La Presse Bisontine 231 - Septembre 2021
10 Besançon
La Presse Bisontine n°231 - Septembre 2021
“casser les lignes droites qui favorisent les vitesses élevées et découragent la marche, ajouter de la végétation et du mobilier urbain.” Besançon a prévu d’ici l’automne une multiplication des contrôles radars par la policemunicipale aux abords des écoles. “La peur du gen- darme ne suffit pas” répond le père de famille. Un collectif de parents de l’école Rivotte s’est constitué pour dénoncer la sécurité à proximité de l’entrée de l’établisse- ment.Aidé par l’associationVélo Besan- çon, le collectif envisage une pétition à la rentrée. Espérons que leurs demandes trouvent un écho aussi rapide que les voitures lancées à vive allure. n E.Ch. C’est un terrible drame, à ce niveau du carrefour Blum à Besançon, qui a incité ce papa bisontin à interpeller les élus. Dans son programme de campagne 2020-2026, l’équipe de Besançon par nature évoquait la possibilité de fermer des rues aux voitures à certaines heures, à certains endroits, pour les rendre accessibles aux piétons, vélos, trottinettes. Pour l’instant, cette pro- position n’a pas été mise en applica- tion mais le service de la sécurité et tranquillité publique “y travaille” comme l’indique Benoît Cypriani, l’adjoint. n Sécurité aux abords des écoles, la mairie y travaille
SÉCURITÉ
Boulevard Blum Après le décès d’un enfant renversé par une voiture, des parents se mobilisent
S ur l’un des feux tricolores du boulevard Blum, un bouquet de fleurs est longtemps resté accro- ché à la base du poteau à la mémoire du garçonnet de quatre ans fauché par une voiture, le 23 juin der- nier, alors qu’il traversait sur un passage piéton sous une pluie battante. Les fleurs ont disparu. Pas la mémoire du le boulevard Blum n’a pas laissé insensible un papa. Il propose de fermer aux voi- tures des rues proches des écoles comme le font déjà certaines villes. Sa lettre à la mairie n’a pas (encore) trouvé L’accident qui a coûté la vie à un enfant de quatre ans sur
garçonnet dont la main a échappé à celle de sa maman le temps d’une seconde. La voiture, pilo- tée ce jour-là par une dame de 84 ans, aurait - selon les éléments de l’enquête - franchi le feu au rouge. “C’est bien la preuve que les accidents ne sont pas uniquement causés que par des jeunes énervés. La plupart des accidents le sont par
de Besançon. Son courrier n’a pas reçu de réponses. Ses propositions, exposées au travers de cette lettre ouverte, évoquent la fer- meture des rues proches des écoles aux voitures aux heures d’entrée et sortie. Cela se fait déjà à Paris ou à Strasbourg. Dans son programme de campagne, AnneVignot l’a promis.Thomas réclame également de mettre la totalité des rues de Besançon - à l’exception des grands axes - à 30 km/h comme c’est le cas à Nantes ou à Lille, mais aussi
de ces automobilistes qui se croient tout permis. “On ne peut pas continuer d’accepter que nos enfants perdent la vie, renversés par des voitures. On ne peut plus accepter de devoir tenir la main à nos enfants partout en ville, de peur qu’ils fassent un écart et soient renversés par une voiture. On ne peut plus accepter de hurler contre nos enfants dès qu’ils s’éloignent de nous, de peur qu’ils traversent la route ou fassent un faux mouvement qui puisse leur être fatal !” a-t-il écrit à la mairie
Monsieur ou Madame tout le monde qui pense être irréprochable, mais com- met régulièrement une “petite” infraction. Tout peut aller très vite car la place offerte aux voitures est bien trop grande. Ce drame en est l’illustration tragique” témoigne Thomas Henry, Bisontin, et papa. Après ce terrible drame, il a écrit aux élus de Besançon pour leur faire part de son “ras-le-bol” mais surtout de ses propositions. Lui roule souvent à vélo et remarque tous les jours les conduites
Un collectif de parents d’élèves à Rivotte.
EN BREF
SPORT
1 000 adhérents Alliance Natation Besançon : l’espoir d’une saison qui ne tombe pas à l’eau
Comices Samedi 25 septembre se déroule le comice de Marchaux à Rigney et samedi 9 octobre celui du Premier Plateau à Nancray. L’an dernier, cet événement ancré dans la tradition paysanne avait été annulé en raison de l’épidémie. Restauration collective Le pass sanitaire ne concerne pas la restauration collective. Ainsi, la restauration des Oiseaux (Foyer des Jeunes travailleurs à Besançon) n’impose pas à ses adhérents la présentation d’un pass. Les gestes barrières restent évidemment en vigueur. Spiritisme Conférence-débat datée samedi 25 septembre à 14 h 30 à l’Hôtel Siatel Châteaufarine Ouest à Besançon sur le thème “Qu’est-ce qu’un médium”, organisée par le Cercle Spirite Allan Kardec. Cette conférence-débat tentera d’expliquer la médiumnité, laquelle se veut le pont entre deux mondes, celui des “morts” et celui des hommes. Entrée : 6 euros. Renseignements : Claudine Camus au 06 27 15 21 35.
précise Coralie Marchal. Car l’équilibre reste dur à trouver, avec également moins de mécé- nat et de sponsoring. “Jusqu’à présent, nous réussissons à gérer notre association en bon père de famille. Les aides de l’État, comme le Fonds de solidarité qui nous était ouvert, ont permis de se maintenir à flot.” Pour inciter ses 1 000 adhérents à revenir, le club gèle aussi ses cotisations. “Nous n’augmente- rons pas les tarifs pour la deuxième année de suite.” Ses craintes portent surtout sur l’école de natation (et ses 500 enfants) qui pourrait à nouveau se retrouver empêchée, et sur le public adolescent présent sur ses cours de perfectionnement en loisirs. “Leur corps change, l’éloignement des bassins pour- rait les faire plus difficilement revenir.” Le club est moins inquiet pour les créneaux réservés aux com-
Le nombre de réinscriptions se montre plutôt encourageant. Les nageurs de l’A.N.B. aspirent à retrouver durablement les bassins après plus d'un an empêchés par la Covid-19.
L a propagation du variant delta génère de nouvelles incertitudes sur l’évolu- tion du contexte sanitaire dans les mois à venir, alors que les clubs sportifs entament leur rentrée. Comment s’y prépa- rent-ils ?Va-t-il falloir réorienter les choses ? Cela en découra- gera-t-il certains ? Plusieurs interrogations se posent. “On est encore dans le flou” , souligne Coralie Marchal, directrice de l’A.N.B. Mais les premiers chif- fres du club, qui faisaient état de 650 réinscriptions au mois de juillet, sont aussi bons que les années passées, “voire un peu meilleurs” , se félicite-t-elle. Il faut dire qu’ici on avait pro-
posé un avoir ou un rembour- sement aux adhérents sur une partie de l’année écoulée, pour pallier les séances manquées. “On a quandmême pu enmain- tenir un certain nombre, en pro- longeant notamment l’activité
sur juillet.” La com- pensation restait maigre, d’où le choix de ce geste financier (déjà proposé sur la fin de la saison 2020). “Il y a bien sûr une part de frais fixes auxquels on n’a pas touché pour ne pas fragiliser le club financièrement” ,
Ilona Hadhoum et Candice Denizot sont vice-championnes d’Europe juniors de triathlon au titre du relais depuis juin (photo A.N.B.).
Un équilibre financier fragile.
pétiteurs (environ 200 per- sonnes) et ses élites, qui étaient les seuls autorisés à continuer de pratiquer. Ils ont d’ailleurs fini joliment leur saison avec deux titres de vice-champion d’Europe junior en relais triath- lon pour IlonaHadhoumet Can-
dice Denizot. Léa Marchal s’est également imposée dans le top 10 français sur 400 et 800 m nage libre et Falémana Lopez termine champion de France junior du 50mpapillon, à l’Open d’été à Dunkerque. n S.G.
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