La Presse Bisontine 248 - Février 2023
2 Retour sur info - Besançon
La Presse Bisontine n°248 - Février 2023
La belle success-story d’Holy Owly
L’extinction des lumières n’est pas systématique
L’ application bisontine dédiée à l’apprentissage des langues pour les enfants de 3 à 12 ans, lancée en 2017, vient de franchir une nouvelle étape. Rachetée en ce début d’année par le groupe suédois Albert (pour un montant de plus de 3,6 millions d’euros), elle va pouvoir accélérer son développement en Europe et “devenir rapidement le leader de l’apprentissage des langues pour enfants” , estime Julie Bou con, co-fondatrice de l’appli cation avec sa sœur Stéphanie Bourgeois. Désignée application euro péenne la plus prometteuse en 2022 par Apple, Holy Owly connaît une belle ascension depuis le lancement de sa nou velle version en septem bre 2020. Nous vous parlions
même dans un précédent article de sa volonté de se développer à l’international, avec de nou velles langues dont l’espagnol. Sans volonté initiale de vendre, avec une croissance de 100 % du chiffre d’affaires chaque année, ses créatrices ont préféré saisir l’opportunité de dévelop pement et pérenniser l’avenir de leur entreprise dans une conjoncture difficile. “Les start up souffrent d’un manque de financement, nous avons nous même tenté de lever des fonds en 2022 mais le marché s’est fortement compliqué.” Appro chées cet été par trois acheteurs potentiels, dont un éditeur et un groupe français des métiers de la tech, elles ont finalement choisi l’adossement à Albert, basé à Göteborg en Suède. “Le plus en adéquation avec la vision
A près les quartiers de Velotte, de Chaudanne, de Bregille notamment, c’est au tour des secteurs Point du Jour, Barre aux chevaux, Montboucons et Tilleroyes de voir l’éclairage public coupé la nuit, entre 23 heures et 5 heures du matin. Cette mesure est en vigueur depuis le 16 janvier. Depuis les pre mières expérimentations en décem bre, la mairie n’a pas reçu de plaintes de riverains. “Personne ne remet en cause cette mesure” confirme Anne Vignot quelques semaines après les premières extinctions. Les remon trances, elles semblent d’abord venir de riverains des quartiers déjà concernés mais dont la rue n’est pas intégrée au plan d’extinction. A l’image de cette habitante de la rue des Fontenottes, au pied du quartier de Bregille, où les lampadaires conti nuent à diffuser leur lumière nocturne. Chantal Dubois constate que la plu part des rues autour de la sienne
sont bien concernées par cette mesure d’extinction des feux, mais pas la sienne. “Le chemin du Fort de Bregille, la rue des Ragots, la rue du Funiculaire, la rue Jérôme Bro chet… Toutes ces rues sont désor mais éteintes la nuit, mais pas la rue des Fontenottes qui en plus a un double niveau d’éclairage. Ces lumières en deviennent gênantes, à tel point que je suis obligée de fermer les volets tellement la lumière éclaire l’intérieur de notre domicile.” La rive raine a écrit à la maire de Besançon pour faire part de ses doléances que “toutes les rues d’un quartier soient traitées de la même manière” , esti mant, après ces premières expéri mentations, que les rues sans éclai rage offrent un cadre de vie plus paisible qu’avec des lampadaires allumés. Critiquée à son lancement, la mesure d’extinction va peut-être finir par faire plus d’adeptes que prévu… ■
Avec ce rachat, l’entreprise bisontine prend une nouvelle dimension. Ici, l’équipe au complet.
que nous portons.” Ce groupe, coté en Bourse et spécialiste de la EdTech (edu cational technology), proposera avec Holy Owly une offre conjointe autour de ses propres solutions d’apprentissage de mathématiques, sciences et codage. L’entreprise restera française et ses salariés conti nueront de travailler depuis
Besançon. “On va leur faire pro fiter de notre expertise sur le marché français et vice-versa” , précise Julie, qui accompagnera cette intégration avec sa sœur durant l’année à venir, avant de se lancer vers de nouveaux hori zons. “Sans doute avec un nou veau développement de produit dans la tech, mais plus dans l’éducation” , glisse-t-elle. ■
20 logements à la place du foyer de jeunes filles
ment encore un foyer de jeunes filles. Deux ans et demi plus tard, Loge.G.B.M. s’apprête à lancer les travaux pour trans former ces bâtiments du XVI ème siècle en une vingtaine de logements sociaux des tinés aux familles à revenus modestes, sous la houlette du cabinet d’architectes bisontin François Haton. “Avec les travaux de réhabilitation, le montant total de l’opé ration s’élèvera à 3,863 millions d’euros” indique Carine Michel, la présidente de Loge.G.B.M. Du T1 bis au T4, les 20 loge ments (dont 4 accessibles P.M.R. en rez de-chaussée) proposeront des loyers encadrés entre 254,56 et 576,35 euros par mois selon la typologie du logement. “Une belle opération de régénérescence en plein centre-ville” se félicite la maire de Besançon Anne Vignot venue assister à la présentation de cette réhabilitation inscrite dans l’opération Action Cœur de ville. ■
C’ est à la congrégation des Sœurs de Jésus Sauveur que Loge G.B.M., via la Ville de Besançon qui a fait jouer son droit de préemption,
avait acquis ce bâtiment de plus de 1 000 m² habitables pour 1,2 million d’euros en juin 2020. Situé aux 12 et 14, rue du Lycée, ce bâtiment était jusqu’à récem
Isabelle Marquès, directrice générale et
Carine Michel, présidente de Loge-G.B.M., dans la cour de cet immeuble de la rue du Lycée.
Dans le quartier de Bregille, toutes les rues n’ont pas été éteintes, comme la rue des Fontenottes par exemple.
A près une année 2022 marquée par les crises qu’on connaît et même par une guerre sur le sol européen, on ne peut que souhai ter une année 2023 plus sereine pour tous, c’est le vœu que la rédaction de La Presse Bisontine formule à ses fidèles lecteurs, annonceurs et distributeurs. Inutile de pécher par naïveté, on sait que cette année sera à nouveau émaillée de difficultés économiques dans un contexte inflationniste qui pourrait se poursuivre encore quelques mois, de difficultés sociales au sein d’une France fracturée, de tensions énergétiques dans ce pays qui avait pourtant tous les atouts pour devenir indépendant sur ce plan. Au cha pitre économique, les prévisions nationales les plus pessimistes annoncent des faillites d’entreprises en cascade, une entreprise Éditorial Confiance
ficher le sourire en ce début d’année 2023 dans notre département, aidé, il faut le dire par notre attractif voisin suisse. Un seul indicateur : la seule branche horlogère prévoit de recruter près de 4 000 nouveaux collaborateurs dans les cinq prochaines années. Côté français, dans un pays qui quoi qu’on en dise a su amortir les crises récentes par des boucliers qui ont protégé les ménages comme les entreprises, d’au tres prévisionnistes de l’économie, plus optimistes, semblent convenir qu’après quelques mois encore compliqués, l’in flation devrait se tasser, les salaires pou voir être autant que faire se peut réa justés, la confiance revenir et avec elle sans doute pourrait-on voir poindre un début de relance. Le préfet du Doubs cor robore cette vision dans nos colonnes. Préférons donc garder en tête cette seconde version des faits et souhaitons donc à tous que 2023 soit plus enthou siasmante que 2022. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
sur trois risquerait cette année de mettre la clé sous la porte… L’audience solennelle de rentrée du tribunal de commerce de Besançon le 27 janvier devrait confirmer cette tendance peu rassurante. Et le Grand Besançon dans tout cela ? On peut espérer que la dynamique économique de notre territoire démente les Cassandre, d’autant que certains chiffres pousseraient même à l’optimisme. Les derniers délivrés par l’I.N.S.E.E. par exemple soulignent le particularisme de notre département qui fait exception au sein de la grande région en ayant le rythme de croissance le plus dynamique des huit départements de la région entre les deux derniers recen sements de population, grâce, notamment à une agglomération bisontine, et un sec teur frontalier, qui continuent à pousser. On y crée encore de l’emploi, on y naît plus qu’on y meurt, et y vient plus qu’on ne le quitte ce territoire. Sur le plan de l’emploi, il existe encore des raisons d’af
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité: 0381679080 E-mail: redaction@publipresse.fr
Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George. Mise en page : Olivier Chevalier. Conception pubs : Éloïse Perrot.
Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.
Crédits photos : La Presse Bisontine, C. Barré, C.H.U. Jean-Minjoz, Holy Owly, F. Martin, C. Merz, Musée du Temps, Y. Petit, S.M.B. Horlogerie, C. Stiefvater. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Janvier 2023 Commission paritaire : 0225 D 80130
Made with FlippingBook Digital Publishing Software