La Presse Bisontine 247 - Janvier 2023
22 Le dossier
La Presse Bisontine n°247 - Janvier 2023
l Travaux
Les chantiers de réhabilitation Les campus se transforment durablement
À Besançon, l’Université de Franche-Comté investit dans des chantiers de rénovation ou de création sur ses trois campus : le centre-ville, Bouloie-Témis et les Hauts-de-Chazal. 42 % des bâtiments de l’U.F.C. sont vétustes. Le taux moyen au niveau de la région Bourgogne-Franche-Comté s’établit à 21 %, soit moitié moins.
Le campus de la Bouloie fait l’objet de 16 rénovations en cours.
l Bouloie-Témis C’est sans conteste la plus importante transformation de campus. 80 millions d’euros sont investis par l’Université de Franche-Comté, Grand Besançon Métropole, la Région, le Département, le C.R.O.U.S., la Ville de Besançon, la Technopôle Témis, SupMicrotech et l’État. Débutés en 2021, les travaux de réha bilitation s’étendent jusqu’en 2025. 16 rénovations sont en cours. - S.T.A.P.S. : le chantier est quasiment terminé avec notamment lamaison des Sports et les équipements A.E.R.A. sports, un ensemble sportif. - Métrologie A, B et C : Il s’agit ici d’un gros chantier de rénovation thermique et esthétique. Le désamiantage de la toiture a commencé dans le bâtiment Métrologie B. Début 2024, ce sera le tour des deux autres. Idéalement, le chantier du bâtiment B sera terminé en septembre 2023. - Facultés des sciences et de droit : Ces deux facultés font l’objet d’un gros chan tier de travaux thermiques et de suré lévation pour ajouter un étage à la faculté de droit qui doit se terminer à la fin 2023. Le plus grand amphithéâtre subit une rénovation complète, ther mique et esthétique. - Le jardin des sciences : vers la Fabrikà, les serres du jardin botanique sont en cours de construction pour une inau guration en 2024 des 1 000m 2 de serres
et 3 000m 2 de parterres.Avec la Fabrikà et le parc de l’Observatoire, le jardin botanique constitue le jardin des sciences. - Deux constructions de bâtiments, le Chesinom et l’I.S.I.F.C. : derrière les bâtimentsMétrologie, un bâtiment sera construit. Baptisé Chesinom, il servira à l’hébergement des serveurs informa tiques de l’Université et du rectorat. Il devrait être fini en novembre 2023. - L’I.S.I.F.C. (école d’ingénieur) aura droit à un nouveau bâtiment, permet tant d’accueillir plus d’élèves. Le ter rassement et la maçonnerie sont en cours. L’école sera disponible à l’été 2024. - Un learning centre : les 10 biblio thèques universitaires sont moderni sées, notamment celles de Sciences qui s’est étendue avec la création d’un lear ning centre et d’un jardin de lecture. Il sera accessible dès le début 2023. “C’est une transformation assez complète du campus de la Bouloie, juge Pascal Fabre, vice-président de l’Université de Franche-Comté chargé du pilotage, des finances et des moyens. En plus de tout ça, il y aura une rénovation complète des espaces extérieurs, avec la circulation entre les bâtiments pour un campus plus vert, plus esthétique, plus agréable, plus durable. Il y a un énorme effort sur l’isolation thermique.” Les chantiers extérieurs seront terminés vers 2025. L’un des problèmes qui se dessinent
Route de Gray, les bâtiments de Métrologie vont subir une rénovation énergétique qui sera plus que bienvenue.
pendant ces grands travaux reste les parkings. Pour pallier cette carence, un parking sera créé au niveau de la chaufferie, en lien avec G.B.M. Un che min sécurisé reliant le parking de Mal larmé et le campus est également d’ac tualité. l Au centre-ville - L’Arsenal N : Le bâtiment sera com plètement restructuré avec une grosse opération d’isolation et de désamiantage. Des bâtiments provisoires ont été construits sur le site de Canot pour accueillir le personnel. Ce chantier d’un montant de 30 millions d’euros devrait être terminé en décembre 2024. l Les Hauts-de-Chazal Construction du Numericum Santé : derrière l’U.F.R. de santé, un bâtiment baptisé Numericum Santé accueillera à terme les équipements de simulation dans le domaine de la santé.Pour l’heure, ces équipements sont dispersés au C.H.U. “Il s’agit de devenir un pilier de l’enseignement de la médecine” , glisse Pascal Fabre. Un financement de 6mil lions d’euros est déjà confirmé pour la construction. Si un financement sup plémentaire est attribué, l’Université de Franche-Comté projette l’ajout d’un étage supplémentaire et la construction d’un amphithéâtre holographique. “Cela permettra aux étudiants d’observer en hologramme un cœur” , illustre Pascal Fabre. Encore en phase d’études, ce projet s’annonce structurant pour Besan çon, renforçant un peu plus son attrac tivité. n L.P.
Réaction “L’Université est un totem qui fait rayonner Besançon”
L a Presse Bisontine : Benoît Vuil lemin, vous êtes vice-président en charge de l’enseignement supérieur au sein de Grand Besançon Métropole. À quelle hauteur s’investit la communauté urbaine dans la réno vation des campus bisontins ? Benoît Vuillemin : G.B.M. assure la maîtrise d’ouvrage sur le campus Bou loie-Témis (avec Territoire 25). Il s’agit du plus gros chantier actuel sur toute la communauté urbaine. À terme d’ici 2025, plus de 80millions d’euros seront investis dans un partenariat public-public. Sur Bouloie-Témis, plus de 48millions d’euros sont alloués, entre autres pour les amé nagements extérieurs (11millions d’euros pour les voies douces et les plantations), la réhabilitation des bâtiments de métro logieA, B, et C et la construction du nou veau bâtiment de l’I.S.I.F.C. (institut supé rieur d’ingénieur de Franche-Comté). Sur le budget 2023 deG.B.M., 17millions d’euros sont inscrits en investissement pour la rénovation des campus. Puis 7 millions en 2024, et 4,5 millions en 2025. L.P.B. : Quelles sont les raisons qui poussent la collectivité à investir autant ? B.V. : Nous investissons pour l’attractivité,
il y a une dynamique territoriale complète entre l’enseignement, la recherche et les incubateurs d’entreprises. L’Université est un totem qui fait rayonner Besançon. Nous avons une pépite avec SupMicro tech qui génère beaucoup de créations d’entreprises. Cela coupe court à ceux qui disent que Besançon est en déclin. Et puis, c’était une volonté de Jean Louis Fousseret et de l’équipe précé dente. Les 68 communes de G.B.M. sont d’accord là-dessus. S’il y a bien un sujet où il n’y a pas de difficultés poli tiques, c’est bien celui de l’Université de Franche-Comté. L.P.B. : Sur ce dossier et l’investis sement important, G.B.M. fait-elle figure d’exception par rapport à d’au tres communautés urbaines ? B.V. : Les deux très gros financeurs sont l’État et la Région. Nous avons un partenariat en or avec la Région. Mais à ma connaissance, il n’y a pas d’autres communautés urbaines qui ne mobilisent autant de d’argent et de temps que Grand Besançon Métropole. Aucune collectivité locale ne met des sommes aussi importantes dans des bâtiments qui ne seront jamais les nôtres. n Propos recueillis par L.P.
Derrière la faculté de santé, un bâtiment sera construit pour abriter les équipe ments de simulation en médecine.
Les jardins botaniques, dont les serres sont en cours de montage, devraient être inaugurés en 2024.
Made with FlippingBook. PDF to flipbook with ease