La Presse Bisontine 243 - Septembre 2022
Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besançon
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SEPTEMBRE 2022
Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon
www.presse-bisontine.fr
N° 243
AU SECOURS DES ÉDIFICES EN PÉRIL À BESANÇON ET DANS LA PÉRIPHÉRIE
ILS SONT LES ANGES GARDIENS DU PATRIMOINE
Jean-Pierre Mettetal se bat depuis plus de dix ans pour sauver l’aqueduc d’Arcier.
le dossier en pages 20 à 24
P. 27
P. 6 À 8
montferrand-le-Château
l’événement
À Novillars et au C.H.U. de Besançon La psychiatrie au bord de la dépression
Trois ans près l’incendie de leur maison Ils attendent toujours d’être indemnisés
3 782888 303004
2 Retour sur info - Besançon
La Presse Bisontine n°243 - Septembre 2022
Cuisine mode d’emploi(s) a fêté ses 10 ans Nicolas Surlapierre part en octobre pour le MAC VAL L’école bisontine recevait toutes les autres écoles
C’ est dans les locaux de l’école bisontine chemin de Palente que le réseau Cuisine mode d’emploi(s), fondée en 2012 par le chef Thierry Marx a célé bré ses 10 ans au cœur de l’été, le 26 juillet dernier. “Nous avons reçu à cette occasion les neuf écoles de France ainsi que nos partenaires publics et privés” indique Céline Quinquenel, la directrice de Cuisine mode d’emploi(s) à Besançon. L’école bisontine est née quelques années plus tard, en 2016 et ne désemplit pas depuis. “Depuis notre ouverture, nous avons déjà formé près de 400
élèves à raison de 60 à 70 élèves par an” précise la direc trice. La spécificité de Cuisine mode d’emploi(s), c’est de proposer à des jeunes adultes éloignés de l’emploi des formations courtes, sur 11 semaines, prises en charge par l’État avec des stagiaires payés par Pôle Emploi ou par le Conseil régio nal. “En 11 semaines, dont 8 à l’école et 3 en entreprises, les élèves apprennent les bases de la cuisine et du service, les postures ainsi que 80 recettes et gestes du patrimoine gas tronomique français. À l’issue de leur formation, plus de 90 %
Cuisines mode d’emploi(s) de France pour fêter
E n octobre, le directeur des musées du centre, Nicolas Surlapierre, quitte Besançon pour rejoindre le MAC VAL, le musée d’art contemporain du Val de Marne. Il ne verra donc pas l’ou verture de l’exposition sur le Grand siècle début novembre, consacrée à la vie comtoise au XVIII ème siècle, pour laquelle il aura œuvré trois ans. “C’est une bonne nouvelle pour Nicolas, un peu moins pour la Ville…” , sourit Aline Chassagne. L’adjointe à la culture retient de l’actuel directeur des musées du centre son “intuition fine, des connaissances intarissables et son engagement pour la défense du service public.” Elle a notamment
été marquée par l’exposition sur Juliette Roche et son impression nant tableau “American Picnic”, à l’été 2021. “Nicolas a eu une super intuition de valoriser cet artiste avant tout le monde.” Pour Aline Chassagne, Nicolas Surlapierre a réussi à associer des périodes de l’histoire de l’art très anciennes avec des touches d’art moderne dans le parcours muséal. Elle loue également son soutien à l’art contemporain et aux artistes de la Ville et du Grand Besançon. Quid de son successeur ? Un appel à candidatures est lancé pour une prise de poste espérée à la fin de l’année. L’histoire du musée se poursuit. ■
les 10 ans du réseau.
d’entre eux réussissent leur retour à l’emploi” précise Céline Quinquenel. La première session de l’année 2022-2023 a démarré le 26 août dans les locaux du chemin de Palente qui comprend un res taurant d’application ouvert à tous sur réservation les mardis et jeudis (03 63 01 63 36).
Depuis cette année, Cuisine mode d’emploi(s) s’ouvre aux moins de 18 ans en décrochage scolaire et aux réfugiés statu taires. Une 10 ème école Cuisine mode d’emploi(s) ouvrira ses portes à Pau en fin d’année. À l’échelle nationale, près de 4 000 stagiaires ont déjà été formés par le réseau. ■
Les agents publics toucheront toujours leur prime de fin d’année
tifiait la Chambre selon laquelle “la prime de fin d’année ne peut pas s’analyser comme un avantage collectivement acquis puisque la collectivité l’a instaurée pos térieurement aux lois de décentralisation et que le principe de parité avec l’État n’est pas respecté dans ce cadre.” Afin de se mettre en conformité avec la légis lation, la collectivité bisontine a décidé d’intégrer cette prime de fin d’année dans le Complément Indemnitaire Annuel (C.I.A.). En clair, les agents ayant droit à une prime de fin d‘année la toucheront toujours (fin novembre). Dans sa séance du début de l’été, le conseil municipal a donc validé cette inté gration de la prime de fin d’année dans le complément indemnitaire annuel pour les agents dont le cadre d’emplois relève du R.I.F.S.E.E.P. et a décidé la création d’une nouvelle prime d’attractivité au profit des agents relevant des cadres d’emplois des professeurs et assistants d’enseignement artistique, ainsi notam ment que la revalorisation de l’indemnité de sujétion versée aux secrétaires de mai rie au sein de G.B.M. pour tenir compte de la hausse des prix du carburant. ■
L e système de primes de fin d’année que la Ville de Besançon, G.B.M. et le C.C.A.S. versent à leurs agents avait été épinglé par la Chambre régionale des comptes. La juridiction avait soulevé l’irrégularité de la prime de fin d’année au sein de la collectivité. “Le R.I.F.S.E.E.P.
(Régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel) devenant le cadre général du régime indemnitaire dans la fonction publique territoriale, la prime de fin d’année doit désormais s’in tégrer dans ce régime indemnitaire” jus
Le nouveau système de primes a été validé par le conseil municipal au début de l’été.
Nicolas Surlapierre sera resté six ans à la tête du musée des Beaux-arts et d’archéologie (photo J.-C. Sexe - Ville de Besançon).
A près 2018 et 2019, c’est une troi sième année de sécheresse qui a frappé la région, perturbant évidemment un écosystème déjà bien ébranlé. On a vu avec effarement cet immense tapis végétal qui a une nou velle fois remplacé l’eau sur les bassins du Doubs dès le mois de juillet dans le Haut-Doubs. Cet été 2022 aura également été marqué par un déchaînement inédit des éléments, notamment deux épisodes foudroyants de grêle qui se sont abattus l’un dans la périphérie de Besançon en juin, notamment dans le secteur de Saône, l’autre concentré sur quelques communes du Haut-Doubs le 19 juillet, provoquant des dégâts sur la quasi-totalité des habi tations de ces villages. L’été 2022 a aussi été inédit pour la Méditerranée dont l’eau, quasiment 5 °C en moyenne plus Éditorial Complotismes
fumeux qui tendraient à expliquer que les vagues de chaleur ont toujours existé, que les inondations sont le lot régulier des pays tempérés, que les rivières à sec décorent à intervalles réguliers nos pay sages. Bien sûr que les phénomènes météorologiques que l’on a connus au cours de cet été 2022 ne sont pas inédits pour la plupart. Mais ils se répètent. C’est toute la différence. Le climat et la météo ne sont hélas pas épargnés par les complotismes de tous bords qui igno rent totalement la parole scientifique. À l’inverse, on constate à l’opposé toute la palette des croyances survivalistes et collapsologiques face à l’incertitude de l’avenir de la planète. Ces deux extrêmes tendent à étouffer la parole raisonnée de ceux qui expliquent preuves à l’appui que c’est bien l’activité humaine qui altère le climat via les émissions de CO2. Ces derniers, hélas, prêchent encore dans le désert. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George, Magalie Michel-Troutet. Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception pubs : Alexandra Tattu. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Crédits photos : La Presse Bisontine, C. Fresillon - Femto-S.T. C.N.R.S., C.M.E., C.N.R.S., M. Cha poulie, D. Jabbour, Kaufman et Broad, F. Laga dec, V. Vandame, Ville de Besançon, J.-C. Sexe. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Août 2022 Commission paritaire : 0225 D 80130 Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.
chaude que lors d’un été normal, aura mis à mal les espèces. Les incendies auront aussi marqué ce drôle d’été, jusque dans le Jura ou encore en Bretagne, des régions qui n’avaient jamais connu pareils phénomènes. Plus haut en altitude, ce sont les glaciers qui ont fait les frais d’un été exceptionnel à tous égards : l’écrou lement d’une partie du glacier de la Mar molada dans les Dolomites italiennes a donné le ton. Les scientifiques suisses de leur côté viennent de confirmer que les glaciers de leur pays avaient perdu la moitié de leur volume en moins de cent ans, dont plus de 10 % dans les six dernières années seulement. Loin de nous l’idée de sombrer dans le catastro phisme après cette énumération quelque peu anxiogène. Mais enfin, il paraît tout de même utile d’ouvrir les yeux alors que se multiplient sur les réseaux sociaux notamment des tribunes exhumant des articles historiques aux contours parfois
Crédit photo : Luc FREY
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4 L’interview du mois
La Presse Bisontine n°243 - Septembre 2022
BESANÇON
Thierry Trottier, président du tribunal administratif “La médiation préalable devient obligatoire pour certains litiges”
Juridiction moins médiatisée que la correctionnelle, le tribunal administratif traite pour autant plus de 2 000 affaires par an. Thierry Trottier, président du tribunal administratif de Besançon lève le voile sur cette juridiction qui compte plusieurs nouveautés cette année, notamment la médiation préalable obligatoire pour certains litiges.
Le tribunal administratif de Besançon, présidé par Thierry Trottier, couvre les quatre départements de la Franche Comté.
L a Presse Bisontine : Depuis le 1er juillet, la médiation préalable obligatoire pour certains contentieux, notamment ceux liés à Pôle Emploi, devient obligatoire. De quoi s’agit-il exactement ? Thierry Trottier : Il s’agit d’offrir un nouveau service au justiciable. Depuis cinq ans, la médiation permet de régler un certain nombre de litiges sur la base du volon tariat. Elle a des avantages : plus rapide et moins cher. En trois à six mois, il peut y avoir une réponse pour un coût moyen de 1 000 à 1 500 euros. Nous avons un objectif modeste de régler une vingtaine d'affaires par le biais de la médiation volontaire. La médiation préalable obligatoire avant de saisir un juge, elle, est mise en place pour certains contentieux après une expérimentation qui s’est terminée en 2021. Elle concerne les litiges les moins complexes opposant les agents de l’Édu cation nationale ou des collectivités ter ritoriales à leurs employeurs. Comme des reclassements, la rémunération, l'adaptation d’un poste de travail, etc. Cela entrera en vigueur bientôt, au 1 er janvier 2023. Les différends entre Pôle Emploi et les usagers de ce service font effectivement l’objet depuis le 1er juillet d’une média tion obligatoire. Il peut être question des radiations, des calculs d’indemnités, etc. L.P.B. : Concrètement, comment cela fonctionne ? T.T. : La médiation peut être à l’initiative des parties ou du juge. Les membres de la juridiction peuvent aussi faire de la médiation.Mais il existe des médiateurs professionnels en fonction des litiges, des médiateurs institutionnels dans chaque ministère, dans les grosses col lectivités et à Pôle Emploi. Leur rôle est de rapprocher les points de vue, et il n’est pas là pour donner son sentiment. L.P.B. : Favoriser la médiation est-il une façon de moins encombrer le tribunal administratif ? T.T. : Certaines requêtes, environ 25 %, ne vont pas au bout du processus judi ciaire. Elles sont traitées par voie d’or donnance pour plusieurs raisons : le tri bunal administratif n’est pas compétent, la requête est incomplète, il y a un pro blème de délai. Et puis, il y a les arrêts en cours d’instruction si un requérant se retire ou si l’administration donne raison. La médiation est un mode de résolution des litiges plus discret et plus rapide. L.P.B. : Le temps de la justice n’est pas celui des médias ni des citoyens. Quel est le délai
moyen de jugement à Besançon ? T.T. : Il est actuellement de 7 mois et 12 jours, soit deux mois inférieur à la moyenne des tribunaux administratifs. Pour les affaires ordinaires (hors pro cédures d’urgence et affaires nécessitant des délais particuliers notamment pour le contentieux des étrangers, N.D.L.R.), le délai est de 13 mois. L’époque où on jugeait en cinq ans est révolue. L.P.B. : Comment expliquez-vous cette baisse ? T.T. : Entre juillet 2021 et juin 2022, nous avons jugé 2 107 affaires pour 2 100 enregistrées. Par rapport à 2019, nous observons une baisse des affaires, et nous ne sommes toujours pas revenus au nombre d’avant Covid. Le tribunal juge plus d’affaires qu’il n’en reçoit. Fin 2021, le stock des affaires en instance était de 1 366, dont seulement 48 affaires de plus de deux ans, des chiffres en baisse constante. Depuis 20 ans, la juridiction adminis trative a obtenu de gros moyens. On compte 1 200 juges administratifs contre 67 il y a trente ans. Il y a eu des créations de postes et de juridictions.À Besançon, moins de 5 % des affaires sont en juge
ment depuis deux ans, la moyenne nationale se situant à 10 %. L.P.B. : Depuis le 30 juin, les décisions du tribunal adminis tratif sont mises à disposition du public, gratuitement sur une plateforme spécifique, ce qu’on appelle l’open data. Pourquoi maintenant ? T.T. : Nous rendons la jus
“Le délai de jugement est environ de 13 mois.”
Zoom L’audience solennelle
le 16 septembre Comme chaque année, le tribunal admi nistratif se prête à l’exercice de l’au dience solennelle le 16 septembre à 11 heures Lors de cette réunion, tous les magistrats du tribunal siègent tandis que le président présente le bilan de l’activité et fait le point sur l’actualité du tribunal, notamment l’arrivée et le départ de juges, les réformes en cours, etc. Les justiciables et notamment les dif férentes administrations sont invités. n
Comment fonctionne le tribunal ? L e tribunal rend des jugements sur des affaires qui concernent les par ticuliers ou entreprises face à l’ad
juge le fond des dossiers. “La juridiction administrative ne s’autosaisit jamais, et on ne répond qu’à ce qu’on nous demande, on ne va jamais au-delà” , précise le président du tribunal, Thierry Trottier. Le tribunal prononce des conclusions à la suite d’une analyse juridique menée d’un point de vue indépendant. Avant le
jugement, le rapporteur public donne son avis, tout comme les avocats des diffé rentes parties. Dans 90 % des cas, le tri bunal suit les conclusions du rapporteur public. Il est toujours possible de faire appel du jugement devant une cour admi nistrative d’appel. Besançon relève de celle de Nancy. n
ministration. La plupart concerne les contentieux des étrangers, les contentieux de la fonction publique, les contentieux sociaux et les contentieux fiscaux. Droit essentiellement jurisprudentiel, le tribunal
L’interview du mois 5
La Presse Bisontine n°243 - Septembre 2022
tice pour le peuple français et les jugements et décisions sont publics. Il fallait que cela soit effectif. Dans une volonté de transpa rence de la justice (la loi du 23 mars 2019 de réforme pour la justice, N.D.L.R.), il a l 2 chambres collégiales l 4 départements couverts l 2 100 requêtes entre juillet 2021 et juin 2022 l 80 % des requêtes reçues de façon dématérialisée l 4 principaux contentieux enregistrés Le tribunal administratif de Besançon en chiffres l 9 magistrats l 14 agents de greffe l 1 assistant de justice l 1 assistant du contentieux
Zoom L’exemple de l’affaire Amazon
S ur la zone d’aménagement concertée (Z.A.C.) de l’Aéro parc, une ancienne base aérienne désaffectée située dans le Nord Franche-Comté à proximité de l’autorouteA36 (péage de Fontaine Larivière), la S.C.I. Vailog a obtenu en 2020 un permis de construire pour un entrepôt logistique de 76 000 m² sur un lot de 18 hectares situé dans la Z.A.C.. Il devait ensuite être loué à la société Amazon. Seul pro blème : l’essentiel de la surface abrite une zone humide dont la préservation présente un intérêt écologique. Ce bâtiment étant destiné à devenir un centre de tri de colis, une autorisation environnementale a également été accordée par le préfet du Territoire de-Belfort le 22 juin 2020. Plusieurs associations et des communes voi sines saisissent alors le tribunal administratif pour faire annuler ce permis de construire et l’autorisation environnementale. Lors de l’audience publique du 24 février 2022, le rapporteur public
a relevé un vice dans le dossier sou mis à l’enquête publique commune au permis de construire et à l’auto risation environnementale. Ce dernier ne présentait pas de mesures pré vues pour éviter, réduire et compen ser les effets négatifs notables du projet sur l’environnement, comme c’est prévu dans la loi. De ce fait, le rapporteur public a estimé les déci sions contestées illégales et a pro posé au tribunal leur annulation. Une fois les conclusions du rappor teur public lues, les avocats des associations requérantes, d’une part, et de la commune, du préfet et des bénéficiaires des autorisations, d’au tre part, ont exprimé leurs arguments et observations. Après avoir délibéré sans la présence du rapporteur public, le tribunal a suivi la proposition de ce dernier et a donc annulé pour le motif proposé les autorisations du 20 mai et 22 juin 2020 empêchant ainsi le projet de voir le jour pour le moment. n
Le tribunal administratif de Besançon est installé rue Charles-Nodier.
bunaux administratifs. Avant, un accès était prévu dans un cadre limité avec un certain nombre d’informations et il fallait payer les droits de reproduction. L.P.B. :Autre nouveauté issue de la loi du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l’institution judiciaire et qui poursuit l’objectif de transparence de la justice, la possibilité d’enregistrer les audiences. Comment cela se passe-t-il et sous quelles condi tions ? T.T. : Il est désormais possible d’enregistrer les audiences mais ce n’est pas automatique. Il faut justifier d’un intérêt public d’ordre pédagogique, informatif, culturel ou scien tifique. Par exemple, pour l’Affaire du siècle (l’État a été poursuivi en justice par quatre associations pour inaction en matière de lutte contre le réchauffement climatique,
N.D.L.R.), cela aurait eu un intérêt. Puis il faut demander l’avis du ministre de la Justice avant celui du président de la juri diction concernée. Il ne faut pas troubler la sérénité des débats, chaque président de juridiction peut décider d’interrompre l’enregistrement si nécessaire. Dernières conditions, il faut obtenir le consentement de toutes les personnes et attendre la décision définitive, c’est-à-dire après épuisement de tous les recours, pour la diffusion. L.P.B. : Ce sont des conditions strictes et difficiles à remplir. Est-ce que des enregistrements d’audience seront bien effectifs et autorisés ? T.T. : À mon sens, ce sera assez rare. Mais c’est possible. n Propos recueillis par L.P.
été décidé que toutes les déci sions, y compris les ordon nances, de toutes les juridic tions soient disponibles numériquement. Le pro blème, c’est que c’est assez brut, il n’y a pas de moteur de recherche donc il faut avoir certaines informations pour s’y retrouver. Et il n’y a pas de rétroactivité, l’open data est valable pour les affaires jugées depuis l’entrée en vigueur fin juin pour les tri
“Il ne faut pas troubler la sérénité des débats.”
6 L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n°243 - Septembre 2022
LA PSYCHIATRIE AU BORD DE LA CRISE DE NERFS
Entre 2009 et 2019, le nombre d’admissions aux urgences psychiatriques a doublé dans le Grand Besançon. Et il a encore augmenté de 30 % depuis le premier confinement. Plus de patients et moins de personnels, la psychiatrie est en grande souffrance. État des lieux.
l Santé 10 000 patients par an à Novillars La psychiatrie sombre dans la dépression Ce secteur de la médecine est au bord de la rupture dans le Grand Besançon. Dans un contexte où la santé est malmenée, la psychiatrie semble quasiment à l’abandon. À Novillars, le malaise est palpable. Une nouvelle journée d’action est annoncée.
l’effectif des soignants n’augmente ne serait-ce que de quelques unités. “ Le budget de nos établissements psychia triques est mis à mal tous les ans, avec 150 000, 200 000 ou 300 000 euros de budget en moins chaque année. Ce n’est plus tenable” ajoute le président de la C.M.E. Le son de cloche est le même chez d’au tres praticiens qui jonglent désormais avec les délais et les listes d’attente pour pouvoir accueillir des patients. “Toutes nos unités d’hospitalisation sont com plètes. Résultat : nous faisons sortir des patients plus tôt que nécessaire. Il y a selon nous une mise en danger de la population” enchérit le Docteur Thomas Carbonnel, psychiatre aux urgences. À Novillars, chaque unité d’admission ouverte compte 21 lits. Tous complets. “Nous prenons actuellement 22 ou 23
L e 28 juin dernier, une partie du personnel du centre hospitalier de Novillars, comme leurs col lègues du Jura à Dole-Saint Ylie, se joignait à la journée nationale d’action “Sauvons la psychiatrie publique”. Deux mois après ce mouve ment de colère, la tension n’est pas retombée au sein d’une profession qui s’alarme : “Alors que la psychiatrie se trouvait déjà en situation de grande vul nérabilité en raison des diverses politiques nationales d’austérité menées depuis plusieurs décennies, la crise sanitaire liée au Covid-19 a entraîné des réper cussions dramatiques sur la qualité des soins dans notre discipline. Nous obser vons avec inquiétude unmanque d’effectif soignant au sein de nos hôpitaux, direc tement causé par une perte de sens et de reconnaissance de nos missions. Nous assistons à la destruction de l’hôpital
Les Docteurs Jeannin, Tissot et Carbonnel, dénoncent une situation devenue intenable.
public et notamment au délitement de la psychiatrie publique” déplore le Doc teur Edgar Tissot, président de la com mission médicale d’établissement (C.M.E.) du groupement de Psychiatrie Médico-Social Doubs-Jura qui regroupe le C.H.S. de Novillars et celui de Dole. En visitant cet été l’immense site de ce centre hospitalier situé à quelques kilo mètres de Besançon, nous avons croisé des patriciens, sinon épuisés, du moins écœurés par la situation. “Nous sommes attachés à l’équité d’accès aux soins pour tous, or notre capacité à faire du soin diminue d’année en année. Avant même le Covid, un tiers des postes de psychiatres publics étaient vacants en France. Là, nous arrivons à un point de rupture” ajoute le D r Tissot. Le contexte sanitaire et social actuel (Covid, crise financière, guerre en Ukraine…) n’a fait qu’accen tuer les demandes de soins, sans que
le Dr Tissot. Au 1 er octobre, il manquera au C.H.S. de Novillars 35 postes infir miers, soit 12 à 13 % de l’effectif, risquant d’amener l’établissement à fermer 20 lits. Le Ségur de la Santé est bien loin d’avoir résolu les problèmes en psychiatrie. De nombreux praticiens, médecins ou infir mières quittent l’hôpital pour se mettre en libéral ou même changer de métier. Chaque année, le C.H. de Novillars doit pourtant assurer 80 000 journées d’hos pitalisation complète pour 10 000 patients différents. Pour tenter une nouvelle fois d’alerter l’opinion, l’intersyndicale de la psychia trie appelle à une nouvelle journée d’ac tion le 15 septembre. n J.-F.H.
urgences, normalement pour 24 à 48 heures, doivent y être maintenus jusqu’à 8 jours faute de place dans les autres unités d’accueil. “On voit aussi des gens devoir rester sur des bran cards…” ajoute un praticien. Tous dénoncent également la bureau cratisation croissante des fonctions au détriment des soins apportés aux patients. Exemple avec la dernière réforme de l’isolement et de la contention qui nécessite désormais l’intervention systématique d’un juge des libertés. “Une réforme dénuée de sens” selon ces professionnels de la psychiatrie qui crai gnent plus que tout la rentrée où “on pourrait avoir une cinquantaine de lits de psychiatrie gelés, faute de personnel, soit l’équivalent de deux unités” craint
patients par unité.” Même constat pour les 49 lits réservés aux per sonnes âgées et pour l’unité réservée aux ado lescents : toutes gèrent des listes d’attente. “On a affaire à des patients qui ont des pensées sui cidaires chez eux et qu’on ne peut même pas accueillir temporaire ment ici” souffle le Doc teur Rémi Jeannin, psy chiatre praticien hospitalier. Il n’est pas rare non plus que des patients accueillis aux
Au 1 er octobre, il manquera 35 postes infirmiers.
L’événement 7
La Presse Bisontine n°243 - Septembre 2022
l Besançon Un nouveau scénario La psychiatrie attend toujours sa remontée à Minjoz Le service psychiatrie est un des derniers à être encore installé dans les vieux locaux de l’hôpital Saint-Jacques. Sa remontée n’est pas program mée avant 2025. La construction d’un nouveau bâtiment est évoquée.
“N ous ne sommes plus à six mois près…” constate le Professeur Emmanuel Haffen dans un demi-sourire. Le chef du service psychiatrie de l’adulte, comme ses collègues toujours installés à Saint-Jacques, prend sonmal en patience. Le déménagement du service dans les locaux de Minjoz n’est toujours pas pro grammé.D’autres services sont passés avant eux, notamment la direction générale du C.H.U. qui est désormais installée là-haut. La psychiatrie, comme les tout derniers ser vices encore à Saint-Jacques (médecine légale et laboratoire du sommeil notamment) attend. Les retards pris dans le lourd chantier de désamiantage de la Tour Minjoz, opération à tiroirs longue et complexe, explique en partie cette longue attente. Historiquement, il faut aussi avouer que les services de psy chiatrie ont souvent été mis à l’écart. Mais Emmanuel Haffen est philosophe. Dans le scénario ébauché lors des premières études de remontée de Saint-Jacques à Minjoz (les premiers services ont quitté Saint-Jacques il y a déjà dix ans), la psy chiatrie était censée intégrer le dernier étage du nouveau bâtiment vert de Minjoz. Deux options se dégagent désormais. La première
tient toujours, elle ne semble pourtant pas satisfaire pleinement les professionnels. “Des services de psychiatrie au dernier étage d’un bâtiment, ce n’est pas idéal” estime le Professeur Haffen qui se réjouit de voir se dessiner un deuxième scénario, très récent : la construction d’un nouveau bâtiment 100% dédié à la psychiatrie sur le site Minjoz. Ce plan B qui semble faire l’unanimité n’est pas encore validé, il fait actuellement l’objet de discussions en plus haut lieu. “Pour avoir des conditions de travail optimales, ce second scénario serait préférable” ajoute le chef du
l Psychiatrie
Une équipe mobile de prévention du suicide
Des projets malgré la pénurie de personnel Des lits sont également fermés en psychiatrie faute de personnel. Mais un hôpital de jour dédié à l’addictologie s’apprête à ouvrir à Saint-Jacques.
service, conscient que la construction d’un nouveau bâtiment prendrait forcé ment plus de temps qu’un simple emménagement dans des locaux existants. L’échéance est fixée à 2025 pour le scénario A, et pas avant 2026 pour le B. “À quelques mois près, nous préférons bien sûr bénéficier d’un bâtiment dédié.” La décision doit être prise dans les tout prochains mois. n J.-F.H.
Les services de psychiatrie ont souvent été mis à l’écart.
D ans ce contexte, l’ouverture d’un nouveau service est plutôt une bonne nouvelle. Début septembre,unhôpital de jour doté de 8 lits dans un premier temps, “et sans doute 12 d’ici l’année prochaine” ouvrira donc ses portes sur le site de Saint-Jacques, répondant ainsi à “une vraie nécessité dans le contexte actuel” note leProfesseurHaf fen, tant les pathologies liées à l’alcool ont augmenté ces derniers temps. Comme les troubles de l’humeur qui ont fait un bond de 30%ces deux der nières années selon le spécialiste. “Ce sont les effets directs du Covid sur le cerveau.Entre unCovid et une grippe, on constate que la toxicité neurologique est multipliée par deux.” L’activité auxurgences psychiatriques connaît également une hausse fulgu rante,avec “despopulationsplus jeunes et plus précaires.” La hausse signifi cative des consultations et des hospi talisations en psychiatrie expliquent donc en partie les difficultés rencon
trées par le service du C.H.U. “On n’échappe pas à la règle confirme Emmanuel Haffen. On manque de personnel médical et para-médical et on a de grosses difficultés à recruter.” De plus enplus d’étudiants terminant leur cursus préfèrent aujourd’hui se tourner vers la pratique libérale de la psychiatrie. Le service est confrontéàunparadoxe : “Jusqu’à maintenant, on avait du mal à obtenir des postes.Maintenant qu’on en a, on n’arrive pas à recru ter…” déplore le chef de la psychiatrie adulte. Résultat : la psychiatrie est contrainte de fermer des lits. Sur les 54 lits d’hospitalisation de Saint-Jacques, une quarantaine seu lement pourront rester ouverts à la rentrée. Une situation inédite dans le service. Ces 10 à 15 lits fermés devraient être transformés en lits de jour de psychiatrie générale dès l’an prochain. Résultat de ce manque de lits actuels : les listes d’attente s’allongent pour les patients néces
sitant des soins, jusqu’à 10 jours au maximum pour une hospitalisation en psychiatrie. Une équipe mobile de prévention du suicide tente de pallier les manques. Le Professeur Haffen, qui reste opti miste, compte sur une réorganisa tion du service et l’arrivée de nou velles thérapies innovantes pour attirer du personnel à partir de l’an prochain. n J.-F.H. Un nouvel hôpital de jour dédié à l’addictologie ouvre ses portes en septembre dans les locaux de Saint-Jacques.
Le professeur Emmanuel Haffen est chef du service psychiatrie de l’adulte depuis 2020.
8 L’événement
La Presse Bisontine n°243 - Septembre 2022
l Collectif Le cas des C.M.P. Le C.O.D.E.S. 25 se mobilise pour la psychiatrie
l Organisation La complexe organisation de la psychiatrie publique Dans le Grand Besançon, chaque établissement couvre un secteur bien déterminé, au sein du Groupement hospitalier de territoire Centre Franche-Comté dont l’établissement support est le C.H.U. de Besançon.
S elon ce collectif composé d’une cinquan taine de membres (soignants, anciens soignants, usagers), la psychiatrie est “en grave danger” résume Colette Rueff, ancienne infirmière et membre de ce collectif bisontin. Non seulement au C.H.U. et à Novillars, mais également dans les Centres médico-psy chologiques décentralisés sur le territoire. C’est une militante du C.O.D.E.S. 25, usagère régulière du Centre médico-psychologique de Planoise qui a tiré la sonnette d’alarme. Quand il fallait environ un mois pour décrocher un rendez-vous à ce C.M.P. de quartier il y a encore quelques années, aujourd’hui, “il faut compter plus d'un an !” dénonce le collectif. Le manque de personnels dans les centres hospitaliers nuit donc au bon fonctionnement des C.M.P. “Des infirmières de C.M.P. sont régulièrement appelées à venir travailler à Nocillars ou au C.H.U. Cela se répercute sur le suivi des soins à domicile, sur l’hôpital de jour et limite pour les patients le nombre d’ateliers thérapeutiques. Pour un patient, s’entendre dire qu’il faut attendre plus d’un an pour être entendu et pris en charge est inadmissible. Ce qu’il reste de la psychiatrie de secteur est en train d’être détruit” note Valérie Peyret, membre du C.O.D.E.S. Le Collectif de défense de la Santé du Doubs récemment créé monte au créneau pour alerter l’opinion publique de l’état de délabrement de la psychiatrie publique.
B esançon et le Doubs (hors Pays de Mont béliard) sont divisés en quatre bassins de population d’environ 80 000 habitants chacun, chacun cou vert par un secteur. Le centre hospitalier de Novil lars gère à lui seul trois secteurs
lement gérées par le C.H.U. de Besançon. Besançon peut éga lement gérer, par convention, certains patients des secteurs couverts par Novillars pour cer tains patients atteints de comorbidité ou nécessitant des examens somatiques. À ces deux établissements du Grand Besançon viennent s’ajouter des centres médico psychologiques de secteurs (C.M.P.). Il en existe plusieurs à Besançon (Planoise, Viotte, Montarmots) ainsi que dans les communes de Baume-les Dames, Valdahon, Pont-de Roide et Quingey, toujours pour le G.H.T. Centre Franche Comté. Dernière spécificité : le C.H.U. de Besançon ne gère que les hospitalisations dites “libres”. Tous les soins psychiatriques dits “sans consentement” (soit à la demande d’un tiers, soit à la demande d’un représentant de l’État) sont orientés à Novil lars, même pour un Bisontin. n
(de Planoise à Valdahon et jusqu’à Maîche) et de la rue Battant à Pont-de-Roide, le C.H.U. de Besançon en gère un seul de 35 000 habitants (les habitants de la Boucle bisontine et une bande jusqu’à Ornans… ), sachant que les urgences, d’où qu’elles soient, sont principa
Valérie Peyret et Colette Rueff, deux membres du C.O.D.E.S. 25.
En juin dernier, le C.O.D.E.S. 25 avait également participé à unmouvement de protestation contre la fermeture d’une unité de géronto-psychiatrie de 24 lits à Novillars. “La psychiatrie et l’ac compagnement des patients sont en danger. Il est inadmissible d’abandonner ainsi les patients à leur détresse. Nous refusons que la santé soit traitée comme un secteur marchand” juge Denis Viennet, usager membre du C.O.D.E.S. Ses membres espèrent une prise de conscience beau coup plus large à partir de cet automne et pro mettent d’autres actions. n J.-F.H.
Un habitant de la périphérie bisontine comme un riverain de Battant sera orienté vers Novillars.
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10 Besançon
La Presse Bisontine n°243 - Septembre 2022
SÉCURITÉ
Manque de reconnaissance La police municipale ne fait pas rêver
bisontin par obligation familiale, adore son boulot et encourage les gens à deve nir policier municipal. Mais pas à Besançon. “On fait plein de choses inté ressantes, on est au contact des gens, on forme très bien à Besançon mais si on a envie de progresser, il faut aller ailleurs.” Police de proximité qui assure la tran quillité publique, elle intervient sur les flagrances et gère le centre de super vision urbaine, soit la vidéosurveillance, entre autres, et appuie sur certaines missions la police nationale. Sur le ter rain, les conséquences de ce problème de recrutement se font sentir. “Là, on est 4 pour toute la ville dont un stagiaire jusqu’à 22 heures. On est deux par véhi cule, si on doit le quitter, ce n’est pas top” , raconte l’agent.Avec son collègue, il estime qu’il faudrait une dizaine d’agents pour un maillage correct de
Besançon, comme d’autres villes, peine à trouver et garder des policiers municipaux. Au-delà d’un problème de recrutement général, certains agents sur le terrain dénoncent un manque de reconnaissance et de soutien de la part de leurs employeurs.
rajouter le besoin de 7 500 embauches, ce qui fera 12 000 postes à pourvoir” , s’alarme-t-il. Au niveau de la cité comtoise, l’adjoint vante la valorisation du travail de poli cier municipal via des primes, des horaires de travail confortables avec l’organisation en deux équipes, matin et après-midi. Et rejette d’emblée le problème de l’armement létal comme un argument de non-recrutement. “Dijon a armé ses policiers et pourtant ils ont aussi du mal à recruter.” Pour des agents sur le terrain, ce pro blème de recrutement des deux villes de la région tient à leur mauvaise répu tation “par rapport aux missions, aux salaires, à l’armement” et le soutien qu’apportent ces mairies dites de gauche ou écologistes à la police muni cipale. “Le problème de Besançon est que la municipalité ne nous octroie pas l’I.A.T., l’indemnité d’administration et de tech nicité. C’est une prime (facultative, N.D.L.R.) mensuelle qui s’ajoute à votre salaire. C’est environ 40 euros le point, sachant qu’on a 5,3 points d’I.A.T. dès le début, calcule ce policier municipal. On a une collègue qui est partie vers une ville de 12 000 habitants avec 300 euros en plus et elle est armée.” Manque de soutien et de reconnais sance, salaire peu intéressant, problé matique de l’armement létal…malgré tout, cet agent, qui reste à son poste
L a question revient à presque chaque conseil municipal. Quel est l’effectif de la police munici pale ? “Actuellement, 58 policiers” , répond Benoît Cypriani, adjoint en charge de la sécurité publique. Soit 11 de moins que ne prévoient les postes
ration de la formation ainsi que des sessions d’ouverture de concours pas assez suffisantes, entre autres. “À l’échelle nationale, hors police muni cipale de Paris, on dénombre 24 300 policiers municipaux, et 4 500 postes non pourvus. Et d’ici 2026, il faudra
budgétaires. “On n’y est jamais arrivé. Au maximum, nous avions 63 policiers en tout début de mandat. Mais aucune ville n’a jamais atteint le nombre de recrutements par rapport aux postes budgétaires” , se défend l’adjoint. Qui avance des problématiques d’amélio
la ville. “On n’attend pas de lauriers mais un peu de reconnais sance motiverait. Mais le problème à Besançon, c’est qu’on ne veut pas montrer qu’il y a une police municipale” , conclut il. Rebaptisée juste ment Direction-sécu rité tranquillité publique, le service de la police munici pale de Besançon recrute des agents et un directeur. n L.P.
“Un peu de reconnaissance motiverait.”
La police municipale compte actuellement 58 agents.
EN BREF
URBANISME Une nouvelle réunion le 12 septembre La rue des Saulniers toujours mobilisée Les riverains de cette rue proche du campus univer sitaire de la Bouloie se battent contre le projet de construction d’un collectif de 150 logements étu diants. Démesuré par rapport à la rue, estiment-ils.
Foire aux livres La prochaine Foire aux Livres organisée par S.O.S. Amitié Besançon Franche-Comté aura lieu du vendredi 7 au dimanche 9 octobre au Gymnase Fontaine-Écu. Plus de renseignements au 07 87 76 84 12 ou au 06 42 08 83 49. M.J.C. Palente La M.J.C. Palente organise sa première journée “Portes ouvertes” le samedi 3 septembre de 9 h 30 à 17 h 30. Elle présentera quelques-unes des nombreuses activités éducatives, sportives et culturelles proposées durant la saison 2022 2023 : danses, gymnastique, marche nordique, aéroboxe, atelier d’écriture, accueil de loisirs, danses, karaté… Un spectacle tout public, un concert de l’école de musique et une expo du Club photo viendront ponctuer cette journée. Programme complet sur www. mjc-palente.fr Vide-greniers L’A.F.C.S. de La Vèze et le 2 CV Club bisontin organisent un vide greniers le dimanche 11 septembre dans le village de La Vèze. Infos et inscription sur afcs laveze@laposte.net ou au 06 12 39 15 46.
Les riverains de la rue des Saulniers sont nombreux à se mobiliser contre la taille de cette future
C e n’est pas un collectif à proprement parler, mais ils sont nombreux et bien mobilisés les habitants de la rue des Saulniers à Besan çon, une artère située entre l’ave nue de l’Observatoire et la route de Gray, à proximité du campus étudiant de la Bouloie. Depuis le début de l’été, ils tentent de convaincre le promoteur - la société P2I constructeur dont le siège est à Angers - sinon de renoncer, du moins de revoir à la baisse l’ampleur du projet qu’il mène dans cette rue : la construction sur un terrain de 26 ares de plusieurs ensembles totalisant près de 150 logements (soit au global 3 600m 2 ) sur qua tre niveaux, sur une hauteur maximale de 16,89 m. Ils ont bien tenté de faire entendre leur voix à laVille de Besançon mais ce projet est bien conforme au Plan local d’urbanisme. Le permis de construire a été
accordé le 28 avril dernier, il est désormais purgé de tout recours possible. Le recours gracieux qu’ils avaient engagé devant la mairie n’a pas abouti. Leur salut ne peut désormais venir que du bon vouloir du promoteur. “On a l’impression que personne n’a pris en considération que des
résidence étudiante.
tres de l'appartement situé au dernier étage. “Pour ce dernier, il a été évoqué une indemnité financière pour la perte réelle de la valeur mobilière.Mais rien n’a été précisé ni chiffré” notent les riverains qui restent encore dans l’incertitude et n’ont pas réussir à faire fléchir le promo teur sur le nombre de logements prévus. Comble de malchance pour eux, presque en face du terrain en question, un autre projet a démarré, cette fois géré par Néo lia avec la construction de 33 nouveaux appartements. Une densification bien excessive selon les habitants de la rue bien décidés à aller au bout de leurs revendications. n J.-F.H.
le nombre de logements. Pour eux, le problème de stationne ment reste un faux problème parce que les étudiants n’ont pas de voiture affirment-ils” relate Annick Caboud. Les riverains ont prévu une nou velle rencontre avec le service urbanisme de la Ville le 12 sep tembre prochain, “pour deman der une petite modification de la construction” disent-ils. Parmi les idées émises, la plantation de très grands arbres pour cacher le vis-à-vis pour lamaison située juste en face du projet, l’installation d’une clôture et d’une végétation dense entre le parc de la résidence voisine et le terrain à construire, ou encore la végétalisation du mur qui va sera édifié juste devant les fenê
12-2 du Code l’urbanisme, ce genre de résidence est considérée comme un “hébergement hôte lier” et échappe donc à l’obliga tion de prévoir une place de par king par logement. Les riverains ont sollicité lamai rie et le promoteur pour une entrevue. Après une première rencontre le 8 juillet dernier “qui n’a rien donné” , le promo teur avait fixé plusieurs ren dez-vous individuels à des rive rains début août, les trois familles les plus impactées par le projet. Si les représentants de la société P2I semblent avoir été à l’écoute des résidents et cherché des solutions pour amé liorer les désagréments occa sionnés par cette construction, “en aucun cas, ils ne réduiront
êtres humains habitaient dans cette rue. Com ment peut-on envisager un tel projet, avec quelles places de stationnement ? Et que dire des risques de bruit en fin de semaine ou le w e e k - e n d ? ” interroge Annick Caboud, la porte-parole des riverains. Grâce à l’article
150 logements sur un terrain de 26 ares.
Besançon 11
La Presse Bisontine n°243 - Septembre 2022
EN BREF
TILLEROYES Travaux d’accès Les bouchons de la zone Château Galland en passe d’être résolus ? De nouveaux aménagements ont été arrêtés au niveau du rond-point des Tilleroyes, pour faciliter l’accès à la Clinique Saint-Vincent et désengorger la petite zone commerciale Château Galland, surchargée aux heures de pointe.
Harcèlement À compter du 25 novembre à
Besançon, lorsqu’une personne sera harcelée ou victime de violences dans l’espace public, elle pourra demander de l’aide auprès de certains commerces, restaurants et bars en exprimant le nom de code “Où est Angela ?”. Porté par la Ville de Besançon, le dispositif Angela visera à lutter contre le harcèlement et plus généralement les violences sexistes et sexuelles, en créant des lieux refuges auprès des partenaires identifiés. souhaitent adhérer au dispositif. Ils suivront une formation de sensibilisation dont les premières sont programmées dès la mi septembre. Il est encore temps de s’engager dans ce dispositif. Les commerçants (commerce de proximité, pharmacie, bar, boîte de nuit, transport…) intéressés sont invités à prendre contact par téléphone au 03 81 87 84 77 ou par mail à didier.roulin@besancon. fr pour s’inscrire. Aujourd’hui, une quarantaine de commerçants
Le croisement entre les rues Madeleine Brès et Denis Papin est souvent encombré.
ouvertes. Les travaux devraient démarrer à l’automne. “On essayera de travailler par demi chaussée, mais cela risque tout de même d’être impactant” , pré vient Marie Zéhaf. L’agglomération en profitera aussi pour intégrer à son schéma directeur cyclable, une nouvelle piste pour les vélos. Elle n’avait en revanche pas la main sur le petit parking privé, appartenant au Pétrin Ribeirou et partagé entre les différents commer çants. Son propriétaire s’est tou tefois mis d’accord sur les amé nagements proposés, avec la création d’une bretelle d’entrée et de sortie différente. Neuf places supplémentaires et une place de livraison seront aussi créées. n S.G.
Et comme le site est très restreint, c’est un peu insoluble.” Les travaux prévus se résume ront ainsi à modifier la signa lisation horizontale et le sens des priorités rues Madeleine Brès, Denis Papin et chemin des Tilleroyes. En clair, on devra désormais laisser la priorité lorsque l’on viendra de la cli nique. Un feu sera également ajouté au niveau de la rue Denis Papin.Avec l’objectif d’améliorer les flux, tout en évitant derrière un engorgement du rond-point. Pas sûr que cela fonctionne dans les faits… Restera à voir son cadencement.L’idée de suppri mer la voie d’accès depuis la route de Gray a, elle, été aban donnée. Les deux entrées (via le rond-point et l’entrée de ville depuis Pirey) resteront donc
en visioconférence en 2021, n’a d’abord pas convaincu. “Nous l’avons retravaillé en prenant en compte les remarques, et la nou velle présentation, faite sur place fin juin, semble avoir satisfait” , indique Yves Guyen, vice-pré sident en charge de la voirie. Un discours que tempère l’un des commerçants de la zone, qui ne comprend pas qu’on ait écarté la possibilité de créer une sortie sur la rocade depuis le bout de la rue Madeleine Brès, “sous prétexte de terrains familiaux et bâtiments existants.” Les amé nagements prévus ne régleront pas le “double problème de la circulation et du manque de sta tionnement” , selon lui. “On a proposé de créer un nouveau par king à côté de la pharmacie,mais ils refusent de toucher aux arbres.
C e n’est une surprise pour personne. Arriver à se garer devant le Pétrin Ribeirou ou la pharmacie Lafayette, de part et d’autre de la rue Denis Papin, relève bien souvent du casse-tête. Il faut jouer, ici, de chance et de manœuvres pour se frayer une place. Une tâche encore com plexifiée, le matin et le soir, par la congestion du trafic liée aux allées et venues des profession nels et patients de la zone.La rue Madeleine Brès, qui a vu se développer, au fil des ans, cabi nets médicaux, comptables, cli
nique vétérinaire et P.M.E., se retrouve régulièrement bouchée. Ses usagers n’ayant qu’une option de sortie, limitée par les automobilistes en provenance du rond-point. C’est dans ce contexte que Grand Besançon Métropole a engagé une concertation. “Des remontées de terrain de longue date met taient le doigt sur le cumul d’ac tivités et les conflits d’usage” , noteMarie Zéhaf, vice-présidente en charge des transports, des mobilités et du stationnement. Le premier scénario, présenté par la collectivité aux usagers
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Besançon 8 place Révolution - 67 rue des Cras - ZAC Chateaufarine
12 Besançon
La Presse Bisontine n°243 - Septembre 2022
PROJET
Livraison fin 2023 Une résidence intergénérationnelle
au cœur du quartier Vauban
Une résidence senior et une micro-crèche dans le même périmètre, c’est le projet mené par la société Cosy Diem. Les travaux sont en cours, la livraison est prévue à la fin de l’année prochaine.
L’ offre enmatière d’hébergement pour personnes âgées s’étoffe à Besançon avec la construction au cœur du futur “éco-quartier” Vauban, dans le quartier de la Butte, d’une nouvelle résidence pour les seniors. Pas un E.H.P.A.D., mais une résidence destinée aux personnes en perte d’autonomie, toujours en bonne santé néanmoins, dont les petites fra gilités exigent un accompagnement ou un encadrement pour certaines tâches. Cette résidence comprendra 125 loge ments, du studio au 3 pièces, 600 m² Qui est le porteur de projet ? Cosy Diem est né du partenariat entre le géant de l’immobilier Kaufman et Broad et le réseau Sérénis, spécialisé dans les résidences pour seniors auto nomes. Cosy Diem a inauguré en juin dernier la première résidence de ce type à Narbonne (Aude). Quatre autres sont actuellement en construction en France, dont celle de Besançon. n
d’espaces communs et de services en rez-de-chaussée : gardiennage, salle multimédia, bibliothèque, ateliers de peinture, d’exercices pour la mémoire, cours de langue et de cuisine, marche en groupe, séances de relaxation, yoga ou gymnastique au sein d’une salle de sport, espace bien-être et beauté…Ser vices assurés par les salariés de Cosy Diem. Les fondations de cette future résidence sont coulées, l’édification démarre. “Les travaux devaient être terminés fin 2023 et nous espérons pouvoir livrer les loge ments au début de l’année 2024. Un logement témoin sera visitable six mois avant l’ouverture” indique Paul Gémar, le président de Cosy Diem. Les rési dents seront locataires de leur loge ment. Alors que d’autres résidences senior bisontine peinent encore à se remplir, ce projet privé n’est-il pas surdimen sionné ? “L’offre est loin d’être saturée assure Paul Gémar. Le coût du foncier nous a permis de concevoir autant de logements, je pense qu’il y a le potentiel suffisant à Besançon” ajoute le res ponsable dont la société a tenu Besan çon pour la taille moyenne de la ville
La résidence senior sera complétée par une micro crèche d’une douzaine de places.
L’autre promesse de la société Cosy Diem, c’est la qualité des services de repas. “Les repas sont exclusivement préparés sur place avec des produits frais, locaux et biologiques. Les plats sont préparés sous les yeux des convives grâce aux cuisines ouvertes” précise le promoteur. Le tarif mensuel pour un T1 oscillera entre 1 100 et 1 200 par mois, 1 400 pour un T2 et jusqu’à 1 600 pour un T3, tarifs ne comprenant que les pres tations obligatoires (gardiennage, accès aux parties communes…), toutes les autres étant en option, dont évidem ment les repas “Les logements sont éli
gibles à l’A.P.L. et à l’éventuelle A.P.A.” tient à préciser Paul Gémar. Une dou zaine de salariés Cosy Diem travail leront dans cette future résidence bison tine. La principale particularité de cette résidence senior, c’est qu’elle sera donc doublée d’une micro-crèche d’une dou zaine de places dans un des bâtiments, avec un jardin d’enfants “vers lequel pourront venir échanger les personnes âgées tout comme les enfants pourront venir échanger au sein de la résidence senior pour favoriser les liens intergé nérationnels.” n J.-F.H.
et la position du quartier : “Quand nous ciblons une ville, nous sommes attentifs à la configuration du quartier, à l’existence d’une vie sociale et culturelle
dynamique. Le quartier Vauban à Besançon répondait à ces critères, avec une coulée verte qui va être aménagée dans ce nouveau quartier, et il est proche du centre ville. Une résidence ser vices senior a toute sa place ici” argumente Paul Gémar, le président de Cosy Diem.
Le tarif mensuel entre 1 100 et 1 600 par mois.
Livre Le livre “Besançon, EN BREF
RIVOTTE
Service aux habitants Le réseau des toilettes publiques s’agrandit
l’horlogerie dans la ville” est sorti. Il a été réalisé par les photographes et historiens du service Patrimoine et Inventaire de la Région Bourgogne Franche-Comté. Disponible en librairie (15 euros, aux éditions Lieux-dits). Généreusement illustré par les collections du musée du Temps, l’ouvrage met en perspective une quarantaine de lieux liés à l’emblématique industrie bisontine. Habitat La Maison de l’habitat du Doubs propose une formation gratuite sur le thème “Béton de chanvre banché : découverte des matériaux biosourcés” le 7 octobre de 9 heures à 17 heures à Nancray. Et une après-midi Archi jeux en famille le 15 octobre à la Maison de l’Habitat du Doubs, Fort Griffon à Besançon. Ainsi qu’une exposition intitulée “Maison Colette : entre poésie et féerie” du 12 septembre 2022 au 3 janvier 2023 à Maison de l’Habitat du Doubs. Renseignements et inscriptions aux ateliers sur www. maisonhabitatdoubs.fr
Le sujet peut prêter à sourire mais se montre important. Les Bisontins se voient élargir l’offre pour leur “pause pipi” dans la Boucle, avec l’arrivée d’un W.C. automatique à Rivotte et de toilettes sèches à Velotte.
C es dames ne seront sans doute pas les seules inté ressées. Après le W.C. automatique installé à Granvelle au printemps, en com plément des toilettes gardées, une nouvelle cabine a fait son apparition au début de l’été sur un des parkings de Rivotte. Une installation attendue si l’on en croit les 200 passages des pre mières semaines d’ouverture. “Il y avait une demande sur l’en trée Est de la ville, notamment depuis l’arrivée dumarché,mais aussi des touristes qui se garent ici, pour aller explorer la Boucle” , remarque Marie Zéhaf, conseil lère municipale déléguée à la voirie et à la propreté des espaces publics. “Il y a bien eu la mise à disposition un temps de toilettes par un restaurant du quartier, mais cela présentait ces limites.” Ce nouveauW.C. automatique, dont l’entretien et la mainte nance sont assurés par Decaux, est accessible gratuitement,
comme le reste du parc. “Tout est automatisé. Après un petit temps de sécurité, un nettoyage de la cabine se déclenche une fois les portes refermées, entre chaque passage” , précise Didier Tournoux, du service propreté. Il s’agit de la douzième instal lation du genre. “Nous en ajou tons progressivement, au fur et à mesure des évolutions de la ville comme sur la Rodia ou Granvelle, où les nombreuses manifestations drainent davan tage de visites.” Ces cabines ont aussi l’avantage “d’élargir les plages horaires d’ouverture au public” , compa
Marie Zéhaf devant le dernier W.C. public gratuit
ouvert à Rivotte.
23 000 euros d’entretien cha cune) qui amène à certains arbi trages. “On a pu en enlever dans des quartiers, comme Saint Claude où elles n’étaient pas fré quentées, et on en remettra ail leurs comme sur la place de la Bascule à Saint-Ferjeux, une fois requalifiée.” Le tout est de cibler là où les envies sont les plus pressantes ! Et en la matière, lesW.C. des parkings de lamairie et de Chamars restent les plus sollicités avec entre 1 500 à 1 700 visites par mois. n S.G.
les stations de montagne et les autoroutes, la Ville a décidé de se lancer dans cette solution éco responsable. Le W.C. (aux normes P.M.R.) qui prend la forme d’un chalet en bois, avec toiture végétalisée, est acheté monté auprès de Sanisphère. “Les travaux d’installation seront réalisés par la Ville.” Si l’expé rience semontre concluante, elle pourra se prolonger au parc de la Rhodiacéta. Reste la question du coût global de ces toilettes publiques (18 000 euros à l’achat et
lundi au samedi, et donc inuti lisables le dimanche. Pour être complet, la municipa lité a également décidé de pro poser des toilettes sèches publiques àVelotte à proximité de l’aire de jeu et des rives du Doubs. Les premières de genre dans la Ville, les précédentes étant liées à des manifestations temporaires. Les travaux débu teront en septembre. “Il n’y avait rien sur ce secteur et également pas mal de demandes” , résumeMarie Zéhaf. Au vu de l’utilisation faite dans
rées aux trois toilettes gardées que compte la ville (sur le square Bouchot, Granvelle et au parking de la Mairie) qui ne sont ouvertes que de 7 heures à 19 h 30 du
Une dizaine de W.C. automatisés.
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