La Presse Bisontine 226 - Mars 2021

12 Besançon

La Presse Bisontine n°226 - Mars 2021

LOGEMENT Polémique Ces mauvaises odeurs leur pourrissent la vie Des pompes de relevage mal dimensionnées entraînent d’importantes mauvaises odeurs à des locataires de Néolia à Besançon. Ils portent plainte. Le bailleur, conscient du désagrément, tarde à réaliser des travaux en raisonn d’une procédure judiciaire en cours avec l’aména- geur du réseau d’eaux usées.

Sylvain, avec ses voisins, témoigne des nuisances olfactives insupportables.

I mpasse Saint-Exupéry, quartier de Châteaufarine à Besançon. Dans une pente raide, douze pavillons accolés s’alignent devant un espace boisé. Bucolique en apparence. Au bas de cette voie pentue, Sylvain est sorti de son appartement qu’il loue 700 euros par mois à Néolia pour nous faire sentir ces odeurs qui l’irritent au quotidien

ne minimise pas le problème : “Les pompes semblent effectivement sous- dimensionnées mais on ne peut pas engager de travaux d’envergure car nous sommes coincés par cette procédure judiciaire avec le constructeur, explique Corinne Bard, responsable d’agence. Nous sommes contraints de mener des opérations curatives que nous prenons à notre charge. On ne répercute pas les conséquences de ce dysfonctionnement sur les locataires” dit-elle. En clair, les locataires ne doivent donc pas tenir compte de la lettre de relance. “Nous ferons un geste” annonce la res- ponsable. Quid des travaux ? “On cherche une solution technique et tem- poraire pour réduire les nuisances olfac- tives et environnementales” , répond la responsable qui espère que les travaux d’importance seront menés cette année. Les locataires en ont que faire du dif- férend judiciaire. Ils veulent juste res- pirer librement. Il y va de leur santé. n E.Ch.

et montrer comment un tuyau d’éva- cuation rejette des eaux usées dans le bois situé derrière son grillage. Peu ragoûtant… Même avec un masque chirurgical sur le nez et en extérieur, les remontées olfactives émanant de la plaque d’égout sont difficilement supportables. Parce que les conduites sont régulièrement bouchées, les

c’est pestilentiel. L’hiver, ce n’est pas mieux. “Une société de pompage est qua- siment obligée de venir chaque semaine. On nous a même demandé à tous les locataires de payer 170 euros dans nos charges parce que soi-disant, c’est nous qui bouchons les canalisations ! On a même reçu une mise en demeure de payer !” se désole Sylvain. La raison de ce dysfonctionnement n’est pas la faute des locataires comme ont tenté de le faire croire les concepteurs du réseau mais bien l’inadaptation de

vapeurs remontent parfois jusque dans son habitation ainsi que celle de sa voi- sine. Un remugle dont les locataires se passeraient volontiers. Voilà ce que vivent Sylvain et Julie ainsi que leurs deux filles au 30 de cette impasse.Maud, la voisine au 28, est logée à la même enseigne. Fin janvier, ils ont déposé plainte après avoir établi une pétition signée par la majeure partie des loca- taires… qui n’a rien fait bouger. Pro- cédurier ces habitants ? Pas du tout. “Ils sont même très patients car ce sont eux qui subissent les conséquences de cette défaillance” convient le bailleur social Néolia qui est pourtant visé par cette plainte, lequel a accepté de nous répondre. Comment en est-on arrivé là ? “Parce que le réseau est tout sim- plement mal adapté, répond Sylvain, devenu expert tant ce dossier l’accapare. Les deux pompes de relevage qui remon- tent les eaux usées huit mètres plus eau ne sont pas assez puissantes. Du coup, tout s’accumule dans l’impasse.” L’été,

ce dernier. Depuis huit ans, la famille Loca- telli-Grenier supporte cela. Pourquoi n’est-elle pas partie de ce loge- ment ? “Parce que nous ne sommes pas dans la capacité financière de retrouver le même nom- bre de mètres carrés à ce prix” témoigne Julie, elle aussi à bout.Néolia

“Nous cherchons des solutions” dit Néolia.

Les eaux usées rejoignent un bois. C’est une pollution caractérisée.

PUBLI-INFORMATION une formation solide, de la maternelle au B.T.S. Le groupe scolaire Sainte-Colette Saint-Joseph Saint-Paul de Besançon accueille les élèves dès 3 ans et propose des

SOCIAL

Gens du voyage

Grette, Bousserotte et rue de Trey retenus Il faut répondre aux besoins

a u total, 1 500 élèves et étudiants fréquen- tent les quatre établissements du groupe scolaire bisontin : de lamaternelle et l’école élémentaire (Sainte-Colette) jusqu’au lycée (Saint-Paul), en passant par le collège et le lycée professionnel (Saint-Joseph). L’effectif formations générales et professionnelles pour préparer au mieux l’avenir des jeunes.

de sédentarisation des gens du voyage. Un sujet polémique. Des riverains à la Grette s’opposent. E n 2016, La Presse Bisontine avait consa- cré plusieurs articles à la polémique née de l’implantation d’un “terrain familial” pour les gens du voyage, rue de la Pro- vidence. Des riverains s’y sont vivement oppo- sés. Le projet a abouti et d’après la Ville de Besançon, “ c’est désormais du passé” . Ces nou- veaux habitants sont intégrés au quartier rési- dentiel. Un terrain familial comprend la construction d’un petit bâtiment avec une pièce à vivre, des sanitaires et une buanderie pour une surface totale d’environ 40 m 2 , non assimilable à un logement, la caravane restant l’habitat principal. Pour respecter la loi relative à l’égalité et à la citoyenneté (2017), le Grand Besançon doit réaliser huit terrains familiaux sur son ter- ritoire. Il n’est pas dans les clous (le précédent plan 2013-2018 prévoyait 12 terrains familiaux dont 2 à Besançon). Il s’agit également de répondre “à la situation complexe actuellement constatée sur l’aire d’accueil de la Malcombe” évoque un rapport sur cette question : engorgée de familles sédentaires, elle joue difficilement son rôle dans la mesure ou elle ne permet plus l’accueil des voyageurs itinérants sur des

industriels”, “Assistant technique d’ingénieur”, “Étude et réalisation d’agencement” et “Mana- gement économique de la construction”. “Ces enseignements professionnels ont le vent en poupe, les familles plébiscitent ces formations pour lesquelles nous investissons régulièrement dans du matériel neuf” observe M. Chabod. Dans le contexte sanitaire actuel, l’établissement d’enseignement organise ses portes ouvertes virtuelles le samedi 6 mars via son site Internet pour lesquelles les élèves se sont fortement impliqués dans la préparation des animations. n Frédéric Chabod est le nouveau chef d’établissement coordinateur du groupe scolaire Sainte-Colette Saint-Joseph Saint-Paul.

global est en hausse régu- lière, même si chaque site reste à dimension familiale. “C’est d’ailleurs ce qu’appré- cient les élèves et leurs familles, un cadre familial dans lequel les jeunes que nous accueillons peuvent

“S’épanouir et se former dans les meilleures conditions.”

périodes courtes.Trois sites pour l’implantation de terrains familiaux a été établi avec un clas- sement par ordre de préférence suivant : la rue de la Grette pour l’implantation de deux terrains familiaux, le 62, chemin de la Bous- serotte (Parc Lafayette) si l’implantation de deux terrains familiaux se revèle délicate sur le terrain précédemment cité, et la rue de Trey pour l’éventuelle implantation d’un unique terrain familial supplémentaire. Un collectif d’habitants de la Grette lance une pétition contre l’implantation. Il estime n’avoir pas été consulté. n Parmi les trois terrains pour accueillir des gens du voyage, ce terrain a été ciblé mais arrive en choix derrière ceux de la Grette et Bousserotte.

s’épanouir et se former dans les meilleures condi- tions” note Frédéric Chabod, le chef d’établis- sement coordinateur arrivé à la tête du groupe à la dernière rentrée. À côté des formations générales “classiques”, le groupe scolaire propose quatre B.T.S., à temps plein ou en alternance : “Conception de produits

Groupe scolaire SaInTE-CoLETTE l SaInT-JoSEPh l SaInT-PauL 8, boulevard Diderot - 25000 BESANÇON Tél. : 03 81 47 29 29 - www.stjoseph-stpaul.org

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