La Presse Bisontine 246 - Décembre 2022

Le dossier 25

La Presse Bisontine n°246 - Décembre 2022

l Franche-Comté Le transport aussi en difficulté Recrutement de conducteurs, ça ne roule pas fort Le secteur du

l Initiative

Une page locale sur Facebook

L e temps où les employeurs ne pouvaient comp ter que sur les services de Pôle Emploi ou sur la publication de petites annonces dans les journaux pour trouver la perle rare est bien révolu. La digitalisation est devenue incontournable pour qui cherche un emploi, ou un employeur. Des réseaux sociaux spécialisés mondiaux comme Lin kedIn sont les leaders. Mais en matière d’emploi, la proximité est toujours un atout essentiel. Le community manager bisontin Mikaël Demenge l’a bien compris, qui sur le modèle de sa page “Besan çon, j’aime ma ville” avec ces milliers d’abonnés photographes amateurs qui postent des images souvent originales de Besançon (le succès récent du livre qui en a découlé est une illustration de son dynamisme), a créé la page “Besançon, j’aime mes emplois.” “J’ai lancé cette page il y a deux ans à la sortie de la première crise Covid au moment où l’économie a commencé à repartir fort. Le groupe compte 4 300 membres, j’en ai enregistré encore 143 la semaine dernière, c’est un outil de plus au service de l’écosystème local” se félicite Mikaël Demenge. Pour les employeurs, cette page est un gage de sérieux parce que “toutes les offres et tous les messages Les réseaux sociaux locaux à la rescousse Tous les moyens sont bons pour trouver des salariés. La page Facebook “Besançon, j’aime mes emplois” créée par le Bisontin Mikaël Demenge est un outil de plus.

D epuis un moment, le secteur du transport a du mal à recruter. Et ce malgré des conditions de conduite améliorées et une part de féminisation de plus en plus large. Ce pro blème concerne près de la moitié des établissements de transports de marchandises transport, notamment dans le transport de marchandises et de personnes, éprouve des difficultés à recruter. Plusieurs raisons peuvent expli quer cette situation.

de 43,3 ans, en Bourgogne Franche-Comté. “C’est un métier passionmais certains conducteurs sont échaudés par les conditions d’accueil chez les clients qui ne sont pas toujours bienveillantes.” La F.N.T.R. travaille égale ment sur l’attractivité du métier. “Il y a aussi un peu de camion bashing.Au niveau national, nous travaillons sur une campagne de com munication autour du slo gan : “Si vous l’avez, c’est qu’un camion l’a apporté”, souligne Jean-Michel Colle. Les gens ont bien vu, lors du premier confinement, com bien les conducteurs étaient essentiels. On parlait de pre mière ligne, là on a oublié. Le transport routier est res ponsable de 6 % d’émission de gaz à effet de serre. C’est toujours tropmais moins que d’autres secteurs.” L’O.P.T.I.L. estime au niveau de la région, un besoin de 1 200 conducteurs entre 2022 et 2023 pour l’ensemble des secteurs tout confondu du transport. n L.P.

et près de 90%dans le trans port de voyageurs pour la Bourgogne-Franche-Comté. “On n’arrive pas à renouveler les salariés qui partent à la retraite” , explique Jean Michel Colle, délégué régio nal pour la F.N.T.R. (fédéra tion nationale des transports routiers). Pourtant, les ses sions de formation sont pleines, la part des jeunes est en hausse, notamment dans le transport des mar chandises. Selon un rapport de l’O.P.T.I.L. (Observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les trans ports et la logistique), l’âge moyen des conducteurs est

sont filtrés par mes soins, comme ses membres. La modération est primordiale, y compris sur une page Facebook consacrée à l’emploi” argue son créateur. Comme toute communauté numérique, ce nouvel outil peut aussi simplement servir de facilitateur. “Je vois régulièrement des messages qui disent “Contactez cette boîte de notre part.” Ensuite, les mises en relation se font facilement.” Le mois dernier, 147 publications ont été enregis trées sur la page “Besançon, j’aime mes emplois”, 34 sur les 7 derniers jours. “C’est une manière d’apporter ma petite pierre à l’édifice. Je reste dans mon esprit de créer du lien entre les gens” note Mikaël Demenge. n Le groupe “Besançon, j’aime mes emplois” compte 4 300 membres.

Le secteur du transport a un besoin d’environ 1 200 conducteurs sur la région sur la période 2022-2023.

J.-F.H.

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