La Presse Bisontine 229 - Juillet 2021
2 Retour sur info - Besançon
La Presse Bisontine n°229 - Juillet 2021
Dans la chambrée d’un soldat de Louis XIV La torche olympique à l’Université de Franche-Comté
L a Citadelle a reconstitué une chambrée de soldats, comme une plongée directe au siècle de Vauban et de Louis XIV. Cette évocation fidèle, avec mobilier et objets d’un intérieur dédié à la vie des soldats du Roi-Soleil permet désormais aux visiteurs de s’im- merger dans leur quotidien et de découvrir une autre facette du site. Dans ce lieu d’expo- sition accessible, également aux personnes à mobilité réduite, les visiteurs pourront vivre une expérience inédite en profitant d’outils de médiation originaux : effets sonores, dis- positif de réalité virtuelle (avec casque permettant de découvrir une chambrée voisine),
essayage de costumes dès que les conditions sanitaires l’au- toriseront… “Les différentes recherches qui ont été effec- tuées nous permettent d’affir- mer que la Citadelle était à l’époque une petite ville, avec la présence de deux auberges, des femmes, des enfants. Il y a même eu des mariages et des baptêmes célébrés dans la chapelle Saint-Étienne” explique Gaëlle Cavalli, res- ponsable de la valorisation du monument Vauban à la Cita- delle. Cette chambrée entière- ment reconstituée où pourtant le seul élément véritablement d’époque est la plaque de che- minée, correspond à un modèle-type qui se développe
La chambrée reconstitue l’univers du soldat de 1700.
durant le règne de Louis XIV. Jusqu’alors, les soldats étaient généralement logés chez l’ha- bitant dans leur ville de garnison. À la fin du XVII ème siècle, sous l’impulsion du Marquis de Lou- vois, ministre de la Guerre et de Vauban, les premières
casernes se nomadisent. La chambrée, qui permettait d’ac- cueillir douze hommes, n’était pas un simple dortoir mais un véritable lieu de vie et d’échanges, servant aux sol- dats pour dormir, cuisiner, se nourrir ou encore se divertir. n n’était pas fini. Grand Besançon Métropole, pilote des travaux, n’avait en effet pas reçu tous les matériaux en raison de la pénurie qui touche notamment le secteur du bois. Depuis la fin juin, ces cyclistes peuvent être rassurés. Le plancher jusque-là provisoire de 350 m 2 a été recouvert d’un platelage en bois définitif fait de lam- bourdes en chêne, de lames en robinier (faux acacia), avec une bande en corindon (minéral antidérapant) à l’image de celui installé quai Veil-Picard. Ce sol, en matériaux naturels, garantit un cheminement sécu- risé pour les usagers. Le bois de robinier est particulièrement adapté aux ouvrages exté- rieurs. Les cyclistes n’ont plus aucun prétexte à rouler sur la partie réservée aux voitures. Ils sont en sécurité sur l’en- corbellement. n
Éric Monnin et Macha Woronoff avec la torche arrivée dans les bagages du vice-président de l’Université le 4 juin dernier.
E n tant que 142 ème relayeur offi- ciel de la flamme olympique, ÉricMonnin aurait dû participer au relais entre Olympie en Grèce et Tokyo au Japon. Après une suspen- sion de la course à cause de la crise sanitaire, l’unique relayeur français a pu rentrer en France avec la torche dans ses bagages. Pour le plus grand plaisir deMachaWoronoff, présidente de l’U.F.C., Éric Monnin a décidé de conserver la torche olympique dans le bâtiment de l’Arsenal où se situe le C.E.R.O.U. (Centre d’Études et de Recherches Olympiques Univer- sitaires). “Durant la crise sanitaire, des organisations sportives comme Campus Sport ont permis à de nom- breux étudiants de maintenir un lien social et de se dépasser. Les Jeux Olympiques, ce sont aussi des ren- contres et de la tolérance entre les différentes nations représentées. Ce sont toutes ces valeurs auxquelles nous croyons au sein de l’Université” rappelle Macha Woronoff. Durant son séjour à Besançon, la
torche a été présentée aux élèves de l’école de la Butte et aux étudiants de S.T.A.P.S. Pour autant, ceux qui auront la chance de la voir ne pour- ront pas la toucher, seuls les relayeurs ayant ce privilège. Interdit également de rallumer la torche pour une démonstration de relais olympique. “La torche des J.O. de Tokyo est un objet d’art très symbolique, explique le relayeur qui est aussi vice-président de l’Université chargé de l’olympisme. Elle représente une fleur de cerisier Sakura avec ses 5 pétales. C’est éga- lement une performance technique puisque la torche a été fabriquée avec une feuille d’aluminium recyclée et sans soudure. La combustion pro- duite à l’aide d’une cartouche d’hy- drogène est double, à la fois ther- mique et catalytique pour lui donner une couleur orangée.” Cette réali- sation d’1,2 kg devrait servir à embra- ser la vasque de Tokyo le 23 juillet et ainsi marquer le début des Jeux Olympiques de 2020 tant attendus depuis un an. n
Pont de Velotte : cette fois, c’est bon, les cyclistes passent en sécurité
P lusieurs lecteurs, adeptes du vélo, nous ont fait part au mois de juin de leurs difficultés à circuler sur le “nou- veau” pont de Velotte fraîche- ment ouvert après plusieurs mois de travaux. Certains s’in-
une piste cyclable directement reliée à l’Eurovélo 6 (côté route de Lyon) et à la liaison cyclable entre Avanne-Aveney et Besan- çon sur la rive droite. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que le pont pourtant inauguré
quiétaient de la dangerosité du revêtement en bois, glissant en cas d’humidité, ou encore d’un trottoir trop haut pour passer à vélo. Il s’agissait ici de poser un encorbellement pour élargir le pont de Velotte afin de créer
La réfection du pont de Velotte a été touchée par la
pénurie de matériaux (photo G.B.M.).
L a capacité de digestion de la maire de Besançon doit être hors norme tant la taille des couleuvres qu’elle a déjà dû avaler depuis le début de sonmandat est énorme. Il y a eu récemment l’affaire de la grande bibliothèque où elle a tenté d’imposer son veto y compris à son propre camp, en vain. La dernière décon- venue en date est bien sûr le camouflet qu’elle a subi fin juin avec l’adoption à une très largemajorité, y compris parmi les élus de laVille et de son propre camp, de la pour- suite des travaux de la R.N. 57 entre Beure et Micropolis. Le dossier est donc validé, mais AnneVignot n’a peut-être pas dit son dernier mot. Et elle est sans doute plus habile que certains voudraient le croire, qui la prennent trop souvent pour une élue un peu naïve. En se résolvant à accepter la poursuite du dossier R.N. 57 - elle n’avait Éditorial Couleuvres
Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
être en désaccord avec lamaire deBesançon sur la façon dont elle empoigne les dossiers. On peut aussi lui reprocher de botter en touche dès qu’une question la gêne aux entournures. On ne peut pas en revanche lui reprocher de ne pas vouloir bouger les lignes.Avec elle, le consensusmoun’est plus la norme.Elle lâche des bombes à fragmen- tation, attend que la déflagration produise ses effets : grande bibliothèque, R.N. 57, fin programmée de l’éclairage de la Citadelle, parcs publics volontairement laissés en friche, arrêté anti-poids lourds… Ne crai- gnant ni la marginalisation et ne se sou- mettant àaucundiktat, lamairedeBesançon bouscule les codes. Seulement, sur le sujet de la R.N. 57 comme sur tous les autres, le parti écologiste dont elle est issue est loin d’être majoritaire à Besançon, y compris dans son propre camp, et encore moins à l’échelle de G.B.M.AnneVignot devra sans doute encore régulièrementmettre sonpoing dans sa poche. Mais elle est tenace. n
d’autre choix -, la présidente de G.B.M. a assorti cet accord de principe de toute une série de “points d’amélioration” sans doute aussi pour ne pas perdre entièrement la face,mais dans l’espoir aussi que ces points puissent finalement faire achopper le projet. Parmi ces exigences, la recherche d’une réponse améliorée pour limiter la fracture urbaine provoquée par le passage de laR.N. 57 entre le quartier de Planoise et le reste de laville, la recherched’une solutionpérenne de report des trafics de transit des poids lourds.On a vu sa tentative de prendre tout lemonde de cours sur ce sujet avec un arrêté municipal contestable interdisant le transit des poids lourds.Et surtout lamise en place du plan de financement avec une partici- pation de G.B.M. de 25 % “au maximum.” Ces différents “codicilles” ajoutés au contrat moral qui lie désormais tous les élus de G.B.M. risquent peut-être au final de faire capoter le projet. Et Anne Vignot d’avoir gainde cause.Onpeut parfois, voire souvent,
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