La Presse Bisontine 224 - Janvier 2021

BESANÇON 18

La Presse Bisontine n°224 - Janvier 2021

Le “camping” de la Rodia parti pour durer ? Caravanes et tentes occupent illégalement le parking de la Rodia donnant un air de bidonville devant la Citadelle. Ludovic Fagaut monte au créneau. Réponse de la mairie : ils devront partir au printemps. POLÉMIQUE Squat sur le parking de la Rodia

tallées là de manière illégale, souvent des jeunes gens, n’ont pas choisi la moins belle vue de Besançon. Ils ont bon goût, certes, mais ils sont en totale illégalité, sans que la mairie n’ait pu résoudre le problème depuis trois ans. Le squat fait tache, la collecti- vité en a conscience : “J’ai ren- contré ces personnes le 9 décem-

À 100 mètres de là, un commerçant “interpellé” Son magasin de running et trail (Foulées Besançon) est positionné faubourg Rivotte sous la Citadelle, en face la Rodia. À la fin de l’été, le gérant Édouard Amiot installe deux oriflammes (drapeaux) et une tente de 3 mètres par 3 devant sa boutique pour gagner en visibilité. Les clients n’ont pas le temps d’arriver que la police municipale débarque : “C’est vrai que je n’avais pas fait la demande d’occupation de l’espace public, concède le gérant, mais les policiers sont arrivés comme des cow-boys. Un client a même pensé que j’allais me faire menotter” , raconte-t-il. Depuis, il est dans les clous mais estime “qu’il y a deux poids deux mesures avec ce qui se passe juste en face de son magasin” en référence à l’article ci- dessus. Il n’a pas eu d’amende de la part la Ville. Il pousse le rai- sonnement un peu plus loin : “Pourquoi n’irai-je pas installer un “Algeco” sur le parking de la Rodia, je n’aurai plus de problème !” sourit-il. La polémique est passée, pas l’amertume. n

C’ est sur un ton sarcas- tique que Ludovic Fagaut, chef de l’op- position Les Républi- cains, a questionné la majorité

sur un sujet qui dure depuis trois ans maintenant (La Presse Bisontine d’avril 2017) : “Le camping de la Rodia va-t-il durer encore longtemps ? Avez-

vous prévu d’aller collecter la taxe de séjour ? Allez-vous pren- dre un arrêté ?” demande-t-il à la majorité. Ces personnes qui se sont ins-

bre pour leur dire qu’elles devront quitter le lieu. J’ai pu observer que l’électricité avait été détournée” expose Benoît Cypriani, élu chargé de la sécu- rité et de la tranquillité publique. La collectivité semble démunie : “On ne peut pas les faire partir car les caravanes sont leur unique habitation et nous sommes en période hivernale,

détaille Anne Vignot. Ils devront partir au printemps, sans doute en mars. Ils sont prévenus.” L’op- position va se charger de suivre ce dossier, elle qui estime que la maire “manque d’autorité” analyse Guillaume Bailly (Les Républicains) en référence à l’arrêté municipal qui court aux Vaîtes mais qui n’est toujours pas appliqué. n E.Ch.

Caravanes et tentes squattent le parking de la Rodia depuis trois ans.

EN BREF

ENVIRONNEMENT Trouver des solutions locales Le Grand Besançon a son Club Climat

Maires L’association des maires du Doubs (A.M.D. 25) a procédé à l’élection de son nouveau bureau. Patrick Genre, maire de Pontarlier, a été reconduit dans sa fonction de président. À ses côtés, 3 vice-présidents : Anne Vignot (maire de Besançon), Jean-Claude Grenier (président de la communauté de communes Loue-Lison) et Marie-Noëlle Biguinet (maire de Montbéliard). Solidarité En cette fin d’année, l’association Semons l’Espoir relance ses traditionnelles cartes de vœux. Des scènes de la vie quotidienne croquées en son temps par le peintre Pierre Bichet, sont proposées aux entreprises sous forme de cartes de vœux. “Choisir les cartes de Semons l’Espoir pour vos vœux, c‘est aider les enfants malades hospitalisés en Franche- Comté et soutenir la Maison des Familles à l’hôpital Minjoz” souligne Pierre Dornier, le fondateur de Semons l’Espoir. Les bons de commande sont disponibles sur simple demande à l’adresse suivante : contact@semonslespoir.fr

Ici lors d’un atelier en visio. Le Club

Pour multiplier les synergies en place et en faire naître de nouvelles, l’Agglomération invite tous les acteurs du territoire à agir collectivement pour l’envi- ronnement. Elle lancera son Club Climat en mars.

Climat fait partie des

A vancer chacun à son niveau c’est bien, mais à plusieurs c’est encore mieux ! Voilà l’idée portée par Grand Besançon Métropole (G.B.M.) à travers ce Club Cli- mat. “Nous avons mis en place une plateforme en ligne qui sera ouverte à tous nos membres, et nous co-animerons des ateliers thématiques” , explique Anne- Cécile Klur du service environ- nement. L’Agglomération, qui - on le rappelle - aspire à devenir un territoire à énergie positive d’ici 2050, veut faire prendre la mayonnaise. “On a tous les ingré- dients, il ne reste plus qu’à les assembler.” L’idée générale est de mettre les personnes en contact pour que se créent de l’entraide et de nou- veaux projets. “Les 25 % d’émis- sions de gaz à effet de serre qui dépendent de la collectivité ne sont pas toutes directement entre nos mains. Il y va aussi de la responsabilité des habitants. Le rôle de ce Club, c’est comment, au-delà de notre plan climat

interne, on arrive à inventer une histoire ensemble” souligneAnne- Cécile Klur. Qui est concerné ? Toutes les entreprises du territoire, les acteurs publics, les associations et collectifs de citoyens et d’au- tres organismes (fédération, réseau…). Quatre groupes dans lesquels seront nommés trois représentants, chargés de piloter le Club avec trois élus de l’Ag- glomération. “Nous voulions une gestion partenariale. Certains acteurs ont déjà leur engagement

engagements souhaités par la présidente de G.B.M. et maire de Besançon, Anne Vignot (photo E. Chatelain - G.B.M.).

trouvera aussi des outils colla- boratifs. “Il y a encore trop d’ac- tions inconnues. On peut aider dans les démarches, les recherches de subventions mais aussi le partage d’expériences” , résume Serge Rutkowski, conseiller communautaire délé- gué. “Ce Club va permettre de répondre à tous les : “je n’osais pas”, “je ne savais pas” ou encore “j’ai fait mais je n’ai pas eu l’idée de partager autour de moi.” D’aucuns y verront un énième gadget. Pour G.B.M., on est au

rence les 5 et 6 novembre et 3 et 7 décembre. Le lancement officiel, qui se fera en présentiel, est pour l’heure repoussé au 30 mars 2021. Dans l’attente, ceux qui souhai- tent rejoindre le Club peuvent se rendre sur la plateforme (www.grandbesancon.fr/actua- lite/rejoignez-le-club-climat/). n S.G.

contraire sur une véritable approche d’accompagnement au changement. E.D.F., la Région, la C.A.F., l’E.F.S. et Vélo Campus font déjà partie des membres. “C’est la rencontre de tout le monde qui fera que ça marche” , insisteAnne-Cécile Klur, en évo- quant la légende du colibri. Quatre ateliers préparatoires ont déjà eu lieu en visioconfé-

propre (solution de covoiturage, circuit court dans les can- tines, tri sélectif en entreprise…), et pourront désor- mais aussi partici- per à résoudre les problématiques du territoire.” Tous sont invités à élaborer un plan d’actions annuel et à le poster sur la plateforme. On y

Répondre à tous les “je n’osais pas”, “je ne savais pas”…

Plus d’infos : 03 81 87 88 60 ou clubclimat@grandbesancon.fr

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