La Presse Bisontine 236 - Février 2022

16 Besançon

La Presse Bisontine n°236 - Février 2022

CULTURE

Comédie musicale La Guerre des boutons mise en musique Basée à Vuillafans, la compagnie Allée des Cerisiers

18 musiciens live . Joué à plusieurs reprises en région et en Suisse depuis fin 2019, il partira en tournée dès l’automne prochain dans toute la France. Une représentation est programmée dans l’intervalle au théâtre Ledoux à Besançon, le 15 février, “dans les mêmes conditions qu’à l’opéra, en pré- sence de l’orchestre” , précise Loïc Sebile. Ce musicien, féru de comédie musicale et par ailleurs à la tête de l’orchestre univer- sitaire de Besançon, signe ici la bande-son. Tandis que sa com- pagne, Pauline Pobelle (profes- seur de chant et de claquette), a écrit les paroles et son frère Yann Sebile a réalisé le livret. Pour ce trio, la comédie musicale est plus qu’une passion. Un véri- table art de vivre. “Tout petits, quand nos parents voulaient nous faire plaisir, ils nous emme- naient voir un de ces spectacles” , se souvient Loïc Sebile. Pour en faire profiter le plus grand nom- bre, ils ont donc eu l’idée de créer leur compagnie. “Le but est de faire découvrir la comédie musi- cale anglo-saxonne, version Broadway, à travers des créa- tions, des productions, des mas-

s’est spécialisée dans la comédie musicale. Une des rares du genre dans l’est de la France. Son adaptation musicale de la Guerre des boutons sera présentée ce 15 février à Besançon.

C e spectacle est la pre- mière création profes- sionnelle de cette troupe franc-comtoise. Libre- ment adapté du célèbre roman de Louis Pergaud (lui-même

Franc-Comtois), “La Guerre des boutons, le musical” fait revivre la rivalité qui oppose les enfants de Longeverne à ceux deVelrans autour de 8 comédiens-chan- teurs. Le tout accompagné par

La première création de la compagnie rend hommage au milieu rural comtois.

peu plus frileux depuis la crise sanitaire. “Nous n’avons pas trop à nous plaindre, nous refai- sons le plein de spectateurs depuis cet automne. Les précé- dents confinements nous ont malgré tout impactés” , remarque Loïc Sebile. La troupe qui écrit aussi des spectacles scolaires a appris à s’adapter. “Le problème est qu’on n’est jamais sûr que cela arrive au bout.” n S.G.

D’ici février, la compagnie pro- jette également d’ouvrir un théâ- tre dans une vieille forge àAma- thay-Vésigneux, qu’elle a acquis

ter-class mais également des cours hebdomadaires.” Ils ont ainsi créé leur propre école en 2015. Une centaine d’élèves, venus d’un peu partout, y sui- vent des cours de chant, d'ex- pression corporelle, d’acrobatie, de technique vocale indivi- duelle… Une spécificité en Franche-Comté et plus large- ment dans l’Est de la France, où ce genre de structures reste assez rare.

en 2018 et retapée avec l’aide de plu- sieurs bénévoles. “Ce sera un lieu de créa- tion et de diffusion artistique en milieu rural.” Une façon aussi de se rappro- cher du public, un

Ouverture d’un théâtre

Huit comédiens-chanteurs ont été recrutés pour jouer cette Guerre des boutons musicale.

EN BREF

CENTRE-VILLE Alimentaire Le quartier Battant a enfin son primeur

Université Pour éclairer les futurs étudiants dans leur choix, l’Université de Franche-Comté ouvre ses portes le samedi 29 janvier sur les sites universitaires de Belfort, Montbéliard, Vesoul et Lons-le- Saunier, et le samedi 5 février sur les campus de Besançon de 9 heures à 17 heures L’occasion pour eux de découvrir les 460 formations proposées par l’Université de Bac + 2 à Bac + 8 dont près de 100 sont ouvertes à l’alternance, et d’échanger avec les différents acteurs de l’Université (enseignants, étudiants, tuteurs). Programme complet de ces deux journées disponible sur le site jpo.univ-fcomte.fr Montrapon L’association A.P.I.M. organise samedi 12 février un ramassage de déchets sur la voie publique dans le quartier bisontin de Montrapon. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. Plus d’infos en contactant Anne Cuny, présidente de l’A.P.I.M., sur apim.bn@gmail.com

L’épicerie vrac “Day by day”, installée depuis trois ans dans la rue Battant, lance une nouvelle activité primeur. Une offre qui fait plutôt défaut dans le centre-ville.

T rouver des fruits et légumes en centre-ville n’est, contre toute attente, pas si simple en pleine semaine et passé certaines heures. “Si vous ne tombez pas les jours de marché, c’est assez compliqué” , indique Marine Mangin, gérante de l’épicerie Day by day, qui ne peut pas plus rediriger ses clients vers le mar- ché couvert des Beaux-Arts, fermé dès 14 heures du mardi au jeudi. Ne reste alors que les supérettes, plus ou moins proches du quartier. “Besançon est une des rares villes que je connaisse où on ne trouve pas de primeurs. Excep- tion faite de la boutique “De la terre à l’assiette” qui a ouvert il y a un an à Rivotte.” Mais ce n’est pas franchement le plus direct depuis Battant. Ce défaut d’offre était souvent décrié par ses clients. “C’est quelque chose qu’on me demande beaucoup depuis le début. Un maraîcher bio que je connais avait le projet de s’installer dans le quartier mais n’a finalement pas trouvé de local adéquat. On a donc

chou-fleur préemballé ou d’olives empaquetées. Le vrac reste la règle, y compris sur les trois jus de fruits récemment référencés. “Il y avait également une grosse demande là-dessus, mais il fal- lait d’abord lever les freins (conditions de stockage, capacité de conservation…).” ”Depuis l’ouverture, une large clientèle est au rendez-vous. “J’ai toutes les tranches d’âges, jusqu’à 94 ans” , sourit Marine Mangin, qui réalise environ 250 encaissements par semaine. L’ac- tivité a malheureusement été freinée par les confinements successifs “avec le télétravail, le développement de la livraison à domicile et des gens qui se recentrent plus sur eux-mêmes.” 2021 a même été la première année où le bio ne sera pas en croissance. Inédit et sans doute passager. n S.G.

décidé de créer ce rayon primeur dans mon magasin” , précise Marine Mangin. Le partenariat, noué avec ce maraîcher de Pompierre-sur- Doubs, lui permet d’offrir une gamme assez complète d’une trentaine de variétés de fruits et légumes de saison. “Il com- plémente sa propre production avec celle d’autres maraîchers qu’il connaît dans la vallée du Rhône, en Corse…” La majorité vient de France et est bio, à quelques exceptions près, comme les citrons provenant d’Italie ou les bananes de Côte-d’Ivoire.

Une concession imposée par les habitudes de consommation. “La banane est un produit de base dont les clients n’arrivent pas à se passer” , constate la gérante bison- tine. On ne trou- vera pas ici, en revanche, de

Une trentaine de variétés sont proposées.

Marine Mangin a installé son rayon fruits et légumes à l’entrée du magasin.

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