La Presse Bisontine 240 - Juin 2022
Le Grand Besançon 31
La Presse Bisontine n°240 - Juin 2022
TOURISME
Les Américains friands du Doubs et de la Bourgogne
Besançon-Dijon, la croisière s’amuse avec les étrangers Face à l’afflux de demandes, notamment de touristes américains, CroisiEurope affrète un second bateau pour cet été au départ de Besançon. Le concept : cinq jours de navigation avec des arrêts dans les sites majeurs du Doubs, du Jura, et de Bourgogne.
La vallée du Doubs, en aval de Besançon, réserve de magnifiques paysages. Les touristes étrangers sont conquis.
“J eanine”, un bateau de type Freyssinet est ce jour-là amarré au port fluvial de la Cité desArts à Besançon. À la veille du prochain départ, l’équipage s’affaire sur le pont à nettoyer les trans ats et le jacuzzi situé à la proue. Le len demain, 22 touristes embarquent pour se laisser porter, au fil de l’eau, par cette croisière entre la vallée du Doubs et la Bourgogne via le Doubs, une partie de la Saône, et le canal de Bourgogne. Au programme, cinq jours de navigation et six nuits à bord dans l’une des onze
cabines standing, avec chaque jour, des arrêts thématiques à la Saline royale d’Arc-et-Senans, à Dole et la maison natale de Pasteur, à Saint-Jean-de
Une partie de l’équipage.
compris entre 1 600 et 2 100 euros selon la saison. Visiblement, il plaît : “Cette croisière connaît un essor et un franc succès, analyse le capitaine, Florian Pedro. Un second bateau, la Danièle, arrive en renfort pour cet été car la demande est très forte” annonce celui qui conduit ses hôtes à travers demagni fiques paysages. Si la clientèle française répond présente, notamment en début de saison, les Américains, eux, sont de plus en plus nombreux à cocher cette destination. Pourquoi ? “Ils recherchent le cadre, le calme, le terroir. Les Amé ricains qui viennent au départ à Besan çon ne veulent pas visiter Paris mais recherchent des endroits authentiques et moins courus” répond le capitaine. Les touristes sont pris en charge du début à la fin de la croisière par une équipe de six salariés. Ils dorment, déjeunent, mangent et dînent sur le bateau, toutes les visites sont du clé en main. Le chef cuisinier, Jurassien d’origine, propose chaque jour des plats
Losne et sonmusée de la batellerie, à Petit Ouges et ses vigno bles… Ce produit, c’est la société CroisiEurope, basée à Strasbourg, qui le propose au départ de Besançon, d’avril à octobre, pour un prix
“Les Américains veulent de l’authenticité.”
Les touristes embarquent à Besançon, près de la Cité des Arts. Après cinq jours de navigation, ils sont à Dijon.
faitsmaison dans sa cuisineminimaliste et flottante : “Les étrangers veulent de l’authentique. On leur prépare le fameux coq au vin jaune et morilles et chaque jour des découvertes de fromages” explique le professionnel.
Prochain départ, le 16 juin. Pour l’ins tant, aucune visite de la Citadelle n’est prévue dans cette offre. Les touristes se contentent de l’admirer depuis le bateau. n E.Ch.
NUISANCES
Le bruit du jet ski les importune Vers une interdiction du jet ski entre Beure et Velotte
C’ est la goutte d’eau, de trop. L’opérationVoies navigables de France (V.N.F.), pressé par la Ville de Besançon après des plaintes de riverains, va interdire dans les semaines à venir la pra tique du jet ski - et du ski nau tique - sur le Doubs, 300 mètres en aval du pont de Velotte et en amont de celui de Beure. Au moins un riverain s’est plaint des bruits des moteurs rugis sants sur l’eau les dimanches après-midi, pratique pourtant interdite ce jour-là. Ce n’est pas la première fois. “Ce parcours, dit de vitesse, permet aux engins de naviguer à 60 km/h unique ment l’après-midi jusqu’à 19 h 30 Frédéric Schnaebele, ancien champion de jet ski et gérant du magasin Drop-zone à Roche-lez Beaupré, regrette qu’une minorité fasse porter le chapeau aux autres.
Des plaintes de riverains agacés par le bruit des engins motorisés, notamment le dimanche, sont arrivées en mairie. Voies navigables de France envisage de fermer ce tronçon à cette pratique déjà réglementée, ainsi que le ski nautique.
gère actuellement à Roche-lez Beaupré le magasin Drop-Zone, spécialisé dans la vente et la réparation de jets. “On paie le mauvais comportement de cer tains qui naviguent lorsque c’est interdit, cela depuis trois ou qua tre ans, regrette Frédéric. De notre côté, on sait que le bruit gêne les riverains alors on ne va pas s’entraîner là-bas. Pour autant, cette zone a un intérêt : elle permet à certains pratiquants lorsqu’ils reviennent d’un stage en mer de dessaler leur jet dans le Doubs. Si cet endroit devient interdit, ce sera encore une perte pour notre sport. Nous sommes un peu les bêtes noires même si nous faisons des efforts” constate t-il, amer. Lui ne s’entraîne plus sur le Doubs à Besançon depuis belle lurette. Il préfère un plan d’eau en Bourgogne sachant que le site d’entraînement le plus proche est celui de Baume-les Dames, sur le Doubs, ouvert tous les jours de 10 heures à 18 heures Ceux de Voujeaucourt et Bavans ont été fermés par V.N.F. n E.Ch.
sauf le dimanche. Il a en effet été constaté une pra tique le dimanche après-midi. Pour l’instant, l’autori sation est limitée au chenal en atten dant une autre mesure qui devrait être sa fermeture”
C’était interdit le dimanche.
fait savoir Christophe Huot-Mar chand, responsable deV.N.F. pour le secteur de Besançon. Les pratiquants de jet ne sont pas nombreux sur la rivière mais depuis quelques années, une minorité a enfreint les lois. Ce qui a le don d’agacer des prati quants “raisonnés” à l’image de Frédéric Schnaebele. C’est lui, avec l’ancien champion de jet Didier Boisson, qui a ouvert cet espace avec une mise à l’eau dédiée et une autorisation pour franchir la véloroute : “Ce tronçon servait surtout au magasin Besançon nautique, fermé depuis, qui permettait aux clients de tes ter le matériel” se souvient l’an cien vice-champion d’Europe qui
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