La Presse Bisontine 243 - Septembre 2022
2 Retour sur info - Besançon
La Presse Bisontine n°243 - Septembre 2022
Cuisine mode d’emploi(s) a fêté ses 10 ans Nicolas Surlapierre part en octobre pour le MAC VAL L’école bisontine recevait toutes les autres écoles
C’ est dans les locaux de l’école bisontine chemin de Palente que le réseau Cuisine mode d’emploi(s), fondée en 2012 par le chef Thierry Marx a célé bré ses 10 ans au cœur de l’été, le 26 juillet dernier. “Nous avons reçu à cette occasion les neuf écoles de France ainsi que nos partenaires publics et privés” indique Céline Quinquenel, la directrice de Cuisine mode d’emploi(s) à Besançon. L’école bisontine est née quelques années plus tard, en 2016 et ne désemplit pas depuis. “Depuis notre ouverture, nous avons déjà formé près de 400
élèves à raison de 60 à 70 élèves par an” précise la direc trice. La spécificité de Cuisine mode d’emploi(s), c’est de proposer à des jeunes adultes éloignés de l’emploi des formations courtes, sur 11 semaines, prises en charge par l’État avec des stagiaires payés par Pôle Emploi ou par le Conseil régio nal. “En 11 semaines, dont 8 à l’école et 3 en entreprises, les élèves apprennent les bases de la cuisine et du service, les postures ainsi que 80 recettes et gestes du patrimoine gas tronomique français. À l’issue de leur formation, plus de 90 %
Cuisines mode d’emploi(s) de France pour fêter
E n octobre, le directeur des musées du centre, Nicolas Surlapierre, quitte Besançon pour rejoindre le MAC VAL, le musée d’art contemporain du Val de Marne. Il ne verra donc pas l’ou verture de l’exposition sur le Grand siècle début novembre, consacrée à la vie comtoise au XVIII ème siècle, pour laquelle il aura œuvré trois ans. “C’est une bonne nouvelle pour Nicolas, un peu moins pour la Ville…” , sourit Aline Chassagne. L’adjointe à la culture retient de l’actuel directeur des musées du centre son “intuition fine, des connaissances intarissables et son engagement pour la défense du service public.” Elle a notamment
été marquée par l’exposition sur Juliette Roche et son impression nant tableau “American Picnic”, à l’été 2021. “Nicolas a eu une super intuition de valoriser cet artiste avant tout le monde.” Pour Aline Chassagne, Nicolas Surlapierre a réussi à associer des périodes de l’histoire de l’art très anciennes avec des touches d’art moderne dans le parcours muséal. Elle loue également son soutien à l’art contemporain et aux artistes de la Ville et du Grand Besançon. Quid de son successeur ? Un appel à candidatures est lancé pour une prise de poste espérée à la fin de l’année. L’histoire du musée se poursuit. ■
les 10 ans du réseau.
d’entre eux réussissent leur retour à l’emploi” précise Céline Quinquenel. La première session de l’année 2022-2023 a démarré le 26 août dans les locaux du chemin de Palente qui comprend un res taurant d’application ouvert à tous sur réservation les mardis et jeudis (03 63 01 63 36).
Depuis cette année, Cuisine mode d’emploi(s) s’ouvre aux moins de 18 ans en décrochage scolaire et aux réfugiés statu taires. Une 10 ème école Cuisine mode d’emploi(s) ouvrira ses portes à Pau en fin d’année. À l’échelle nationale, près de 4 000 stagiaires ont déjà été formés par le réseau. ■
Les agents publics toucheront toujours leur prime de fin d’année
tifiait la Chambre selon laquelle “la prime de fin d’année ne peut pas s’analyser comme un avantage collectivement acquis puisque la collectivité l’a instaurée pos térieurement aux lois de décentralisation et que le principe de parité avec l’État n’est pas respecté dans ce cadre.” Afin de se mettre en conformité avec la légis lation, la collectivité bisontine a décidé d’intégrer cette prime de fin d’année dans le Complément Indemnitaire Annuel (C.I.A.). En clair, les agents ayant droit à une prime de fin d‘année la toucheront toujours (fin novembre). Dans sa séance du début de l’été, le conseil municipal a donc validé cette inté gration de la prime de fin d’année dans le complément indemnitaire annuel pour les agents dont le cadre d’emplois relève du R.I.F.S.E.E.P. et a décidé la création d’une nouvelle prime d’attractivité au profit des agents relevant des cadres d’emplois des professeurs et assistants d’enseignement artistique, ainsi notam ment que la revalorisation de l’indemnité de sujétion versée aux secrétaires de mai rie au sein de G.B.M. pour tenir compte de la hausse des prix du carburant. ■
L e système de primes de fin d’année que la Ville de Besançon, G.B.M. et le C.C.A.S. versent à leurs agents avait été épinglé par la Chambre régionale des comptes. La juridiction avait soulevé l’irrégularité de la prime de fin d’année au sein de la collectivité. “Le R.I.F.S.E.E.P.
(Régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel) devenant le cadre général du régime indemnitaire dans la fonction publique territoriale, la prime de fin d’année doit désormais s’in tégrer dans ce régime indemnitaire” jus
Le nouveau système de primes a été validé par le conseil municipal au début de l’été.
Nicolas Surlapierre sera resté six ans à la tête du musée des Beaux-arts et d’archéologie (photo J.-C. Sexe - Ville de Besançon).
A près 2018 et 2019, c’est une troi sième année de sécheresse qui a frappé la région, perturbant évidemment un écosystème déjà bien ébranlé. On a vu avec effarement cet immense tapis végétal qui a une nou velle fois remplacé l’eau sur les bassins du Doubs dès le mois de juillet dans le Haut-Doubs. Cet été 2022 aura également été marqué par un déchaînement inédit des éléments, notamment deux épisodes foudroyants de grêle qui se sont abattus l’un dans la périphérie de Besançon en juin, notamment dans le secteur de Saône, l’autre concentré sur quelques communes du Haut-Doubs le 19 juillet, provoquant des dégâts sur la quasi-totalité des habi tations de ces villages. L’été 2022 a aussi été inédit pour la Méditerranée dont l’eau, quasiment 5 °C en moyenne plus Éditorial Complotismes
fumeux qui tendraient à expliquer que les vagues de chaleur ont toujours existé, que les inondations sont le lot régulier des pays tempérés, que les rivières à sec décorent à intervalles réguliers nos pay sages. Bien sûr que les phénomènes météorologiques que l’on a connus au cours de cet été 2022 ne sont pas inédits pour la plupart. Mais ils se répètent. C’est toute la différence. Le climat et la météo ne sont hélas pas épargnés par les complotismes de tous bords qui igno rent totalement la parole scientifique. À l’inverse, on constate à l’opposé toute la palette des croyances survivalistes et collapsologiques face à l’incertitude de l’avenir de la planète. Ces deux extrêmes tendent à étouffer la parole raisonnée de ceux qui expliquent preuves à l’appui que c’est bien l’activité humaine qui altère le climat via les émissions de CO2. Ces derniers, hélas, prêchent encore dans le désert. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George, Magalie Michel-Troutet. Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception pubs : Alexandra Tattu. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Crédits photos : La Presse Bisontine, C. Fresillon - Femto-S.T. C.N.R.S., C.M.E., C.N.R.S., M. Cha poulie, D. Jabbour, Kaufman et Broad, F. Laga dec, V. Vandame, Ville de Besançon, J.-C. Sexe. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Août 2022 Commission paritaire : 0225 D 80130 Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.
chaude que lors d’un été normal, aura mis à mal les espèces. Les incendies auront aussi marqué ce drôle d’été, jusque dans le Jura ou encore en Bretagne, des régions qui n’avaient jamais connu pareils phénomènes. Plus haut en altitude, ce sont les glaciers qui ont fait les frais d’un été exceptionnel à tous égards : l’écrou lement d’une partie du glacier de la Mar molada dans les Dolomites italiennes a donné le ton. Les scientifiques suisses de leur côté viennent de confirmer que les glaciers de leur pays avaient perdu la moitié de leur volume en moins de cent ans, dont plus de 10 % dans les six dernières années seulement. Loin de nous l’idée de sombrer dans le catastro phisme après cette énumération quelque peu anxiogène. Mais enfin, il paraît tout de même utile d’ouvrir les yeux alors que se multiplient sur les réseaux sociaux notamment des tribunes exhumant des articles historiques aux contours parfois
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