La Presse Bisontine 222 - Octobre 2020

LE GRAND BESANÇON 32

La Presse Bisontine n°222 - Octobre 2020

PIREY

Moutons tués C’était bien un loup, aux portes de Besançon !

tielle. L’éleveur a préféré rester discret sur cette mésaventure. Contacté, il n’a pas souhaité revenir sur ces faits. Tou- jours est-il que l’enquête menée sur les dépouilles des animaux indique une “attaque de loup non exclue.” Il manque en effet aux agents de l’Office français de la biodiversité (O.F.B.) une photo pour assurer à 100 % leur hypo- thèse. La présence du loup dans notre dépar- tement n’est plus un scoop, dans le Haut-Doubs notamment, mais elle l’est davantage dans le Grand Besançon. Plusieurs indices de présence de l’espèce sur la chaîne jurassienne ont été rele- vés : une vidéo à Bians-les-Usiers en 2019, une piste et une observation visuelle à Petite-Chaux toujours au printemps 2019, une observation visuelle avec images à Bouverans fin avril, une image à Oye-et-Pallet fin juin et tout récemment des vidéos réa- lisées dans le cadre du suivi estival sur la zone de présence permanente de l’espèce du Marchairuz (en Suisse voisine). Est-ce un loup chassé de cette meute qui est venu jusqu’à Besançon ? Est-ce le loup tué en Haute-Saône le 23 septembre par un louvetier dans le Val-d’Ajol ? Il semblerait que non. Le loup de “Besançon” aurait pris la direction de la Saône-et-Loire après la fin mars. L’éleveur bisontin sera indemnisé. n E.Ch.

Des brebis ont été retrouvées mortes dans un champ à Pirey en mars dernier, non loin de Besançon. L’enquête vient de conclure à une attaque de loup même si celui-ci n’a pas été photographié. Il est reparti depuis.

L e loup aux portes de Besançon. L’information est à mettre à l’im- parfait puisque l’attaque a eu lieu la dernière semaine de mars (vers le 20), en plein confinement, quand le pays était à l’arrêt. Est-ce la tranquillité et le faible trafic routier qui ont conduit le canidé à transiter

par le Grand Besançon ? Difficile de répondre. C’est en tout cas à Pirey qu’un éleveur bisontin avait retrouvé cinq de ses bêtes mortes ou agonisantes dans un champ. Une autre avait disparu, sans doute effrayée par l’attaque. Jusque- là, l’information était restée confiden-

Les moutons tués par un loup en mars par un loup entre Pirey et Besançon.

Une attaque à la gorge.

EN BREF

RECOLOGNE

Service de proximité Un bureau de Poste maintenu et rénové

Commerce L’union des commerçants de Besançon a renouvelé son bureau. Son nouveau président est Serge Couesmes (La Buvette du Conservatoire). Il succède à Thierry Dietsch (Doubs Direct) qui devient vice- président. Frédéric Robert (Les Passages Pasteur) est le nouveau trésorier et Pascal Arnoud (Boutique L’Air de Rien) le secrétaire. Ce dernier est également chargé de la commission animation avec Aurélie Trouillot (Ève Boutique). Escape game L’escape game du Musée des maisons comtoises de Nancray a repris du service. 3 thèmes, 3 univers, 3 intrigues pour cet escape game, hybridation entre rallye culturel et escape game traditionnel. À la différence des escape games classiques, l’objectif est de parcourir le Musée et trouver des indices menant à une salle secrète finale. Tarifs 4,50 euros (adulte), 2,50 euros (enfants) ou 12 euros (famille).

Des travaux ont été engagés cet été à La Poste de Recologne pour moderniser les locaux et proposer un nouvel accueil client. En 2019, ce sont 38 agences qui avaient été rénovées pour 800 000 euros dans le Doubs.

L a question de l’avenir de La Poste et de la distri- bution de courrier en milieu rural se pose tou- jours dans l’opinion publique, avec l’impression d’une déser- tification progressive des ser- vices. Pourtant, c’est bien sur la logique inverse que travaille le groupe depuis plusieurs années selon ses responsables, qui en veulent pour preuve cette récente rénovation. “Il fallait ici moderniser les locaux, plus vrai- ment adaptés, et repenser l’amé- nagement intérieur” , remarque Jean-François Courtoy, délégué territorial du groupe La Poste dans le Doubs. Réfection des sols, décoration, modalités d’accueil et accessi- bilité immédiate des produits… Tout a été revu. L’opération, qui a coûté environ 91 000 euros, a été financée par le Fonds postal de péréquation territoriale, chargé de garantir le finance- ment de la présence postale dans

les territoires les plus fragiles. La création de ce fonds a été évoquée pour la première fois dans le contrat de plan conclu entre La Poste et l’État sur la période 2003-2007. Depuis, plu- sieurs points de contacts en ont bénéficié via des dotations départementales. “C’est la Com- mission départementale de pré- sence postale qui valide les bureaux éligibles. Les huit élus locaux qui l’a composent se réu- nissent tous les trimestres” , pré- cise Jean-François Courtoy, qui

De gauche à droite, Jean-François Courtoy, délégué territorial du groupe La Poste dans le Doubs, Thierry Malesieux, président du Val Marnaysien, et Nathalie Vagne, directrice de secteur, se félicitent des nouveaux aménagements.

tient à rappeler qu’aucune agence n’est transformée “sans que le maire ne soit d’accord.” À Recologne, la création d’un relais poste com- merçant, dans le bureau de tabac situé juste à proxi- mité, a d’abord été envisagée, mais

La solution du facteur- guichetier.

ses gérants âgés ont décliné l’of- fre. Le manque de personnel en mairie éliminait l’option de l’agence postale, comme l’a rap- pelé le maire Roland Morales. Du coup, on s’est tourné vers la solution du facteur-guichetier comme à Beure,Arc-sous-Cicon, Arc-et-Senans et Malbuisson. “L’employé(e) réalise d’autres

locales. “Nous avons une mission de service public d’aménagement du territoire. Outre ces aména- gements ou rénovations, nous travaillons aussi beaucoup sur l’accompagnement client en finançant par exemple des îlots numériques ou des traducteurs à certains endroits.” n S.G.

activités que du guichet comme ici, où elle partage une partie de son temps au centre de tri du courrier à Clemenceau à Besan- çon.” En fonction de la fréquentation et des besoins, La Poste est ainsi amenée à transformer son réseau de points de contacts en concertation avec les collectivités