La Presse Bisontine 224 - Janvier 2021
BESANÇON 14
La Presse Bisontine n°224 - Janvier 2021
EN BREF
LOGEMENT
Fusion G.B.H.-S.A.I.E.M.B. “Un mariage pour des intérêts communs”
Orgue Orgue en ville se mêle aux féeries de décembre. À époque insolite, édition inédite ! Initialement programmé du 10 au 13 décembre, le projet comptait quatre jours de musique, trois master-classes, onze rendez-vous, et un thème enthousiasmant, Noël. Dans les circonstances actuelles, la musique jouera, mais en ligne ! Du 20 au 23 décembre, Orgue en ville vous invite à les rejoindre sur Internet pour écouter les concerts d’Orgue en Hiver une messe de minuit, du jazz avec des Christmas songs, un Noël médiéval, de la musique vocale avec des Carols et des Noëls de toutes les époques… Les concerts seront retransmis en direct sur la chaîne YouTube d’Orgue en Ville, accessible depuis notre site, ou en cliquant sur le lien suivant : https://www.youtube.com/ch annel/UCjcm1huBNztDh- Le portail de recherche des Archives départementales devait être revu techniquement et graphiquement. Il a été entièrement repensé avec la participation d’une dizaine d’internautes testeurs volontaires et facilite aujourd’hui la consultation de plus d’un million de pages numérisées : actes d’état civil, états de service militaires, recensements de population, plans, cartes postales. Le lien : https://portail- archives.doubs.fr/ 1l7Vk4cBg Généalogie
Quelles sont les conséquences pour les locataires et les agents de la fusion des deux bailleurs sociaux en Société d’économie mixte nommée “Loge.G.B.M.” ?
U ne nouvelle vie maritale débute pour le logement social dans le Grand Besançon. Pour le meil- leur, surtout pas pour le pire. Au 1 er janvier 2021, Grand Besançon Habitat et la S.A.I.E.M.B.-Logement ne feront plus qu’un comme l’exige la loi E.L.A.N. Pour en arriver à une fusion- absorption acceptable de tous, de nom- breuses négociations ont eu lieu entre élus, direction, représentants des per- sonnels. Des négociations qui ont débuté en 2019 avec l’ancienne équipe, pour- suivie par de nouveaux élus. Cette nouvelle structure en S.E.M. (société d’économie mixte) pèse 8 223 logements, 13 millions d’euros. 157 col- laborateurs intègrent l’entité. “Il n’y a aucune suppression de postes. Tout le monde a été repris” précise Carine Michel, présidente de cette nouvelle structure. “C’est un mariage pour des intérêts communs” poursuit la prési- dente. La direction est assurée par une directrice générale : Isabelle Marquès. Tous les syndicats ont accepté de signer l’accord, sauf un. “Quand ça va bien, il faut savoir le dire, commente Malek Atil pour Force Ouvrière. Tout a été nivelé pour le haut pour les agents et surtout on passe de quatre conventions collectives à deux, des R.T.T. pour tous, presque un quatorzième mois de salaire si l’on compte la prime d’assiduité, une mutuelle et prévoyance, des bons C.S.E.,
etc. J’ai signé cet accord, certes, mais cette fusion reste toutefois une destruc- tion du service public selonmoi” nuance- t-il. Aujourd’hui, la structure va dépendre des logements qu’elle met en location. Une entreprise privée en somme. De l’avis du syndicaliste F.O., certains devront “se mettre au travail pour assu- rer la pérennité de leurs postes.” Pour CarineMichel, l’avan tage sera également pour les locataires “avec cet organisme
qui garde une vocation sociale avec la création d’un pôle gestion sociale, tient-elle à préciser. Nous serons en capacité de répondre aux besoins en logements sociaux sur le territoire avec cet acteur performant qui sera réactif.” Réactifs, les équipes sem- blent l’avoir été pour un pro- blème d’ascenseur au 2, ave- nue du Parc. Le conseiller municipal d’opposition Lau- rent Croizier (MoDem) avait alerté G.B.H. sur une porte d’entrée et un ascenseur qui ne fonctionnaient plus. Des réparations sont lancées. Loge.G.B.M. va expérimenter le syndic de gestion et va continuer à vendre des biens à des locataires qui souhai- teraient devenir proprié-
“Quand ça va bien, faut le dire.”
La nouvelle directrice des ex-bailleurs sociaux G.B.H. et S.A.I.E.M.B.
taires. “Ce sera du cousu main” tient à rappeler la présidente, qui sait que la vente des logements sociaux n’est
pas du goût des communistes, ses alliés à la ville de Besançon. n E.Ch.
SOCIÉTÉ
2020, une année particulière Besançon donne la parole aux enfants
si la reprise a été dure. “Je ratais parfois les connexions et je suis arrivé un peu perdu en cin- quième.” L’inquiétude d’une nou- velle fermeture des écoles au cours de cette deuxième vague se ressentait aussi chez certains, qui questionnaient la maire. Qu’elle soit vue de façon positive ou négative, la crise sanitaire suscite pas mal de réactions sur laquelle cette exposition met donc des mots. “Le manque de vie sociale est souvent pointée du doigt dans les témoignages de ces jeunes. Or, le premier de leurs droits est le droit à une enfance, à l'insouciance, à pou- voir jouer, courir…” , souligne Jean-Louis Schneider, président des Francas duDoubs. Ce travail d’expression lui apparaît encore plus nécessaire dans le contexte actuel. D’autant que cette jour- née internationale des droits de l’enfant habituellement marquée par une série d’événements dans la ville a vu l’annulation des principaux temps forts. Diffusée sur le site “Sortir à Besançon” et les différents pan- neaux publicitaires, l’exposition devrait se déplacer dans diffé- rents lieux de la ville en fonction de l’évolution des règles sani- taires. n S.G.
“T élé” , “ennui” , “devoirs” , “famille” , “pas ouf ” … Les mots choisis par les enfants pour décrire leur confi- nement reflètent un peu de ce
qu’ils ont vécu. Quelque chose “d’extra-ordinaire” que la muni- cipalité, en tant que Ville amie des enfants, a souhaité mettre en lumière “Le ressenti des enfants sur cette période a été
peu abordé, si ce n’est par l’inter- médiaire des adultes. Nous voulions donc leur donner la parole” , indique Anne Vignot, la maire de Besançon. L’initiative qui a fédéré 12 struc- tures (accueils de loisirs périsco- laires et extras- colaires, accom- pagnement à la scolarité), a abouti à une
Dans l’exposition “100 regards sur nos droits”, la Ville célèbre les droits de l’enfant en écho à la journée internationale du 20 novembre dernier et réaffirme sa présence auprès des jeunes Bisontins.
“Le premier des droits est le droit à une enfance.”
exposition de 100 portraits d’en- fants réalisés par le photographe bisontin Patrice Forsans. Les visions du confinement y sont très variées. La jeune Mélissa, qui était invitée à s’exprimer avec d’autres camarades depuis leurs centres de loisirs respectifs lors d’une visioconférence de présentation, résume ainsi : “J’ai aimé parler avec ma tante en vidéo,mais mes copains me man- quaient. Cela a fait du bien de les retrouver” Liam, de son côté, semble l’avoir bien vécu même
Les mots ont été inscrits sur les
masques de façon aléatoire (photo P. Forsans).
Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online