La Presse Bisontine 245 - Novembre 2022

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La Presse Bisontine n°245 - Novembre 2022

SPECTACLE

“Ce qui nous lie” François Aviles déroule le film de nos vies

S’ ’il y a bien un point commun à tout un chacun, c’est l’enfance. Cette période char nière qui nous amène à grandir. C’est justement celle que Fran çois Aviles a choisi de dépeindre au travers d’un récit qui n’est pas écrit, non arrêté et mouvant. Basé simplement sur des sou venirs. Dans son spectacle, bap tisé “Ce qui nous lie”, il partage sur scène des tranches de vie. Les siennes qui pourraient tout aussi bien être les nôtres : de la question de l’intégration autour de son origine espagnole, en pas Arti, se lance dans son premier spectacle seul en scène. Une mise à nu savoureuse, dans laquelle on partage des bulles de souvenirs. Le comédien fondateur des trois compagnies bisontines : Catégorie Libre, Ludi F.C. et

François Aviles a 30 ans de théâtre

derrière lui, dont 25 ans comme pro fessionnel.

lui est venue il y a deux ans, au cours d’un stage professionnel d’improvisation avec la comé dienne parisienne Marie Payen. “Je me suis pris une claque sur l’approche proposée, qui allait un peu à contre-pied de ce que je faisais jusqu’ici.” Il décide alors de monter ce spectacle, également pour entrer en réso nance avec le public “par un jeu sincère et pudique.” La scénographie, sommaire, se

veut au service du propos. Une chaise, une table et un studio radio symbolique (réminiscence de son passage comme chroni queur à Radio Bip) plantent le décor. Ils lui permettent de recréer des flash-back, accom pagnés de musique et de mimes. L’univers du 7 ème art n’est jamais très loin pour ce cinéphile averti, qui alterne de l’ambiance wes tern, à la comédie romantique au péplum… tout au long de

Palente. Déjà joué deux fois (en juin et en septembre), le spec tacle a plutôt de bons retours. Ce qui amène François Aviles à espérer le voir tourner large ment “et pourquoi pas à Avi gnon.” Les suites possibles sont également nombreuses, “sur le passage adulte, l’entrée dans la vie de parents…” Rien n’est écrit, mais à chaque âge son lot de souvenirs et son vivier créatif. n S.G.

son récit. Dans son cinéma à lui, chacun trouve un écho à sa propre expérience et devient avec lui le héros de son film. “Quand des gens viennent me voir à la fin pour me raconter leurs propres souvenirs et me dire qu’ils ont le même vécu, c’est un vrai bonheur pour moi.” Les prochaines représentations se tiendront le 26 novembre à la maison de quartier de Saint Ferjeux et le 11 mars à la M.J.C.

sant par la Dernière séance du mardi soir à la télé jusqu’aux petits coups fourrés entre fran gins. Ce spécialiste de l’improvisation choisit, ici, de tomber le masque et d’être seulement lui. “Je parle de moi-même, de ce que j’ai vécu à partir de mes 4 ou 5 ans jusqu’à la préadolescence. Il ne s’agit plus de jouer un person nage,mais carrément de déjouer.” L’idée de cette “nudité radicale”

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