : En reprenant la liste de vos principales pro messes de 2020, on voit que trois ans plus tard, beaucoup ne sont pas mises en œuvre ni même engagées (cantine 100 % bio, centre de santé dans l’Est bisontin, mani festation culturelle “La rue est à nous”, création d’un Témis “développement dura ble”, transport gratuit pour les moins de 26 ans, d’un revenu minimal jeune…). De quoi décevoir beaucoup de vos électeurs ?… A.V. : Pour l’instant, aucun de ces projets n’est abandonné. Mais tout le monde est bien conscient que la crise sanitaire, sociale, finan cière, inflationniste nous oblige évidem ment à devoir revoir l’ensemble de nos inves
“On réajuste nos projets, mais on ne perd pas le cap.”
conscients aussi. Plus globalement, nous sommes à une époque où tous les travailleurs cherchent du sens à ce qu’ils font, et pas à tout prix de la croissance matérielle. L.P.B. : La hache de guerre est-elle enterrée avec les maires de la périphérie qui vous reprochent votre façon de gouverner G.B.M. ou la façon de traiter certains dossiers dans leur com mune ? A.V. : Ce territoire du Grand Besançon pré sente une hétérogé néité, avec un tissu dense à certains endroits et une ruralité et un certain isolement à d’autres. Comment fait-on pour amener les transports en commun
“La misogynie ne m’a jamais empêchée d’avancer.”
tissements. Les contrats dits de Cahors présentés par le gouvernement aux collectivités locales nous obligent à réduire nos dépenses, il faut composer avec. Cette réorientation des dépenses publiques en fonction de nos moyens impactera aussi des manifestations que la Ville soutient comme le Carnaval, le Marché de Noël, les Instants gour mands… Toutes ces initiatives devront prendre de nouvelles orientations en concordance avec les moyens de la col lectivité. Mais concernant les projets, rien n’a été abandonné. Certains pren dront forcément plus de temps à émer ger. On réajuste nos projets, mais on ne perd pas le cap. Certains projets n’arriveront à maturité qu’au cours du mandat suivant. Il y a aussi des dossiers sur lesquels nous avançons
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La Presse Bisontine n°248 - Février 2023
POLITIQUE Probable candidat à la mairie “Avec l’équipe actuelle, on est dans l’incantation, dans l’affichage, dans l’inaction” Éric Delabrousse vient d’être nommé délégué départemental du parti Horizons créé par Édouard Philippe. Ce “gaulliste social” comme il se définit compte bien remplir l’espace politique entre la gauche radicale de la majorité actuelle et la droite traditionnelle. Première interview d’un probable futur candidat aux prochaines municipales.
Éric Dela brousse qui se dit de centre-droit est persuadé qu’un large espace poli tique existe entre la majorité et l’opposition actuelles.
L a Presse Bisontine : Nommé délégué départemental du parti Horizons en décembre, après en avoir été le responsable local depuis février, vous vous posi tionnez de plus en plus clairement Qui est-il ? Âgé de 54 ans, Éric Delabrousse est professeur de radiologie et chef du pôle imagerie du C.H.U. de Besançon. Il s’est fait connaî tre mondialement au début de la pandémie de Covid pour avoir expliqué l’association entre Covid-19 et embolie pulmonaire, la découverte de son équipe ayant permis de préserver des centaines de vie. Pour cette avancée majeure, il a reçu la légion d’honneur en 2021. Il a adhéré à Horizons en décem bre 2021. n
quand je fais des réunions, je sens qu’il se passe quelque chose. L.P.B. : Quelle est votre vision pour Besançon ? É.B. : Avec l’équipe actuelle, on est dans l’incantation, dans l’af fichage et dans l’inaction. Quand je regarde les conseils munici paux, c’est effrayant, entre une maire qui reste très floue, un opposant pugnace, mais tous les deux se nuisent mutuelle ment et au final, c’est Besançon qui y perd. Il faut redonner une image à cette ville, il ne faut pas essayer d’entrer en concur rence avec Dijon mais se tourner vers le Haut-Doubs et la Suisse. Besançon soit s’imposer comme la capitale de l’Arc jurassien franco-suisse. Il faut travailler pour y faire venir des investis sements suisses. Cette ville a tout à gagner de sa proximité avec la frontière mais elle ne fait rien pour cela. n Propos recueillis par J.-F.H.
É.B. : Sur le plan national, ce jeune parti a déjà 20 000 adhé rents, 600 comités municipaux, 30 députés… Localement, nous comptons déjà plusieurs dizaines d’adhérents mais demain, si je monte une liste aux municipales, elle ne s’arrêtera certainement pas aux membres d’Horizons. Elle comprendra des soutiens à la majorité présidentielle, mais possiblement aussi, et ils sont nombreux, des sympathisants du P.-S. qui ne se sentent pas plus proches de M me Vignot que de la N.U.P.E.S. On peut penser à des gens comme Nicolas Bodin. Et j’en suis sûr, des actuels L.R. qui ne manqueront pas de se détourner de ce parti qui se dis loque et qui vient de se choisir un président ayant pris la voie la plus à droite du terrain répu blicain, à la frange des extrêmes. L.P.B. : Des tentatives de candidatures transpartisanes, il y en a régulièrement à Besançon et on ne peut pas dire
qu’elles aient emporté l’adhésion ! Frank Monneur et Didier Gendraud, Alexandra Cordier plus récemment… É.B. : Les premiers avaient monté une liste d’ouverture constituée en partie de frustrés qui n’avaient pas été retenus par Jean-Louis Fousseret. La seconde candidature, on ne peut pas dire qu’elle ait été parfai
de l’équipe actuelle les moyens de faire rayonner Besançon. L.P.B. : Comment vous positionnez vous sur l’échiquier politique ? É.B. : Je suis un gaulliste social, avec un modèle qui serait Phi lippe Seguin. J’ai comme valeurs très importantes l’entreprena riat, le respect de l’ordre, l’at tractivité et, tout aussi impor tantes à mes yeux, les valeurs de solidarité et du bien vivre ensemble. La Sécurité sociale, l’hôpital public, tout cela aussi est issu du gaullisme social. Je compte bien agréger autour de ces valeurs un maximum de femmes et d’hommes qui ne se reconnaissent ni dans les choix idéologiques d’Anne Vignot et de son équipe, ni dans ceux de Ludovic Fagaut et d’une droite traditionnelle. L.P.B. : Horizons ne pèse pas encore bien lourd localement ?
dans le paysage politique local. Que comptez-vous apporter de plus ? Éric Delabrousse : En tant que médecin à l’hôpital, je ne suis pas un professionnel de la poli tique et je constate qu’il y a une vraie attente ici à Besançon de regards différents sur la façon de conduire les affaires muni cipales. Les valeurs portées par Édouard Philippe, à travers le parti Horizons peuvent à mon sens faire socle à quelque chose de solide, une vraie ambition pour Besançon. Je suis entré en politique par ce parti pour un seul objectif, il est municipal. L.P.B. : Vous êtes donc déjà candidat à la succession d’Anne Vignot ? É.B. : Nous n’en sommes pas là. Je veux d’abord éveiller à l’idée que cette ville de Besançon a besoin qu’on lui porte une vraie ambition. Or actuellement, je ne sens ni dans la vision, ni dans l’incarnation, ni dans l’ambition
tement incarnée et le soutien d’un ancien maire ne suffit pas pour gagner. Il y a politiquement un trou béant à Besançon et qui l’incarne ? Per sonne, à part Laurent Croizier et Éric Alauzet qui sont consa crés à la députa tion. Je vois de plus en plus de gens se rappro cher de moi, et
“Quand je regarde les conseils municipaux, c’est effrayant.”
CENTRE-VILLE Commerces Les soldes font-ils encore recette ? Les soldes d’hiver ont débuté le 11 janvier et se poursuivent jusqu’au 7 février. Cette période de promotions fait suite à des ventes privées, commencées juste après Noël. Les soldes ont-ils encore intérêt pour le consommateur, étouffé par des offres qui se succèdent ?
C ertes, ce n’est pas la foule des grands jours. Reste que les clients qui flânent au centre ville sont attirés par les affiches annonçant dès le début des soldes des rabais à 50 % voire plus. Ils fouillent à la recherche des bonnes affaires, certains s’autorisant à jeter un œil du côté des marques de luxe. Pour autant, les soldes ont-ils toujours autant d’intérêt ? Aujourd’hui, les magasins, notamment de prêt-à-porter,
Vinted. Pourtant, malgré le contexte compliqué et un peu anxio gène, Besançon continue de susciter l’intérêt des investis seurs. En témoigne l’ouverture prochaine du restaurant Loi seau dans l’ancien conserva toire. De même, la vacance a diminué par rapport à l’époque pré-Covid. “Il y a pas mal de porteurs de projets mais qui ne trouvent pas de local” , sou ligne Adrien Pourcelot. Plusieurs ouvertures récentes sont tout de même à noter : le Bibliovore (librairie de seconde main), Pokawa (poké bowl hawaïen), Kippimin (dédié à la pop culture) entre autres. Le centre-ville de Besançon est loin d’être au rabais. n L.P.
De manière générale, l’année 2022 a été plutôt morose même si le mois de décembre a été bon. Le début de la guerre en Ukraine en février et la rentrée scolaire assombrie par la pénurie de carburant ont plombé la consommation. Si certains secteurs s’en sortent - la restauration malgré le pro blème de personnel, et l’équi
affichent quasiment tout le temps des réductions. Ventes privées, Black Friday, French Days, Cyber Monday, on ne compte plus les occasions de promotions. “Les soldes sont peut-être moins attendus que les années précédentes, avance Adrien Pourcelot, directeur de l’Union des commerçants de Besançon. Ils sont précédés des ventes privées. Et comme l’hiver n’avait pas commencé mi-janvier, il y a pas mal de stocks.” Avec une année 2023 qui s’an nonce compliquée et surtout floue au regard de l’inflation, les clients marcheront peut être moins à l’achat coup de cœur. “C’est aussi l’occasion de faire de bonnes affaires” , relève Adrien Pourcelot.
pement de la maison - le tex tile a été forte ment impacté. Les indépen dants doivent composer avec la concurrence d’Internet, et notamment la plateforme de seconde main,
2022 a été une année compliquée.
Les soldes ont débuté le 11 janvier et se terminent le 7 février.
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