La Presse Bisontine 222 - Octobre 2020

La Presse Bisontine n°222 - Octobre 2020 L’ÉVÉNEMENT

LE BIEN-ÊTRE ANIMAL, L’ AUTRE CHEVAL DE BATAILLE D’ANNE VIGNOT

Devenir des animaux à la Citadelle de Besançon, nomination d’une élue spécifiquement dédiée à la condition animale… Dans un contexte où les défenseurs des animaux ont de plus en plus d’audience, cette cause est devenue une des priorités de la nouvelle équipe municipale. Le sujet pourrait bien déchaîner certaines passions et cristalliser des divisions.

l Politique Sixième extinction de masse La nouvelle municipalité bisontine s’empare de la cause animale La condition animale sera un enjeu du nouveau mandat. Anne Vignot l’avait dit durant sa campagne et a confirmé sa position une fois élue, en y dédiant un poste de conseiller municipal. C’est Marie-Thérèse Michel qui se retrouve en charge de ces questions.

P arce qu’il y a urgence et que “les espèces dis- paraissent à un rythme alarmant” , comme le rappelle la nouvelle maire éco- logiste, cette dernière a voulu renforcer les moyens d’action. “Mon rôle consiste à prendre en compte la cause animale dans toutes les politiques municipales, avec l’aide des associations” , résume Marie-Thérèse Michel. Et sa condition de jeune retrai- tée ne sera pas inutile au vu de l’ampleur de la tâche. Déjà sub- mergée par les rendez-vous depuis sa prise de poste à la mi- juillet, la conseillère y voit “un gros challenge. Il faut tout remet- tre à plat et orchestrer les actions.

dra aussi gérer la question des animaux liminaires (rats, pigeons, ragondins…) en lien avec la D.D.C.S.P.P. L’un de ses gros dossiers sera bien sûr celui du jardin zoolo- gique de la Citadelle, autour duquel une nouvelle réflexion est déjà engagée. “Deux réunions ont eu lieu jusqu’ici avec les équipes sur place, qui sont plutôt satisfaites de la nomination d’un référent à la condition animale” , souligne la conseillère. L’annonce du départ des grands fauves par la municipalité, qui évoque à mots couverts les conditions de vie inappropriées pour ces espèces (lire page suivante), a très vite soulevé la question de

Mais j’en suis heureuse.” Sa fonction - nouvelle sur Besan- çon - est transversale. Elle aura à travailler avec le service des espaces verts et celui de la police municipale pour les questions

La nouvelle élue porte les couleurs des animaux jusque sur son masque !

relatives aux parcs canins et aux chats errants notam- ment, mais aussi avec celui des mar- chés publics “pour faire adopter une clause dans chaque contrat” ou des achats “pour veiller à l’adoption de cri- tères exigeants sur les produits ani- maux.” Il lui fau-

Le dossier épineux de la Citadelle.

bord du Doubs, ou l’avenir des sangliers du parc animalier de Chailluz. “On refera le point dans quelques mois” , invite Marie-Thérèse Michel, encore à la découverte de ses nouvelles fonctions.Les premières actions concerneront sans doute les chats errants (organisation de leur capture et stérilisation),

avec le développement des refuges L.P.O. et des parcs urbains pour chien. Une com- mission “portant principalement sur les animaux liminaires” va aussi voir le jour rapidement. L’élue est secondée dans sa tâche par une adjointe aux espaces verts et à la biodiversité. n S.G.

l’avenir du zoo. “Sa fermeture n’est pas envisagée dans l’im- médiat” , répond l’élue. “On va mettre en place un comité d’ex- perts pour décider des évolutions à apporter.” Difficile d’en dire plus pour l’heure, comme sur les moyens employés pour lutter contre la prolifération des ragondins au

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