La Presse Bisontine 224 - Janvier 2021

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

La Presse Bisontine n°224 - Janvier 2021

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Vaîtes and see… L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, eux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. ous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les stations de tri du centre-ville font peau neuve

Patience… Chez les écologistes, la culture de la dis- cussion, de la concertation, de la co- construction, de la consultation est un dogme, un totem sacré. C’est d’ailleurs indispensable tant il y a de chapelles dif- férentes, parfois antagonistes, dans ce parti politique à l’histoire mouvementée. Anne Vignot, héritière de cette jeune his- toire politique, en est sans doute l’exemple le plus abouti. Cette chercheuse, qui a horreur du conflit, n’a jamais pris une déci- sion à la légère, pesant, comme tout bon scientifique, le pour, le contre, écoutant les arguments des uns, les positions des autres, préférant repousser aux calendes grecques le moment de trancher jusqu’à ce que le consensus se fasse. Cette diplo- matie, louable quand on dirige un parti fut-ce à l’échelle régionale, trouve hélas ses limites quand on prétend faire avancer une agglomération de près de 200 000 habitants. Gouverner une ville ou une communauté urbaine, ce n’est pas faire du militantisme. Voilà six bons mois que la nouvelle majorité est en place et de conseil municipal en conseil d’agglomé- ration, on a comme un vague sentiment de surplace. La minorité s’excite - parfois à l’excès - reprochant à la majorité d’éva- cuer chaque question derrière des com- missions de réflexion, de concertation ou d’études. On l’a constaté pour l’empoi- sonnant dossier des Vaîtes, dont on ne perçoit toujours pas le début d’une avan- cée. C’est vrai aussi pour d’autres dossiers au sujet desquels l’opposition demande des comptes et n’obtient que des silences, la politique de lutte contre l’insécurité étant la meilleure des illustrations. Devra bientôt revenir sur la table le stratégique dossier des mobilités et de la fin, ou non, des interminables travaux d’aménagement de la R.N. 57 à hauteur de Micropolis. Les trois pages que nous consacrons au sujet dans ce numéro ne sont pas faites pour rassurer ceux qui espèrent que ce dossier, après des millions d’euros engloutis dans les études, aboutisse enfin. À en juger par la position d’Anne Vignot, qui ne veut pas de ses travaux et qui réclame de nou- velles études, on se devra sur ce dossier encore, d’être patient. La patience est une vertu. Poussée à l’extrême, on parle d’immobilisme. N’oublions qu’un mandat municipal ne dure que six ans. n Jean-François Hauser Éditorial

M algré le contexte sani- taire contraignant, la modernisation des points d’apports volontaires (P.A.V.) se poursuit au centre- ville de Besançon. Depuis quelques semaines, les anciens conteneurs du centre-ville sont progressivement remplacés par des stations de tri nouvelle génération, plus accessibles et plus pratiques. Et de surcroît plus esthétiques parce que la plupart d’entre elles ont été “habillées” par des artistes bisontins. Leur volume de stockage est également plus important que pour les anciens.

bisontins ont embelli ces nou- velles stations de tri : Marc Cel- lier, Adrien Houillère, Sophie Lauteret, Jean-Christophe Polien et le Studio Bulma (Gwladys Darlot et Virginie Duval). “La modernisation des équipements de tri et de col- lecte s’inscrit dans une double démarche d’amélioration de la captation des déchets recycla- bles et du cadre de vie. Le suc- cès de cette opération néces- site une utilisation respectueuse de ces P.A.V. et une participa- tion active des habitants pour trier plus et mieux encore” insiste la D.G.D. n

Un premier essai avait été engagé en 2019 avec l’instal- lation de 8 nouvelles stations de tri. Leur pertinence a été validée par une enquête de satisfaction menée à la direction de la gestion des déchets (D.G.D.) de Grand Besançon Métropole. “Ce retour positif des habitants, associé aux per- formances de tri pendant les tests, a motivé le déploiement de 71 conteneurs aériens sup- plémentaires dès cette fin d’an- née et progressivement de 12 stations enterrées sur l’ensem- ble du centre-ville” note-t-on à la D.G.D. Plusieurs artistes

“190 000 euros d’argent public de nouveau engagés pour payer les services d’un architecte” dénonce l’association Le Jardin des Vaîtes.

P lus les jours avancent, moins le brouillard se lève aux Vaîtes. La Z.A.D. est toujours là malgré l’arrêté municipal pris il y a 6 mois demandant la démolition de la vigie. Le fameux groupe local d’experts (G.E.E.C.) voulu par Anne Vignot chargé de fixer une nouvelle feuille de route ne s’est officiellement encore pas prononcé. Il devait être présenté en décembre au conseil municipal : il faudra repasser. Aux questions de Guillaume Bailly (Les Répu- blicains), Anne Vignot n’a jamais répondu. Il demandait - à juste titre - quand l’occu- pation illégale serait effective, quand aura-t-on la connais- sance de la composition, des modalités d’intervention et des travaux du G.E.E.C., et pourquoi la majorité prétend chercher des terres agricoles pour son Projet alimentaire territorial (P.A.T.) alors qu’elle en possède 23 hectares. Pas de réponse. La réponse, c’est peut-être l’association du Jardin des Vaîtes qui la tient. “Si modi- fications il y a, elles seront à la marge. Le projet reste le

même dans son A.D.N., l’abandon n’est pas envisagé” dit-elle. Le 27 octobre dernier, ses bénévoles ont été reçus en mairie par des directeurs de service et Aurélien Laroppe, vice-président de G.B.M. en charge de l’urbanisme. Jamais l’équipe précédente ne les avait reçus. “Nous avons beau ne pas être naïfs, lorsque nous avons découvert l’appel public à la concurrence passé le 26 novembre - dossier à ren- dre pour le 4 janvier 2021 - nous avons tout de même eu le sentiment d’avoir été trom- pés, écrit l’association dans un communiqué. 190 000 euros d’argent public de nouveau engagés pour se payer cette fois les services d’un architecte conseil qui sera entre autre chargé d’ani- mer les ateliers avec les pro- moteurs pour la bonne mise en œuvre de l’écoquartier. Seul l’avis est accessible à tous mais nous avons pu consulter le dossier dans son intégralité. Le projet de béton- nage massif du quartier des Vaîtes y est détaillé. Constat : il reste inchangé.” Aux Vaites, c’est “wait and see”. n

Les nouvelles stations de tri sont beaucoup moins tristounettes que les précédentes (photo E. Chatelain-G.B.M.).

Le Bookmaker remplace le Señoritas

U ne des institutions de la rue de Dole à Besan- çon a changé de main : le bar-tabac-presse le Seño- ritas a été repris le mois dernier par Aurélien Marandet, origi- naire de Pirey. Nouveau pro- priétaire et nouveau nom pour le commerce désormais bap- tisé le Bookmaker en référence aux nombreux jeux de pari qui sont proposés ici, et notam- ment le P.M.U. “Nous sommes un des plus gros P.M.U. de la région. C’est ici qu’un joueur a gagné 6 millions d’euros il y a quelques années” note le nouveau propriétaire qui a pro- fité de la reprise pour redonner

à ouvrir le dimanche après- midi quand le confinement sera terminé” note Aurélien Maran- det qui est épaulé par une équipe étoffée de six salariés. Dès que le bar pourra rouvrir, avec sa fidèle clientèle de quar- tier, Aurélien Marandet prévoit également de proposer un petit snacking le midi. Enfin, l’ex- Señoritas devenu le Bookma- ker est aussi un des plus anciens revendeurs de La Presse Bisontine ! n

un coup de jeune à la décora- tion du tabac-presse, en étof- fant également les gammes de produits proposées. “Nous avons développé le rayon vap’, nous développerons aussi une cave à cigares, et nous propo- sons même des produits locaux comme des bières artisanales. Côté bar, nous attendons évi- demment la réouverture avec impatience” ajoute le patron. Autre nouveauté : les horaires ont été élargis : le Bookmaker ouvre désormais ses portes de 6 h 30 à 20 h 30 en semaine, de 8 heures à 20 h 30 le samedi et de 8 heures à 13 h 30 le dimanche. “Je réfléchis même

est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Sarah George. Contact publicitaire : Anne Familiari au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Décembre 2020 Commission paritaire : 0225 D 80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, E. Chatelain- J.-C. Sexe - G.B.M., Cabelo, P. Forsans.

Aurélien Marandet, le repreneur, avec une de ses salariées.

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