La Presse Bisontine 243 - Septembre 2022

28 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°243 - Septembre 2022

CHALEZEULE

Des espaces “in” et “outdoor”

I ci, on peut jouer librement àTarzan sans harnais, ni mousqueton. Des filets géants sécurisent le parcours, placé à plusieurs mètres du sol. Bien sûr, cela ne résout pas les pro blèmes de vertige, mais assure une vraie partie de plaisir pour les amateurs de sensations fortes. Reconnaissables à leur forme de toile d’araignée (d’où vient d’ailleurs leur nom), les accro spider font partie des dernières attrac tions en vogue. “C’est une première dans l’Aggloméra tion. Accessible aux adultes et aux enfants dès 6 ans, cette aire de jeux est répartie sur trois étages” , précise Mathilde Vuillaume, responsable com munication de l’enseigne 1055, portée par la société Urban loisirs. Ce groupe familial, spécialiste des activités de loisir (avec deux centres de référence sur Lons-le-Saunier et Bourg-en Bresse), n’est pas totalement inconnu des Bisontins, puisqu’il y avait déjà ouvert le trampoline parc dans la zone de la chaufferie bois, le long de la rue de Dole. Fermé à l’automne 2020, ce dernier se voit donc aujourd’hui rem placé par un plus grand complexe à Chalezeule. Sa création, qui faisait suite à l’appel d’offres du Grand BesançonMétropole lancé en 2018, dans le cadre de la revi talisation de la zone, aura pris du temps mais aboutit enfin. Avec l’ouverture depuis la mi-juillet de son espace exté rieur incluant l’accro-spider, un par cours “classique” d’accrobranche com posé de 25 plateformes, des karts à pédales, des structures gonflables et

Le 1055 a ouvert son nouveau complexe de loisirs Visible depuis la rocade, le centre de loisirs installé dans la zone des Marnières est le dernier né de l’enseigne familiale. Il propose le premier accro-spider du genre dans l’Aggloméra tion et sera complété à l’automne par des activités intérieures.

Le complexe, ouvert 7 jours sur 7, doit employer une cinquantaine de salariés.

un petit snack. L’offre va être complétée cet automne par l’espace intérieur de plus de 7 000 m 2 . “16 activités seront proposées

brasserie artisanale, qui fabriquera sur place la bière servie aux clients. “Il y aura 5 variétés au total. On envi sage de produire 1 600 hectolitres par an et de livrer à terme nos autres sites.” Une spécificité bisontine qui permettra peut-être de tirer son épingle du jeu, dans le contexte de plus en plus concur rentiel des loisirs indoor sur l’Agglo mération. Le groupe, qui ouvrira deux autres sites dans la foulée sur Oyonnax et Chalon-sur-Saône, a réalisé une levée de fonds de 20 millions d’euros pour l’exploitation, les murs et le mobilier de ses nouveaux centres. n S.G.

dont un tout nouveau trampoline parc et une tac-tic room : sorte de jeu immersif sur le principe de Fort Boyard au cours duquel il faut résoudre des énigmes” , précise Mathilde Vuillaume. On y trouvera également 18 pistes de bowling, de la réalité virtuelle, du laser game, un kid parc géant, un restaurant et… une

Même une brasserie artisanale.

Mathilde Vuillaume pendant les travaux.

ENVIRONNEMENT

Obstacle à la navigation Myriophylle hétérophylle : le nouvel ennemi des plaisanciers

Aperçue dès 2017 sur les voies navigables de Côte-d’Or, cette plante aquatique envahissante (originaire d’Amérique du Nord) gagne du terrain en amont du canal du Rhône au Rhin et de Besançon. Un fléau qui nécessite des fauchages réguliers.

O bjet d’une attention renforcée ces dernières années, la myrio phylle hétérophylle fait partie de ses invités dont on se pas serait bien. Comme d’autres plantes exotiques, telles que l’élodée ou la jussie, elle menace par sa prolifération l’équi libre des écosystèmes et perturbe le fonctionnement des écluses. “On la voit se développer sur les berges et en partie centrale. Elle impacte aussi nos ouvrages, en obstruant le passage” , note Karine Pascale, responsable du bureau environnement et gestion hydraulique, au sein de la direction Rhône-Saône desVoies Navigables de France (V.N.F.). Cette plante herbacée amphibie a la particularité de former un tapis épais à la surface de l’eau, bloquant l’accès à la lumière et entravant la circulation. Ce qui pose problème pour les orga nismes et espèces indigènes,mais aussi pour la navigation des bateaux. La plante s’emmêle régulièrement dans les hélices.Le passage des embarcations favoriserait aussi sa dispersion. Intro duite par accident (initialement pour décorer les aquariums et bassins d’agré ment), elle a rapidement proliféré. Repérée sur 70 km de canaux français

en 2017, elle occupait trois ans plus tard près de 300 km. De nombreux cours d’eau du nord-est se retrouvent aujourd’hui touchés. “Ça évolue très vite. Dès 2017, on a commencé à rencontrer des difficultés vers Saint-Jean-de-Losne et sur une dérivation d’Heuilley-sur-Saône, puis ça a touché Port-sur-Saône et Savoyeux en 2020 et le phénomène s’est étendu au canal du Rhône au Rhin” , indique Karine Pascale.Les parties amont et aval du canal sont les plus touchées. “46 biefs - N.D.L.R. : portions entre deux écluses - sont concernés à des niveaux différents. Leur nombre a dou blé en 2021.” Pour y remédier, V.N.F.

multiplie les opérations de faucardage (sorte de tondeuse aquatique). “Sur la partie nord, nous avons une équipe qui intervient en continu depuis le mois d’avril” , précise la responsable. L’action ne permet tou tefois pas un résultat optimal. La plante repoussant inlassable ment.

46 sections touchées en amont de Besançon.

V.N.F. a adopté une stratégie nationale de gestion, pour faire face à la prolifération de cette espèce envahissante.

De nouveaux crédits, récemment alloués, devraient permettre de louer du matériel, pour lancer en parallèle des chantiers d’arrachage, plus pérennes. Des expérimentations sont aussi menées. “Une thèse dédiée à cette plante est lancée en partenariat avec l’Université de Lorraine. Des tests sont

humains et techniques, mais cela a ses limites.” La gestion de la myriophylle représentant à la fois un enjeu envi ronnemental et économique, vis-à-vis des 74 millions d’euros de retombées économiques annuelles générées par le tourisme fluvial en région. n S.G.

aussi menés avec des micro-organismes à Saint-Jean-de-Losne pour inhiber sa prolifération.” Bien conscient de s’engager dans une lutte de David contre Goliath, V.N.F. aimerait que d’autres acteurs publics prennent leur part. “On fait ce que l’on peut à la hauteur de nos moyens

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