La Presse Bisontine 238 - Avril 2022
Besançon 11
La Presse Bisontine n°238 - Avril 2022
GRETTE
Accueil des gens du voyage Deux nouveaux terrains pour accompagner les familles sédentaires
La décision d’implanter deux terrains familiaux, rue de la Grette, est plus ou moins bien accueillie par plusieurs habitants du quartier, qui voient aujourd’hui les travaux se concrétiser.
Grand Besançon, cet aménage ment doit permettre l’installa tion de deux familles en voie de sédentarisation, avec la mise en place pour chacune, sur les 1 800 m 2 de terrain libéré, d’un petit bâtiment avec sanitaires et d’emplacements pour cara vanes (trois en moyenne par famille). Ces terrains répondent à une obligation légale. On n’en comptait jusqu’ici qu’un seul aux Montboucons et un autre à Mamirolle. La collectivité doit en créer huit autres conformé ment au schéma départemental d’accueil des gens du voyage (2021-2026). À l’annonce du projet, une péti tion a été lancée et des tags disant “Pas de gens du voyage ici” sont même apparus sur la maison abandonnée de la par celle, avant sa démolition. Un acte isolé d’après Bernard Vuil lemenot qui amalheureusement discrédité leurs préoccupations. “On est taxé de racisme, mais ce n’est pas ça.” Le choix reste dis
P ourquoi avoir choisi de les implanter à cet endroit ? C’est la question que se posent aujourd’hui encore certains riverains. “Cela aurait pu tout aussi bien intégrer la vaste zone libérée par la démo lition des 408, juste à proximité” , estime Bernard Vuillemenot. En lieu et place, la collectivité a choisi d’implanter ces terrains familiaux, à destination des gens du voyage, sur “une voie très passante qui se situent en limite d’une zone inscrite à l’Inventaire des Sites Pittoresques.” Mais aussi au milieu d’habitations et au pied d’un petit collectif. “On nous fait valoir la proximité avec les écoles, ce que nous ne contes tons pas, mais c’était tout autant le cas à quelques mètres de là” ,
résume cet habitant, qui s’in terroge “en tant que simple citoyen” sur le devenir de son quartier. D’autant que peu d’informations ont été données. “On ne sait pas du tout comment cela va être aménagé, ni quel était le mon tant.” En attente de concertation,
les habitants de la Grette n’ont eu droit qu’à une réunion d’information “très partielle” en octobre der nier, selon lui, “avant que les bûcherons et des terrassiers n’en trent en action.” Porté par le
cutable pour lui sur le plan éco nomique et environnemental. “L’îlot de verdure qui se trouvait ici va être transformé en un espace bitumé. On nous dit aussi que le loyer mensuel demandé à chacun des deux locataires devrait être de 100 euros. Il fau dra sans doute 200 ans pour “On est taxé de racisme, mais ce n’est pas ça.” au du 6 16 avril 3 4 VALENTIN CHATEA = chet a p s ût f sé er ec f offert amortir cet investissement alors qu’ailleurs, cela aurait pu coûter moins cher.” La frustration domine aujourd’hui chez cet habitant, qui y voit l’occasion manquée de revalorisation de son quartier après la disparition des immeubles des 408. Interrogée, la collectivité fait
“Les habitants n’ont pas été concertés”, déplore Bernard Vuillemenot.
savoir qu’elle a commencé les travaux dans le cadre d’aména gements plus globaux du quar tier, et qu’elle reviendra vers la population pour donner un calendrier définitif. Il semble toutefois qu’elle voudrait aller assez vite. n S.G.
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