La Presse Bisontine 235 - Janvier 2022

Économie 35

La Presse Bisontine n°235 - Janvier 2022

HORLOGERIE

Audemars Piguet Le faste de l’horlogerie à 1 heure de Besançon

aux nouvelles technologies” indique la marque. L’architecture de lumière a été développée en étroite collaboration avec Marilyne Andersen, professeure en technologies durables de la construc- tion à l’E.P.F.L. (École polytechnique fédérale de Lausanne), spécialiste du bien-être lié à la lumière naturelle et dont l’expertise a été mise à profit pour développer des espaces de travail adap- tés aux besoins spécifiques de la Haute Horlogerie.Audemars n’a pas souhaité nous indiquer le montant de l’inves- tissement. Selon nos informations, l’usine du Locle est évaluée à 60 mil- lions de francs suisses, études com- prises. Au Brassus, c’est à l’entreprise Steiner qu’a été confiée la construction de l’Arc, conçu par “De Giuli & Portier Architectes”. Ce nouveau bâtiment en forme de demi-cercle s’étend sur 17 000 m 2 répartis sur 3 étages plus un sous-sol technique. Au terme des travaux, il sera relié à l’actuelle manu- facture des Forges. L’ensemble per- mettra de réunir sous un même toit tous les sites industriels d’Audemars Piguet à la vallée de Joux. Avec une phase de construction débutée au printemps 2021, les employés des différents sites devraient prendre pos- session des lieux à l’été 2024. Les tra- vaux devraient s’achever à l’horizon 2025. Pensé comme un projet évolutif, ce bâtiment offre une grande flexibilité

La manufacture Audemars Piguet ouvre au Locle un magni- fique outil de production et pose la première pierre d’un nou- veau site au Brassus, berceau de la marque. La firme emploie 2 000 collaborateurs, soit 800 de plus qu’il y a 10 ans.

Le site du Locle, inauguré en novembre, ressemble à un vaisseau spatial.

A udemars Piguet aime les com- plications. Pas seulement en horlogerie. La manufacture suisse de haute horlogerie a demandé au secteur du bâtiment de relever un défi de taille en lui confiant la construction de deux sites de pro- duction contemporains aux espaces modulables, capables de s’adapter aux besoins futurs. Après trois ans de travaux au Locle, la nouvelle manufacture des Saignoles a accueilli en novembre ses employés.

Elle abrite les ateliers d’Audemars Piguet Le Locle, spécialisés dans les mécanismes de montres compliquées. La nouvelle manufacture, dont les tra- vaux ont commencé en 2018 pour se terminer au printemps 2021, se com- pose d’un étage de 10 400 m 2 répartis sur plusieurs demi-niveaux qui s’adap- tent à la topographie et aux flux indus- triels. “Conçu par des architectes suisses, le bâtiment combine confort et bien-être des employés, en faisant la part belle à la lumière naturelle et

chaudières à pellets et une pompe à chaleur, le bâtiment des Saignoles n’uti- lise aucune énergie fossile pour la partie chauffage. Il inclut également un système qui prévient les courants d’air et procure une température stable tout au long de l’année. Le toit est en outre recouvert de 300 panneaux pho- tovoltaïques. Quid des transports ? L’entreprise a mis en place un pro- gramme interne favorisant le covoitu- rage entre ses employés et généralisé le télétravail pour les fonctions admi- nistratives. Au Locle, Audemars Piguet a soutenu le développement d’une nouvelle ligne de bus connectant le centre-ville du Locle à la zone industrielle. n E.Ch.

grâce à ses espaces modulables et d’an- ticiper ainsi les besoins futurs de l’en- treprise. “Le nouveau bâtiment met également l’accent sur l’humain et les relations sociales. En son centre, la “piazza” offre un large espace de ren- contre convivial qui permet aux 190 collaborateurs de se retrouver, d’échan- ger et de se relaxer” expliqueAudemars Piguet. Le projet initial de 2019 a été revu suite à la pandémie de 2020 et 2021 : il a confirmé l’importance de la modu- larité des nouveaux espaces de travail. Tournés vers l’avenir et ancrés dans la démarche de développement durable d’Audemars Piguet, les deux nouveaux bâtiments combinent un système de récupération de chaleur perdue, deux

L’Arc devrait bien porter son nom au Brassus. Fin des travaux en 2025.