La Presse Bisontine 236 - Février 2022

Le Grand Besançon 29

La Presse Bisontine n°236 - Février 2022

IMMOBILIER

Les prix de la périphérie bisontine en forte hausse Une année record pour l’immobilier

Les notaires de la région estiment que 2021 restera très certainement comme une année record sur le plan des transactions. Les différents confinements ont eu un effet immédiat sur les ventes. Qu’en est-il pour le Grand Besançon ?

M algré un léger tasse- ment des ventes depuis la fin de l’été dernier, 2021 restera dans les annales du notariat. Le marché immobilier a connu presque immédiatement les effets du post-confinement. “ Dès le mois de mai 2020, le nombre de ventes s’est littéralement envolé et le temps perdu a été rattrapé. Le dynamisme dumar- ché ne s’est pas démenti depuis. Au vu des statistiques extraites de notre base de ventes immo- bilières, je constate que le marché immobilier se porte bien, sou- tenu, il est vrai, par des taux d’intérêt toujours bas” souligne M tre Gilles Hassler, le président Les chiffres du Doubs l + 8 % : Évolution du prix de ventemédian des appartements anciens en un an l + 16 % : Volume des ventes dans le Doubs en 2021 par rap- port à l’année précédente

de 2012. À noter que le marché bisontin représente à lui seul plus de la moitié (55 %) des ventes d’appartements anciens dans le Doubs. Si on entre plus finement dans le détail, on s’aperçoit que les secteurs du Haut-Doubs ont été particulièrement dynamiques sur le plan des prix qui se sont envolés de près de 10 %. Il a fallu débourser en moyenne 1 890 euros au mètre carré pour un appartement ancien à Besan- çon, soit 9 % de plus que l’année précédente. Et 1 890 euros éga- lement en

de la chambre interdépartemen- tale des notaires de Franche- Comté. “Deux types d’acquéreurs se sont détachés cette année. D’abord, ceux qui avaient un projet actif avant l’épidémie. Et ensuite ceux qui ont pris leur décision avec la crise sanitaire. Ceux-là se sont rendu compte qu’ils n’étaient pas forcément logés comme ils le souhaitaient. Certains ont eu envie de plus d’espace et de ver- dure et ont décidé de passer d’un appartement à une maison. Grâce à la généralisation du télétravail, d’autres, enfin, ont plutôt choisi de s’éloigner des hypercentres pour avoir plus grand” ajoute Gilles Hassler. Pour le département du Doubs dans son ensemble, à fin août 2021, le marché doubien des appartements anciens est en nette progression (+ 8,0 % sur un an) et atteint un prix au m² médian de 1 830 euros le m², “soit la plus haute valeur de la décennie” soulignent les notaires locaux. Le précédent record était de 1 750 euros du m², il datait

L’immobilier se porte encore mieux depuis la crise sanitaire. C’est le

constat des notaires de la région.

couronne bisontine se chiffrait à 60 000 euros en 2021, et le secteur de la périphérie de Besançon représentait plus du tiers (35 %) des transactions du département sur le marché fon- cier. Les terrains les plus vendus, souligne enfin la profession, sont les parcelles de 600 à 900 m², “ils constituent 44 % des ventes départementales, en hausse de 1 point par rapport à l’année dernière.” n J.-F.H.

phérie avec une hausse encore plus forte de 7,7 % par rapport à 2020. “Et comme pour les appartements anciens, il s’agit d’un niveau de prix record sur la décennie” soulignent les notaires du secteur. Seul le prix des terrains à bâtir a connu un léger tassement (- 1,5 % pour la périphérie bison- tine) après l’année record que le secteur a connu en 2020. Le prix de vente médian d’un ter- rain dans les communes de la

des maisons dans l’ancien, le nombre de transactions a été particulièrement élevé en 2021 dans la périphérie de Besançon. Avec la périphérie de Montbé- liard, ces deux secteurs concen- trent près de la moitié (46 %) des ventes de maisons anciennes sur le département.À Besançon, le prix médian des maisons anciennes s’établit à 246 800 euros, c’est une hausse de + 6,1 % sur l’année. Il faut compter 215 600 euros en péri-

moyenne dans les communes de la périphé- rie bisontine qui égale dés- ormais la ville en termes de tarifs. La hausse est de 9,7 % en un an dans le Grand Besançon. Du jamais vu. Au chapitre

215 600 euros, le prix médian d’une maison dans la périphérie de Besançon.

CHALEZEULE Un nouveau magasin Cuisinella débarque à Chalezeule

D éjà implantée dans la zone de Châteaufarine depuis 1997, l’enseigne Cuisinella est désormais aussi présente à Chalezeule. Le magasin d’une surface de vente de 260 m 2 a ouvert en novembre dernier, à proximité de Carre- four. “On pense que c’est une zone qui est appelée à se développer. Elle attire la clientèle du cen- tre-ville de Besançon, mais aussi celle venant du secteur de Baume-les-Dames” , observe Cédric Bertrand, son gérant, qui cherche à avoir un maillage équilibré, en lien avec la volonté de la marque “de se rapprocher de ses consommateurs.” Cet entrepreneur bisontin, déjà à la tête des magasins Schmidt à École-Valentin et Cuisinella à Châteaufarine, y voit une continuité. L’aventure a com- mencé très tôt pour lui. “Je suis né dedans pour ainsi dire. Mon père a été le premier à vendre du Schmidt, avant même que ça ne s’appelle comme ça.” L’en- treprise familiale a ouvert l’un des tout premiers magasins de la marque alsacienne en 1986 à Besançon. Puis Cuisinella a suivi dix ans plus tard, égale- ment au moment de son lance- ment.

Il passe sa vie en cuisine. Cédric Bertrand, qui dirige les magasins Schmidt et Cuisinella à Besançon, vient d’ouvrir une troisième bou- tique dans la zone commerciale des Marnières.

Depuis, le marché n’a cessé de progresser, boosté dernièrement par la Covid-19. “Les gens ont davantage investi dans leur mai- son, comme ils sont restés chez eux et ont moins dépensé pour les vacances.” Cédric Bertrand a aussi vu les tendances de consommation changer au fil des années. “Il y a une plus grande mobilité géographique et des recompositions familiales, ce qui amène des achats plus fréquents.”De pièce secondaire, la cuisine est passée à pièce d’ap- parat, “placée au cœur de l’ha- bitat et le plus souvent ouverte.” Les professionnels ont suivi ces évolutions et accueillent

Plus de 30 ans d’expertise.

aujourd’hui une clientèle avertie. “Ils s’inspirent d’univers vus dans Pinterest et nous montrent ce qu’ils veulent. Nous n’avons plus la même approche qu’il y a quinze ans.” Résultat : les magasins ont des showrooms moins importants et développent en parallèle divers

Cédric Bertrand est le patron des cuisines Schmidt et Cuisinella à Besançon.

produits d’aménagement (dres- sing, chambre d’enfant, mobilier de salle de bains, de télé, sépa- rateurs de pièce…). Les deux marques (Schmidt et Cuisinella) possèdent même aujourd’hui une usine dédiée à leur production. “On essaie de couvrir tout le marché (avec des prix allant de 3 000 à 15 000

euros) et on reste leader sur la fabrication française.” Ce nouveau magasin à Chale- zeule, deuxième Cuisinella à Besançon pour le groupe Ber- trand, suit la tendance en pré- sentant huit cuisines et plu- sieurs modèles d’aménagement. n S.G.

L’équipe de Chalezeule propose des prix attractifs jusqu’à la fin février pour l’ouverture.

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