La Presse Bisontine 229 - Juillet 2021
10 Besançon
La Presse Bisontine n°229 - Juillet 2021
TENDANCE
Voiturette électrique sans permis
Perte du permis : c’est plus classe avec l’électrique Dépanneur à Besançon, Stéphane Iemmolo propose à la location des voitures électriques sans permis. Une solution à l’heure où le nombre de conducteurs roulant sans permis augmente.
Un avantage : ses deux places assises.
D ans le quartier des Planches- Relançons où il stocke des voi- tures accidentées, le nombre de véhicules abandonnés par leur propriétaire après la perte de leur permis de conduire ne cesse d’augmen- ter. Ce sont souvent des délits de fuite, des personnes qui ont abandonné leur véhicule car il n’était plus assuré. Un phénomène plus développé qu’on veut bien l’imaginer. À Besançon où il réalise environ 900 interventions par an avec ses équipes, Stéphane Iemmolo ne peut plus pousser les murs d’un parking devenu trop petit. En France, selon la Sécurité rou- tière, près de 680 000 personnes roulent sans permis. Le risque pour les contre- venants est énorme. Certains le pren- nent parce qu’ils ont les meilleures raisons du monde comme celui de ne pas perdre son emploi. “Comment font ces gens-là sans permis ? Soit ils roulent quand même, soit ils ont les moyens de
la Tweezy qui ne dispose pas de vraies portières. La Citroën - comme la Renault - se recharge sur une prise normale. Elle dispose de deux places et environ 80 km d’autonomie. Ce quadricycle, écologique et un brin futuriste, ne dépasse pas les 50 km/h. Le loueur a décidé de ne pas les louer aux adolescents. Le propriétaire propose même aux personnes d’installer de la publicité sur les vitres du véhicule… Un vrai véhicule de société écolo et innovant. n E.Ch. Renseignements : www.ami-loc.com, au prix de 167 euros hors taxes) la semaine, kilométrage illimité. Recharge en 3 heures. 80 km d’autonomie. 06 73 58 95 76
louer un chauffeur, soit ils prennent une voiturette…mais quand ils arrivent à un rendez-vous, on se moque d’eux. J’avais envie de les aider” pose Sté- phane Iemmolo. Face à ce constat, il a eu l’idée d’acheter six voiturettes électriques de lamarque Citroën, des e-Ami, pour les louer plu- sieurs jours, plusieurs semaines voire plusieurs mois. Il n’est pas possible d’en louer une à la journée. Le chef d’entreprise, qui les a testées, est conquis : “Ce ne sont pas des voiturettes dans le look. Elles se stationnent par- tout, ne mettent que 3 heures pour se recharger, et surtout vous êtes à l’abri des intempéries à l’inverse des scooters ou d’autres véhicules de ce type. Vous pouvez arriver tranquille à votre ren- dez-vous” sourit le chef d’entreprise qui peut même proposer une livraison au domicile des personnes si elles n’ha- bitent pas Besançon. Il pense évidem- ment à la concurrente de chez Renault,
Stéphane Iemmolo présente une Citroën électrique sans permis.
ÉCONOMIE
Un club 100 % féminin
Vis ma vie d’entrepreneure Le réseau entrepreneurial féminin, “Bouge ta Boîte”, arrive à Besançon avec un cercle de onze entrepreneures. Objectif : développer leurs entreprises et leur leadership sur le territoire.
Les “bou- geuses” bisontines ont
P arce qu’entreprendre se conjugue de plus en plus au féminin, une Rennaise a voulu davantage rendre visible les dirigeantes en leur proposant un réseau business propre. “Elle est partie du constat que trois quarts des femmes entrepreneures n’arrivent pas à vivre de leur activité. Ce qui n’est pas normal. C’est sans doute parce qu’elles osent moins parler d’argent que les hommes et faire jouer leurs relations. Bouge ta boîte doit faciliter cela” , explique Cécile Nantillet, décoratrice d’intérieur à Châ- tillon-le-Duc. Trois ans après sa création, ce réseau a déjà accompagné plus de 3 000 femmes dans toute la France. Ses adhé- rentes appelées “bougeuses” se retrou- vent tous les quinze jours. “Nous affi- nons notre stratégie et notre clientèle ensemble. Le but est que chacune prenne
la parole pour pouvoir se recommander ensuite et créer un réseau. On fait éga- lement remonter ses problématiques” , résume Cécile. Arrivée à Besançon il y a quelques années, cette cheffe d’entreprise qui ne connaissait personne a testé diffé-
jusqu’ici échangé par visio tous
rents clubs avant cela, “mais l’approche était soit trop masculine, soit s’ap- parentait plus à un salon de thé.” De bouche-à-oreille, elle a finalement entendu parler de “Bouge ta boîte” : “Un réseau efficace et bien- veillant avec une cotisation modérée.” Mais le cercle le plus proche se trouvait à Dijon. “J’ai contacté le collectif qui m’a dit de me lancer, en fonction de la dyna-
les 15 jours.
“Ne plus être seule dans son coin.”
mique locale.” Et les dirigeantes bison- tines ont répondu présentes ! Officiel- lement lancé depuis un mois, le cercle bisontin regroupe une photographe, une conseillère immobilière, une experte-comptable, une coach en gestion du stress, une directrice d’agence ban- caire… “J’ai reçu aussi beaucoup d’ap- pels de femmes qui se lancent, mais Bouge ta boîte s’adresse à celles qui
sont déjà en place : cheffes d’entreprises ou salariées à responsabilité.” Chaque nouvelle candidature est soumise à un vote avec un maximum de 25 partici- pantes (sans concurrence métier). “Au- delà, le réseau incite à créer d’autres cercles pour rester à taille humaine”, précise Cécile. Désignée “boosteuse” durant 6 mois, elle est chargée d’animer le groupe.
“On organise aussi des rencontres à deux et diverses formations sont pro- posées par le réseau.” Un lieu de réunion physique devrait être arrêté d’ici sep- tembre, avec l’organisation parallèle d’un atelier par mois. “Le but est de ne plus être seule dans son coin. Avoir un regard extérieur aide beaucoup” , conclut Cécile. n S.G.
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