La Presse Bisontine 226 - Mars 2021

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La Presse Bisontine n°226 - Mars 2021

EN BREF

Le groupe d’experts a commencé sa mission Le groupe d’experts sur l’environnement et le climat (G.E.E.C.) doit rendre son rapport le 11 mars sur l’avenir des Vaîtes. Trois questions à son président Hervé Richard. VAÎTES Avec le président du G.E.E.C.

Restos U Depuis le 10 février, les restaurants universitaires du C.R.O.U.S. peuvent à nouveau accueillir les étudiants afin qu’ils puissent se restaurer à l’intérieur avec le repas qui leur aura été délivré sous forme de vente à emporter, dans un espace adapté, et toujours au tarif social de 1 euro pour tous les étudiants, mais avec le respect de nouvelles mesures et notamment une distance de 2 mètres entre les convives. La jauge est de l’ordre de 25 % des capacités habituelles. Les Restos U pourront rester ouverts entre 18 heures et 20 heures, en proposant, sur ce créneau horaire, des repas sous forme de vente à emporter exclusivement. Planning d’ouverture des restaurants sur www.crous-bfc.fr Surendettement En 2020, 108 731 situations de surendettement ont été soumises en France, dont 5 441 en région Bourgogne-Franche- Comté et 965 dans le Doubs. Le nombre de dépôts est en baisse de 24 % par rapport à 2019 au niveau national et de 20,6 % dans le Doubs. La Banque de France l’explique par les mesures d’accompagnement des pouvoirs publics.

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dience solennelle de rentrée du tribunal judiciaire de Besançon. Devant un parterre clairsemé pour cause de précautions sani- taire, le procureur ÉtienneMan- teaux a donc égrené dans ses réquisitoires du 22 janvier der- nier les faits marquants de l’an- née judiciaire 2020, officiellement close depuis ce matin, ouvrant l’année 2021 sur une touche “d’optimisme” a-t-il dit, saluant l’arrivée récente de deux nou- velles juges, Julie Fergane et Claire Keller. L’année écoulée aura été mar- quée selon le procureur, par deux faits marquants. D’abord, “la flambée de la délinquance à Pla- noise dès le premier trimestre 2020.” Deux assassinats ont endeuillé le quartier, les 8 mars et 17 mai derniers. “Et grâce à un formidable travail des forces de l’ordre, nous avons procédé à l’incarcération des trafiquants les plus dangereux” souligne Étienne Manteaux. Résultat : “On note désormais beaucoup L e mois dernier, La Presse Bisontine a consacré un dossier sur les enjeux des Vaîtes et dévoilé la com- position du “fameux” groupe de douze experts chargé d’étudier la faisabilité de l’écoquartier au regard des enjeux climatiques, environnementaux et sociétaux. Jusque-là, rien de nouveau. Un dossier a évolué depuis février : la décision de justice de la Cour d’appel de Dijon. Le tribunal a confirmé le rachat des terrains à 8 euros par mètres carrés par laVille et donc débouté la requé- rante, une Bisontine propriétaire d’un terrain auxVaîtes et repré- sentante d’une indivision. Si la vigie des Vaîtes avait déjà été démontée en février, plus récemment les baraquements ont été démontés par des rive- rains. Il n’y aura plus d’occupa- tion de l’espace ici.

née judiciaire 2020 à Besançon, c’est donc l’explosion du nom de faits de violence conjugale. 54 personnes “seulement” avaient été présentées à un magistrat du Parquet en 2017, 117 en 2020, plus du double. “Sur ces 117, 87 ont été placés sous contrôle judi- ciaire et 30 ont été déférés en vue de comparution immédiate” pré- cise Étienne Manteaux. Aux 7 téléphones grand danger financés par l’État dans le dépar- tement sont venus s’en ajouter 6 autres (2 financés par le Conseil départemental, 2 autres par Grand BesançonMétropole). À ce propos, le procès de l’assas- sin présumé de Razia, poignar- dée en pleine rue par son conjoint en octobre 2018, se tiendra en avril prochain aux assises du Doubs. Le procureur de la Répu- blique précise enfin que Besan- çon a été choisie dans le ressort de la cour d'appel pour être le tribunal spécialisé en matière d’atteintes à l’environnement. n J.-F.H. sition et en demande si néces- saire. L.P.B. : Les équipes de recherche se sont-elles déjà rendues sur le terrain ? H.R. : Oui, nous sommes allés plusieurs fois sur le terrain pour nous imprégner de l’ambiance locale et pour vérifier certains points. L.P.B. : Une association - Le Jardin des Vaîtes - s’est émue de ne pas avoir été contactée par vos équipes. Y aura- t-il des rencontres sur le terrain avec eux ? H.R. : Il n’y aura pas de rencon- tres par souci d’équité car il fau- drait rencontrer tous les acteurs et nous n’avons pas le temps, la situation sanitaire ne facilitant pas ce type de démarche. Une adresse mail est disponible pour des échanges éventuels. n Propos recueillis par E.Ch.

Hervé Richard, président du G.E.E.C., a accepté de répondre à quelques questions avant la remise du rapport à Besançon, le 31 mars. Ensuite, ce sont des Bisontins tirés au sort qui don- neront leur avis et enfin - sans doute avant la fin de l’année -

le conseil munici- pal qui tranchera. La Presse Bisontine : Avez-vous l’impression de travailler en toute sérénité ? Hervé Richard (prési- dent du G.E.E.C.) : La sérénité est là. Il n’y a pas de souci. Chaque col- lègue ou groupe de collègues, suivant sa spécialité, tra- vaille sur les dos- siers mis à dispo-

“La sérénité est là”

affirme le président.

Après l’avis des experts sur les Vaîtes, il faudra attendre l’avis des habitants. À la fin, ce sont les élus qui trancheront.

JUSTICE

La rentrée du tribunal judiciaire

Les faits de violence conjugale ont doublé en quatre ans à Besançon Lors de l’audience solennelle de rentrée du tribunal judiciaire de Besançon, le procureur de la

C omme le veut la cou- tume, les réquisitions du procureur de la République constituent le temps fort de l’au-

République Étienne Manteaux a relaté les faits marquants de l’année écoulée avec deux points forts : l’explosion de la délinquance à Planoise et la forte augmentation des violences conjugales.

plus d'informations remontant des habitants.” La violence à Planoise aura été présente jusqu’à la fin de l’année avec cette nouvelle tentative d’assassinat perpétrée le 27 décembre. “Tous les protago- nistes présumés de cette affaire ont été arrêtés en moins de vingt jours : 5 ont été mis en examen, 4 sont en détention” se réjouit Étienne Manteaux. La hausse des pressions poli- cières et judiciaires envers les faits de délinquance s’est tra- duite en chiffres. Le nombre de défèrements au Parquet a atteint 543 en 2020. Ce chiffre n’a cessé d’augmenter depuis quatre ans : 296 en 2017, 410 en 2018, 478 en 2019 et donc 543 en 2020. “Même pendant le premier confi- nement, nous n’avons jamais cessé le travail” note lemagistrat. Même hausse pour le nombre de comparutions immédiates qui sont passées de 117 en 2017 à 215 en 2020. Le deuxième phénomène de l’an-

Aux côtés du procureur Étienne Manteaux, deux nouvelles magistrates renforcent les rangs du tribunal judiciaire de Besançon : Julie Fergane et Claire Keller.

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