La Presse Bisontine 226 - Mars 2021

10 Besançon

La Presse Bisontine n°226 - Mars 2021

URBANISME 77 logements commercialisés, 74 déjà vendus Éco-quartier Vauban : retournement de situation La Ville a cherché et trouvé de nouveaux investisseurs pour combler la défection de l’un d’eux. Parmi les évolutions notables, la création de huit maisons individuelles, une résidence seniors et peut-être une crèche privée.

E n urbanisme, comme ail- leurs, les vérités d’un jour ne sont pas celles du len- demain. Alors qu’aucune “maison individuelle” n’était attendue dans cet écoquartier qui remplace les anciennes casernes militaires démolies en janvier 2016, huit maisons ver-

ront le jour. Les permis de construire sont accordés. Cela enlève une épine dans le pied de la mairie et à l’aména- geur, le C.M.-C.I.C., qui avaient dû faire face à la défection de Bouygues immobilier en 2018. Pourquoi des maisons à la place de collectifs ? Serait-ce l’effet de

la perte du Pinel et d’une appé- tence moindre en logements qui inciterait laVille et l’aménageur à changer de feuille de route ? “C’est le contraire. Avec le Pinel, nous avions des investisseurs et non des primo-accédants. Aujourd'hui, on a moins d’in- vestisseurs et plus de primo-accé-

Aurélien Laroppe, l’élu en charge de l’urbanisme à Besançon.

un investisseur privé qui vient construire (sur la phase 2 qui n’a pas débuté) une résidence seniors et un autre qui se charge des futures celles commerciales (environ 6 690 m 2 ). “On travaille également à la venue d’une crèche privée” poursuit Aurélien Laroppe. L’autre atout de ce nou- veau quartier, ce sera son parc, interdit aux véhicules.Aménagé par le C.M.-C.I.C., il reviendra dans le patrimoine des espaces verts de la Ville et sera ouvert à tous les Bisontins. Vauban prend son temps, mais prend forme. À terme, 800 logements sont attendus. n E.Ch.

ments par Alterimmo en plus de ceux réalisés par SMCI. “Il ne reste plus que trois apparte- ments à la vente sur ces 77, confie Alterimmo. La vue sur la Cita- delle, le futur parc, sont des atouts.” Des bâtiments R + 7

dants, c’est ce que recherche la Ville, répond Aurélien Laroppe, élu chargé de l’urbanisme à Besançon. Selon lui, proposer des maisons à la vente avec un carré de jardin permet de limiter la fuite des familles vers la péri- phérie. Le prix au mètre carré de ces futurs pavillons sera moins élevé que des logements classiques sachant que l’éco- quartier a déjà fixé une part de 20% de logements sociaux et une part de 15% en accession à prix abordable. La phase 1 qui doit accueillir à terme 430 logements devrait se terminer au troisième trimestre 2021 avec la livraison de 77 loge-

vont cohabiter avec des maisons, ce qui prête à interrogation. D’après les plans pro- posés, elles seront assez loin d’eux et leur tourneront le dos. Parmi les satisfac- tions du nouvel chargé de l’urba- nisme : avoir trouvé

“L’autre effet Pinel.”

74 de ces 77

logements ont trouvé acquéreur.

EN BREF

EMPLOI

Entre juridique et technique

Le métier de géomètre expert en pleine mutation Ils sont très peu à exercer cette profession, seulement une dizaine sur le Grand Besançon. À 28 ans, Rémy Barrand, qui vient de prêter serment, aimerait mieux la faire connaître.

Ibis chauves Huit Ibis chauves de la Citadelle de Besançon sont partis début février en Andalousie, aux côtés de jeunes ibis nés au zoo de Mulhouse et au zoo de Gaïa (Pays-Bas) dans le cadre du projet Eremita visant à réintroduire critique d’extinction”. Présents à la Citadelle depuis 1998, ces ibis s’y reproduisent depuis 2000. Parmi les 14 jeunes nés en 2019 et 2020, 8 seront réintroduits dans la nature cette année. Ostéoporose Pour améliorer la prise en charge de l’ostéoporose, le service de rhumatologie du C.H.U. de Besançon, en lien avec les services de gériatrie et de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, a mis en place une “Filière Fracture” qui a valu au C.H.U. l’obtention du label “Recognized Liaison Service”, niveau Argent, décerné par l’International Osteoporosis Foundation (I.O.F.). dans son habitat naturel cet oiseau classé “en danger

N on, un géomètre expert ne se contente pas de borner des par- celles de terrain. “Au-delà de l’as- pect technique et des relevés topo- graphiques, il y a aussi une grosse connaissance juridique à avoir” , résume ce jeune professionnel, qui dit passer plus de temps sur les différents codes civil, maritime ou de l’environnement que sur sa calculatrice. “C’est ce qui est passionnant. Tout comme la diversité des interlocuteurs rencontrés. On est aussi bien en bottes sur un terrain agricole avec un exploitant, qu’en habit de ville dans une étude notariale ou chez un par- ticulier, en désaccord avec son voisin sur les limites de propriété.” Lui-même avait au départ cette image faussée de la profession. Il a d’abord obtenu une licence d’urbanisme à la Sor- bonne, avant de suivre un master de

droit foncier au Mans. Un chemin qui n’est pas celui pris d’ordinaire. “On passe en général plutôt par un diplôme d’in- génieur mais depuis peu, l’ordre des géo- mètres experts a ouvert l’accès à la pro- fession à partir d’une licence de droit.”

Cela fait partie des récentes évolutions, avec une plus grande fémi- nisation et le recours croissant aux nouvelles technologies. Scanner 3 D et relevés par drone passent peu à peu dans le domaine courant, lié en partie au renouvel- lement de la profession avec de nombreux départs à la retraite ces dernières années. La densification de l’habitat

Les 2 500 à 3 000 euros de rémunération mensuels de départ peuvent être un facteur d’attraction selon Rémy Barrand.

Intégration de nouvelles technologies.

a également amené des process plus stricts pour éviter la récurrence des contentieux. Arrivé au cabinet Jamey à Besançon en janvier 2020, suite à son stage d’expertise de deux ans réalisé en divers endroits, Rémy Barrand a officiellement prêté serment en décembre dernier et s’est associé à Frédéric Jamey. Il officie depuis sur différentes missions. “Je suis à 50 %

sur le terrain et 50 % au bureau, et on partage notre activité à parts égales entre particuliers, professionnels et collectivités.” De nombreux architectes font aussi dés- ormais appel à eux après réalisation des travaux. Une façon de constater les éven- tuels écarts avec les plans initiaux. “On le fait notamment sur l’ensemble du pôle administratif Viotte.” n S.G.

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