La Presse Bisontine 233 - Novembre 2021

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La Presse Bisontine n°233 - Novembre 2021

ART

Visite numérique Charles Belle réactualise son musée virtuel Lancé lors du premier confinement, l’espace d’exposition numérique du peintre franc-comtois s’est agrandi et offre un étage supplémentaire, avec certaines œuvres exposées pour la première fois.

E n un peu plus de 40 ans, Charles Belle a déjà réa- lisé 10 000 peintures et 20 000 dessins. Autant dire qu’il est impensable, voire impossible, de les réunir tous en un même lieu d’exposition. Y compris dans cet espace vir- tuel, où tout semble pourtant envisageable sur le papier. Voir ses peintures présentées ensem-

quand toutes les expositions étaient l’arrêt, cet outil de visua- lisation numérique a permis de garder une fenêtre ouverte sur son travail. “L’objectif était à la fois de donner aux gens la pos- sibilité de s’évader un peu à tra- vers la visite d’un centre d’art, mais aussi de mettre en espace ses œuvres, pour mieux en appré- cier ses dimensions” , explique

ble “correspondrait à un rêve” , pour le peintre franc-comtois, “car elles communiquent entre elles à mes yeux. Les toiles s’en- richissent l’une l’autre. C’est d’ail- leurs ce qui explique que les accro- chages ne se font pas au hasard.” En imaginant ce musée, il a trouvé à défaut un moyen d’ou- vrir le dialogue. Créé lors de la crise sanitaire,

Charles Belle, ici, dans son atelier.

ressemble à aucun autre, et l’on aimerait qu’il soit réel tant l’ar- chitecture et la scénographie laissent rêveur. L’expérience par écran interposé séduit, en atten- dant, divers utilisateurs, à tra- vers notamment la découverte de son plus grand dessin “Sens figurés” (20 x 20 m), ou de ce mini-filmde François Royet dans lequel on le voit peindre. On retiendra qu’une exposition rétrospective permettra de pro- longer la visite, physiquement cette fois, à partir de mai 2022 dans les musées bisontins, puis dans d’autres lieux (Saline royale, musée de Pontarlier, de Belfort). n S.G.

plémentaire incluant de nou- veaux espaces. Charles Belle y présente au total près de 200 œuvres, dont certaines exposées pour la première fois. Le visiteur a la possibilité de s’approcher au plus près en cliquant dessus. Développé avec l’infographiste

Noémie Paya, son agent artis- tique. Car Charles Belle a l’ha- bitude de peindre sur des grands formats. Ce qui a du mal à être retranscrit par image interposée. “Comme il travaille beaucoup avec l’international, on se retrouve souvent confronté au problème d’envoi de visuels de ses œuvres. Les images, trop sta- tiques, ne rendent pas bien compte du rendu.” Cette proposition de visualisa- tion numérique permet d’y pal- lier en partie “et de se projeter mentalement” , précise le peintre. Les actualisations peuvent aussi y être régulières. Une nouvelle version a ainsi été inaugurée en septembre, avec un étage sup-

La navigation dans le musée se fait

bisontin Julien Petit du studio RDV Graphic Design, ce musée virtuel fait souci du détail, “travaillé jusque dans les textures, les reflets ou le choix des matières.” Il ne

“Se projeter mentalement.”

librement avec son curseur ou depuis un plan interactif.

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