La Presse Bisontine 224 - Janvier 2021

La Presse Bisontine n°224 - Janvier 2021 25

l P.M.E. Le président de la C.P.M.E. 25 “un effet massif de dépôts de bilan arrivera sans doute plus tard” La Confédération des petites et moyennes entreprises du Doubs (C.P.M.E. 25) suit de près l’état de santé de ses 200 entreprises adhérentes et les dispositifs des pouvoirs publics pour amortir la crise. Le point avec son président Frédéric Petitjean.

frédéric petitjean est président de la c.p.m.e. du doubs

L a Presse Bisontine : Quel est le moral de vos 200 chefs d’entreprise adhé- rant à la C.P.M.E. 25 après ces longs mois de crise sanitaire ? Frédéric Petitjean : C’est très compliqué. Même si la plupart des secteurs d’ac- tivité peuvent prétendre à des aides, pour un chef d’entreprise, vivre en ce moment des subsides de l’État c’est souvent une chose difficile à vivre sur le plan psychologique. Et il y a tous ceux qui n’ont pas encore touché d’aide, malgré les intentions de l’État, et d’au- tres pour qui cette période est doulou- reuse à tel point qu’on évoque parfois le suicide…Certains commerçants qui s’apprêtaient à céder leur fonds de commerce parce qu’ils s’apprêtent à partir en retraite constatent que la valeur de ce fonds est en train de s’écrouler.Alors qu’ils comptaient des- sus pour constituer leur retraite. Notre rôle est de les écouter, les aider. L.P.B. : Vous évoquez ces entreprises qui n’ont pas eu d’aides. Pourtant le parapluie de l’État a été largement ouvert ? F.P. : Il y a toujours des trous dans la raquette. Par exemple un de nos adhé-

ces autorités sont très réactives, notam- ment les services de l’État dans le Doubs. L.P.B. : Que peut apporter la C.P.M.E. à ses adhérents en ces temps difficiles ? F.P. : Actuellement, nous sommes com- plètement mobilisés autour de la fonc- tion militante de notre syndicat afin de relayer au quotidien les préoccu- pations concrètes et les difficultés aux- quels nos adhérents sont confrontés dans leur activité ou leurs demandes d’aides. Alors que d’habitude, ce côté militant n’est pas la principale préoc- cupation des chefs d’entreprise qui viennent à la C.P.M.E. avant tout pour éviter la solitude du chef d’entreprise, rencontrer d’autres entrepreneurs et faire du réseautage. Ces actions de soutien que nous avons mis en place depuis plusieurs mois se traduisent notamment par des réunions en visio que nous appelons “les jeudis de l’info” avec tous les jeudis un thème et des interlocuteurs différents. Récemment ce sont les gens de l’U.R.S.S.A.F. qui sont venus présenter les démarches à suivre pour les aides, il y a eu aussi la La collectivité encourage donc les ménages à penser au recyclage lorsqu’ils vident les placards de leurs vêtements, chaussures, petite maroquinerie, et autres linges de maison . “Mêmes usés ou abîmés, ils seront valorisés !” Après les avoir mis dans un sac correc- tement fermé, on peut les déposer dans l’un des 155 points de collecte (dont 8 dans les déchetteries du Sybert) répartis sur tout le territoire de la communauté urbaine. Il y en a forcément un près de chez soi ! Ces gros conteneurs blancs sont facilement identifiables dans l’espace public, frappés du logo du Relais Est, ou de celui de la Régie des Quartiers. Confier les vêtements que l’on donne à cette filière de recyclage, c’est entre- tenir un cercle vertueux. Car derrière ces points de collecte, il y a une trentaine d’emplois locaux liés à l’économie sociale et solidaire.Tous les vêtements, toutes les chaussures sont collectés par Le Relais Est, Emmaüs Besançon, l’asso- ciation Tri de Quingey et la Régie des Quartiers. Ceux qui sont en bon état sont revendus dans les commerces soli- daires dont deux se situent àBesançon : la Bergerie (le magasin d’Emmaüs) et Insert’1 Look (le magasin de la Régie de quartiers).Tous les autres sont recy- clés pour servir, par exemple, à la fabri- cation d’isolants thermiques et pho- niques. Si tous les vêtements, quel que soit leur état, peuvent être collectés, il faut néanmoins respecter des consignes. pas captés.Nous pourrions collecter 2 200 tonnes en plus. C’est un véritable gise- ment” relève Daniel Huot, vice-président de G.B.M. en charge de la gestion des déchets.

rents vendeur de boissons en gros était en catégorie “activités connexes” et n’avait droit qu’à des aides très par- tielles, alors que son activité consiste à vendre des boissons aux restaurants qui sont fermés ! Par conséquent, on milite pour gommer ce genre de dis- torsions. Malgré les annonces, je ne connais pas non plus beaucoup d’en- treprises qui ont pu toucher les

depuis janvier 2019.

C.A.R.S.A.T., plus récemment encore les services fiscaux et à chaque fois, les chefs d’entreprise peuvent ques- tionner ces interlocuteurs en direct, c’est une belle aide pour eux. L.P.B. : Avec les annonces du déconfinement progressif, les petites entreprises entrevoient- elles le bout du tunnel ? F.P. : La grande crainte pour tous, c’est une troisième vague. C’est la raison pour laquelle on encourage sans cesse nos adhérents à respecter les règles sanitaires. Pour certains, une troisième vague serait fatale. Au tribunal de commerce en ce moment, il n’y a qua- siment plus de dossiers car il n’y a pas de défaillances grâce aux aides actuelles. Les entreprises qui devaient disparaître parce que trop fragiles sous

maintenues sous perfusion.Mais beau- coup ont déjà consommé leur P.G.E. et auront toutes les peines à le rem- bourser. Un effet massif de dépôts de bilan arrivera sans doute plus tard, en 2021 quand la perfusion arrivera au bout. Le dernier risque est l’effet domino consécutif aux défaillances avec des impayés en cascade. Mais avec ces aides qui sont censées maintenir la confiance, et pour peu que le vaccin renforce cette confiance, la reprise peut néanmoins être très forte dès l’année prochaine. Cette période compliquée a aussi décidé cer- tains à réorienter leur business plan et à choisir de se réorienter. Cette crise a pu donc être également une oppor- tunité pour certains. n propos recueillis par J.-f.h.

10 000 euros du fonds de solidarité. Même chose pour la récente annonce concernant le versement de 20 % du chiffre d’af- faires. Entre les annonces, l’application des mesures et l’adaptation de ces mesures aux cas particu- liers, il y a souvent de grosses différences. On a par exemple appris plus tard que cette aide était plafonnée. C’est pourquoi nous passons beaucoup de temps à alerter les auto- rités locales sur ces diffi- cultés. Et je reconnais, car il faut être honnête, que

“Pour certains, une troisième

vague serait fatale.”

Publi-information Ayez le bon réflexe, recyclez vos textiles et chaussures usagés ! Grand Besançon Métropole (G.B.M.) encourage les habitants à trier les vêtements qu’ils n’utilisent plus avant de les déposer dans un point de collecte prévu à cet effet. Ce geste citoyen nourrit l’économie sociale et solidaire locale.

D ans le Grand Besançon, le tri des déchets est entré dans les habitudes de la population qui jette dans les bacs appropriés les emballages plastiques, les cartons, le papier, le verre, et les textiles.Résultat, d’année en année, la part des ordures ménagères diminue dans des proportions plus importantes que lamoyenne natio- nale. Par habitant, elle est de 142 kg en 2019 sur la communauté urbaine (227 kg

Comment recycler : l Les vêtements doivent mis dans un sac fermé (30 litres maximum) l Mêmes usés, les vêtements doivent être propres et secs l Les chaussures doivent être attachées par paires l La petite maroquinerie est acceptée l Ils doivent être déposés dans l’un des 155 points de collecte. l Les vêtements collectés sont triés l Les vêtements en bon état sont vendus dans les commerces solidaires. l Recycler ses vêtements, c’est entretenir l’économie sociale et solidaire locale.

“Même usés, ils doivent être propres et surtout secs. Les chaussures doivent être liées par paires et déposées dans un sac fermé, pour protéger le don” rap- pelleMagali Zédet, chargée de la collecte des textiles àG.B.M.Malgré le contexte sanitaire, la collecte continue. Alors, si vous faites le tri dans vos placards, ayez le réflexe du recyclage afin de donner une seconde vie à vos anciens vêtements.Devenus inutiles pour vous, ils serviront à d’autres ! l Daniel Huot, vice-président de la Communauté urbaine en charge de la gestion des déchets, encourage les habitants à recycler leurs vêtements.

en 2008), contre 269 kg en France. Le constat est positif. Mais il reste une marge de progression en ce qui concerne le tri des textiles. “Nous collectons actuel- lement environ 1 500 tonnes de textiles à l’échelle de Grand BesançonMétropole, soit 7 kg par habitant. C’est beaucoup mieux qu’en 2013 où nous étions à 3 kg par habitant.Toutefois, ces 1 500 tonnes représentent 40 % du volume de textiles jetés chaque année. 60 % ne sont donc

Les vêtements doivent être mis dans un sac avant d’être déposés dans une benne de collecte facilement reconnaissable à sa couleur blanche.

> comment sont recyclés les vêtements ? > où trouver un point de collecte proche de chez soi ?

https://refashion.fr/citoyen/fr plus d’informations : www.grandbesancon.fr Tél. : 03 81 41 55 35

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