La Presse Bisontine 231 - Septembre 2021
6 L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n°231 - Septembre 2021
PREMIÈRE ANNÉE, PREMIER BILAN, PROCHAINES MESURES
l Bilan Gestion des affaires courantes, mise en place du programme “Je ne mets rien sous le tapis, je consulte, et après je tranche” Les dossiers des Vaîtes, la R.N. 57 ou encore la future bibliothèque ont animé la première année de mandat d’Anne Vignot et parfois scindé sa propre majorité. Bilan, et perspectives pour l’élue verte et son équipe.
Un an après sa prise de fonction, Anne Vignot s’est fait remarquer par des mesures pragmatiques, et d’autres, plus discutables.
finances. Toutes les aides liées à la crise sanitaire ne sont pas évoquées ici. L’éducation, priorité numéro 1, se confirme. La rénovation des bâtiments scolaires a débuté à hauteur de 10millions d’euros par an comme à Jules-Ferry, Boul- loche, Kergomard, Kennedy. Des réno- vations plus lourdes concernent les Vieilles-Perrières, Jean-Macé, Paul-Bert. 60 millions d’euros seront investis sur lemandat. 300 nouvelles places de cantine
3 65 jours, c’est long et court à la fois. Anne Vignot, au début de l’été, s’est posée quelquesminutes dans la salle d’honneur de l’Hôtel deVille, là où sont accrochés les portraits des anciens maires de la cité comtoise, pour dresser le tableau d’un an de pouvoir, accompagnée de cinq autres élus de sa majorité représentant chacune une mou- vance politique (P.C.F., P.-S., Générations, À Gauche citoyens). Des regrets sur ce qu’elle aurait pu faire ou ne pas faire, la maire avoue ne pas en avoir : “Je ne suis jamais dans le regret, j’avance, coupe l’écologiste. Le seul regret, c’est ce Covid qui nous a mis à distance les uns des autres” dit-elle. De la distance, en a-t-elle pris avec une partie de ses équipes et de ses opposants depuis qu’elle s’est assise dans son bureau situé au premier étage de la rue Mége- vand, qui au passage ne dispose plus de
climatiseur ? La maire assure que non et rappelle que tous les lundis soir une réunion de travail est organisée avec son groupe : “Ma méthode, c’est la transpa- rence. Je partage mon agenda de travail, je ne cache rien, j’ai baissé mon indemnité de maire, vendu la voiture. Rien n’est mis sous le tapis, je consulte, et après je tranche comme je l’ai fait pour le dossier des Vaîtes, ou la R.N. 57.” Une phrase qui hérisse le poil de ses opposants à laVille de Besançon (lire par ailleurs) mais aussi auGrand Besançon où des vice-présidents estiment que la “co-construction”, terme régulièrement utilisé par l’élue, ne fonc- tionne que dans un sens. Comme l’avoue un de ses proches conseil- lers, réaliser la synthèse des actions menées depuis juillet 2020 en quelques lignes est ardu, “mais c’est bien la tran- sition écologique qui nous guide” rappelle Anthony Poulin, adjoint chargé des
Présentation du bilan avec une partie de l’équipe. à droite, Abdel Ghezali (P.-S.), le premier adjoint d’Anne Vignot.
mis de louer visant à éviter la location de logements insalubres ou énergivores. En revanche, les propriétaires peuvent profiter d’aides pour les réhabiliter. “Il n’est plus envisageable de piloter une opé- ration d’aménagement sans intégrer les enjeux du changement climatique” martèle AnneVignot qui n’a pas - encore - présenté un grand dossier d’envergure pour Besan- çon ou le Grand Besançon. “N’attendez pas d’elle qu’elle construise un grand bâtiment pour qu’elle y inscrive son nom” confie un collaborateur.À écouter les éco- logistes, l’action est concrète, de tous les instants. n E.Ch.
aux conseillers municipaux qui tranche- ront. Le dossier R.N. 57, Anne Vignot assure qu’elle le portera comme il a été accepté après avoir scindé sa majorité. La maire s’est fait remarquer par un arrêté municipal “anti-poids lourds” dont l’effet médiatique a fragilisé la parole publique après le véto de la préfecture. Quant aux herbes folles qui poussent sur les ronds-points ou dans les cimetières, lamairie assume. Les Bisontins s’y feront, biodiversité oblige.Une politique d’achats responsables (utilisation de peintures sans perturbateurs endocriniens,marchés favorisant la réinsertion…) est en place. Au centre-ville, laVille a instauré le per-
ont été créées, 300 anima- teurs déprécarisés. La rénovation énergétique de quatre gymnases a été lan- cée (Malcombe, Saint- Claude, Orchamps, annexe du Palais des sports). Pas besoin d’être une mairie écolo pour cela. En revanche, la sortie de l’épi- neux dossier des Vaîtes dont la maire avait promis une issue en 2021 est confirmée. Le 30 septem- bre, le projet sera présenté
“N’attendez pas d’elle un grand bâtiment où elle puisse inscrire son nom.”
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