La Presse Bisontine 239 - Mai 2022

6 L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n°239 - Mai 2022

LA CITADELLE ENTAME SA MUE

Observations scientifiques en cours, accueil de nouvelles espèces animales, renoncement à d’autres, travail sur le bien-être animal… La Citadelle de Besançon a engagé un travail de longue haleine pour donner un nouvel avenir à son parc animalier

qui assure une grande partie des entrées à ce site qui reste le plus visité de Franche-Comté. La Citadelle, c’est également tout un programme d’animations pour le printemps et l’été.

l Besançon

Autour du bien-être animal Un travail de recherche novateur s’engage à la Citadelle

La Municipalité a lancé une étude et des observations scientifiques sur certaines espèces animales présentes au Muséum de Besançon, pour définir quelles orientations pren dre. Cela devrait conduire à des aménagements au long cours.

L a question du bien-être ani mal lui est chère. La nou velle équipe municipale, en place depuis deux ans, n’en a jamais fait mystère. On la voit ainsi, sans grande surprise, aujourd’hui, s’attaquer à un change ment de paradigme. Fini le temps où l’homme imposait sa vision à l’animal, on prend désormais attache de leur bien-être et de leur attente. Et voir une conférence de presse dédiée à cette seule question est déjà en soi “une révo lution” , selon la maire Anne Vignot. “On n’aurait jamais imaginé cela des années auparavant.” Lors de sa présentation, début avril, l’élue bisontine a tenu à rappeler le travail de qualité mené aujourd’hui la Citadelle, qui n’a plus cette vocation d’exposition au public comme par le passé. “Les équipes sont engagées dans la conservation des espèces et sont recon nues internationalement pour leur expertise scientifique.” Or, le contexte compliqué du site fortifié (sur un péri mètre non extensible, en zone urbaine

et au cœur d’un monument Unesco) interroge les conditions de vie et de conservation ex situ . Sachant qu’il sert aussi d’habitat naturel ( in situ ) à cer taines espèces le long de ses falaises, dans les tunnels…C’est pourquoi la Ville a décidé de lancer une étude col lective. “Quels animaux est-il judicieux d’héberger ? Dans quels espaces ? Pour quels objectifs ? Nous ne réfléchissons pas seuls à ces questions” , a souligné AlexandreArnodo, directeur de la Cita delle. “Scientifiques, experts de la bio diversité, parte naires et

Depuis janvier, les équipes formées ont consacré en moyenne 11 heures par semaine à l’observation.

Des observations comportementales en cours.

associations ont été associés à notre démarche.” Une approche inédite autour du bien-être animal au sein d’un parc zoologique public. Deux spécia listes : Fabienne Delfour, étho logue et Jonas

Livet, vétérinaire spécialiste en zoo technie, ont d’ailleurs été conviés à participer aux travaux de recherche. Sur le terrain, cela se traduit par le suivi de certaines espèces cibles dont les langurs de François, gibbons à favo ris roux, aras de Buffon et tigres de Sibérie. Les 24 personnes de l’équipe

mentation ou l’aménagement de zones de retrait). L’analyse se poursuivra au moins sur une année. “On est vraiment au tout début. Il n’y a pas de calendrier arrêté” , a conclu la maire, qui se donne le temps des recherches scientifiques avant de tirer des conclusions. n S.G.

animalière bisontine ont été spéciale ment formées à l’observation compor tementale. Elles sont invitées depuis janvier à remonter leurs mesures. Ce qui a donné lieu à de premiers ensei gnements et ajustements dans les enclos (notamment chez les Gibbons sur la complexification de l’accès à l’ali

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker