La Presse Bisontine 231 - Septembre 2021
A g e n d a
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La Presse Bisontine n°231 - Septembre 2021
livre
plus de 1 100 rues !
exposition
du 3 au 16 septembre
Les rues de Besançon n’ont aucun secret pour elle
Une exposition engagée sur la faune sauvage de la région
La Bisontine Éveline Toillon vient de rééditer un de ses best-sellers enrichi de 130 nouvelles rues. Pour tout savoir sur notre ville et ce que cache le nom de ses rues.
D u 3 au 16 septembre se tient l’exposition “Regards sauvages” à la galerie de l’An- cienne Poste à Besançon. Trois photo- graphes animaliers habitués à arpenter les massifs de notre région ont sélectionné leurs plus belles images de cerf, renard, cygne, lynx, milan royal… dans le but de présenter une exposition engagée sur la faune sauvage des- tinée à sensibiliser le public. “À travers leurs singularités, les artistes photographes ont sou- haité interpeller le spectateur sur des animaux victimes de pratiques que l’homme leur inflige bien souvent par mépris et méconnaissance, indique Carine Sandon, commissaire de l’ex- Les photographes animaliers Adrien Favre, Marc Jadot et Séverin Rochet dévoilent de magnifiques images d’animaux de notre région. Derrière, un message de sensibilisation.
position. Leurs photographies, outre la beauté de la faune sauvage de notre pays et particu- lièrement de notre région - qu’elles présentent, invitent le spectateur à prendre conscience de sa fragilité et mettent en exergue l’importance du regard que l’on pose sur elle. L’artiste devient lanceur d’alerte et ouvre la voie à un nouveau regard” poursuit-elle. Adrien Favre, Marc Jadot et Séverin Rochet sont des amoureux de leur territoire. Des amou- reux des animaux… qui, immortalisés par leur objectif, lancent un message à l’image de ce cerf majestueux ou de ce discret lynx. À décou- vrir. n Exposition de photographies animalières du 3 au 16 septembre - Entrée libre Galerie de l’Ancienne Poste (98, Grande rue à Besançon) Du mardi au samedi de 10h à 19 h
C’ est un travail exhaustif qu’Éveline Toillon a entamé il y a près de 40 ans quand elle a proposé à l’édi- teur Louis Cêtre d’écrire un livre sur ce thème. Depuis, elle n’a cessé d’enrichir son ouvrage et c’est une quatrième édition, qu’infatigable, la Bisontine vient de sortir avec 130 nouveaux noms de rues. Elles sont dés- ormais toutes mentionnées, et expliquées. C’est à travers le baptême de ses rues que l’histoire de la ville apparaît en filigrane, et les changements de noms sont aussi très évocateurs. Les plus anciennes appellations remon- tent à l’époque romaine. Plus tard, avec la construction de nombreux édifices religieux, bien des rues prennent le nom d’un couvent proche ou celui du saint patron de l’église voisine et, à une époque où il était dif- ficile de lutter contre la nature Les Boucles du don reprennent la route La manifestation organisée par le Collectif d’Associations pour le Don d’Organes et le club Kiwanis de Besançon se donne pour objectif d’éclairer le débat sur le don d’organes. À vos baskets ! solidaritÉ I ls veulent convaincre et dis- siper les craintes autour de la question du don d’organes. Convaincre que tout le monde peut être touché, convaincre que ce geste sauve réellement des vies et convaincre que le plus grand nombre possible doit se déclarer donneur tant les besoins sont importants. “Et enfin expliquer que si malheu- reusement il y a des donneurs, bien évidemment il y a des rece- veurs” note Mathieu Sevin, le président du Kiwanis de Besan- çon, partenaire historique des Boucles du don qui fêtent cette
du sol, contre le vent et le froid, les lieux-dits soulignent cer- taines particularités du terrain, évoquent la bise ou insistent sur une bonne exposition au soleil. Quelques arbres, long- temps points de repère, sont signalés eux aussi, et tant de noms évoquent les forêts, les champs, les herbages et le bétail que l’on sent combien Besançon a longtemps conservé un carac- tère rural. Il faut attendre la III ème Répu- blique pour voir la ville se déve- lopper et les nouvelles rues prendre les noms de simples citoyens. “On a ainsi honoré de généreux bienfaiteurs, des gloires locales et de nombreux maires et conseillers municipaux. Leur souvenir, souvent effacé, est évo- qué au cours de ces pages” note l’éditeur. Les noms féminins sont de plus en plus nombreux, bien qu’ils restent largement minoritaires : à peine 58 rues
“féminines” sur les 1 138 que dénombre la ville ! En fin d’ouvrage, des tables de correspondances permettent de connaître les noms successifs des rues actuelles et donnent aussi, pour chaque nomdisparu, celui qui le remplace aujourd’hui. Passionnant et ins- tructif. n Toujours alerte, Éveline Toillon reste très attachée à l’histoire de la ville.
Parmi les photos des trois artistes, en voici une prise par Adrien Favre intitulée “le renard endormi” (photo A. Favre).
Les rues de Besançon, par Éveline Toillon Aux éditions Cêtre 12 euros, 288 pages
les 18 et 19 septembre
Édition troisième volume
La Madeleine Proust, une vie Lola Sémonin a repris la plume pour poursuivre
Les Boucles du don associent
La Madeleine Proust, une vie Sous la botte 1940-1941 Aux Presses de la Cité
le récit de la vie de sa truculente paysanne à qui elle a donné vie sur scène il y a plus de trente ans : la Madeleine Proust.
solidarité et convivialité.
année leur 26 ème édition. Cou- reurs, marcheurs ou simples promeneurs sont donc invités à suivre le parcours organisé par les bénévoles au départ de la place Pasteur le 18 septembre à partir de 15 heures, jusqu’au lendemain après-midi, dans les rues de Besançon afin de sou- tenir la cause du don d’organes. En venant participer et échan- ger avec les bénévoles et pro- fessionnels de santé présents ces deux jours, c’est le moyen le plus simple de pouvoir donner des informations factuelles et de dissiper les fantasmes. “Après un début d’année 2021 si com- pliqué, voilà une bonne raison de venir échanger et participer à cette nouvelle édition des Bou- cles du don” ajoute Mathieu Sevin. Les infirmières coordinatrices du C.H.U. et les étudiants en médecine et en pharmacie seront en renfort pour l’information sur le don et la sécurisation de
cette manifestation conviviale qui invite les passants à s’arrêter sur le village animation monté place Pasteur, ou de nombreux bénévoles offrent une animation festive, un spectacle. Un tee- shirt portant le logo “Je cours pour le don d’organes” sera offert à tout participant qui souhaite parcourir, en marchant ou en courant sur le circuit balisé et sécurisé par les étudiants. “Réa- liser un ou plusieurs tours de circuit témoigne de son engage- ment en faveur du don d’or- ganes” ajouteYvetteHudel, pré- sidente du collectif organisateur. Du nouveau-né à la personne de plus de 70 ans, tous les âges sont concernés par le don d’or- ganes. Il y a plus de 24 000 per- sonnes en attente de greffe actuellement en France. n 26 èmes Boucles du don 18 et 19 septembre Place Pasteur à Besançon
D ans ce troisième volume, la jeune Madeleine Proust, âgée de seize ans, est envoyée comme bonne à Paris. Lola Sémonin raconte ainsi la petite histoire dans la grande, un état de la France relaté avec verve. Lola Sémonin emmène donc sa Madeleine à Paris sous l’occupation, où elle est placée comme bonne chez un fondé de pouvoir de la Banque de France. Choc de classes, choc de cultures ! Et dépaysement total pour la jeune fille, épouvantée par la capitale - “une forêt de pierres” dit-elle - et par autant de richesses. Le cafard, le mal du pays au ventre, elle doit apprendre les habitudes d’une “nouvelle civilisation”. Le personnage nous fait décou- vrir la misère dans les files d’attente, où le rationnement creuse les estomacs, et l’opu-
lence des grands bourgeois qui font briller leurs diamants sous les lustres de cristal et sauter les bouchons des bouteilles de champagne. De péripétie en péripétie, ce roman nous saisit par le regard aiguisé de la Madeleine, par ses images si vivantes, pleines
d’humour et d’émotion. Les deux premiers volumes de la Madeleine Proust, une vie avaient été remarqués par la critique, notamment par le prix André Besson. La comédienne et écrivaine est également auteur de théâtre. n
Lola Sémonin dans ses chers
paysages du Haut-Doubs.
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