La Presse Bisontine 240 - Juin 2022

4 L’interview du mois

La Presse Bisontine n°240 - Juin 2022

DIJON

Cité internationale de la gastronomie et du vin

“La Cité du bien manger, du boire bon, va rayonner sur toute la région” Dijon a inauguré la Cité internationale de la gastronomie et du vin en grande pompe, à l’image de ce projet pharaonique, à 250 millions d’euros. Le lieu est à la fois une vitrine de la gastronomie française, des vins, un espace où l’on vit une aventure en famille, entre amis, où l’on se forme, se divertit, dans un nouveau quartier réhabilité. Dominique Buccellato, passée du développement économique du Grand Besançon à cette aventure dijonnaise, passe à table.

L a Presse Bisontine : La Cité de la gas tronomie et du vin a ouvert ses portes à Dijon le 6 mai dernier devant 3 000 personnes. Plus qu’un lieu dédié à valoriser l’inscription de la gastronomie française au patrimoine culturel imma tériel de l’Unesco (2010), c’est un projet immense par son coût, 250 millions, et par sa conception. Et plus qu’une cité, c’est un quartier qui repose sur trois piliers. Lesquels ? Dominique Buccellato (directrice du pôle culturel depuis novembre 2021) : C’est un projet porté par laVille de Dijon avec le constructeur Eiffage qui repose en effet sur trois piliers : un quartier avec de l’habitat

social, en accès à la propriété. Le deuxième pilier est un lieu d’activité économique lié à la gastronomie avec le village dédié à la gastronomie et aux vins, un cinéma avec 9 salles, un restaurant gastrono mique, une brasserie, un bar qui propose une micro-brasserie, une cave avec plus de 3 000 références de vins. Le troisième pilier, c’est la partie culturelle avec deux offres : les expositions liées aux repas gastronomiques des Français dans le cadre du label Unesco, et un espace d’ex position interactif sur le format de la cité des sciences de la Villette. Les visi teurs peuvent faire eux-mêmes des expé riences à table, se rendre dans l’espace d’exposition temporaire conçue avec Pierre Hermé qui s’intitule “La pâtisserie, c’est pas du gâteau”. Au total, ce sont 1 700 m2 d’exposition. L.P.B. : Est-ce accessible à tous, aux familles par exemple ? D.B. : Oui ! Les personnes peuvent venir gratuitement et entrer dans la cité. Il suffit de choisir ce que l’on y fait. Si l’on souhaite visiter les espaces culturels, on achète un billet. Si l’on veut se balader dans l’espace boisé classé, on vient avec un bouquin. Si l’on désire écouter de la musique le week-end dans le village, on s’assoit et on écoute. Si l’on veut prendre une bière avec des copains, on s’attable et on ne fait que cela. Si l’on veut seu lement manger, on ne fait que cela. Il est possible de participer à des ateliers avec de grands chefs étoilés, de participer à des conférences ou des événements. L.P.B. : François Rebsamen,maire de Dijon, parlait de “complexité” pour un tel dossier. D.B. : La complexité a résidé dans la requa lification de l’ancien site hospitalier de 6,5 hectares, en cœur de ville, avec des contraintes liées aux fouilles, à des bâti ments amiantés. L.P.B. : La mayonnaise fonctionne-t-elle sachant que 90 % du site est animé par des privés, 10 %

De grands chefs proposent des ateliers culinaires (photo Ville de Dijon).

La cave (photo J. Jacquel).

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