La Presse Bisontine 223 - Novembre 2020
ÉCONOMIE 36
La Presse Bisontine n°223 - Novembre 2020
Cemagasin leur appartient ! C’est le premier magasin coopératif de Besançon où les clients sont à la fois patrons, clients et employés. Chacun peut décider des produits qui arriveront sur les étals. Seul devoir : donner 3 heures de son temps par mois. COOPÉRATIF Un supermarché “bénévole”
me lancer ? Parce que j’en avais marre de râler en faisant mes courses parce que l’on nous impose des ventes par lots, des tas de références pour un seul et même produit” explique Béa- trice Dutartre, la co-présidente. Les animateurs ont fait le plus dur en dénichant un lieu fonc- tionnel doté d’un parking. Le magasin privilégiera les produits issus de l’agriculture biologique ou raisonnée chaque fois que cela sera possible, ainsi que les produits locaux pour une ali- mentation de qualité, accessible à tous. L’association proposera aussi des animations (ateliers nutrition, cours de cuisine, confé- rences, espace d’activités autour du bien-être). Initié en mars 2018, le projet bisontin demande à ses “action- naires” de donner 3 heures de leur temps par mois. “On aura besoin de monde à la caisse, pour remplir les rayons. C’est surtout un magasin où l’on vient pour l’ambiance car chacun apprend à se connaître. On l’a vu lorsque nous avons mis en place les pré- sentoirs” poursuit Philippe Lus- sagnet, du comité de gouver- nance. Pour ses débuts, la coopérative s’est attaché les services d’un salarié qui maîtrise les relations
I ls sont fiers, fiers d’avoir pu transformer leur rêve en réalité. D’ici quelques jours (la date n’est pas encore officiellement définie), le magasin coopératif “T’as meil- leur temps !” ouvrira ses portes uniquement à ses adhérents bénévoles, boulevard Kennedy à Besançon dans les anciens locaux de l’entreprise Bersot, au 31 de la rue. “T’as meilleur
temps !” est un magasin à but non lucratif dans lequel les clients sont des coopérateurs. C’est un magasin où le client peut choisir les produits alimen- taires et du quotidien (épicerie, fruits et légumes, boulangerie, crémerie, viande, charcuterie, boissons, hygiène, cosmétique, produits bébé…). Ce concept a débuté aux États- Unis pour se développer dans
le monde entier. Après des mois de réunions, des rendez-vous chez les banquiers, les membres
du comité de direc- tion n’ont jamais été aussi proches de l’ouverture. Les adhésions affluent avec déjà 350 coo- pérateurs avant l’ouverture. “Pour- quoi ai-je décidé de
“On sera placés en prix.”
Béatrice Dutartre et Philippe Lussagnet présentent le concept de ce magasin coopératif qui ouvre prochainement.
entrer dans le magasin, il faut absolument être coopérateur. Le lieu sera ouvert tous les jours. n E.Ch.
avec les fournisseurs.Unemarge unique est appliquée à tous les produits : elle s’élève à 21 %. “On sera placés en prix” assurent les membres de l’équipe. Pour
“T’as meilleur temps”, magasin coopératif - 31, boulevard Kennedy à Besançon www.tas-meilleur-temps.fr ou www.zeste.coop/fr/t-as-meilleur-temps
Des produits alimentaires et du quotidien.
HABITAT
Atelier gratuit
Un coup de main apporté aux Grands-Bisontins dans leurs travaux Pour aider à mieux isoler les logements, Grand Besançon Métropole propose aux particuliers de passer à la pratique lors d’ateliers d’auto-rénovation. Prochain rendez-vous le 5 décembre.
La technique d’isolation extérieure, proche de celle appli- quée en ate- lier, est aussi abordée avec les partici- pants (photo V. Panisset).
L’ Agglomération, qui porte l’ambition de devenir un Territoire à énergie posi- tive (T.E.P.O.S.) d’ici 2050, le sait : du chemin reste encore à parcourir. Notamment au niveau de la rénovation éner- gétique. “Il y a un gros enjeu sur la massification des travaux d’isolation” , souligne Anne- Cécile Klur, chargée de l’anima- tion partenariale du plan Cli- mat. C’est pourquoi elle a signé un Plan bâtiment durable avec la Région Franche-Comté, l’A.D.E.M.E. et l’État, avec l’ob- jectif de rénover 100 % des loge- ments au label B.B.C. d’ici s.
nant finalement vers eux après avoir vu leurs limites. “Il faut vraiment accompagner pour que cela marche” , conclut Anne- Cécile Klur, “sachant que dans l’isolation, une petite bêtise peut tout remettre en question.” L’ag- glomérationmet d’ailleurs à dis- position des particuliers d’autres outils comme lamallette énergie pour établir un diagnostic dans son habitat et une veille sur son site internet avec des tutoriels. n S.G.
née vers la laine de verre ou de roche. “On est soucieux de pro- poser la solution la plus perfor- mante. Avec l’idée que si on veut faire, il faut faire bien !” Et cela porte ces fruits. “On a l’exemple d’une personne qui s’est rendu compte de ses erreurs et qui a tout repris chez elle après son passage à l’atelier.” Cette action ne viendrait pas, en outre, en concurrence avec les professionnels du secteur, plusieurs participants se tour-
différentes épaisseurs d’isolant et la membrane pour l’étanchéité à l’air, à veiller où passer les gaines et à installer le parement final. On fait le mur du début à la fin” , résume Vincent Panis- set, conseiller A.J.E.N.A., chargé de l’encadrement avec un artisan de la société Lheute Isolation. Seule l’ossature bois se trouve déjà en place pour gagner du temps, l’atelier ne durant que 3 heures. On travaille ici uniquement sur le biosourcé avec de la laine de bois : “Un super compromis prix- performance” , alors que la majo- rité du marché est encore tour-
Pour y arriver, elle entend aider tous ceux qui souhaitent se lan- cer dans des travaux de réno- vation. “On voit de plus en plus de gens qui veulent faire par eux-mêmes pour des raisons de coûts, ou simplement par goût du bricolage.” Le problème est que les réalisations ne sont pas toujours bien faites. L’Agglomé- ration a donc mis sur pied cette démarche d’accompagnement à l’auto-rénovation, via des ateliers pratiques organisés au sein de la plateforme Praxibat du lycée Pierre-Adrien Pâris. “L’idée est que les particuliers soient suf- fisamment informés. Ils sont gui-
dés étape par étape, en condition réelle, sur des murs d’essai, afin de pouvoir ensuite le refaire chez eux” , précise Anne-Cécile Klur. Proposés deux fois par an, ces
ateliers ont com- mencé en 2018 et suscitent un cer- tain intérêt. Ils se font en partenariat avec le G.R.E.T.A. et les enseignes de bricolage Leroy Merlin, Castorama et Brico Dépôt qui fournissent le matériel. “On apprend à poser les
Exercices pratiques sur des murs d’essai.
Inscription obligatoire (limité à 12 personnes) au 03 81 87 88 60
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