La Presse Bisontine 240 - Juin 2022
Le dossier 23
La Presse Bisontine n°240 - Juin 2022
l Ensemble Laurent Croizier “La parfaite connaissance du terrain est ma force” Laurent Croizier s’appuie sur sa méthode, sa présence sur le terrain, pour s’engager dans cette élection pour la majorité présidentielle.
L a Presse Bisontine : Pourquoi avez-vous décidé de vous lan cer ? Laurent Croizier : Je suis énormé ment sur le terrain, j’accompagne les habitants, les entreprises, les associations. C’était la suite logique de mon engagement de terrain et je me désespère de voir Besançon ne pas rayonner sur le territoire. Je veux être un ambassadeur, un défenseur du territoire comme je l’ai fait sur la R.N. 57 en interpellant Jac queline Gourault lorsque j’étais conseiller municipal.Ma candi dature est de rassemblement des forces modérées de gauche, du centre et de droite dans le but de constituer une majorité de gouvernement autour du pro jet d’Emmanuel Macron. J’ap portema sensibilité,maméthode, ma rigueur et mon exigence. La parfaite connaissance du terrain est ma force. Je me suis engagé dans la vie publique pour agir. Je suis reconnu comme un élu de terrain rassembleur, comme Sa mesure symbole “J’ entends mobiliser les acteurs économiques en direction de l’emploi des jeunes. Je ne me satisfais pas du chômage des jeunes. Je veux lancer à titre personnel grâce au réseau que je possède une action de mentorat en direc tion des jeunes, pour faire de la 1ère circonscription un territoire pilote et test pour l’emploi des jeunes.” n
national. Avoir un député, c’est bien, avoir un député de lamajo rité, c’est mieux. Je créerai des comités thématiques locaux, comme sur la santé, avec des experts et des experts d’usage, que je rencontrerai régulière ment. L.P.B. : Jean-Luc Mélenchon a fait un excellent score à Besançon, encore meilleur sur une partie de la circons cription. Inquiet ? L.C. : Quand on défend ses convic tions, on n’est jamais inquiet. Quel que soit le score que je fasse, j’ai l’intention de tout mettre en marche pour me donner les moyens d’aller au bout. Le projet du Président a été mis en avant. Il faut lui donner les capacités d’agir. Parmi les candidats qui nous sont opposés, pas un n’a les relais gouvernementaux pour porter le territoire. L.P.B. : Quels sont les enjeux locaux ? L.C. : Il va falloir porter le finan cement de la poursuite de la 2 x
un homme de conviction et d’ac tion. L.P.B. :Vous portez le bilan de la députée sortante, Fannette Charvier, dont la pré sence sur la circonscription, de l’avis de certains élus, fut timide. Avez-vous un commentaire à faire ? L.C. : Fannette Charvier était extrêmement présente à Paris, le député est par définition un élu de la nation. Je serai, en plus, un élu du territoire.Maméthode sera écoute, proximité, et parti cipation citoyenne. J’entends
que les foyers les plus modestes puissent rénover leur chaudière, leur maison…, acheter une voi ture électrique. L.P.B. : Quelle serait votre position en cas de projet éolien ? L.C. : Je suis pour la protection des paysages francs-comtois. Avec les enjeux internationaux, l’inflation mondiale, la France ne sera forte que si l’Europe est forte. Il faut bâtir cette France des solutions, sans jamais laisser personne au bord du chemin. n Propos recueillis par E.Ch. l Sa suppléante est Laurence Cornier (46 ans), adjointe au maire de Saint-Vit. Infirmière de formation, cadre supérieur de santé depuis 2018, elle exerce au C.H.U. depuis plus de 20 ans. Son parcours l Laurent Croizier a 47 ans l Il est professeur des écoles, président du Mouvement Démocrate (MoDem) dans le Doubs, conseiller municipal de Besançon et communautaire depuis 2014.
Laurent Croizier s’était déjà présenté en 2017.
de réindustrialisation, cela a du sens. Le politique doit créer un univers favorable et protéger. Le bilan santé va être reconduit, je veux m’engager pour que le R.S.A. soit la période la plus courte possible, faire du lycée professionnel une filière d’excel lence à l’image de ce qu’est devenu l’apprentissage, travailler sur la revalorisation des ensei gnants dans le premier degré. Nous défendrons lemaintien des écoles dans les communes. L.P.B. : Comment assurer la sécurité dans le quartier de Planoise ? L.C. : Remettre des policiers sur le terrain. Il faut unemain ferme contre la lutte contre la drogue, une réaction de la justice plus courte. Ces jeunes, il va falloir leur tendre la main. L.P.B. : Et l’environnement ? L.C. : Il faut assurer une transition écologique qui ne soit pas idéo logiquemais pragmatique.Nous en avons un bel exemple àBesan çon. Ici, des mesures créent des contraintes sans solutions comme les places de stationnement. Il faut que la transition s’accélère,
2 voies Beure-Micropolis, défen dre l’Université, car il n’est pas question que Besançon perde le siège, porter nos deux pôles d’in novation dans le cadre de la réin dustrialisation. L.P.B. : Comment parlerez-vous à un rural et à un habitant du quartier de Planoise ? L.C. : Je leur ai déjà parlé. Car depuis novembre, j’ai envoyé 35 000 questionnaires aux habi tants qui m’ont déjà remonté des problématiques. Le pouvoir d’achat est celle qui revient le plus. On veut engager une poli tique de plein-emploi car c’est par la croissance et par son par tage que l’on pourra se diriger vers une redistribution. Notre programme devra s’adapter au terrain : ce n’est pas le pro gramme d’Emmanuel Macron qu’on applique au territoire, c’est une déclinaison du programme qui s’appuie des remontées du terrain. Je ne crois pas à une politique dictée depuis Parismais à une politique ciblée qui s’adapte au territoire. On a la chance d’avoir une histoire industrielle dans notre circonscription : parler
construire un réseau d’élus relais. Il peut sembler difficile d’aller interpeller “son” député. Dans chaque can ton, des élus relais me remon teront des informations pour être cette courroie de transmission du terrain vers le
“Quand on défend ses convictions, on n’est jamais inquiet.”
Laurent Croizier et Laurence Cornier, sa suppléante.
l Lutte Ouvrière Les autres candidats de la 1
L La candidate du Parti Pirate souhaite, dit-elle, “mettre à profit mes compétences et mon vécu sous la bannière du Parti Pirate pour le renouveau politique qu’il peut appor ter. Ce parti initialement créé pour ren dre accessible les connaissances et la culture au plus grand nombre corres pond le mieux à mes aspirations pour la France. Je serais une députée à la fois campagnarde, à la fois citadine, mère de famille, femme et indépen dante, qui a envie de faire bouger les lignes de la politique française, ayant suivi une scolarité classique à l’école de la République, qui pourrait retrans Tournier pour le Parti Pirate l Parti Pirate Pauline
Nicole Friess à nouveau candidate Ce n’est pas une première pour cette retraitée du C.H.U. qui s’alignera aux côtés d’Antony Rué, ouvrier de l’automobile.
construit avec des femmes et des hommes du monde du travail, prêts à engager le combat pour renverser le rapport de force avec le grand patronat et ses serviteurs” développe Nicole Friess La candidate L.O. sur la 1 est retraitée du C.H.U. de Besançon où elle a tra vaillé 30 ans aux urgences en tant qu’adjoint administratif. Nicole Friess a 69 ans cette année. n Nicole Friess et son suppléant Antony Rué.
A près 2017, Nicole Friess rem pile. “Dans ces élections légis latives, je défendrai l’idée qu’au cune élection ne peut protéger les travailleurs et leur éviter d’avoir à faire grève ou à manifester” avance la candidate. Pour s’opposer “aux coups portés par le patronat” , ces mêmes travailleurs ne devront compter “que sur eux-mêmes, sur leur force, sur leur capacité à s’organiser et à se mobiliser,
massivement et avec détermination, quel que soit le gouvernement en place” ajoute-t-elle. “Je me présente pour défendre le pro gramme de lutte défendu par Nathalie Arthaud à la dernière élection prési dentielle. J’affirmerai avec mes cama rades, que le camp des travailleurs doit se faire entendre, doit s’organiser pour défendre ses intérêts. Le camp des travailleurs a besoin d’un parti,
crire les inquiétudes quotidiennes, les souhaits pour le futur mais également rapporter ce qui fonctionne bien dans la société française.” n Pauline Tournier, 41 ans, est exploitante transport.
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