La Presse Bisontine 245 - Novembre 2022

2 Retour sur info - Besançon

La Presse Bisontine n°245 - Novembre 2022

Le portrait de Louis XIV est restauré Un hélismur flambant neuf au C.H.U. de Besançon

I l prendra place dans l’ex position Le beau Siècle. La vie artistique à Besan çon, de la conquête à la Révolution (1674-1791) qui débute le 10 novembre au Musée des beaux-arts. Avant cela, le somptueux portrait équestre de Louis XIV, peint par René-Antoine Houasse a fait peau neuve. Sous les mains expertes de Françoise Le Corre, restau ratrice, l’immense tableau très abîmé a été remis en état dans les ateliers du musée des beaux-arts et d’archéologie. “On peut observer un soulèvement de

la couche picturale, une perte d’adhérence. Il a fallu consolider ces zones, explique la professionnelle. Le visage est un peu fatigué. Le vieillissement des maté riaux impacte et modifie l’as pect chromatique et visuel. ” De la résine oxydée consti tutive du vernis est enlevée, ce qui redonne toute la den sité de l’œuvre. La restau ration permet de révéler tout l’éclat originel de cetteœuvre monumentale. Son coût est pris en charge à 50%par la D.R.A.C. L’Uni versité de Franche-Comté, propriétaire du tableau a

lancé un appel aux dons via la Fondation du patrimoine pour récolter l’autre moitié, soit 14 000 euros. Le club des mécènes de l’associa tion Besançon, J’aime ma ville a déjà offert un chèque de 1 638 euros. La cam pagne de financement est toujours en cours. https://www.fondation-patri moine.org/les-projets/por trait-equestre-de-louis-xiv a-besancon n La restauratrice d’art Françoise Le Corre redonne toute sa splendeur à l’œuvre.

La capacité intérieure de ce nouvel appareil est de 6 m³ et permet de faire quasiment tous

les premiers soins à bord.

G râce aux hélicoptères sani taires attachés au C.H.U. de Besançon, “90 % des habi tants de Franche-Comté sont dés ormais à moins de 20 minutes de trajet du C.H.U. de Besançon” observe Emmanuel Luigi, le directeur général par intérim du C.H.U. de Besançon au moment d’inaugurer le nouvel hélicoptère que la société Mont Blanc Hélicoptères a livré à l’établissement hospitalier. Ce nouveau modèle H 145 D3, plus puissant que ses prédécesseurs, est opérationnel depuis le début de l’an née. Sur les neuf premiers mois de l’année, l’hélicoptère du C.H.U. a déjà assuré 788 missions, dont 434 interventions dites primaires et 354 transferts interhospitaliers, ce qui en fait d’ailleurs “l’appareil le plus utilisé de toute la région Bourgogne

Franche-Comté. Un nouvel appareil comme celui-ci, c’est aussi un facteur d’attractivité pour notre établisse ment” ajoute le directeur. “Ce nouvel appareil est plus stable, plus tech nique, il peut embarquer une vraie civière, une couveuse, il dispose de trois places constantes, il est plus performant quand la température au sol est élevée et dispose d’un pilote automatique. Il permet forcément de gagner du temps médical” ajoute le Docteur Jean-Marc Labourey, médecin urgentiste au C.H.U. Cinq équipes de deux pilotes sont mises à disposition du C.H.U. pour un service disponible 24 heures sur 24 et 365 jours par an. Pour disposer d’un tel service, le C.H.U. de Besan çon débourse 2,6 millions d’euros par an à son prestataire la société Mont Blanc Hélicoptères. n

“Loiseau du temps” déploiera ses ailes au premier semestre 2023

restaurant qui disposera d’une soixantaine de couverts. Bérangère Loiseau avoue avoir “eu le coup de foudre pour cette ville que j’ai découverte avec ma mère Dominique en 2019 et où nous avons tout de suite eu envie d’installer un restaurant.” Le Covid étant passé par là, il a fallu atten dre trois ans pour voir ce projet se concré tiser. “Loiseau du temps”, déclinaison du même nom que les établissements que le groupe gastronomique basé à Saulieu a ouverts à Dijon (“Loiseau des ducs”) et à Beaune (“Loiseau des vignes”) ouvrira ses portes “au cours du premier semestre 2023 sur le concept d’un bistrot chic” confirme Bérangère Loiseau. Les premiers coups de pioche pour l’aménagement des locaux ont démarré dans la foulée de cette annonce. Selon Bérangère Loiseau, “Loiseau du temps” doit également être “un trait d’union entre les terroirs de Bour gogne et ceux de Franche-Comté.” Les menus du jour tourneront autour d’une trentaine d’euros. Clin d’œil nostalgique de l’histoire, l’ouverture de “Loiseau du temps” coïncidera avec les 20 ans de la disparition de Bernard Loiseau, le grand chef étoilé. n

C’ est Bérangère Loiseau, la fille de Bernard Loiseau et vice-prési dente du groupe éponyme qui est venue annoncer la nouvelle elle-même le 11 octobre dernier à Besançon : le groupe Loiseau ouvrira un restaurant style brasserie raffinée, au rez-de-chaussée de

l’ancien conservatoire de musique de Besançon place de la Révolution, un bâti ment entièrement réhabilité par la société S.M.C.I. et dont il restait encore cet espace disponible. Pour la ville de Besançon, c’est une bonne nouvelle. Une dizaine d’emplois doivent être créés dans ce futur

Bérangère Loiseau (en rouge) est venue annoncer la nouvelle le 11 octobre dernier.

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Éditorial Fin de vie

écoute attentive de tous les protagonistes, sans a priori, sans dogmatisme, sans idéologie, sans polémiques. Bref, tout le contraire de ce qui se passe en France ces dernières années. Jamais une loi ne doit être pensée pour régler quelques cas particuliers, mais l’actuelle législation qui concerne la fin de vie laisse encore poindre trop de souffrances individuelles. Des Français se voient contraints de s’exiler en Belgique ou en Suisse pour finir leur vie loin de leur foyer. Le témoi gnage poignant du mari de l’ex-secrétaire d’État bisontine Paulette Guinchard recueilli dans ce numéro les laisse entre voir. Le Comité consultatif national d’éthique lui-même reconnaît une incom plétude de la législation actuelle. Rouvrir ce débat est sans doute une bonne chose. Le faire dans l’état actuel de fracturation de notre société n’est peut-être pas la plus judicieuse des décisions. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George. Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception pubs : Jef Bossard. équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Crédits photos : La Presse Bisontine, M. Bôle, D. Cesbron, Compagnie Les trois sœurs, M. Cottet, Femto-S.T., Musée du Louvre - M.B.A.A., Roland Bailly S.A.S., Studio M, Utinam. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2022 Commission paritaire : 0225 D 80130

pants un amer goût d’inachevé et une vraie frustration. Le sujet de la fin de vie fait appel autant à la médecine, qu’à l’éthique, voire à la philosophie. Il serait d’une part réducteur de ne le confier qu’à un panel de 150 citoyens, fussent-ils représentatifs de la société française, et plus encore dangereux de soumettre cette question à un référendum. La question de la fin de vie ne peut en effet se résumer à une simpliste question pour ou contre. Elle doit faire appel au contraire aux plus infinies nuances dans son approche et être soumise à un débat aussi serein que possible. Si le référendum est écarté, ce sera donc au Parlement de trancher. On peut alors craindre que le sujet soit récupéré par les différentes composantes de l’Assemblée comme un nouveau motif de clivages et d’invectives stériles. Ce dossier mérite évidemment un examen approfondi, des débats constructifs basés sur l’écoute, des propos nuancés et une

L e président de la République avait promis dans la dernière campagne pour sa réélection de rouvrir le débat autour de la fin de vie. Il tient son engagement et le fera dans les prochaines semaines avec le lancement d’une conférence citoyenne sur la question, suivie au printemps, d’un possible projet de loi modifiant l’ac tuel système pour le rendre plus souple, en clair : rendre possible en France le suicide assisté, voire l’euthanasie. Cette question éminemment sensible méritera évidemment un autre sort que la première convention citoyenne qu’Emmanuel Macron avait convoquée lors de son pre mier mandat, une convention consacrée au climat dont le gouvernement au final n’aura quasiment rien retenu des pro positions émises, et laissé à ses partici

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