La Presse Bisontine 243 - Septembre 2022

Le Grand Besançon 27

La Presse Bisontine n°243 - Septembre 2022

MONTFERRAND-LE-CHÂTEAU Une bataille entre assureurs Sa maison n’est toujours pas rénovée trois ans après son incendie Un habitant de Montferrand le-Château attend désespérément que

décidé de se retourner contre l’assureur d’E.D.F.-Enedis que les choses ont com mencé à mal tourner et nous nous retrouvons pris en otages” ajoute M. Fournier. Le tribunal de Besançon saisi par les parties a nommé un expert, puis un contre-expert qui ont jugé que l’incendie était bien d’origine électrique mais “que la cause du court-circuit était d’origine non définie.” Il n’en a pas fallu plus à Enedis pour rejeter sa part de responsabilité. Une récente réunion de conciliation et un nouveau chiffrage du coût des réparations établis il y a quelques semaines avaient redonné un brin d’espoir à François Fournier, vite douché par les faits : “Depuis le début de l’été, c’est silence radio. On n’a plus aucun retour des assureurs, ils ne répondent même pas aux courriers en recommandé.Après trois hivers pas sés à l’air libre, la maison continue de se dégrader. Cette situation est insup portable, nous sommes à bout” ajoute t-il. Au bord du désespoir, le couple est à deux doigts de faire appel aux émissions télévisées ou radiophoniques relatant ce genre de mésaventures. Leur dernier espoir, c’est désormais la médiatisation de cette rocambolesque affaire. En der nier recours, l’avocat du couple envisage de porter à nouveau l’affaire en justice en déposant plainte contre l’inaction des compagnies d’assurances concer nées, Gan et Groupama. Comble du cynisme : François Fournier a récemment reçu un courrier de sa compagnie d’assurances réclamant les traites de l’assurance 2021 de lamaison de Montferrand… n J.-F.H.

fortune prêtés par la mairie de Mont ferrand. Depuis ce funeste été 2019, la famille Fournier attend toujours de pouvoir engager les tra vaux de répara tion. Un incroyable imbroglio entre les compagnies d’as

maison de 70 m 2 à Avanne-Aveney. Mais le provisoire n’en finit pas de durer. Voilà trois ans, le 9 août 2019, que la maison de la famille Fournier à Montferrand-le-Château a été rava gée par un incendie. La famille de Fran çois Fournier était en vacances, lui en déplacement professionnel en Suisse ce jour-là. “L’incendie s’est déclaré au niveau de la toiture en plein après midi. Visiblement à partir de l’alimen tation électrique de lamaison au niveau d’un potelet appartenant à Enedis. Je

suis rentré aussitôt constater les dégâts. Nous avions rénové la maison quatre mois plus tôt” résume François Four nier. Les pompiers, arrivés sur les lieux en moins de 15minutes ont pu circonscrire le feu et inondé la maison. Depuis trois ans, la bâtisse, évidemment inhabitable, est restée en l’état. Comble de la mal chance : deux jours plus tard, la famille se faisait cambrioler une partie du mobilier qui avait été entreposé dans la cour de la maison sous des abris de

F rançois Fournier n’en peut plus d’attendre. Avec son épouse, ses deux enfants et ses chiens, il loge provisoirement dans une petite les compagnies d’assurances s’accordent pour l’indemniser, trois ans après l’incendie d’origine accidentelle qui a ravagé le pavillon.

“Cette situation est insupportable, nous sommes à bout.”

surances concernées (celles de la famille et celle d’Enedis) bloque le dossier depuis trois ans. Au grand désespoir de François Fournier et de ses proches. “Cette maison appartient toujours à mes parents qui sont allés vivre dans une maison de retraite à Grandfontaine. J’ai toujours craint qu’ils ne revoient pas leur maison remise en état. J’ai perdu ma mère il y a quelques jours… ” déplore François Fournier. Depuis trois ans, de courriers en ren dez-vous, de batailles d’experts en let tres recommandées, l’infortunée famille de Montferrand n’a toujours pas le droit d’engager les travaux. Une situa tion ubuesque qui pèse sur les nerfs du couple. “C’est d’autant plus incroya ble que la maison était assurée deux fois : par mes parents en tant que pro priétaires et par nous en tant qu’occu pants. C’est quand nos assureurs ont

François Fournier devant sa maison de Montferrand, trois ans après l’incendie.

SAÔNE

Opération actée en 2023 ? Le projet d’implantation de la gendarmerie est en bonne voie

Si le calendrier n’est pas encore arrêté, il semble en revanche que le projet d’implantation d’une brigade de gendarmerie à Saône est désormais bien engagé.

nouvelles brigades partout en France. La loi d’orientation et de programma tion du ministère de l’Intérieur (L.O.P.M.I.) dote leministère demoyens supplémentaires dont un budget de 15 milliards d’euros pour financer ce programme. “Les premières gendar meries doivent être actées en 2023. Celle de Saône devrait faire partie des cinq premières. Je pense que nous pouvons obtenir rapidement un avis favorable” annonce Jean-François Longeot, séna teur du Doubs, président de la com mission de l’aménagement du territoire et du développement durable au Sénat. L’élu défend ce projet “car il est cohé rent” , dans le sens où il s’agit de dépla cer la brigade de Tarragnoz à Besançon située en zone urbaine, un secteur où les gendarmes n’ont pas compétence à intervenir, pour l’implanter à Saône. L’élu travaille sur ce dossier main dans la main avec le maire Benoît Vuillemin qui considère ce chantier comme prio ritaire depuis le début de son mandat. Enmai, ils sont allés ensemble le défen dre au ministère de l’Intérieur. “La question de l’utilité d’une gendarmerie à Saône ne se pose pas. Notre commune compte 3 470 habitants. Nous sommes le centre-bourg d’un bassin de vie qui en compte près de 20 000, et il n’y a pas de forces de l’ordre pour assurer la sécu

À Saône, le sujet est une arlé sienne. Mais cette fois, la com mune a bon espoir de voir s’im planter sur son territoire une

brigade de gendarmerie. En effet, le projet est inscrit dans un plan national annoncé en janvier par Emmanuel Macron qui prévoit la création de 200

Benoît Vuillemin, maire de Saône, et Jean-François Longeot, sénateur du Doubs, sont allés défendre le projet de gendarmerie au ministère de l’Intérieur. Ils devraient y retourner dans les prochaines semaines.

rité de la population. Une gendarmerie est essentielle” insiste Benoît Vuillemin qui a obtenu des garanties du Général Guyot, patron de la gendarmerie en Franche-Comté

qu’elle sorte de terre le plus vite possible. Je ne lâche rien !” maintient Benoît Vuillemin qui se félicite du binôme qu’il forme avec le sénateur Longeot dans la défense de ce projet structurant pour le plateau. Les deux élus rappel lent d’ailleurs que l’arrivée d’une bri gade à Saône ne se fera pas au détri ment de celle de Bouclans. L’emplacement du futur bâtiment est déjà déterminé. La gendarmerie sera construite à proximité de la caserne des pompiers où la mairie de Saône a constitué la réserve foncière néces saire. n T.C.

(N.D.L.R. : ce dernier prendra une nouvelle fonction le 1 er septembre, celle de chargé de mis sion à l’inspection géné rale de la gendarmerie). Si le projet semble cette fois-ci dans les tuyaux, il n’y a pas encore de calendrier opérationnel. “Il faut se battre pour

“Je ne lâche rien !”

La commune de Saône a réservé du foncier pour construire la gendarmerie à proximité de la caserne des pompiers.

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